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velosolex velosolex 22 décembre 2012 15:05

"Reste qu’on entendait encore, il n’y a pas si longtemps, des assertions simplistes : les cathédrales gothiques, par exemple, ne pouvaient avoir été bâties que par des esclaves, comme les pyramides, ou par de pauvres hères corvéables à merci. Mais nos archives recèlent trop de rôles de paiement d’ouvriers libres et salariés pour laisser la moindre place à une telle hypothèse. "

Les compagnons sculpteurs qui travaillaient sur les bas reliefs, sur les cathédrales et les églises, passaient de chantier en chantier, d’un pays à l’autre, étaient très bien rémunérés, bénéficiaient d’un code du travail, et n’avaient rien à voir avec les manœuvres qui travaillaient aux ordres. Il y a la une hiérarchie, qu’on ne peut généraliser dans une situation générale.

Toujours beaucoup d’approximations et de convictions personnelles que l’auteur, qui travaille à la taloche, voudrait faire vérité historique. Le moyen-âge, qui n’est pas une appellation contrôlée, d’ailleurs, aurait été une époque d’or, ou seigneurs et manants, femmes et hommes auraient vécu dans une ambiance d’épanouissement, de droits et de complémentarité.

Bonnes gens, ayant de cette époque une vue assez sombre, l’auteur va éclairer vos lanternes !
On va de surprise en surprise sur agoravox. Les Vikings auraient été aussi de gentils marchand, par exemple, ne s’encombrant que d’une hache pour couper leur bois l’hiver...Le révisionnisme est à l’œuvre, à l’attaque de la face nord de l’intelligence des choses.

Les buchers n’étaient que des feux de joie, les corvées que des échanges culturels, le droit de cuissage une chanson d’amour, la gabelle qu’un don facultatif aux associations, quand à la femme, inutile de croire qu’elle aura quelque chose à conquérir plus tard, car elle est à l’égale de l’homme.
Qui oublie juste de se rappeler qu’il était à l’ordre des conciles, en ces temps bénis, de savoir si elle avait une âme ou non.

Bien sûr, cette époque est captivante. Mais féroce aussi, car elle s’est installée sur les décombres de Rome, sur ce grand vide culturel où vers les cinquième, sixième siècle, des techniques ont même été oubliés. Pendant plusieurs siècles, l’homme n’aura qu’un souci : Survivre, échappé au brigandage, aux maladies.
La misère est partout. Les actes notariés sont intéressants car ils montrent la faiblesse de l’outillage dans les fermes : Une faucille, une bèche, et c’est tout. Qu’un outil se brise, et c’est la catastrophe. Quand aux récoltes, elles ne recouvrent souvent que le double de la semaille, pour les meilleures années.

il faudra attendre l’invention du licou, vers le débute du second millénaire, qui donnera aux boeufs et aux chevaux un pouvoir triple de traction animale, pour augmenter les rendements agricoles.
Alors ce sera avec le moulin, la grande révolution : L’homme du douzième siècle dispose enfin du temps pour s’extraire de cette misère : Suivront les cathédrales, et l’émergence des pays chrétiens.

C’est de cette révolution du temps libre qu’est nait le reste, et qui a permis de s’extraire des ténèbres. Curieusement à la même époque, la civilisation musulmane était à son apogée, autant dans les disciplines scientifiques, que dans les rapports humains, infiniment plus complexes.


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