Quelques commentaires à propos du spectacle dont parle Manuel auquel j’ai également assisté. Le ballet de l’Opéra possède des danseurs d’une qualité exceptionnelle reconnue même par les exigeants maîtres russes. Nous avons actuellement dix-sept danseurs étoiles, tous issus de l’école de l’opéra, chiffres jamais atteint à ma connaissance.
C’est trop dirons certains. Mais comment refuser ce titre prestigieux sans être injuste quand on voit le talent et la maturité, d’Emilie Cozette ou Jérémie Bélingard nommés respectivement étoiles, l’un en mai, l’autre en mars, de cette même année.
Dans Médée de Preljocaj, sa première création, Cozette est magistrale. Sa technique et parfaite, sa maîtrise également dans un role difficile ou se révèle une majesté criminelle impressionnante.
Pour « Genus » McGregor a été inspiré par la vie de Darwin. Ballet très réussi chorégraphiquement mais un peu surchargé d’effets (entre autre un très longue et inutile série de projections de photos , gravures et autres bocaux de fœtus). La virtuosité de cette danse des gênes est d’une grande rigueur. Dansée sur pointe, riches en pertes d’équilibres, de dégagés dans toutes les positions, elle est d’une difficulté assumée avec aisance par tous les interprètes.
Ce qui est stupéfiant après cette spectaculaire démonstration du vocabulaire chorégraphique moderne, c’est de savoir que les mêmes interprètes pourront la semaine prochaine interpréter avec la même perfection « Lac des cygnes » ou « Bayadère ».
Je suis sorti de l’Opéra absolument comblé !