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morice morice 8 octobre 2010 11:45

Du Minitel de cul à un journal, ce n’est pas le seul à l’avoir fait : le groupe la Voix du Nord, au moment des années 80-85 s’est diversifié de la même façon avec un bidule appelé TNT. Le même La Voix du Nord faisait en même temps des articles vilipendant le 3615.... 


http://www.acrimed.org/article2631.html
« Le « grand » quotidien régional entretient savamment un mythe : celui d’un journal issu de la résistance, au service des gens du Nordet dont le travail serait guidé par des valeurs humanistes et éthiques. La Voix du Nord, histoire secrète nous apprend qu’il s’agit plutôt d’un média volé aux résistants, guidé par la rentabilité et au service de quelques grands bourgeois ou de fonds de pension. »

« À partir des années 80, la Voix devient une affaire de business. En quelques années, un jeune journaliste tenté par l’argent et le pouvoir, Jean-Louis Prévost, va prendre la direction de la Voixpour en faire « un groupe multimédia ». Une cinquantaine de filiales sont créées dans le marketing, le conseil, la publicité, le multimédia... et un juteux service de messagerie rose, 3615 TNT. Parallèlement, le contenu du quotidien se dégrade. En 20 ans, il perd 50 000 lecteurs et lectrices. Les collusions avec le pouvoir politique et économique sont de plus en plus importantes. Le quotidien devient « la Voix de son maître ». »

en 83, il fonde une radio où je vais découvrir le fonctionnement de la VDN...

En 1983, Daniel Carton, journaliste au bureau politique de la Voix à Paris, dénonce des faits de plagiat : ses collègues copient les analyses du Figaro, du Point ou de l’Express. Il est mis à l’index, puis démissionnera. Le chef du bureau parisien dela Voix, un ami de Roger Holeindre du Front National, reste en poste. Quelques années plus tard, Luc Vershaeve est sanctionné pour un papier trop critique envers de jeunes catholiques. Il est licencié en 1996.

Vershaeve était délégue syndical...

mieux :
À la fin des années 80, les dirigeants lancent un RES (rachat de l’entreprise par ses salariés) et créent un holding, Voix du NordInvestissement (VNI). Cela leur permet de détenir une très grande partie des actions, qu’ils rachètent aux résistants-actionnaires entre 300 et 1000 francs. Ce montant est largement sous-évalué. Quelques années plus tard, ils revendent en effet leurs actions entre 40 000 et 100 000 francs ! La bande des « O » devient millionnaire : Doussot se fait près de 4 millions d’euros de plus value, Soleau environ 3 millions, Olivaux approche les 8 millions et Prévost le boss empoche une quinzaine de millions d’euros [6]. Ah les valeurs de la résistance ! Mais si les profits flambent, les affaires judiciaires également.

Prévost est aussi mis en cause pour avoir sous-évalué le cours de l’action VNI. La direction rechigne à transmettre des informations à la justice. Cela contraint le juge à perquisitionner les locaux du quotidien en 2003. Incroyable : FR3 couvre l’évènement et révèle que Prévost est « rattrapé par une vieille affaire » et qu’il aurait réalisé « de confortables plus-values ». Le directeur de la station régionale est convoqué à la direction de la Voix et se fait passer un savon. Depuis, aucune nouvelle des déroulements de l’affaire judiciaire sur la chaîne de télévision publique. Les gens du Nordseraient bien étonnés de savoir que le PDG de leur quotidien régional, J-L Prévost, est le patron de presse avec le plus d’affaires judiciaires le mettant en cause !

aujourd’hui :
L’empire financier de Voix du NordInvestissement :
Détenu à 88% par la société belge Rossel, le groupe comprend trois quotidiens payants (La Voix du Nord,Nord Eclair et Nord Littoral, à Calais), un gratuit (Lille Plus), une quinzaine d’hebdomadaires locaux ( dans les Flandres, les Alpes, le Jura), une participation de 45 % dans Le Courrier Picard (Amiens), une filiale audiovisuelle (Nep TV), une chaîne câblée (C9 TV), des activités dans le multimédia (Télmedia), le marketing (agence Meura), l’affichage, l’événementiel, l’internet, etc., etc. Ainsi le groupe contrôle environ 35 sociétés, et réalise un chiffre d’affaire global annuel de près de 2,5 milliards de francs (325 millions d’euros).

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