Je mets tout de suite un halte sur Marine LePen, j’ai dit que ce serait
MALHEUREUSEMENT intéressant de la voir au second tour. Le repli
identitaire qu’elle prône n’est pas en faveur de l’Euro, c’est dans ce
cadre et uniquement dans celui là que je décide de prendre son exemple. Et ce serait triste qu’à nouveau l’extrême droite vienne malmener la démocratie française. Mais c’est l’électeur qui décidera. Un autre excellent exemple est la Belgique où les « riches » flamands votent pour un parti, la NVA, qui a érigé toute sa politique dans la haine des « fainéants » wallons... La crise et la pauvreté sont le terreau de l’extrême-droite. De là à imaginer que je puisse un jour voter pour un de ces partis, c’est un pas qu’il ne faudra jamais faire. Jamais.
En ce qui concerne l’Argentine, je pense que c’est surtout Roberto Lavagna qui a forgé la sortie de crise. Effectivement, le FMI a refusé l’aide quand l’Argentine a refusé le plan d’austérité. J’interprète cela comme « à la suite du bras d’honneur des dirigeants du pays » après 10 ans de suivi scrupuleux des injonctions des institutions financières.
Pour moi, le plus important, c’est de savoir qu’à partir du jour où le FMI n’était plus dans le jeu, tout a été beaucoup mieux. C’était peut-être un hasard de calendrier mais je n’y crois pas. Tout ce que je constate, c’est plus il y a des banquiers chez les dirigeants européens, plus il y a des plans de rigueur et que personne ne remet en cause le système qui est à la solde de ses mêmes banquiers. Une fois de plus, je vois que l’Argentine l’a fait, elle. Et je défends farouchement cette méthode en espérant que les européens puissent suivre la voie tracée. S’il faut pour cela quitter l’Euro, tant pis.
De toutes façons, il faut laisser le choix au peuple (qui pour rappel avait déjà dit non à Maastricht).