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armand armand 31 mars 2011 10:55

Merci de cet exposé d’un système ubuesque, bien à la française, qui complique encore plus la donne.
Les bénéficiaires « indus » des logements sociaux en région parisienne (et à Paris intramuros n’en parlons pas !) ne peuvent pas se loger dans le privé, car, à l’instar de toutes les classes moyennes, ils sont désormais trop riches pour le social, trop pauvres pour payer les prix exorbitants du marché dit « libre ».
Et un gouvernement qui se dit de droite, dans un sursaut d’indignation, les matraque avec des surloyers qui peuvent, dans de nombreux cas, doubler la somme à débourser du jour au lendemain.

Ces complications sans issue, tellement les acteurs, mairies, administrations, usagers, sont engagés dans un dialogue de sourds, résulte de l’incapacité fondamentale de ce gouvernement à prendre à bras le corps la crise du logement.
Le tabou numéro un de l’Etat UMP c’est la moindre contrainte envers les propriétaires : refus de tout plafonnement des loyers, refus de toute mesure coercitive pour remettre sur le marché des immeubles laissés vides, souvent par de gros institutionnels (comme dans l’affaire d’AXA ) ; en même temps, des faveurs fiscales effarantes comme le dispositif Sellier, et le refus de taxer les plus-values des résidences principales. Cela fait de l’immobilier un instrument de spéculation idéale.
En face, les mairies et les comités d’attribution, privilégiant des facteurs purement sociaux, contribuent à cet évincement des classes moyennes en attribuant des logements sociaux aux nombreux bénéficiaires du regroupement familial.
Résultat de cette politique : le centre ville est réservé aux plus riches avec un saupoudrage de pauvres, souvent immigrés.


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