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Accueil du site > Culture & Loisirs > Sports > Hockey, le mal-aimé

Hockey, le mal-aimé

Trop cher, trop dangereux, trop violent. Voilà l’essentiel de ce que l’on reproche au hockey sur glace. Véritable religion pour ses adeptes, secte pour les autres ; à l’approche de la nouvelle saison de la Ligue nationale de hockey (National Hockey League - NHL), voici de nouvelles versions de ce sport qui se targue d’être le « Coolest game on earth ».

On connaît déjà le hockey sur glace représenté principalement par la NHL citée ci-dessus et la Superligue russe (en russe : Чемпионат России по хоккею с шайбой, merci Wikipédia), mais également par plusieurs autres ligues élites européennes et, surtout, par son statut de sport olympique acquis il y a plus de 85 ans déjà (admission officielle en 1920).

La violence et l’avarice des joueurs en a diminué peu à peu la popularité aux États-unis, le principal marché du plus haut calibre du sport avec le Canada, avec pour climax le lock-out décrété par la NHL pour la saison 2004-2005.

Depuis, on a changé les règles, on a renégocié les contrats et on a revu le système financier de la ligue nationale ; avec l’arrivée du plafond salarial et la promesse de voir les arbitres plus alertes, on croyait ramener les fans. On a réinventé le hockey disait-on.

Mais la pratique du hockey coûte cher. Les amateurs moins fortunés doivent se tourner vers des versions différentes, nouvelles et moins onéreuses : le hockey-balle, le dek-hockey (ou deck-hockey) et le hockey-cosom.

Le hockey-balle se joue avec une balle orange à "faible rebondissement" (traduction libre de "low-bounce type") dans un aréna, sur une surface de béton habituellement de même grandeur qu’une patinoire de hockey sur glace, soit 60,96 par 25,908 mètres (200 par 85 pieds en système impérial). Les règles et le système de pointage sont similaires à ceux du hockey sur glace, à l’exception de la règle de la "ligne bleue flottante" ou "floating blue line" qui fait en sorte que la zone offensive, lorsque la ligne bleue adverse est traversée, s’étend à partir de la ligne rouge (ligne du centre). Il nécessite moins d’équipement et la glace est éliminée, ce qui pourrait expliquer sa popularité grandissante - selon l’Association canadienne de hockey-balle, on le pratique dans pas moins de 48 pays.

Le dek-hockey est une version du hockey dont les règles et le système de pointage diffèrent beaucoup du hockey sur glace que ceux du hockey-balle ; la balle utilisée est similaire à celle du hockey-balle. Une partie se joue généralement à l’extérieur, en trois périodes de 10 ou 15 minutes. Chaque période gagnée par une équipe lui rapporte deux points ; une partie gagnée vaut trois points. Cela veut dire qu’une équipe remportant les trois périodes du match auquel elle participe (et ainsi le match, en toute logique) se verra accorder neuf points. Rappelons qu’une victoire au hockey sur glace ou hockey-balle vaut pour deux points. Le Canada et les États-unis comptent un grand nombre de ligues de Dek et les réglements peuvent changer d’une ligue à l’autre, mais le pointage par période reste une constante.

Le hockey-cosom est ce qu’on pourrait appeler plus intuitivement "hockey de rue" ou, comme les Québécois le disent si bien, "hockey-bottines" ; il s’agit du street hockey américain. C’est la version la moins officielle du sport, mais la plus pratiquée. Les ligues de hockey-cosom prennent de plus en plus d’importance au Canada et les écoles en comptent bien souvent au moins une, sinon plusieurs ; c’est d’ailleurs le cas de plusieurs universités québécoises. Il se joue pratiquement n’importe où, le plus souvent dans un gymnase, et l’équipement est minimal : bâton, balle de plastique trouée et lunettes de protection.

Trois alternatives qui n’ont rien à envier au hockey sur glace traditionnel et qui pourraient gagner en popularité dans des pays où la glace est plus rare. À tout le moins, le potentiel de croissance est là et les amateurs sont nombreux au rendez-vous. Il ne leur manque plus que des ligues de haut-niveau pour augmenter leur visibilité et... le tour sera joué !


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5 réactions à cet article    


  • ARMINIUS ARMINIUS 28 août 2007 15:33

    Soyez gentils de préciser d’entrée Hockey sur glace, par respect pour le Hockey sur gazon( respect pour les ancêtres) qui, quoique moins spectaculaire et brasseur d’argent que le Hockey sur glace est quand même un sport olympique à part entière. A haut niveau, c’est un véritable régal. J’ai eu la chance, dans ma lointaine jeunesse, de pratiquer ce sport à l’échelle internationale et pour rien au monde je n’aurai troqué le gazon vert et serré d’une pelouse anglaise, pour la froide surface d’une patinoire canadienne.


    • Pierre Boisjoli Pierre Boisjoli 28 août 2007 16:41

      Bonjour,

      Il n’y aura de hochey, que celui que les amateurs veulent, un spectacle viril avec un arbitre pour réprimander les coups hors normes. Cette virilité vient de la vitesse sur patins et de la présence d’une clôture pour limiter l’espace de jeu. L’accrochage en moins, le spectacle est devenu plus excitant. Il n’y a pas un sport qui vous tient sur le bord de votre banc avec autant de régularité que le hochey sur glace.

      Quand on parle de violence dans le sport, il faut y dénombrer la quantité de blessures qui retiennnent les joueurs absents du jeu. Or, il existe de nombreux sports ou les joueurs sont blessés plus souvent qu’au hochey. Il n’y a donc pas de quoi fouetter un chat ; le hochey sur glace restera un sport d’une haute estime.

      Pierre Boisjoli


      • Turpin 28 août 2007 17:40

        Merci pour vos commentaires, je suis heureux de voir que la rubrique sport ne tombe pas encore dans l’oubli !

        Je comprends parfaitement votre position Arminius quant à l’ambigüité du titre de cet article ; or, c’est par pur souci esthétique que j’ai opté pour « Hockey, le mal-aimé » plutôt qu’« Hockey sur glace, le mal-aimé ». J’espérais pouvoir racheter la donne avec une précision en première ligne de chapeau, mais il semble que ce soit encore trop tard. Je tâcherai d’y porter une attention plus pointue pour le prochain !

        Étant moi-même un fidèle de la religion amoindrie du hockey sur glace, les critiques qui sont énumérées dans cet articles qui concernent ce sport m’atteignent profondément. Or, ces critiques sont bien là et elles ont pris racine aux États-unis ce qui a gravement amputé l’auditoire de la NHL et confirmé la position de bon dernier pour les sports de très haut calibre en Amérique du Nord (juste devant la MLS, Major League Soccer, qui n’est toutefois pas encore du même niveau que les championnats européens... pas encore). Durant les séries éliminatoires du printemps passé, certaines parties étaient plus regardées dans la petite province du Québec, comptant souvent autour de deux millions de téléspectateurs, soit environ le tiers de la population québécoise, que dans tous les États-unis, les séries y étant diffusées sur la chaîne satellite spécialisée Haute-Définition Versus.

        Ayant également été victime d’un grave accident de hockey qui me confine maintenant au hockey-balle et au hockey cosom, je souhaitais tout simplement faire découvrir de nouveaux visages du hockey.

        Merci encore une fois de votre lecture,

        Cordialement, Gabriel Turpin-Crête


        • FAUST FAUST 28 août 2007 21:04

          Bonjour, bonsoir, Je voulais à la fois partager, et puis aussi donner un avis « tranché ». Je suis de Tours, et j’ai eu le plaisir d’y voir dans les années 70 la grande équipe de l’ASGT y devenir championne de France, au détriment du bloc montagnard (Gap, Saint-Gervais, Chamonix, Grenoble, Megève...) ; à cette époque, la plaine, c’était les Français Volant à Paris et Tours. Puis hélas, les choses sont rentrées dans l’ordre établi et le hockey tourangeau a sombré, sportivement et économiquement. Entretenir une équipe d’élite est couteux. Même maintenant, en considérant que la manne télévisuel n’arrive pas jusqu’au patin, s’il n’est pas artistique. J’ai vu quelques matchs. Pas assez pour être un super fan, mais suffisamment pour en comprendre les règles, et assimiler la vitesse, vivre l’intensité des mouvements. ça ne ralentis jamais ! Des bagarres générales, j’en ai vues. C’est pas le mieux qu’on puisse montrer à un jeune. Est ce viril, bof, c’est surtout idiot de se retrouver en infériorité numérique. Quoique le fait ajoute un petit plus d’animation ! (défendre héroïquement pendant 2 minutes !) Les chocs contre le plexi des ballustrades, ou même le fracas du palet quand il est lancé trop haut (dans les glaces de protection des spectateurs), c’est quelque chose. La télévision, quand elle retransmet les évenements (olympiques ou championnats du monde) atténue la vitesse et le bruit. C’est dommage. Aujourd’hui et pour parler de la situation en France, la plaine est au dessus avec Reims et Rouen, et aussi Anglet je crois. Mais la montagne reste présente (Briançon, Grenoble) ; personnelement j’ai encore un peu de chance puisque j’ai la télé allemande chez moi, ce qui me donne plus d’occasion de suivre un ou deux tiers temps...

          Un dernier point : le niveau de la NHL était tellement dur que des joueurs devenaient dépendants de doses médicamenteuses pour chevaux. Pour supporter les douleurs, jusqu’où aller ? Le foot américain de ce point de vue est aussi allé très loin. Le film « l’enfer du dimanche » est une illustration (qui vaut ce qu’elle vaut, personnellement j’ai trouvé le film très correct).

          J’ai passé un peu plus de 15 jours à Québec, Les Canadiens de Montréal étaient en crise (1995), je crois qu’ils allaient perdre la coupe Stanley. C’était LE sujet de conversation, la une des journaux...

          Bon, le sport tant que ça reste du sport, ce sera toujours bien ; le business n’a aucune noblesse, quand il s’y colle, c’est fini. Le hockey, comme le foot ou l’athlétisme...

          Bye / Faust


          • talife 29 août 2007 11:38

            « Les Canadiens de Montréal étaient en crise (1995), je crois qu’ils allaient perdre la coupe Stanley »

            j’etais à Toronto à l’epoque, j’ai même assisté au derby Toronto-Montreal. Les Leafs leur avaient mis un beau blanchissage... Ca tirait la gueule à Montréal, il y a même eu un peu de casse.

            Je préfère de loin les matchs de la coupe du monde ou des JO aux matchs des ligues américaines. Ils ont un don inouï pour que leur sport transpire le business, et on est beaucoup plus près d’une arène pour amuser et divertir la plèbe que devant un évènement sportif.

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