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Accueil du site > Culture & Loisirs > Étonnant > Suppression des aides aux éleveurs de taureaux de corrida !

Suppression des aides aux éleveurs de taureaux de corrida !

Jeudi 27 octobre, à la demande des Verts, le Parlement européen a approuvé un amendement supprimant les primes spéciales à l’engraissement pour les taureaux de corrida, une mesure que nous demandions depuis plus de dix ans.

Le 17 mars 1995, Jacques Santer, président de la Commission européenne m’écrivait : « Les conditions d’octroi de la prime à l’engraissement des bovins mâles sont remplies par les taureaux de corrida. Toutefois, étant donné que ces aides n’avaient pas été conçues pour ce type d’animaux, les services de la Commission étudient les mesures permettant l’exclusion des animaux de corridas du bénéfice de ces primes. »

En octobre 1997, le directeur de la Cour des comptes des Communautés européennes me confirmait qu’il existait toujours un régime de primes aux producteurs de viande bovine des États membres de l’Union, comprenant une « prime spéciale » pour les bovins mâles prélevés en nombre limité dans des troupeaux de races spécifiques afin d’être utilisés dans le cadre de corridas, et destinés ultérieurement à la consommation humaine.

C’est un grand jour pour l’Alliance pour la suppression des corridas, puisque le Parlement vient d’accorder ce que nous demandons depuis tant d’années, à savoir la suppression de ces primes spéciales.

Il était en effet scandaleux que des subventions, destinées à sauvegarder les intérêts des agriculteurs, soient détournées de leur usage et affectées à des jeux cruels.

De plus, allouer ces subventions allait à l’encontre de ce qui est stipulé dans la Convention européenne de protection des animaux d’ élevage, directive 98/58 /CE du Conseil, qui établit que les animaux ne doivent subir ni sévices, ni peur, ni souffrances.

"Il est clair - déclare David Hammerstein, député vert espagnol, "que ces conditions n’étaient pas remplies dans le cas des taureaux dits de combat".

A la demande des Verts, jeudi 27 octobre, au cours de la session plénière concernant le budget 2006 de l’Union européenne à Strasbourg, le Parlement a approuvé un amendement, par 277 voix pour, et 266 contre, proposant de ne plus accorder de primes spéciales aux taureaux destinés aux corridas.

Aujourd’hui, en frappant au porte-monnaie, nous avons l’espoir de franchir une étape décisive vers l’abolition des corridas.

Or, la décision finale devra être validée par le Conseil des ministres européens. Il s’agit donc, maintenant, de faire pression sur les gouvernements de l’Union européenne.

A la demande de l’attachée parlementaire de David Hammerstein, l’Alliance pour la suppression des corridas lance une vaste campagne en direction des particuliers et des associations européennes de protection animale, afin que tous demandent à leur ministre de l’agriculture d’entériner la décision du Parlement européen.


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5 réactions à cet article    


  • caprif (---.---.49.41) 4 novembre 2005 21:26

    sur alt.fr.rites.tauromachie : « Bonjour, je suis « étudiante et mon sujet d’oral est « l’animal et « l’homme dans la tauromachie » si certains « d’entre vous avaient des informations ou « plutôt des idées d’organisation de cet exposé. « merci l’aide des anti est autant bienvenue que « celle des aficionados « Aurore » 8 déc 2004

    rép. : D’idées d’organisation non, mais sans affiner, exprimer un regard un peu critique sur ce milieu qui comme d’autres dans bien des manifestations collectives ethniques un peu violentes, ne s’entretiennent que par la culture et l’exemple renouvelé sur les générations successives, sur des enfants qui enfermés dans des souvenirs idéalisés, reprendront le fardeau de leurs pères. Cela ne vient pas de nulle part l’expression de la violence de l’homme, que cela soit le racisme, les lynchages, la vendetta, les fètes religieuses chiites, les oppositions tribales africaines, les sacrifices d’animaux, combats de coqs... etc etc

    Des passionnés, quelques % se comptant sur les doigts d’une main qui comme des locomotives faisant un raffut du diable, entraînent une masse qui s’ennuie dans le dépaysement d’un ordinaire insatisfaisant, mais qui aurait fait tout autre chose dans un autre milieu pour passer le temps.

    Je reconnais que cela fascine, ce bruit, ces cris, ces attitudes, mais je me pince, arrêtant brusquement le délire pour quitter libre... et seul, cette séduction. - - - caprif - 18 déc 2004

    ceci sans rapport direct avec l’actualité


    • Nicolas Cadène (---.---.208.2) 17 février 2006 16:04

      Je ne suis pas d’accord avec cette soi-disante « reproduction ».

      Il ne faut pas croire tous les arguments à l’encontre de la corrida souvent assez « faciles ».

      Car la corrida n’est en rien « facile ». C’est très loin d’être à ce point réductible.

      Je suis également Nîmois issu de Nîmois, et aficionado. Mais ce n’est pas vraiment une « reproduction », car je suis bien plus aficion que mes parents ou grands-parents.

      Alors simplement, quelques commentaires pour vous aider :

      - D’une part, je vous conseille de lire « Toréro d’or » de Catherine Clément et François Coupry, ou encore « Comment voir une corrida » de José Antonio del Moral. Il y a de multiples ouvrages traitant du sujet et écrits par des auteurs réellement qualifiés.

      - D’autre part, je comprends tout à fait que certains n’apprécient pas la corrida, la détestent même.

      Pour autant, ce qui est inaceptable, c’est de constater le mépris et la vulgarité de certains à l’encontre de ceux qui aiment la corrida, ou même, de ceux qui « font » la corrida.

      En effet, comment peut-on insulter ou mépriser ces hommes qui, plus que quiconque (cela je peux le garantir), aiment le « toro », ce « toro » ?

      Ces hommes, ce sont les éleveurs, manadiers, toréros, qui travaillent dur (très dur) pour préserver une race animale incroyablement unique. Cette race, c’est celle qui descend des aurochs.

      Elle est constitué de « toros bravos » qui n’ont rien à voir avec les boeufs que l’on engraisse, que l’on maltraite (et bien plus que ce que croit un des intervenants), pour nos belles petites assiettes...

      Car, oui, ces « toros » sont libres et vivent dans d’immenses étendus sans que l’homme intervienne (ou très peu). Oui, ces « toros » ont une mort digne et magnifique.

      En effet, qui (de ceux qui se disent connaître la corrida mais qui s’y opposent) est assez naïf pour croire que ce « toro bravo » est un « tendre et doux animal » ?

      Il faut savoir que régulièrement ces toros meurts, mais pas dans l’arène tués par des toréros. Ils meurts parce qu’ils se battent entre eux, parfois jusqu’à la mort.

      Ils se battent d’eux mêmes, car ils ont besoin et envie d’expulser et d’exprimer leur combatitivité.

      Alors, s’il vous plaît, un peu de sérieux, ne jugeons pas la corrida aussi simplement, aussi caricaturalement.

      La corrida, c’est autre chose, et je puis vous l’assurer, c’est passionnant.


    • Nicolas Cadène (---.---.208.2) 17 février 2006 16:07

      Il me semble qu’un « toro » de corrida a pourtant une bien plus belle vie que celle des vaches et boeufs que l’on engraisse industriellement pour nos plaisirs gastronomiques... Je vous renvoie à mon autre commentaire sur votre autre article.


    • machinchose (---.---.129.40) 29 mars 2006 12:17

      mais vous voulez en faire quoi de ces toreaux chère madame ?? parce que sans corrida le toreau de combat n’est d’aucune utilité et grace à des gens comme vous il finira bien par disparaitre ou vous remercier pour lui donner l’opportunité de devenir un boeuf avec une espècrance de vie ridicule, une absence de respect et un engraissement maximum dans un cadre atroce.


      • dominique (---.---.219.137) 21 avril 2006 08:46

        Cet argument d’un taureau combatif (et certes c’est une race combative et il est probable qu’ils se tuent entre eux dans les prés),est tout de mème un argument fallacieux, dire qu’il mourra dignement dans l’ arène au lieu de mourrir stupidement dans un abattoir,c’est à peu prés comparer un soldat mourant dignement mais aussi horriblement et stupidement au combat dans une guerre fratricide comparé à un civil qui mourra dans une maison de retraite ,lentement mais surement .Personnellement j’ai déjà choisi mon camp . Evidemment on peut toujours choisir l’animal le plus combatif,le plus agressif ainsi on choisira le chimpanzé plutot que le bonobo, mais en dernier ressort le meilleur choix sera toujours l « Homo Sapiens » ,hélas !

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