A la recherche de l’illustre Orbandale...
Le premier nom duquel fut honoré notre Ville de Chalon fut celui d'Orbandale : car bien que les titres et que les auteurs qui le témoignent ... Français, on vous ment, Chalonnais, on vous ment ! Le ministère de la Culture vous ment ! ce ne sont pas les rois mages de l'évangile qui, à Autun, viennent adorer l'enfant Jésus, ce sont les tétrarques romains et l'enfant est le futur empereur romain !...ne soient pas des plus anciens, il ne faut pas tenir pour cela leurs autorités suspectes. Le sieur de Saint-Julien, qui fut autrefois doyen et chanoine dans l'illustre Chapitre de Saint Vincent, parle avec éloge de cette Orbandale. Il dit que ni la furie du tyran Attila, ni la fureur des Hongres et des roturiers n'ont pu effacer les monuments et les caractères de cette fameuse Orbandale tant prisée par l'ancienne poésie et que les premières histoires de nos Français ont élevée au plus haut degré de la gloire... Les trois cercles de briques dorées desquels les murailles étaient bandées se montraient encore dans les murs que le vulgaire appelle sarrazins... et afin de perpétuer honorablement ces trois cercles d'or, la Ville a encore aujourd'hui conservé ces trois cercles d'or dans ses armoiries, qui sont comme le glorieux langage de son antiquité... (Extraits de "L'illustre Orbandale ou l'histoire ancienne et moderne de la Ville et Cité de Chalon-sur-Saône" par le père Berthaut,1662
Mon affaire se noue dans les années 1992-1993. En décembre 1992, je publiais mon premier ouvrage "Histoire de Bibracte, le bouclier éduen" dans lequel je m'interrogeais sur l'emplacement de l'oppidum chalonnais qui, dans mon esprit d'ancien militaire, ne pouvait se trouver que sur un point haut dominant la ville en contrebas. Très pris par les travaux de restauration de la propriété que j'avais achetée, château et tour de Taisey, j'ignorais alors l'existence d'un ouvrage que la société d'histoire et d'archéologie de la ville projetait de publier en 1994 ; auteurs : Bernard Trémeau et Max Josserand. Dans cet ouvrage, les auteurs excluaient toute naissance de la ville ou d'une citadelle avant et en dehors de la ville des bords de Saône.
Le 30 janvier 1993, à la demande du bureau, je donnais une conférence devant les membres de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon. Méfiant, je faisais le choix de dénoncer l'erreur de localisation de Bibracte. Bien qu'applaudi par l'auditoire mais non par les membres du bureau, interdit quelque temps après de faire état de membre de la société, je la quittais pour aller en Auvergne.
« Un franc-tireur dans la bataille de Gergovie : un lieutenant-colonel de Zouaves à la retraite soutient que c’est au Crest, à l’extrémité de la montagne de la Serre qu’il faut situer l’oppidum gaulois défendu par Vercingétorix. Dans son livre « Histoire de Gergovie », il avance également l’hypothèse que Gergovie serait l’Atlantide terrestre... L’auteur ne se revendique ni historien ni archéologue, mais poète » (Journal « La Montagne » du 9.12.1993).
Aucun succés ! Mes soi-disant thèses ne sont pas prises au sérieux, tellement elles dérangent.
En avril 1995, je publie mon "Histoire de Bibracte, l'épée flamboyante". J'y mets en évidence l'importance des trois sceaux de Guillaume des Barres, comte de Chalon, de 1177, 1200, 1246 et l'identification de la tour centrale avec la tour de Taisey, seul vestige subsistant, les enceintes ayant disparues mais en laissant leur trace dans une parcelle cadastrale ainsi que celle d'un fossé.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes. Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes ressemblent la plupart à ceux des pélicans (Alfred de Musset).
La population de Chalon aux pieds de son Christ (cathédrale de Chalon, IIIème siècle)
Encore enchaîné aux croyances païennes, mais auréolé, les bras croisés, assis sur la tour de Taisey, les pieds sur un pont dormant à trois arches, le christ de Chalon ; l'ange d'Autun, debout sur sa ville fortifiée, l'appelle à se libérer. Tout en haut, à droite, la tour de Taisey. (cathédrale d'Autun au temps de Constance Chlore, IVème siècle).
Sous le ciel éduen, de la tour de Taisey à celle de Bourbon-Lancy, assis sur les genoux de sa mère Hélène, le futur empereur Constantin reçoit l'hommage des tétrarques couronnés, suivant l'annonce de l'Evangile (Autun).
Les pieds posés sur la ville en triangle de Chalon, assis sur la tour de Taisey, le Christ éduen exorcise de ses deux doigts joints d'un seul Dieu de la terre et du ciel, la ville de Rome perchée sur le Colisée aux dieux du ciel et de la terre séparés. Derrière lui, debout sur le pont, l'ange de service avec son torchon pour faire le ménage. (Autun)
Emile Mourey, 18 février 2024, extraits mis à jour de mon "Histoire de Bibracte, Dieu rayonnant, dépôt légal septembre 1995" ; photos, droits d'auteur ?
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