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Accueil du site > Tribune Libre > Alors M. le Président, on planque le courrier ? La « Lettre » de la (...)

Alors M. le Président, on planque le courrier ? La « Lettre » de la Commission européenne, budget de la France 2015. Grazie mille, Signor Renzi !

« Un secret a toujours la forme d'une oreille »

   Jean Cocteau, Le Rappel à l'ordre (1926)

 

Voilà donc que le président sortant de la Commission européenne, M.José Manuel Barroso, a vivement critiqué l'initiative italienne de publier une lettre émanant de ses services demandant des précisions à Rome sur son projet de budget 2015, lettre qui pointe une déviation importante en terme d'objectifs budgétaires.

Or, à quelques heures d'un sommet européen, il se trouve que l'Italie décide de publier jeudi la lettre du commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, aujourd'hui vice-président de la Commission européenne, M. Jyrki Katainen (Affaires économiques), relative au projet 2015 de budget italien. 

JPEG Outre l'Italie, seule à avoir publié cette lettre, quatre autres pays de la zone euro ont reçu des courriers de Bruxelles : la France, l'Autriche, la Slovénie et Malte.

En France ? Rien.

D'ailleurs a-t-on bien reçu quelque chose ? « Je n’ai reçu aucune lettre puisqu’aucune lettre n’a été envoyée », indique Michel Sapin, le ministre des Finances. Chacun sait en effet que les lettres qui n'arrivent pas sont souvent celles qui n'ont pas été postées, n'est-ce pas ?

http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0203879610604-budget-paris-dement-toute-demande-de-precisions-de-bruxelles-1056360.php

Finalement,- voyons voir-, il semblerait que l'on ait bien reçu quelque chose, mais il s'agit en effet aux dires de M. F. Hollande lui-même d'une « lettre banale », dont la publication est sans intérêt car cette missive "n'a pas de grande signification au-delà de demander un certain nombre d'informations et de précisions", a assuré le chef de l'Etat à Bruxelles jeudi 22 octobre. Nul doute qu'ayant pris connaissance des propos de M. Hollande l'auteur de la lettre saura les apprécier.

« Nous répondrons à un certain nombre d'informations, mais vous savez quel est l'objectif de la France : que la croissance soit prioritaire, a cependant réagi M. Hollande à son arrivée au sommet européen à Bruxelles.Rien ne nous fera dévier de cet objectif. Cela vaut pour l'interprétation de notre propre budget, qui respectera les règles avec un maximum de flexibilité, mais aussi pour l'objectif de croissance », a encore ajouté M.Hollande. 

C'est que le cas de la France est particulièrement sensible, chers Lecteurs. Le projet de budget français prévoit en effet un déficit à 4,3% du PIB en 2015, loin des 3% auxquels Paris s'était engagé. Même en terme structurel (sans les effets de la conjoncture), le compte n'y est pas, avec un effort de seulement 0,2%. 

« La Commission européenne n'est donc pas favorable à la publication de la lettre italienne, car nous sommes en train de poursuivre des consultations informelles avec différents gouvernements. Nous pensons que c'est mieux d'avoir ce genre de consultations dans une ambiance de confiance », a déclaré M. Barroso, toujours égal à lui-même.

« Consultations informelles »,« Ambiance de confiance », mais comment donc !

Par delà l'enfumage, qu'y a-t-il dans cette lettre ? Une lettre déjà publiée par le Financial Times, est-il besoin de le préciser, - mais personne ne lit le FT en France -,

http://blogs.ft.com/brusselsblog/2014/10/23/its-renzi-vs-barroso-over-eus-budget-letter/

et dont voici le contenu :

http://www.mef.gov.it/documenti-allegati/2014/Letter_Padoan_final.pdf

« Je vous écris, demande son auteur à l'exécutif italien, pour vous demander les raisons qui ont conduit à ce que l'Italie prévoit de ne pas se conformer au Pacte de stabilité et de croissance en 2015. Je voudrais également savoir comment l'Italie pourrait respecter ses objectifs relatifs au Pacte de stabilité et de croissance en 2015 ».

La vérité est que la France, qui est au pied du mur, ne dispose pas d'un dirigeant qui aurait le front, la compétence et le courage de déclarer fermement que le jeu est terminé et que, face à la faillite d'un modèle européen de désendettement qui ne fonctionne pas, il faut passer à autre chose. En attendant, on « noie le poisson ».

Alors merci M .Renzi ! Il est temps de se doter de vrais dirigeants qui disent les choses et non de personnages faux, louvoyants, qui cachent ce que l'on devrait ne pas voir mais qui se voit quand même, finalement. Les bulles remontent toujours à la surface, M. le Président. On n'y peut rien, c'est comme ça.

Pas de transparence en France ? Voyez-vous, M. le Président, à la différence de vous, je suis pour la clarté, tout comme M. Renzi, les Italiens et les Français, et tous les autres citoyens européens.

Peut-être imaginez-vous, comme les dirigeants de la Commission et ce bon Vice-président de la Commission européenne, M. Jyrki Katainen, que les affaires européennes et les budgets nationaux ne nous concernent pas ? Funeste erreur !

Et quant au Parlement, à nos députés et sénateurs, que disent-ils ? Encore en retard d'un train ? Ils ne lisent pas les journaux , ne sont pas au courant, ne veulent pas être au courant, ont reçu instruction de ne pas être au courant, de se taire ? Mais si j'étais Député, avec justement l'obligation impérieuse de m'intéresser au budget de la France, je serais très mécontent, soyez-en persuadé.

Mais comme le déclare M. Renzi, - prenez-en note, M. le Président -,le temps des lettres secrètes est terminé ! Ses propos sont très clairs :

« E sulla pubblicazione della lettera riservata ha affermato : « Sono stupito che Barroso si sia sorpreso. La notizia della lettera era stata anticipata qui dal Financial Times, credo che sia il momento della open transparency più totale. Credo che sia finito in questo palazzo il tempo delle lettere segrete. È soltanto l’inizio, non è un problema di Barroso, che tra pochi giorni non sarà presidente della Commissione Ue, ma a Juncker chiederemo che ogni dato sensibile della Commissione sia pubblicato, com’è giusto che sia, per fare capire le cose ai cittadini. Pubblicheremo non solo la lettera ma tutti i dati, quanto si spende in questi palazzi... », ha concluso. »

Car au fond, ce qui fâche la Commission, c'est que M. Renzi n'a rien à faire d'une Commission qui entend régenter de manière comminatoire et méprisante les finances de l'Italie. Un budget excessif ? Des précisions sur le budget italien ? Parfait ! Nous allons aussi publier quelques précisions sur les dépenses dans les palais européens, a-t-il répliqué avec raison.

Prenez connaissance, Chers Lecteurs, des réactions de MM.Barroso et Renzi , ce qui vous permettra au passage de pointer l'existence, à la différence de la France, d'un véritable journalisme dont peut se féliciter le Corriere della Sera, lequel, à la différence de la servilité journalistique française en la matière, n'a pas peur de rendre compte des faits, en détail.

http://www.corriere.it/politica/14_ottobre_23/renzi-regioni-non-medio-miliardi-tagliare-sono-quattro-93a691e6-5a80-11e4-a20c-1c0cce31a000.shtml

Quant à vous, M. le Président, ayez je vous prie la bonté et l'intelligence de cesser de prendre les Français, vos concitoyens, pour des imbéciles. Vous aller réussir à les énerver.

 

Sources :

http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/24/budget-hollande-assure-qu-il-n-y-aura-pas-de-modifications_4511697_3234.html

http://www.romandie.com/news/Budget-2015-le-ton-monte-entre-Bruxelles-et-Rome/530278.rom

http://www.lamontagne.fr/page-10/france-monde/actualites/economie-politique/eco-finances/2014/10/24/italie-le-ton-monte-entre-bruxelles-et-rome-sur-son-projet-de-budget-2015_11195025.html

http://www.atlantico.fr/pepites/budget-2015-francois-hollande-refuse-devoiler-lettre-commission-europeenne-1823587.html


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17 réactions à cet article    


  • ETTORE ETTORE 24 octobre 2014 15:43

    Mais montrons, montrons......

    bien que n’en ayant rien à battre, je veux bien que la montagne d’argent que coûte ce « machin » Européen soit mis sur la table au vu de tous.
    Donneurs de leçon, mais pas irréprochables, certes pas ! on s’en doute bien !
    alors qu’ils la prouve leur droiture économique.
    En attendant de voir les comptes de ce machin à deux têtes [ BRUXELLES et STRASBOURG]
    moi, simple citoyen à la supra- nationalité que je ne’ai pas demandé, ni né de, dégrade la note de cette entité. en A-
    Jusqu’à preuve du contraire .  

    NA !

    • doslu doslu 24 octobre 2014 16:05

      La lettre vient d’être publie par mediapart


      • jako jako 24 octobre 2014 16:11

        Doslu, vous avez un lien svp ? de toutes façon il se passe exactement la même chose ici en Belgique, en comparant les deux pays et les types de débats, j’en conclu que les gvt ont des dispositions à prendre exigées par mr fmi et ils ne savent pas comment présenter cela parce que directement confrontés aux peuples, mesurons la résiliance... merci Mr Bouchard.


      • doslu doslu 24 octobre 2014 16:06

         publiée


        • gonehilare gonehilare 24 octobre 2014 17:17

          Le cancre refuse de montrer son bulletin de note de mi-mandat, faut comprendre aussi... !

          Beaucoup plus réactif pépère quand il s’agit de détourner l’attention avec des annonces totalement fantaisistes, genre libération des otages de Boko Haram (lequel vient juste de le ridiculiser par 60 nouveaux enlèvements au Nigeria...), ou se vanter de manière irresponsable du pilonnage des outils de production d’armements de Daesh au risque d’énerver un peu plus un ou quelques islamo-délinquants en mal de « repères ».

          Consternant !


          • taktak 24 octobre 2014 17:22

            La commission tape sur les doigts des récalcitrant pour imposer toujours plus de libéralisation, de privatisation de baisse de salaires. C"’est cela la fonction de l’UE : défendre les intérets de ses créateurs : l’oligarchie capitaliste.

            Par exemple, c’est en raison d’une lettre de ce genre que le projet de loi de transition énergétique prévoit la privatisation scandaleuse - à l’image des autoroutes - et dangereuses des barrages hydroélectriques français

            C’est en raison des traités européen que la France n’aurait pas pu nationaliser Alstom, une entreprise appartenant aux français et stratégique pour notre pays.

            Oui, comme le dit le PRCF, il faut sortir de l’euro et de l’UE. Briser les chaines de l’union européenne.
            www.initiative-communiste.fr


            • JMBerniolles 24 octobre 2014 18:30

              Au delà de la forme, qui fait toujours l’objet d’une grande majorité d’articles sur Agoravox, il faut comprendre le fond.

              La domination de la monnaie est la clé de la construction européenne, en même temps que la libre circulation des marchandises et des capitaux.

              Les règles sur les dettes et déficits, les 60% et 3%, sont arbitraires.
              Elles ne représentent en aucun cas des seuils de niveaux pour des situations économiques dangereuses.
              D’ailleurs on sait bien que la Grèce a eu des problèmes de remboursements de prêts alors qu’elle était moins endettée que l’Italie par exemple.

              Ces règles sont destinées à donner à la fois un alibi et un motif afin qu’un Etat impose une politique d’austérité à son peuple.

              Une manière autrefois largement utilisée de réduire la dette a toujours été la dévaluation.
              Impossible avec l’Euro
              Pour mettre en place la domination et le profit par la monnaie, on a donc créé la BCE dont l’unique objectif est de combattre l’inflation
              L’inflation est un autre moyen de diminuer la dette.

              Est ce que respecter ces critères améliorerait notre situation en France ?
              Absolument pas : il faudrait virer beaucoup de fonctionnaires, liquider notre sécurité sociale et notre assurance chômage... mesures dont on voit bien que cela ne changerait en rien notre état économique de récession, tendant vers la déflation.

              Les règles sur la monnaie des institutions européennes deviennent intenables :
              * La BCE est obligée de faire un type de quantitative easing, les LTRO qui au contraire sont inflationnistes,
              * de plus en plus d’états sont incapables de tenir les limites des 60% et 3%. et de loin.

              Quelle est la signification de tout cela ? les institutions européennes implosent.



                • colere48 colere48 24 octobre 2014 20:44

                  Un inénarrable bouffon ce « président »
                  Putain encore 3 ans !!!!


                  • BA 24 octobre 2014 21:50

                    Vendredi 24 octobre 2014 :

                    Budget : François Hollande et Matteo Renzi refusent d’amender leurs projets.

                    Mercredi soir, la Commission européenne a envoyé un courrier à cinq pays - Italie, France, Autriche, Slovénie et Malte - pour leur demander des explications sur leur projet de budget 2015. Jeudi soir, les questions économiques n’étaient pas au menu du Sommet européen. C’est au programme de ce vendredi matin. Mais dès jeudi, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi et le président français François Hollande ont réagi, tous deux sur la défensive, mais dans des styles très différents…

                    Le jeune et bouillant Italien a choisi d’aller au clash avec le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de publier les reproches de Bruxelles avec un tweet : « openeurope ». Matteo Renzi s’est ensuite lancé dans une diatribe sur la nécessaire transparence, la publication des données, de toutes les données, y compris pour savoir « combien on dépense dans ces palais bruxellois, ce qui sera très drôle » !

                    François Hollande a, lui, évoqué une lettre « administrative », « très banale », qui ne méritait pas d’être publiée et qui s’inscrivait dans un dialogue continu entre Paris et la Commission européenne.

                    http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203885854449-budget-francois-hollande-et-matteo-renzi-refusent-damender-leurs-projets-1057139.php

                    Rappel :

                    La France et l’Italie sont en faillite.

                    Mais surtout, la France et l’Italie sont deux très gros contributeurs au budget européen. Ce sont elles qui financent le plus (avec l’Allemagne) l’énorme machin « Union Européenne ».

                    Si la France et l’Italie tombent, tout le château de cartes européen tombe avec elles.

                    ET DONC la Commission européenne ne peut rien faire contre la France et l’Italie, sinon la Commission européenne se suicide.

                    Dette publique de la France : 2023,668 milliards d’euros, soit 95,2 % du PIB.

                    Dette publique de l’Italie : 2168,855 milliards d’euros, soit 133,8 % du PIB.

                    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102014-AP/FR/2-23102014-AP-FR.PDF


                    • HELIOS HELIOS 26 octobre 2014 02:52

                      ... il y a quand même un petit detail qui fait que l’Italie comme la France, malgres le niveau d’endettement ne sont pas reelement en faillite ! Cela va changer surement si rien n’est fait, mais en attendant ce n’est pas le cas.


                      Pourquoi ? parce que tout simplement cette dette est detenue en majorité (plus de 65%) par les français et les italiens eux mêmes

                      Ce n’est pas pareil du tout, pour un pays, d’etre redevable envers ses citoyens a travers de nombreux produits, dont des assurances vie, que de devoir rembourser (surtout ne pas rembourser) des fonds de pensions californiens ou des produits complexe a Singapour !

                    • gonehilare gonehilare 26 octobre 2014 12:33


                      Les non-résidents détiennent 52 % de l’ensemble des titres émis en France (obligations d’entreprises, dette souveraine et actions), d’après une publication de la Banque de France au 31 mars 2014...


                    • BA 24 octobre 2014 21:51

                      Vendredi 24 octobre 2014 :

                      Budget : François Hollande et Matteo Renzi refusent d’amender leurs projets.

                      Mercredi soir, la Commission européenne a envoyé un courrier à cinq pays - Italie, France, Autriche, Slovénie et Malte - pour leur demander des explications sur leur projet de budget 2015. Jeudi soir, les questions économiques n’étaient pas au menu du Sommet européen. C’est au programme de ce vendredi matin. Mais dès jeudi, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi et le président français François Hollande ont réagi, tous deux sur la défensive, mais dans des styles très différents…

                      Le jeune et bouillant Italien a choisi d’aller au clash avec le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et de publier les reproches de Bruxelles avec un tweet : « openeurope ». Matteo Renzi s’est ensuite lancé dans une diatribe sur la nécessaire transparence, la publication des données, de toutes les données, y compris pour savoir « combien on dépense dans ces palais bruxellois, ce qui sera très drôle » !

                      François Hollande a, lui, évoqué une lettre « administrative », « très banale », qui ne méritait pas d’être publiée et qui s’inscrivait dans un dialogue continu entre Paris et la Commission européenne.

                      http://www.lesechos.fr/monde/europe/0203885854449-budget-francois-hollande-et-matteo-renzi-refusent-damender-leurs-projets-1057139.php

                      Rappel :

                      La France et l’Italie sont en faillite.

                      Mais surtout, la France et l’Italie sont deux très gros contributeurs au budget européen. Ce sont elles qui financent le plus (avec l’Allemagne) l’énorme machin « Union Européenne ».

                      Si la France et l’Italie tombent, tout le château de cartes européen tombe avec elles.

                      ET DONC la Commission européenne ne peut rien faire contre la France et l’Italie, sinon la Commission européenne se suicide.

                      Dette publique de la France : 2023,668 milliards d’euros, soit 95,2 % du PIB.

                      Dette publique de l’Italie : 2168,855 milliards d’euros, soit 133,8 % du PIB.

                      http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102014-AP/FR/2-23102014-AP-FR.PDF


                      • Pyrathome Pyrathome 25 octobre 2014 14:19

                        La France et l’Italie sont en faillite...
                        .

                        Certainement pas autant que :
                        Les US..........200 % du pib
                        Le Japon.......250 %
                        La GB............120 %
                        Ils ne s’en sortent que par les « planches à billets » compulsives....
                        Il y en a d’autres...........
                        Le premier pays à tomber devrait être le Japon, la première carte du château qui va faire collapser l’ensemble...pourtant, ce n’est pas la dépense « sociale » qui étouffent ces trois pays ??


                      • JMBerniolles 25 octobre 2014 23:31

                        Ce n’est pas comme cela que ça fontionne.


                        La Grèce a été en faillite [en défaut de paiements sur des prêts] alors que sa dette publique n’était pas à ces niveaux.

                        La structure de la dette joue, les taux d’intérêt des prêts, la détention de la dette...

                        La récession aggrave tout cela ; c’est notre cas... 

                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 25 octobre 2014 10:11

                        @Lecteurs.

                        Merci pour vos observations.

                        Il semblerait que le dégel ait commencé.

                        Quant à la publication de ladite lettre sur Mediapart, on attendra encore un peu dans la mesure où elle n’est accessible qu’aux abonnés...

                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 octobre 2014 20:34

                          A lire :

                          UN PAS EN ARRIÈRE, DES PAS EN AVANT, par François Leclerc 30 OCTOBRE 2014 http://www.pauljorion.com/blog/

                          « Le commissaire européen Jyrki Katainen a cru bon de préciser que la décision finale de la Commission relative aux budgets français et italien 2015 n’était pas prise, suite aux soupirs de soulagement qu’avaient laissé échapper ceux qui pensaient être tirés d’affaire. Des ajustements devront encore être négociés, mais il semble néanmoins que la décision politique d’absoudre les gouvernements français et italien a été prise par la Commission sortante, laissant à la suivante le soin d’en gérer les conséquences ! Clé de voute d’une stratégie qui ne peut être appliquée, le pacte fiscal en sort émoussé, premier encouragement à s’y opposer en attendant la suite.

                          Ce sont sans doute moins les capacités de persuasion des responsables de ces deux pays qui sont à l’origine de cette mansuétude, distillée par petites doses pour en atténuer la portée, que la dégradation de la situation européenne sur tous les terrains, économique, social et politique. Avec une mention particulière à la Grèce, l’Espagne et l’Italie. Un vent de révolte monte en effet dans ce dernier pays, que Matteo Renzi transpose en multipliant les incartades vis-à-vis de Bruxelles, et qui va se traduire par une grève générale. Comme en France, des protestations virent au drame en raison d’une violence policière qui n’est pas contenue, la dernière en date en face de l’ambassade d’Allemagne à Rome à la suite de licenciements dans une usine du groupe ThyssenKrupp.

                          Mais l’incertitude ne réside pas uniquement dans une situation italienne tendue aboutissant à faire fléchir l’intransigeance bruxelloise, le gouvernement allemand laissant faire. L’Espagne, dernier en date des bons élèves de la classe, est secouée par le scandale de trop des cartes de crédit-cadeaux dont ont principalement bénéficié des hommes politiques du Partido Popular au pouvoir (PP). Les sondages témoignent de la puissante montée de Podemos dans les intentions de vote, qui dépasserait le PSOE et talonnerait voire même doublerait le PP, à la veille d’une année électorale chargée, qui comprend des élections générales (législatives). L’émergence éclair de ce mouvement, qui consulte actuellement ses sympathisants pour décider des formes de sa structuration, n’est pas sans rappeler celle du Mouvement Cinq Étoiles italien, même si la comparaison doit d’arrêter là.

                          L’hypothèse d’un gouvernement de coalition PP-PSOE avait pris corps ces derniers temps, les partis de gouvernement n’ayant comme solution que de se serrer les coudes, mais une alternative potentielle apparaît sous la forme d’une coalition Podemos-Izquierda Unida (UI). Une situation à rapprocher de la lutte que mènent en Grèce Nouvelle Démocratie, au pouvoir, et Syriza pour la conquête de la première place lors des élections législatives, en raison de la prime qu’accorde au vainqueur le système électoral. Dans les deux cas, PSOE et Pasok, les partis se revendiquant de la social-démocratie, sont dans les choux. En Grèce, des élections législatives anticipées sont probables, si le premier ministre Antonis Samaras ne parvient pas à réunir au Parlement les voix nécessaires à l’élection du Président de la République dont le mandat vient à terme.

                          Avec l’Italie entrant dans la danse et l’Allemagne connaissant un ralentissement économique prononcé, il est loin le temps où l’on pouvait opposer la périphérie malade au centre sain de l’Europe. En France, le parti socialiste s’apprête à connaître le sort de ses homologues européens, mais le rejet profite à l’extrême droite. Les partis de gouvernement n’ont plus la cote en raison de la politique qu’ils mènent ou préconisent. L’attention se déplace vers les politiques que défendent (non sans ambiguïtés et flous, mais comment pourrait-il en être autrement ?) les forces montantes grecques, italiennes et espagnoles. La question de la dette est centrale, mais la tentation du repli et de la sortie de l’euro est parfois forte, d’où la nécessité d’être clair sur la solution apportée à la première. Comme Syriza l’avait tenté, cela impose de la poser au niveau européen, et pas nationalement, de même que tous les autres grands chapitres que représentent en priorité l’emploi, la fiscalité et la transition énergétique, sans oublier le remodelage de l’euro. »

                          Intéressant, n’est-ce pas ? Bonne chance, M. Moscovici !

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