• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Sam (---.---.116.120) 18 octobre 2006 16:04

Notre joug est soupesé et dénoncé.

De simples constatations, qui méritent bien d’être rappelées, pour la plupart.Même si certains passages sont un peu réducteurs (le cartable en ciment).

Car nos politicards, nos hommes de pouvoirs, nos influents dirigeants ne veulent pas entendre.

Pas étonnant, ce sont leurs mains qui pèsent sur notre joug, leurs bouches qui taisent les nôtres.

Un jour, couleur d’orange, il faudra bien que nous descendions joyeusement les rues, et peut-être y aura-t-il la mort au bout.

Car quand on est nié, quand notre parole et notre vie toute entière sont écrasés, quand les mots qu’on nous laisse sont tressés de chaînes, quand ceux qui nous commandent tuent peu à peu l’idée même que nous puissions déterminer notre destin en commun, dans la justice et dans la liberté, que reste-t-il sinon une violence convulsive, transformatrice.

89, c’était quelques fleurs,mais beaucoup de morts aussi pour que meure enfin l’ordre ancien. Le changement ne résulte pas de vieillards confortables installés autour d’une table Louis XV.

Ils vous décernent dédaigneusement le brevet d’humanité, vous ne vous êtes pas battu dans la cours de récréations.

Retournez-vous et vous verrez les cadavres qui jonchent l’histoire, de cette histoire toujours menée par le combat sans merci entre possédants et possédés.

Leur combat qui n’est pas le nôtre, il consiste à nous persuader, aujourd’hui, que se battre pour ce qu’on est et ce qu’on veut n’est pas digne, n’est pas humain.

Et ce combat, ils le mènent, eux. Sans hésiter à recourir à la plus grande violence pour nous persuader qu’à la fin de trop de renoncements il ne faut pas se lever, combattre l’ennemi.

Aujourd’hui, tel un hideux vampire cette noblesse qu’on croyait heureusement écrasée renait.

Elle revient de la nuit, elle reprend tous les privilèges perdus, un à un. Regardez, écoutez, ses fils les plus cruels sont là ; ils n’ont rien oublié, leurs yeux brillent dans la sombre clarté des projecteurs et leur bouches nous fouettent à plaisir.

Oui, ils nous le répètent sans cesse. La violence ne résoud rien. La violence ne résoud rien. La violence ne résoud rien.

Et leurs griffes glacées tirent de toutes leurs forces sur nos mords. Et nous saignons. Encore, et encore.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès