Dans :
http://www.ndf.fr/nos-breves/17-04-2012/le-couple-aubrac-et-lenigme-de-la-mort-de-jean-moulin
"François Bédarida, issu de Témoignage chrétien, a ainsi interpellé Raymond Aubrac : « Les
historiens sont par définition des gens curieux. Comment un homme comme
vous qui contrôle son langage, peut-il avoir oscillé sans cesse entre
le fait de dire tantôt : ‘non, je n’ai pas été reconnu comme Aubrac’ et ‘oui, j’ai été identifié’ ? » (4).
Et son appréciation tombe, terrible : « Votre stratégie, destinée
en principe à perpétuer l’image de la Résistance, me paraît à terme
désastreuse … Pourquoi ? parce que si, sous couleur de rendre le passé
plus vivant, on se met à l’enjoliver, à broder, voire à inventer des
récits, au lieu de s’en tenir fidèlement et rigoureusement aux données
de fait, alors on s’expose à un très grave choc en retour. »
C’est que, souligne ma correspondante, « s’ils n’ont sans doute
pas trahi (ou s’ils l’ont fait, il n’y en actuellement pas de preuve),
les époux Aubrac, Lucie surtout, étaient de fieffés menteurs. »