Les Géorgiens remercient Thierry Henry

La main de Dieu, non, la main de Thierry Henry, au temps pour moi, satisfait au moins deux peuples. A tout Seigneur tout honneur, les Français d’abord, bien sûr, et, les Géorgiens. Mais c’est quoi cette histoire rocambolesque ? C’est encore une histoire épique, légendaire même. Et qui s’y colle ? L’Irlande, flouée au Stade de France. 

Souvenir, souvenir : "Nous sommes tous Géorgiens !", scandaient nos amis Américains et Européens, lors de la fessée nationale souveraine infligée par les Russes aux Géorgiens. Nous sommes à l’époque en 2008. En effet, la Russie soutenait les deux États autonomes mais dissidents faisant partie de la Géorgie, l’Ossétie du Sud et l’Ossétie du Nord, qui revendiquaient leur indépendance...Guerre éclair, terminée en août 2008, sous les bons auspices de....Nicolas Sarkozy. Enfin, lui, il le croit mais, en réalité, les Russes avaient atteint leur but...

C’est quoi cette affaire ? Après cette petite séquence guerrière, pour situer, resituer la Géorgie dans un contexte historique, retrouvons donc, les fondamentaux à l’origine de ce titre pétaradant "les Géorgiens remercient Thierry Henry". Là, l’histoire est drôle, ubuesque aussi, lorsqu’on la replace dans le contexte des Irlandais qui lancent aujourd’hui des cris d’orfraie, accusant la FIFA (Fédération internationale du football association) de mesquinerie à leur égard. Je les comprends néanmoins. Le geste de Titi est tellement grossier mais, il faut plus que jamais, revisiter l’arbitrage actuel, devenu caduque.

Etrange similitude : Nous sommes donc en février 2009, à Tbilissi, capitale géorgienne ? Non, plutôt au stade mythique de Croke Park, à Dublin, en Irlande. Lors de ces mêmes éliminatoires de la Coupe du monde sud-africaine, l’Irlande rencontre la Géorgie. Les visiteurs mènent sur le score de 0-1 à la 71 mn de jeu (vidéo en dessous), lorsqu’une faute de main de Robbie Keane est signalée par le juge de touche et ignoré par l’arbitre central. Mais, lui, il accorde une faute de main concédée par les Géorgiens dans leur surface de réparation. Pénalty. Les Irlandais reviennent au score. A la fin du match, ils rajoutent un but et remporte la rencontre. Pourtant, ils savaient que la décision de l’homme en noir était litigieuse. Arbitrage maison ?

Jurisprudence ? Sans faire de Thierry Henry un innocent, faut-il par exemple, si une décision miraculeuse de la FIFA (improbable) indiquant qu’on doit rejouer le match survient, rejouera-t-on aussi ce match de Dublin ? Non, évidemment. Donc, c’est pour montrer que ceux qui habituellement aiment se targuer d’être fair-play, ne le sont pas toujours. Est-ce les circonstances, si l’on est en position favorable (victoire) ou défavorable (défaite) ? Sans doute.

Que faut-il retenir de ce match ? Malgré le naufrage collectif des Bleus, il est certain que Bernard Lama et Fabien Barthez, après l’intermède Coupet, ont retrouvé leurs dignes successeurs, en la personne de Hugo Lloris surtout, le portier Lyonnais, et Steve Mandanda, le dernier rempart marseillais. Mais, un joueur précoce, Nicolas Anelka, lancé par Arsène Wenger à Arsenal lorsqu’il avait à peine 17 ans et demi, après son passage au PSG (Paris Saint Germain), montre et prouve aujourd’hui qu’il est l’âme des Bleus, le meilleur joueur français de football, actuellement. C’est un avis personnel n’engageant que moi. Ah, ces histoires de mains, de paumes !