Cher Nsumbu, lorsque vous évoquez l’« imprévisibilité consubstantielle à chaque révolte populaire »,
vous ajoutez à mon texte la cinquième problématique (après le rapport à la
violence, les enjeux, les limites du pouvoir de Kabila et la méfiance vis-à-vis
des mouvements révolutionnaires). Oui, il y a une imprévisibilité consubstantielle
à chaque révolution. Ben Ali en Tunisie, Louis XVI en France, Blaise Compaoré
au Burkina Faso, tous avaient la certitude d’avoir le pays sous contrôle la
veille de la révolution. Et puis boum ! Du jour au lendemain, le président ne représente plus rien.
Pourquoi ? Comment ? Que s’est-il passé ? Le peuple a décidé comme un seul homme que maintenant ça
suffit. Ça n’arrive pas souvent, mais lorsque cela arrive, on parle de
révolution. Aucun pays n’est à l’abri, même pas le Congo. Ça aurait pu être mon dernier paragraphe.