Il n’y a rien de mieux que de partir tôt le matin en été quand la campagne est encore silencieuse et d’accompagner un peu l’astre solaire dans son ascencion lumineuse. Au début il s’amuse de nous, minuscule fourmi. Mais vers dix heure, inquiet que notre air fringant lui fasse de l’ombre, il darde ses rayons de feu pour nous éloigner. Mais on tient bon et c’est bien la déesse-terre qui nous mène à la baguette au gré de ses relief et qui se joue de nous comme d’une bille. Au loin on entend l’angelus de midi. Déjà ?! La cloche ne sonne-t-elle pas plutôt dans notre tête ? On arrive vers midi/une heure, fourbu mais heureux, humant les odeurs de cuisine s’échappant des maisons et où se mélange dans un charmant brouhaha le cliquetis des couverts, les conversations animés et le bourdonnement de la télé. On a l’impression d’avoir fait le tour du monde.