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En réponse à :


masuyer masuyer 2 mai 2008 12:15

Nevenoe,

je vous invite à lire des ouvrages de Roparz Hemon, par exemple. Tout n’est pas à jeter pour autant, je pense à Fañch al Lay notamment. Je crois tout à fait en la possibilité d’une littérature écrite en breton. Le problème, c’est que ceux qui s’en sont fait les théoriciens, notamment lors du mouvement "Gwalarn" étaient terriblement "francisés". Ce n’est pas un reproche mais une constatation. Et à force de se vivre comme des "minorisés", il faudrait afficher une unité de façade (qui dans les faits est inexistante) et célébrer unanimement "Nos Grands Bretons" herminisés.

Rappelons quand même qu’il a fallu attendre Favereau dans les années 1990 pour avoir en Bretagne une grammaire grand public qui ne soit pas normative mais analytique. Que ce travail a d’ailleurs été fustigé,comme d’ailleurs son dictionnaire pour utilisation des 3 orthographes et des emprunts français.

D’ailleurs ce refus des emprunts français confine à l’absurde et à des contresens car souvent ils n’ont pas la même valeur sémantique en breton qu’en français.

Maintenant, je vais vous poser une question, en vous assurant que pour ma part je n’ai toujours pas tranché. Quel est l’intérêt d’une langue bretonne lexicalement "pure" mais qui serait syntaxiquement un calque du français ?

Pour le terme nationaliste, je le revendique pleinement, sans y mettre de connotation péjorative. Il s’agit ici de la construction consciente d’une idée nationale faite notamment d’une histoire "officielle". La France n’en est pas exempte.

Dans l’histoire "officielle" du mouvement breton, l’abandon de la langue est le fruit exclusif du "génocide culturel français" et son illustration en est "le symbole". Mais la réalité est certainement plus complexe.

Deux évènements anecdotiques ont accéléré ma prise de conscience

Une jeune élève de 3e me disant que "le problème c’est que Diwan n’est pas pour le breton mais contre le français" et l’autre une soirée conte où un conteur en breton se heurtait à un mur d’incompréhension de la part des élèves et de leurs enseignants.

Je ne pense pas que ce soit désepéré, mais à force de refuser de se poser certaines questions fondamentales on finit par rendre la situation réellement inéluctable.

Maintenant, c’est mon avis, libre à vous d’avoir le votre, et je suis prêt à en débattre sereinement et surtout sans tabous.


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