On peut aussi rappeler que son exigence et son intégrité l’ont conduit à une retraite provençale (parce qu’il n’avait plus beaucoup de revenus, et que la Provence à cette époque était le refuge des artistes fauchés) quand il a refusé que ses clichés soient dénaturés par des légendes qu’il n’avait pas choisies. Ce que la presse, US en particulier, faisait sans complexe en détournant complètement le sens d’une photo. Soit avec un recadrage faussant le sens de l’image, soit avec une légende dénaturant l’intention de l’auteur. La presse française n’était pas non plus très honnête sur ce plan.
C’est au cours de cette « retraite » forcée qu’il a fait la fameuse photo de sa femme « le nu provençal ».
Aujour’d’hui, en 2009, un de seuls photographes ayant cette démarche humaniste, et cette ambition est sans doute Sebastiao Salgado, et aussi en un certain sens, Raymond Depardon.
Salut monsieur Ronis, vous êtes pour toujours dans nos coeurs.