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Lion vert 9 septembre 2014 14:45

Je ne suis pas entièrement d’accord avec votre article. je possède plusieurs milliers de volumes dans ma bibliothèque personnelle qui remplissent au moins trois pièces de ma maison. J’adore les livres et ils se sont accumulés naturellement au fil de mon existence car je suis incapable de m’en défaire. C’est peut-être grâce à eux (ou à cause d’eux) que j’ai acheté une grande maison à la campagne destinée à les loger où je suis parfaitement heureux. Par ailleurs, je me targue de ne pratiquer aucune « novlangue » et même, je l’avoue, de m’exprimer avec une certaine distinction, ayant obtenu, dans ma jeunesse, un doctorat en Lettres. Cependant, je ne méprise nullement ni les écrans ni les tablettes. Successivement, j’ai acheté plusieurs liseuses –Sony, Kobo étant les meilleures sur le marché, si je puis me permettre cet aparté- mais dont j’ai expérimenté très vite les limites : peu de luminosité et des blocages résultant d’une indigestion de fichiers ; à l’heure actuelle, je lis sur des tablettes Android 8 pouces (Lg et Assus)qui, à mon avis, constituent un format idéal que l’on peut emmener partout. Avec Calibre installé sur un Pc et un logiciel de lecture comme MoonReaderPlus installé sur la tablette, vous pouvez gérer une masse importante de fichiers epub ; de plus, contrairement aux liseuses, les tablettes permettent de lire correctement des fichiers pdf ; tout cela m’a permis de multiplier mes possibilités de lecture, dans plusieurs langues, à un point que je n’osais imaginer il y a à peine dix ans. Je viens, à titre d’exemple, de terminer Le Royaume, d’Emmanuel Carrère sur ma tablette et j’ai pu ainsi meubler une longue attente chez mon médecin généraliste autrement qu’en compulsant les habituelles revues insipides dont sont abondamment pourvus les cabinets médicaux. Je pense que la technologie ne doit pas faire l’objet d’un ostracisme ; elle est porteuse du meilleur comme du pire ; ce sont les individus qui en font un usage le plus souvent médiocre, faute d’une perception de la réalité et d’une culture (véritable) qui n’ont toujours été que l’apanage d’une minorité. Aussi me semble-t-il vain, tel ces bonimenteurs rabelaisiens qui animaient les tréteaux des rues médiévales en faisant l’apologie de quelque panacée miraculeuse, de faire un éloge appuyé du livre (ce terme désignant hélas simplement un objet dont contenu de plus en plus galvaudé offre trop rarement une consistance roborative). Doit-on vraiment donner des perles aux pourceaux ?



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