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Accueil du site > Tribune Libre > Capitalisme néolibéral ou le meilleur des mondes

Capitalisme néolibéral ou le meilleur des mondes

Aucune nation, aucune société structurée ne pourra s´exclure du système économique capitaliste. Vieux système d´échanges de biens et de services, il est, aujourd´hui, dirigé par la main invisible des marchés et imposé par la main implacable de l´état néolibéral. Le seul but du capitalisme aura été, depuis toujours, faire des profits. Il ne se serait jamais imposé sans cet appât. Le profit fut, donc, une pièce essentielle dans l´évolution des sociétés. En effet, tant que les toutes premières communautés se limitèrent à échanger des biens contre des biens, sans la recherche du profit, le monde évolua très peu. Puis, encore dans les sociétés du néolithique, l´échange, stimulé par le profit, devint très vite, un système complexe, capable de répondre à la croissance populationnelle et d´accompagner le développement de la division du travail. L´utilisation de biens-étalons s´imposa, alors, jusqu´à ce que l´objet-monnaie, l´argent, fasse son apparition. Celui-ci finira par permettre le rayonnement de ce qui est, certainement, une des activités humaines les plus importantes pour le rapprochement entre les peuples, le commerce.

Comme les êtres humains sont, en même temps, producteurs et consommateurs de biens et services, le profit devint fondamental au sein des sociétés et, ce qui commença par être un simple schéma stimulateur d´échanges de biens et services finit par se transformer dans un complexe réseau de systèmes indispensables à la pérennité de notre espèce, tel un dieu ou un panthéon de divinités.

Le capitalisme, en devenant le moteur de l´économie, prit une telle importance qu´il participa dans l´éclosion de grandes civilisations. Malheureusement, très vite, il devint une bête affamée de profits. Pour les obtenir il se permit toutes les exactions contre le genre humain et, très souvent, il accepta d´être un partenaire attentif et obséquieux d´un monstre appelé guerre. Pendant des millénaires, paysans et artisans nourrirent et servirent les dynasties impériales, monarchiques ou feodales et en temps de guerre périrent sur les champs de bataille pour la gloire des Puissants et pour la conquête de territoires. La civilisation occidentale, suite aux découvertes maritimes, s´enrichit grâce au pillage des richesses des territoires conquis et à l´esclavage imposée à leurs populations. Les butins des rapines, une fois arrivés en Europe constituèrent la base d´un capital investisseur, moderne, dynamique. Quand les premières grandes unités industrielles virent le jour, il leur fallut de la main-d´œuvre pas chère. Les patrons se hâtèrent de prendre à l´agriculture une grande partie de ses paysans ; ceux-ci, payés avec les croûtes de la misère, soumis à des conditions de travail inhumaines, finirent par s´entasser dans des réserves appropriées, les quartiers construits aux alentours des usines ou dans les premiers bidonvilles de l´histoire humaine. La faim, les maladies, la mortalité infantile, faisaient partie du malheur des tout premiers producteurs de l´ère industrielle.

Parmi tous les systèmes essentiels à l´organisation des sociétés, le capitalisme est celui qui traduit, le mieux, les contradictions de l´esprit humain. Avarice, ambition, soif de pouvoir le désignent comme le système prédateur par excellence. Aujourd´hui, solidement enraciné dans les habitudes de la société de consommation il est irremplaçable, et son utilité est si évidente que toute tentative de le rejeter est une idée ridicule et démagogique.

Rien ne le fera tomber, nous pourrons, néanmoins, le mâter, le dresser, détruire en lui son côté irresponsable et prédateur, l´obliger à servir l´homme et non pas à l´asservir. La prédominance injuste et injustifiée du capital sur son alter ego, le travail, est la cause fondamentale des aberrations du capitalisme. Au long des milliers d´années de son histoire, l´exploitation fut la pièce maîtresse de son organisation. Pourtant, pendant une période de trente ans, entre 1950 et 1975, en deux zones économiques du monde, l´Europe et les États-Unis, le monde du travail fut comblé avec d´assez bonnes conditions de bien-être et de dignité.

À partir de 1947, la reconstruction de l´Europe, dévastée par la deuxième guerre mondiale et l´économie américaine dynamisée par la réouverture des marchés européens avaient besoin de foules de travailleurs pour l´industrie, l´agriculture, les grands travaux publics et le commerce. La richesse créée par la productivité fut distribuée par les travailleurs, avec une certaine « magnanimité », leur permettant, pour la première fois, dans l´histoire, de participer dans la prospérité de leurs nations. Les salaires augmentèrent, des droits furent arrachés coup par coup, les syndicats s´organisèrent et devinrent forts ; horaires de travail, heures supplémentaires, salaire minimum et jours de congé firent, enfin, leur apparition dans les revendications ouvrières. Trente années de stabilité sociale et économique, appelées les « trente glorieuses » suffirent pour montrer aux économistes et politiciens qu´une redistribution plus juste des profits du capital par les travailleurs génère obligatoirement de la croissance.

Dans les années 80, avec l´entrée en scène de la nouvelle modernité occidentale, la mondialisation, revinrent les temps des convulsions sociales. Le puissant secteur financier transnational s´appropria les chasses gardées du vieux capitalisme industriel, devenues insuffisamment rentables, et transforma l´économie dans une dangereuse jungle. En 1994, dans le Business Week, se référant à la nouvelle organisation de commerce, la mondialisation, un journaliste écrivit : “Centaines de millions d´êtres humains ne sentiront aucun avantage dans ce nouvel ordre économique mondial. Il crée, certainement de la richesse, mais, comme il possède une totale liberté de moyens, il ne redistribuera pas ses gains avec équité. »

Vitrine éblouissante du néolibéralisme, la mondialisation s´approprie tous les espaces de l´humain, assujettit les peuples, les exploite à outrance, détruit leurs cultures, leurs traditions et leur identité, saccage les richesses et les ressources naturelles de leurs nations. Dans l´indifférence général ce front guerrier du capitalisme darwinien, désorganisa l´économie de l´Europe en transférant sa production industrielle en Asie et en ouvrant ses frontières à l´immigration sans contrôle. Après avoir appauvri l´ensemble de ses classes moyennes (stagnation des salaires, augmentation des impôts) et, dans le but d´enrayer d´éventuelles révoltes des populations affectées par la dégradation de leurs conditions de vie, il leur fit avaler une de ses couleuvres, le crédit facile et pas cher.

Avec la crise financière, en 2008, refirent surface les situations de brutale inégalité de revenus entre les riches et les pauvres, tout à fait semblables à celles qui conduisirent, en 1929, à la Grande Dépression. Les analogies entre les deux crises, sont plus qu´évidentes, mais une, pourtant, devrait nous faire réfléchir : le long des décennies qui précédèrent ces deux crises, l´extraordinaire accumulation de revenus et de capital dans la poche des élites ne fut pas investie dans l´économie réelle, mais dans la spéculation. Marriner Stoddard Eccles qui fut président de la FED entre 1934 et 1948, écrivit dans ses mémoires : “Si le revenu national avait été mieux distribué avant la Grande Dépression, si toutes les entreprises avaient reparti mieux les profits avec ses travailleurs, les classes plus riches auraient eu moins de revenus, mais les familles plus modestes auraient vécu mieux et l´économie nationale aurait gagné en stabilité. »

Dès la fin des années 70 jusqu´aujourd´hui, le PIB mondial ne cessa de croitre dans une progression constante, atteignant, récemment, une valeur proche de 65.000 milliards de dollars. Jamais l´humanité n´aura produit autant de richesse avec le travail de si peu de gens. Cette extraordinaire augmentation de productivité et de richesse n´empêcha pas une augmentation spectaculaire du chômage, des inégalités et de la pauvreté, en tout le monde. Le capitalisme entra dans l´ère la plus noire de son histoire. Né pour optimiser l´organisation de la production et pour écouler les stocks des biens et services, et par le biais du commerce rendre la vie des populations prospère et harmonieuse, il est en train de se transformer en un piège mortel pour l´humanité.

Contrairement à ce que annonça Fukuyama, le capitalisme néolibéral n´est pas la fin de l´histoire mais le retour aux méthodes d´exploitation et d´oppression des totalitarismes collectivistes du siècle dernier.

 


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15 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 19 septembre 2013 10:13

    À l’auteur :

    « Aucune nation, aucune société structurée ne pourra s´exclure du système économique capitaliste. »

    On ne parviendra peut-être pas à s’exclure du capitalisme mais il est parfaitement possible de le refonder.

    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne.

    Lire, SVP :
    Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
    ou/et
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/ ... cerite.pdf

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
    Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
    Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
    Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
    Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
    II.1)
    À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
    II.2)
    a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.

    b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans être accusés d’exploiter qui que ce soit.
    II.3)
    Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel.



    • Robert GIL ROBERT GIL 19 septembre 2013 11:13

      « Jamais l´humanité n´aura produit autant de richesse avec le travail de si peu de gens. »

      c’est pour cela qu’il faut diminuer le temps de travailm et le repartir entre tous avec bien evidement des salaires decents. D’ailleurs meme Keynes pensait qu’avec le progres technoligique arriverait un jour ou les ouvriers ne travailleraient plus que 15 heures par semaines...c’etait oublié l’avidité d’un petit nombre qui ne sera jamais rassasiés et c’est pour cela qu’il est urgent de s’en debarrasser...

      voir : LE NEO-LIBERALISME, C’EST QUOI ?


      • Peretz1 Peretz1 19 septembre 2013 18:08

        Le néolibéralisme c’est quoi ? C’est de l’ultralibéralisme qui n’est que le libéralisme devenu excessif. Il n’y a rien de « néo ». Il est simplement un peu plus prédateur qu’avant. Le combattre c’est simplement revenir au libéralisme « normal ». Il suffirait simplement de contrôler les masses monétaires en circulation . Ce qui est possible si l’on sépare la monnaie financière de la monnaie de production. C’est en ligne : « En finir avec les crises et le chômage ». (Edilivre.com).


      • Muslim 20 septembre 2013 11:52

        « Jamais l´humanité n´aura produit autant de richesse avec le travail de si peu de gens. »

        Jamais l’Occident n’a autant épuisé la planète et autant extrait de ressources avec le travail de si peu de gens, jusqu’à potentiellement menacer d’extinction toutes les formes de vies.


      • Buddha 19 septembre 2013 12:00

        le pseudo capitalisme n’est que le résultat millénaire de ce que certains hommes,... les plus violents, les plus avides sans jamais de fin , les plus fainéants aussi çà c’est moins connu...imposent à tout le monde ...( qui se laisse faire car sommes nous si différents ???
        si c’est non non, nous avons les mêmes but que les pires)....pour des raisons ultra simplistes : pour superficiellement devenir riche et puissant ! attitude enfantine démente d’un adulte qui ne l’est pas : genre : laissez moi faire TOUT ce que je veux, même au prix de massacres de masses........

        oui mais comme seul on ne peut pas ,dans un groupe uni et solidaire on ne peut pas, alors reste à organiser le vol du collectif en détruisant toute forme de coopération intelligente, d’abord ce fut par la violence pure seulement, genre on laisse travailler les gens, puis on les vole avec arme et violence..puis fut créé l’argent, qui n’existe pas du tout, c’est un leurre , une illusion que l’on ne perçoit pas et dont la valeur est la même que celle du jeu de monopoly....

        c’est un baise couillon génial mais démoniaque qui entre autre fonction a celle de diviser le collectif qui fut uni autrefois..le but : voler !!!!

        Oui mais pourquoi voler ? pourquoi le pouvoir, la richesse ? et là je ne pose pas la question pour entendre la traditionnelle réponse superficielle irréfléchie genre : comme ça je fais ce que je veux, j’achète ce que je veux, qui je veux...je veux être le maitre absolu....c’est mon droit ...si je peux tout voler c’est normal..d’ailleurs les animaux vivent comme çà, vivre c’est tuer et voler....

        Alors pourquoi voler, prendre le travail et la vie des autres ?

        indice : ça a à voir avec la fuite en avant ou peur, la souffrance psychologique...mais là encore c’est superficiel...Je fuis quoi ?

        Ce que l’on prends pour un mouvement de conquête, une quête pour achever, pour atteindre un but ,n’est pas du tout cela...on fuit quelque chose mentalement.......bien sur la mort qui rode mais pas seulement...avant d’être massacre de masse tout commence dans des cerveaux....et là..c’est zéro connaissance...le drame vient de là, on ne sait pas du tout ce que l’on fait.....et ça aussi c’est encore tres superficiel....


        • antyreac 19 septembre 2013 12:28

          L’analyse très intéressante de l’auteur


          J’ajoute à tout cela que le capitalisme a toujours existé dans les échanges humais et existera toujours

          • Buddha 19 septembre 2013 13:18

            c’est vrai, comme tu ne mourras jamais.


          • Méfrange 19 septembre 2013 13:25

            Il me semble que l’auteur ait tendance à confondre capitalisme et économie de marché. Si je le comprends bien il désigne le capitalisme, système fondé sur l’accumulation du capital. Braudel montre bien que ce système est daté (les cités italiennes, puis les Provinces Unie) et comment des fractions immenses de la planète n’étaient que pas ou peu concernées. A mon avis le capitalisme peut très bien être remis à sa place sans toucher à la fixation des prix par le marché. Le capitalisme parce qu’il peut tout acheter est ami du monopole, du cartel, de la corruption de tout ce qui fausse le marché, de la spéculation, des mercenaires. L’économie de marché c’est par exemple le marché, la foire, la petite annonce sur internet. Si le prix est trop élevé ou le besoin inexistant il faut baisser le prix ou faire autre-chose.
            Il y a des besoins manifestes (logement, nourriture, eau) qui ne devraient jamais être au mains des capitalistes. Il est absurde de payer sa maison pendant 25 ans à une banque privée qui vous expulsera dès qu’elle en aura la possibilité pour garder ce qu’on lui a donné + la revente de la maison saisie. Les biens vitaux doivent dépendre de la collectivité, que ce soit le village qui aide tour à tour à construire la maison ou l’Etat qui ordonne à sa banque centrale de créer de la monnaie à taux 0 qui sera détruite quand le prêt sera payé. Les banques n’ont rien à faire dans les besoins vitaux. Qu’elle financent le commerce des épices ou la construction de biens non strictement nécessaires. "La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. ;
            Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité." (Préambule de la constitution de 1946.

            Depuis 1946, les banques (compte bancaire obligatoire), les assurances (assurances obligatoires), l’énergie, l’eau, l’internet, le logement, les transports sont devenus des services public de fait (on ne peut pas s’en passer). Que chacun en tire les conséquences qui s’imposent. Cela a peu à voir avec le capitalisme mais avec l’hypertrophie de la sphère d’action du capitalisme. Que le capitalisme s’occupe des parfums de luxe ou des voyages. C’est son domaine. Qu’il dégage du reste.


            • demosoluce 19 septembre 2013 15:26

              C’est parfaitement résumé Méfrange et cela vient corroborer mon indignation sur le dualisme obligatoire entre libéral et communiste (exprimé dans un commentaire d’un autre article). Défense de la liberté ne veut pas dire totale liberté comme défense de l’intérêt commun ne veut pas dire total collectivisme.


            • Depositaire 20 septembre 2013 14:06

              Prétendre que le capitalisme a toujours existé et existera toujours, car il est indispensable, est à la fois un non sens et une contre vérité.

              Mais je ne vais pas polémiquer sur les mots, ce qui ne présente guère d’intérêt. Mais le commentateur Méfrange, dit qu’il ne faut pas confondre économie de marché et capitalisme, et il cite des exemples de ce qu’est l’économie de marché.

              Mais en fait, lui-même se trompe aussi. Il confond ce que l’on appelle aujourd’hui « économie de marché » avec les marchés locaux tels qu’ils ont toujours existé depuis que les êtres humains échangent entre eux. En réalité, le terme « économie de marché » a été élaboré pour rendre plus respectable le capitalisme. Mais on le voit aujourd’hui clairement, ce n’est que du capitalisme prédateur. Et contrairement aux déclarations de l’auteur de l’article, il n’est pas une finalité en soi, loin de là. D’ailleurs, il est sérieusement remis en question un peu partout. Nous n’avons pas besoin du capitalisme. Il n’y a pas à le réguler. Comment voulez-vous réguler une maladie mentale ? Il faut la soigner, tout simplement. Pour ce faire, les soins à apporter à cette maladie compulsive de la cupidité insatiable des oligarques, la seule solution, est de les mettre hors d’état de nuire, et pour cela d’élaborer un autre système économique qui devra s’insérer dans un changement radical de paradigme de société où l’être humain et son épanouissement sur tous les plans, spirituel, éducatif, social, scientifique, écologique, économique, culturel, etc. Sera au centre des préoccupations.

              Problème, ce nouveau paradigme n’existe pas encore d’une façon élaborée prêt à remplacer le système prédateur et pervers autant que destructeur qui est dominant dans le monde aujourd’hui. Alors qu’attendons-nous pour l’élaborer ? A dire vrai, il y a déjà bien des initiatives en ce sens qui existent. Il faut simplement les développer et les mettre en synergie et réseaux.

              Quant à ceux qui disent et pensent que c’est utopique et que le capitalisme existera toujours, je leur répondrai en leur disant que c’est une forme cachée de défaitisme et de lâcheté vis à vis de ce système prédateur et devant la difficulté de la tâche d’élaboration d’un autre paradigme de société.

              Mais comme il faut aller jusqu’au bout de la proposition, je rajouterai que tous les signes sont là, de plus en plus évidents, pour nous montrer que nous courrons droit vers une catastrophe de dimension planétaire qui à terme détruira quasiment toute vie sur Terre. On oublie trop souvent que ces oligarques sont des malades mentaux, atteints d’une psychopathie très grave et très dangereuse à cause de leur puissance financière. Car comment peut-on appeler autrement une volonté de s’enrichir de façon exponentielle lorsque l’on a plus d’argent que l’on ne pourra jamais en dépenser ? Et ce, en pillant sans vergogne les ressources de la planète au prétexte de la sacrosainte croissance, conception totalement absurde. Comment peut-on concevoir une croissance illimitée dans un monde aux ressources limitées ? Ce qu’un gamin de dix ans est capable de comprendre.

              Il est plus que temps de se réveiller et d’agir dans le bon sens avant qu’il ne soit trop tard.


            • alberto alberto 19 septembre 2013 14:27

              Bon article

              Mais la notion de « capitalisme » est un peu trop moderne pour être assimilée à celle d’engrangement de richesses des sociétés anciennes, même si les moteurs qui actionnent ceux qui les pratiquent sont les mêmes : le pouvoir, la vanité, l’égocentrisme, la boulimie...

              Ce que je retiens avant tout comme point commun qui perdure à travers les temps, c’est bien l’exploitation de l’Homme par l’Homme, depuis l’esclavage de l’antiquité qui à perduré sous sa forme brutale jusqu’au 19ème siècle, jusqu’à celui de nos jours où la pression des possédants tend à asservir les populations en les renvoyant au statut de travailleurs pauvres à leur service : on le constate, ça se passe sous nos yeux, des pauvres il y en a de plus en plus !

              Ici en Europe, de moins en moins de salariés, ou petits artisans peuvent accéder à la propriété de leurs logements, de plus en plus peinent pour assurez leurs besoins élémentaires, beaucoup finissent par sortir du système à la moindre anicroche, rejoignant les cohortes de pauvres qui iront mendier un emploi sous-payé pour le plus grand profit de ceux responsables de leur situation.

              Asiatiques, africains, sud-américains, européens, auront, si tout va bien, tous les mêmes bas salaires, les mêmes absences de droits, la même misère : Vive la « Mondialisation » ?

              Bien à vous.


              • Lancelot 20 septembre 2013 11:47

                « Pourtant, pendant une période de trente ans, entre 1950 et 1975, en deux zones économiques du monde, l´Europe et les États-Unis, le monde du travail fut comblé avec 

                d´assez bonnes conditions de bien-être et de dignité. »
                Probablement parce que l’économie demeurait encadrée par des structures collectivistes héritées de l’économie de guerre (planification). 

                • viva 20 septembre 2013 12:02

                  Les grandes fortunes et même les fortunes moyennes ou petites représentent la nouvelle noblesse avec moins de devoirs et de valeurs.

                  Ce sont des individus décadent, à force de vouloir toujours plus, il est écrit plus que ce sont des fénéants en plus, c’est terriblement exact, les nouveaux saigneurs s’amusent et veulent jouir de plus en plus. La décadence est telle qu’ils tirent aussi de la jouissance de la misère et du malheurs des autres. 

                  Leur gout effréné et insatiable pour l’argent n’explique pas toute les catastrophes commisent au nom du profit, il faut aussi des esprits pervers pour organiser cela.

                  • Musardin Musardin 20 septembre 2013 14:11

                    Bonjour,

                    "Pourtant, pendant une période de trente ans, entre 1950 et 1975, en deux zones économiques du monde, l´Europe et les États-Unis, le monde du travail fut comblé avec d´assez bonnes conditions de bien-être et de dignité.« 

                    Dans les faits ceci est exact, mais je ne suis pas certain que nous soyons seulement dans un exemple rare de partage de la plus-valus que le capital aurait accordé par magnanimité ou par un manque d’appétit/voracité temporaire.

                    Je pense et je ne n’invente pas l’idée, qu’il s’agissait surtout de »lâcher du lest« dans une période où les pays d’Europe de l’Est en premier lieu l’URSS étaient nimbés d’une aura qui bénéficiait au partis communistes d’Europe de l’ouest, lesquels faisaient des scores électoraux dépassant les 20 % en France et en Italie, et où mêmes les partis réformistes avaient une grande influence (les socialistes français et les travaillistes anglais par exemple à cette époque n’avaient pas encore totalement reniés officiellement leurs fondamentaux).

                    Les avantages concédés à la classe ouvrière en particuliers et aux peuples en général, participaient donc de la notion de ’cordon sanitaire », apparue après la première guerre mondiale. On pourrait dire aussi que le capitalisme a fait durant 30 ans « la part du feu ».

                    Salut et Fraternité


                    • GOMES 23 janvier 2014 13:47

                      Nous sommes une société chrétienne, nous mettons a la disposition des pauvres un fond pouvant les aider a réaliser leurs rêves afin de mettre fin a leurs souffrances.
                      Nous mettons également ce fond a la disposition de toutes personnes cherchant d’investissement pour réaliser ses projets d’entreprises et autres.
                      Notre intérêt est de 2%. partout dans le monde. Nous sommes une société de prêt enregistré et religieux et nous avons été dans les pratiques pendant longtemps, nous donnons des prêts pour aider les personnes, les entreprises qui ont besoin de mettre à jour leur situation financière.
                      Êtes-vous pressé financièrement ?
                      Avez-vous chercher des fonds pour rembourser les crédits et dettes
                      Avez-vous rechercher des financements pour mettre en place votre propre entreprise ?
                      Avez-vous besoin de prêts privés ou professionnels à des fins diverses ?
                      Cherchez-vous prêts pour mener à bien de grands projets
                      Vous cherchez le financement de divers autres processus ?
                      Veuillez nous contacter par mail : ( [email protected] ) pour le prêt d’urgence pour approbation instantanée
                      s’il vous plaît si vous êtes intéressés à obtenir des prêts de nous soyez vraiment très sincère,honnête et sérieux
                      MME GOMES SONIA EVELYNE MICHELLE

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