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hugo BOTOPO 21 avril 2016 14:09

Merci de rappeler que pour Keynes l’économie doit être au service du plein emploi, au« bénéfice » de tous les hommes, et qu’il n’y a pas « une main invisible » quasi divine qui harmoniserait les comportements des acteurs économiques, actuellement et depuis toujours préoccupés par leurs profits (dirigeants et actionnaires) et par la recherche d’avantages concurrentiels et de domination en contournant les règles.

Keynes était dans un environnement économique où les besoins étaient limités à l’alimentation, à l’habillement, au logement, aux transports et aux équipements publics. Keynes n’a pas connu la société de loisirs et des services utiles, futiles ou sans consistance.
La mise en avant de la demande (ou des besoins à satisfaire) est essentielle qu’elle soit solvable (du temps de Keynes) ou non.
Le temps de la monnaie-or a laissé la place à celui de la monnaie virtuelle, fictive, numérique et cela n’est pas encore intégré, même si cela a été utilisé.

Roosevelt a essayé de relancer l’économie US en appliquant la théorie de Keynes : en fait la relance et le plein emploi ont été dus au réarmement et à l’effort de guerre, avec les hommes dans les armées et les femmes aux champs et dans les usines. La demande en matériels de guerre pour détruire et être détruit était énorme : on « créait » massivement des richesses pour les détruire aussitôt. La consommation du jetable va dans ce sens ! Pour le financement : quelques emprunts (remboursés avec l’inflation), des impôts majorés (moins de consommation privée) et la création de monnaie.
Hitler pour le réarmement et les matériels de guerre a fait de même.

Pour la Chine, les énormes excédents commerciaux (300 Mds$/an en moyenne) sont financés pour payer les entreprises chinoises en yuans émis par la BPOC qui crée de la monnaie. Les avoirs en dollars de la BPOC sur les USA et autres pays restent en partie virtuels sauf lorsque les entreprises chinoises utilisent leurs énormes bénéfices pour racheter des entreprises occidentales.

Pour les « trente glorieuses » portées par la reconstruction des destructions de la guerre et par la construction de logements pour résorber les bidonvilles liés à l’afflux de main-d’oeuvre en provenance des campagnes, le financement était assuré par quelques impôts et emprunts et par le planche à billets : la main invisible du marché n’y était pour rien.

Aujourd’hui si l’on veut une politique du plein emploi, il faut utiliser toutes les ressources humaines pour créer de vraies richesses nécessaires à l’humanité (équipements pour lutter contre les effets destructeurs des changements climatiques, pour réduire le réchauffement planétaire, et études et recherches en hydrologie, agriculture, santé, énergies propres etc...) non rentables ou amortissables dans le cadre de financements par les marchés financiers. La BCE au lieu de créer de la monnaie avec ses QE au bénéfice des banques devrait le faire en contre-partie de véritables création de richesses avec des emplois nouveaux. Tout ceci sort de la théorie de Keynes !


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