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Accueil du site > Tribune Libre > Chalon-sur-Saône, la ville qui a oublié son histoire

Chalon-sur-Saône, la ville qui a oublié son histoire

La bataille dite "des champs catalauniques" est considérée comme la plus grande bataille de l'Antiquité tardive... Elle a opposé en 451 apr. J.-C. les forces coalisées romaines, gallo-romaines et surtout germaniques, menées par le patrice romain Ætius d'une part, et l'armée composite de l'empire des Huns, emmenée par Attila, d'autre part. La bataille qui met aux prises plusieurs dizaines de milliers de combattants, est une véritable lutte fratricide... (Wikipedia) 

La bataille qui a changé le cours du monde (l'Est Eclair, 15/01/2017)

Acte fondateur de l'Histoire de France (21 juin 2018 par Fréquence Histoire)

Toujours pas localisée, la bataille fait l'objet d'inombrables articles sur le réseau internet.

 

Monsieur le maire de la ville de Chalon-sur-Saône, Madame la maire de Saint-Remy, pourquoi ?

Pourquoi ne voulez-vous pas reconnaître que cette bataille a eu lieu chez vous, à Chalon-sur-Saône, sur le plateau de Taisey, commune de Saint-Remy, comme je l'explique dans trois articles publiés sur le site Agoravox les 3, 9 et 21 septembre 2020, puis dans un quatrième ce 4 février 2024 ?

Château de Taisey, inscrit à l'inventaire, photo David Carette, 19 septembre 2014...."La maire de Saint-Rémy pousse un cri d’alarme : si rien n’est fait pour sauver le château de Taisey, superbe patrimoine du XVIIe siècle, il pourrait tomber en ruines…"

Madame la maire de Saint-Rémy, pourquoi ?

Jusqu'à la mort de mon épouse et même après, n'ai-je pas ouvert la propriété à votre demande, à celle des associations et pour les journées du patrimoine, n'ai-je pas ouvert la propriété aux enfants des écoles ? Nous avons toujours pensé, mon épouse et moi, que le patrimoine historique pouvait et devait permettre à notre jeunesse de prendre mieux conscience du déroulement de notre Histoire nationale.. 16.06.2012, ci-dessous : autre photo de David Carette.

N'ai je pas payé de ma personne ? dans le tonneau de Diogène, mon épouse, en haut, me hisse avec un tire-fort et tout cela, malgré les actes de vandalisme et les vols. Merci au vlsiteur indélicat qui m'a volé la clef du cachot de la tour de me la rendre discrètement en la glissant dans ma boite aux lettres. Dans un chapiteau de la cathédrale d'Autun, voyez l'ange de Chalon, debout sur la ville. Il a retrouvé la clef du cachot de la tour que l'on croyait perdue, libérant, sous le regard du christ d'Autun, les âmes (?) des prisonniers.

Pourquoi, Madame la maire, ne voyez-vous dans la tour de Taisey qu'une porterie du château versaillais ?... alors que cela fait des années que je publie de nombreux articles dans lesquels j'explique la fabuleuse histoire de ce monument qui se trouve à l'origine de notre histoire.  

Voyez sur cet autre chapiteau, sous le symbole de la tour, le Christ de Chalon trônant, assis sur la dite tour, les pieds posés sur le pont, les bras croisés. L'ange d'Autun l'appelle à se libérer de ses chaînes.

J'ai acheté la propriété alors qu'elle courait, en effet, à la ruine, le château en 1976, la tour quelques années après. La photo de 2014, du début de cet article, montre le château 38 ans après mon achat ; 38 ans de travaux, seul avec mon épouse, et sans aide. toiture, maçonnerie etc...imaginez une entreprise qu'il aurait fallu rémunérer ! Le 3 aôut 2011, soit 9 ans plus tôt, le journal de Saône et Loire publiait un article intitulé : Le château de Taisey, comme au temps de Louis XIV... Le patrimoine san-rémois comporte de nombreux joyaux méconnus. Le superbe château de Taisey en est le plus magnifique représentant ... Situé dans le hameau de Taisey, le vieux castel est visible par bribes, lorsqu’on emprunte la rue du château. Monumental vaisseau datant de l’apogée du Roi Soleil, il rappelle combien la position était naguère stratégique – sur une terrasse dominant la Saône – et symbolique puisqu’il fut en partie édifié sur une antique maison forte... Le château, aujourd’hui occupé par un militaire en retraite, a été construit au moment où le palais de Versailles était achevé. Il fallut sept années, de 1685 à 1692, pour que l’énorme édifice sorte de terre sur la demande de Guillaume Magnien, fils d’un avocat chalonnais, écuyer, conseiller et secrétaire du roi qui mourut avant son achèvement. Le château passe pour avoir été bâti sur les plans de Mansard. On peut admirer ses proportions parfaites, et sa façade typique. Classé monument historique en 1975, le monument a beaucoup souffert de l’épreuve des ans. Abandonné de longues années, sauvé une première fois par un vigneron fortuné, Jean-Baptiste Renaudin au XIX e siècle, le château a eu le triste honneur de recevoir un QG allemand durant l’Occupation. En 2011, le monument n’est pas ouvert à la visite et demeure une propriété privée... sans l’œuvre de restauration entreprise par le lt-colonel Mourey, propriétaire actuel, cette merveille de l’âge classique aurait peut-être déjà disparu !

L'illustre Orbandale, une histoire oubliée.

 A quelques dizaines de mètres du château se dresse la tour antique. 

 "Pierre de Saint-Julien qui fut un de nos premiers grands historiens chalonnais en a gardé le souvenir. Il évoque cette fameuse Orbandale tant prisée par l'ancienne poésie que les premières histoires des Français ont élevée au plus haut degré de la gloire... Les trois cercles de briques dorées desquels les murailles étaient bandées se montraient encore dans les murs que le vulgaire appelle sarrazins... Les murailles... étaient de briques rouges enceintes par le milieu de trois rangs de briques dorées qui, ainsi, la ceinturait de trois cercles d'or, ce qui est la raison pour laquelle lui fut donné le nom d'Orbandale" d'après le père Bertaud (Histoire de l'illustre Orbandale).

La forteresse du roi Gontran, des princes burgondes et francs jusqu'aux comtes de Chalon, telle qu'elle figure sur leurs sceaux, c'est Taisey. La trêve qui mit fin aux guerres de religion qui ensanglantèrent le royaume de France, c'est à Taisey qu'elle fut signée. L'oppidum d'où le tribun romain Aristius fut chassé par la population, c'est celui de Taisey (DBG VII, 42-43). Quand, après avoir remporté la bataille d'Alésia, César reçoit la soumission de la cité en lui rendant ses prisonniers, c'est la cité dont parle Strabon, c'est-à-dire, Cabillodunum, Taisey (civitatem). La Vème légion qui prit ses quartiers d'hiver à Chalon, c'est sur le plateau des Alouettes qu'elle campa, à côté de la forteresse, en y oubliant un lingot de plomb. La fabrique d'armement d'Argentomagus de la Notitia dignitatum, c'est Taisey. La médaille en or de Vercingétorix retrouvée près du plan d'eau par les anciens propriétaires, les vestiges d'arbalètes, le chemin de Vercingétorix, c'est Taisey. L'oppidum chalonnais, castrum, du cartulaire du monastère de Saint-Marcel, c'est Taisey. Les archives de Dijon qui parlent du castellum, du lac qui se trouve derrière, c'est Taisey.

La tour de Taisey, ange gardien de la cité éduenne.

Oui, tout cela est écrit mais on ne veut pas le voir. Et pourtant, cette tour de Taisey, c'est elle que la cathédrale d'Autun glorifie comme le symbole premier de la patrie. Une cathédrale d'Autun dont on dit qu'elle a été construite au XIIème siècle, alors que sa façade est évoquée sur la carte de Peutinger dans une vignette sous le mot mal orthographié d'Augustodunum, donc vers l'an 300, sous le règne de Constance-Chlore, incroyable malentendu ! Au sommet de son ambition, la cité éduenne y annonce la venue d'un sauveur : le futur empereur Constantin... un sauveur qui marche dans les pas d'un Jésus annoncé par les prophètes... notamment par le Protévangile de Jacques (voyez mes articles).

Sous le ciel du pays éduen, de l'ancienne tour de Taisey à celle de Bourbon-Lancy, le futur empereur Constantin, trônant sur les genoux de sa mère Hélène, reçoit l'hommage des rois (vision prophétique ?)... ou des tétrarques (?) 

Au jour du jugement, les purs montent directement au ciel dans le temple de Chalon, actuelle cathédrale, aux niveaux inversés ; les pécheurs sont jugés, les uns, dans le temple de Bibracte, au Mont-Saint-Vincent, les autres sont condamnés à la nuit perpétuelle avec la tour de Taisey (?). 

Assis sur la tour de Taisey, les pieds sur la ville de Chalon, l'ange derrière lui sur le pont de la Saône, le Christ de la cathédrale de Chalon jette l'anathème sur la ville de Rome perchée sur le Colisée, en lui opposant un seul Dieu du ciel et de la terre contre les dieux séparés romains.

Emile Mourey, photos Bourgogne romane


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10 réactions à cet article    


  • Seth 10 février 19:07

    Je ne connais rien aux Champs Catalauniques ni à l’histoire des peuplades gauloises mais vos interprétations des chapiteaux sont dérangeantes :

    Ainsi :


    Dans un chapiteau de la cathédrale d’Autun, voyez l’ange de Chalon, debout sur la ville. Il a retrouvé la clef du cachot de la tour que l’on croyait perdue, libérant, sous le regard du christ d’Autun, les âmes (?) des prisonniers.

    Heu... C’est St Pierre portant la clef lors de l’ascension d’un saint portant des ailes (lequel, je ne sais pas, il ne porte pas son attribut). Les représentations religieuses sont strictement codées pour l’édification des fidèles, la clef est l’attribut de St Pierre tout comme celui qui porte sa tête coupée n’est pas Louis XVI mais St Denis, la dame au flacon, Marie Madeleine et ainsi de suite

    Sous le ciel du pays éduen, de l’ancienne tour de Taisey à celle de Bourbon-Lancy, le futur empereur Constantin, trônant sur les genoux de sa mère Hélène, reçoit l’hommage des rois (vision prophétique ?)... ou des tétrarques (?) 

    Il s’agit d’un classique : l’Adoration des Mages : le Christ sur les genoux de la Vierge reçoit les dons : les deux premiers personnages présentent la myrrhe et l’encens et le troisième en arrière l’or, ça se reconnait sans problème.

    L’ensemble de l’iconographie présente dans les églises (qui étaient peintes à l’origine) n’est rien d’autre que les éléments de l’enseignement religieux, un catéchisme en quelque sorte à l’usage des illettrés et non des représentations d’évènements locaux.

    Je comprends mal votre démarche : s’il s’agit d’une lecture parallèle, il faudrait le préciser car cela jette le doute sur l’ensemble de vos présentations.


    • Emile Mourey Emile Mourey 10 février 21:10

      @Seth
      Vous dites : Je comprends mal votre démarche : s’il s’agit d’une lecture parallèle, il faudrait le préciser car cela jette le doute sur l’ensemble de vos présentations.

      C’est bien là le drame et il est grave. Les dits spécialistes de l’art roman s’inventent une histoire et l’enrichissent à chaque génération. Le phénomène est caractéristique concernant la cathédrale d’Autun. Merci de m’avoir répondu car je n’avais pas pris vraiment conscience du phénomène ; j’en étais resté aux interprétations du chanoine Grivot. A 91 ans, je me vois donc contraint de réécrire quelques articles pour rejustifier mes interprétations, interprétations que j’ai déjà exposées dans des ouvrages publiés en 1995. Grand merci ! Emile Mourey.


    • Emile Mourey Emile Mourey 11 février 01:49

      @ Seth

      j’avoue que je ne m"attendais pas aux interprétations récentes plus approfondies mais toujours erronées, mais cela ne change rien au fait que c’est bien la tour de Taisey qui figure sur les chapiteaux, celle que j’ai escaladée.


    • Emile Mourey Emile Mourey 11 février 02:15

      @ Seth

      à moins qu’il ne faille comprendre que nous sommes dans la prolongation de la pensée essénienne, à savoir que ces chapiteaux racontent l’accomplissement en Constantin d’un évangile annoncé (prophétisé).


      • Emile Mourey Emile Mourey 11 février 08:15

        @Seth

        oui, j’ai bafouillé ; j’ai relu mon livre. Je crois que je ne suis pas seul à le dire : la basilique d’Autun aurait été construite par Constance Chlore pour promouvoir son fils Constantin, en expliquant qu’il est le sauveur annoncé par les évangiles.


        • Seth 11 février 12:58

          @Emile Mourey

          Merci beaucoup de vos explications claires, elles sont indispensables pour comprendre vos présentations.

          Ayant moi-même eu d’amples occasions de donner dans l’histoire de l’art (le médiéval étant mon plus grand intérêt avec l’Egypte et la Perse Achéménide) je ne saisissais pas très bien vos propos. Il n’en reste pas moins que si nous échangions en direct, il se pourrait que nous ne soyons pas toujours d’accord. smiley

          Concernant la première cathédrale, elle est daté du 5ème siècle, or Constantin Chlore était très antérieur.

          Il reste que St Lazare est un élément incontournable de l’art médiéval, singulièrement son tympan.

          Encore une fois merci de ces mises au point.




            • Antenor Antenor 17 février 18:11

              @ Emile

              La vignette à deux tours d’Augustodunum est identique à celle des autres capitales de cité. En Gaule, seules Reims, Chalon-Sur-Saone et Elne (?) sortent du lot avec une vignette différente. La Table de Peutinger a été élaborée sur plusieurs époques et le duo Reims-Chalon fait penser à la situation politique sous les règnes de Brunehaut et Gontran. Les vignettes dateraient donc de cette période.

              La citadelle des Rèmes me semble être Chatillon-sur-Marne et sa vieille église romane Notre-Dame. Le plafond de la nef a disparu mais sauf erreur de ma part, on y voit encore juste avant le choeur, les deux dernières bases de voûtes à berceaux transversaux semblables à celles de Tournus et Mont-Saint-Vincent. Cette technique pourrait donc être la marque de fabrique des tout premiers édifices dits « romans ».


              • Emile Mourey Emile Mourey 17 février 21:36

                @Antenor
                La vignette à deux tours d’Augustodunum est modèle pour celle des autres capitales de cité.
                temple de Salomon (Xème avant JC)..temple de Mont-Saint-Vincent/Bibracte (idem),...
                 temple d’Hérode (entre 19 av. J-C et 63)... temple de Chalon (III ème après JC)...
                 basilique d’Autun (vers 300/305..chaque cité gauloise s’en dote d’une avec une vignette de façade semblable...
                table de Peutinger ; empereur Julien, vers 350.

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