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Accueil du site > Tribune Libre > Cherchez l’erreur

Cherchez l’erreur

De tous les arguments mis en avant par l’UMP pour contrer le programme socialiste un d’eux indique que le malentendu si cher à François Copé, est plutôt dans son camp. C’est un projet dit-il qui ne se projette pas sur l’avenir. Certes ; mais qui voudrait de cet avenir là ? N’a-t-il donc pas compris que c’est justement le refus de continuer sur le chemin balisé par son parti, et plus généralement par tous les partis déterminant un futur dans la continuité du présent, que se niche l’allergie citoyenne ? Aujourd’hui, tout projet assumant les dictats des agences de notation, acceptant la dictature du marché, ne proposant pas de solutions radicales, fussent-elles « irréalistes », n’est tout simplement pas entendu. Les clercs, spécialises, présidents et technocrates qui proposent de gérer avec sérieux, de renflouer les banques au lieu de les contrôler ne sont plus audibles. Tout simplement par ce que leur expertise, leur savoir-faire, leur « sérieux » leur « réalisme » et leur « vision responsable » les a complètement ruinés aux yeux des citoyens. Ils s’enfoncent depuis 2008, chaque jour un peu plus, dans un discrédit qui n’a d’égal que leur incapacité d’intervenir, de trouver des solutions, de simplement endiguer une crise polymorphe, qu’ils segmentent à chaque fois, faisant semblant de croire que la dernière séquence est la dernière. Il est d’ailleurs étonnant d’écouter le patron de l’UMP parler de « spoliation », lorsque depuis trois ans le secteur financier spolie massivement les 99% de la population à l’aide de politiques dites « responsables ». Nous avons même entendu un sous-ministre affirmer que les « aides » de 2009 avaient rapporté trois milliards, le jour même où l’Etat se préparait à amputer de plus de cent milliards la Poste et la Caisse de dépôts et consignations pour « sauver », bis repetita, Dexia.

Il y a trois ans que la marché, qu’aucuns osent encore définir comme étant vous et moi, sape l’autorité des Etats en soulignant leur incapacité d’y faire face. En aiguisant leurs contradictions, en soulignant leur manque de témérité, en bravant leurs déclarations, en minant chacune de leurs décisions tardives.  Et voilà que le président, drapé dans son uniforme de Captain America qui nous déclare qu’il lui reste dix jours pour sauver le monde. Trois de plus que Dieu, c’est pour dire. Tous les autres, le candidat socialiste en premier (ça devient obsessionnel), sont « inexpérimentés », « timorés », perméables au stress, rêveurs dangereux, « fragiles » et sans courage. Lui, il sait dire non. Il dit non au marché, non aux agences de cotation, non à la Chine, non aux paradis fiscaux, non aux fonds de pension, non au libéralisme sauvage, non à Wall Street et la City, non aux milliardaires, non aux millionnaires, non aux Rolex, non aux enfants gâtés (le sien inclus), non aux dons (à son parti) des plus grandes familles, non aux valises africaines, non aux dérives de l’Etat de droit et à l’espionnage des journaux, non au non nucléaire, non à la peur cultivée, non aux juges protecteurs (de ses intérêts), non aux hôpitaux, non aux écoles, non aux augmentation des salariés de la poste (et pour cause ), non  à la justice, non à la police, non aux diplomates (il a les siens), non aux pensions et à la sécu, non enfin à l’utopie, c’est-à-dire au droit de penser par soi-même.

Entre temps, en pleine crise, à une poignée de jours des dix jours qu’ils vont changer le monde, l’UMP en gaspille une entière pour s’occuper de François Hollande. (Trente orateurs dont douze ministres). Quelle énergie…


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27 réactions à cet article    


  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 octobre 2011 09:16

    Cher Monsieur,


    Tout est dit dans cet excellent billet. Cette coalition hétéroclite à laquelle se réduit désormais l’UMP est en marche vers le Grand Nulle Part. Pitoyable spectacle de fin de règne , en effet, que ce triste commando de mercenaires usés aujourd’hui condamné à s’essouffler derrière le PS, lequel n’a pas plus compris que l’allergie citoyenne déborde toutes les formation politiques devenues obsolètes parce qu’incapables de mordre sur le réel et d’entrer de plain-pied dans le XXIè siècle.

    Bien à vous,

    Renaud Bouchard

    • devphil30 devphil30 19 octobre 2011 10:01

      « Entre temps, en pleine crise, à une poignée de jours des dix jours qu’ils vont changer le monde, l’UMP en gaspille une entière pour s’occuper de François Hollande. (Trente orateurs dont douze ministres). Quelle énergie… »


      J’approuve votre conclusion et en quoi ces ministres payés par les Français ont ils le loisir de passer une journée pour critiquer le programme du PS.
      Dans ce cas , l’UMP doit prendre en charge le coût de leur salaire journalier à déblatérer au lieu de travailler si bien pour le France comme il le font depuis 4 ans... 
      Philippe 

      • bigglop bigglop 19 octobre 2011 18:28

        Bonjour à tous,

        Citoyens européens pris en otages

        Ce qui va déterminer notre avenir se déroule en ce moment :

        Accord entre Merkel et Sarkozy de porter le FESF à 2000 mds d’euros avec un effet de levier. Le financement sera assuré par des achats sur le marché secondaire de dettes souveraines et sur le marché primaire d’obligations d’état. Rapidement, le FESF ne possédera que des créances pourries qui seront reprises par le MES et sa Banque. Il s’agit de la création d’une gigantesque pyramide de Ponzi, une bulle financière dépassant celle des « subprimes ».

        Le Parlement Slovaque (sous la pression européenne, des marchés) après avoir rejeté le plan de soutien du FESF, va convoquer de nouvelles élections législatives pour in fine adopter ce plan. Bien sûr, sans consultation référendaire des citoyens, une leçon de démocratie.

        Le gouvernement hongrois a autorisé le rachat de crédits souscrits en euros à des taux élevés dans le monnaie nationale, le Florint, provoquant des pertes financières sèches pour tous les organismes prêteurs.

        La Pologne et Tchécoslovaquie retardent leur entrée (prévue en 2012) dans la zone Euro doutant de la capacité de l’Europe de surmonter la crise et de la gestion catastrophique de cette dernière, même s’ils ne respectent pas les critères de convergence.

        Aucune mesure de régulation, de réglementation sérieuse des marchés financiers et des banques mondiales n’est proposée en Europe et les tentatives de réglementation des « dark pools » et du « shadow banking » sont très insuffisantes compte tenu du risque systémique d’illiquidité qu’ils présentent

        Standard & Poors dégrade la note de 24 banques italiennes.

        Moody’s dégrade la note de l’Espagne de deux crans de AA2 à A1 perspective négative. 

        Moody’s met sous surveillance le Triple A de la France et envoie un message aux marchés financiers spéculatifs pour attaquer, plus encore, l’Euro à travers la dette des états européens.
        La conséquence sera de réduire à néant ou de rendre plus difficile la gestion de la dette, la recapitalisation des banques européennes, qui pourtant favorisent ces marchés spéculatifs car le FESF se finance sur le marché secondaire et sur le marché primaire des obligations d’état.

        L’application de la règle d’or reviendrait à interdire à tous les états de financer des dépenses budgétaires au-delà d’une limite d’endettement en %. Lors du traité de Maastricht les 3% du PIB ne reposent sur aucune analyse économique, financière, mais sur une estimation « à la louche » :

        "En juin 1981, alors qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte[4] avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)[5]." (5).

        Par conséquent, il serait impossible, en cas de modifications des situations économiques et financières de réviser un budget, déjà voté, à la hausse au-delà des 3%, sauf dérogation dont je n’ai pas connaissance (peut-être sur autorisation de la BCE ou d’une instance supranationale européenne à venir comme le MES)

        Mon analyse de cette information (il n’y a pas de fumée sans feu) est de mettre la pression sur les candidats, mais surtout de favoriser la mise en place du MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) et de sa Banque-MES en 2012, et sûrement avant les Présidentielles, après l’absorption du FESF par le MESF.
        Il n’est pas innocent que M. Barosso ait appelé, il y a quelques jours, le 12 octobre, à la mise en place du MES en 2012 sans attendre 2013 :
        "La feuille de route appelle :
         2. à finaliser les mesures concernant la zone euro – notamment rendre rapidement opérationnelles les décisions prises le 21 juillet 2011, optimiser l’efficacité du FESF, accélérer le lancement du Mécanisme européen de stabilité pour qu’il soit opérationnel à la mi-2012, et garantir la fourniture par la Banque centrale européenne d’une liquidité suffisante"

        La mise en place du MES à la mi-2012 aboutira à l’abandon de la souveraineté des états européens pour un gouvernement supranational européen.

        Description de la Banque-MES :
        1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
        2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
        3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
        4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
        Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

        5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

        Le temps de la bran...tte intellectuelle est fini, il faut absolument agir maintenant car nous risquons fort d’aller voter pour des prunes

        FESF et MES :
        http://www.agoravox.fr/actualites/e...
        http://www.agoravox.tv/actualites/e...
        http://www.dailymotion.com/video/xl...

        http://ladettedelafrance.blogspot.com/2011/10/fesf-ponzi.html

        Dark pools et Shadow banking

        http://leblogalupus.com/2009/10/16/il-est-temps-de-s%E2%80%99interesser-aux-%C2%AB-dark-pools-%C2%BB%E2%80%A6-noir-comme-leur-opacite/

        http://trends.levif.be/economie/actualite/banque-et-finance/le-shadow-banking-pousse-les-banques-vers-l-abime/article-1195017695531.htm
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=11914

        http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/faut-il-sauver-les-banques-et-a-32091





      • wesson wesson 19 octobre 2011 11:12

        Bonjour l’auteur,
        merci pour cet excellent billet, et effectivement c’était assez surréaliste d’entendre « la convention » UMP. Ils sont au pouvoir depuis 10 ans, mais à les entendre, on aurait cru qu’ils étaient dans l’opposition.

        Ils n’ont pas de programme - en dehors d’amplifier leur politique qui ne marche pas. Ils n’ont pas de candidat, en tout cas, aucun de crédible ou de déclaré. Et ils ne trouve rien de mieux comme argumentaire que la conservation du triple A - de Gaulle en a du faire des bonds dans sa tombe !

        Et le pire : même dans les commentaires du Figaro c’est le rejet total.
        C’est vraiment la chronique d’un naufrage !


        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 19 octobre 2011 17:14

          @Wesson


          Le pays est comme le vieillard aux soins intensifs. Une pilule, un calmant, on replace l’oreiller, mais on sait bien que c’et la fin et une affaire de jours. Donc, des mots gentils, mais pas trop d’espoir, ce serait cruel. Les sociétés vivent à un autre rythme, mais c’est la même chose. Pour notre société c’est une affaire de mois.... 

          Un mauvais coup de scalpel ou une tube de la pompe a fric qui se bloque.... pfuiiit. Le Docteur Sarko ou le Docteur Hollande au chevet ? Sans importance, ils ont suivi les même cours en fac... Le vieux va crever.

          Quand on dit que notre société va mourir, pensez qu’elle va ressusciter. Pour les sociétés, la résurrection n’est pas un miracle, c’est une formalité. Le grand corps est toujours là le lendemain du décès, il n’a simplement plus d’âme. Les corps sociaux sont pérennes, ce sont les âmes qui sont fragiles.

          Le corps ne s’aperçoit pas qu’il n’a plus d’âme. Il voit seulement qu’il n’a plus d’identité, de principes, de projets, d’espoirs communs. L’âme s’est fragmentée en soixante millions de mini-consciences individuelles qui se chicanent et ne veulent plus être ensemble. Elle se décompose. Les autres diront qu’elle est morte, mais elle ne dira plus rien.

          Cosmiquement banal que la France meure. Banal, aussi, que trépassent tous les grands malades devenus gagas que sont les États occidentaux en perte d’autonomie. Un corps humain régénère ses cellules en 7 ans, un pays en deux ou trois générations. Mettez un siècle ou deux et vous verrez, sur les bords de la Seine comme du Danube et partout en Europe, évoluer un grand corps. Un pays rajeuni, plus fougueux, plein d’idées que nous ne comprendrions même pas... Alors Sarkozy, Hollande, sans importance... et en mai, comme dit le proverbe... « fais ce qu’il te plait »


          Pierre JC Allard

        • Robert GIL ROBERT GIL 19 octobre 2011 12:41

          Il est en péril celui qui croit qu’avoir réussi sa vie c’est d’avoir pu s’acheter une Rolex à 50 ans. Alors que dans le même temps, le travail ordinaire n’offre plus la possibilité de vivre avec décence, de se loger, de se nourrir, de se soigner et d’avoir l’espoir que la vie de ses enfants soit meilleure que la sienne. Que devient alors le temps, si ce n’est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure

          .Et si notre civilisation décidait de produire des produits durables, faits pour durer. Et non des téléphones jetables avec une pomme dessus. Et si à l’époque du déclin annoncé de la civilisation « du parce que je le veau bien », on repensait l’individu comme la source de toutes choses mais aussi sa fin en soi. À quand un nouveau précis de calcul économique qui permette de se passer des anciennes abaques du consumérisme aveugle devenus obsolètes ?

          http://2ccr.unblog.fr/2011/09/07/la-place-du-zero-dans-loperation-economique/


          • alberto alberto 19 octobre 2011 13:35

            Oui Mr. Koutouzis entièrement d’accord avec vous.

            Mais ça doit bien lui rapporter quelque chose en plus au petit gredin, de se prosterner devant « le Marché » ou se contente-t-il seulement de son trône de président de la république ?

            Bien à vous.


            • luluberlu luluberlu 19 octobre 2011 14:26

              J’aurais du faire de la poilitique, vue comment ils gagnent leur oseille, le plan que c’est ....


              • PtitLudo PtitLudo 19 octobre 2011 15:39

                Bravo pour cet article. Vous avez oublié toutefois de dire que l’UMP s’apprête à mettre sur le dos du PS la dégradation à venir de sa note par les agences de notation, peut-être pas de manière aussi direct mais ce sera insidieux.

                Enfin bref on a compris que pour l’UMP il vallait mieux vendre la France aux Américains (ou autres) que de la confier à l’opposition. Ca rappelle quelque chose non ?

                Et en effet, les ministres ne sont-ils pas sensés s’occuper de tous les français, et non pas du PS ? Ont-ils fait ça sur leur temps de travail de ministres ? Est-ce qu’ils n’ont pas d’autres chats à fouetter ? Ah non c’est vrai, c’est Sarkozy qui s’occupe (mal !) de tout depuis 5 ans !


                • chantecler chantecler 19 octobre 2011 15:55

                  Bonjour M. Koutouzis ,

                  Cela fait longtemps que je vous lis et apprécie votre rigueur et courtoisie...

                  Donc l’UMP a voulu attaquer méchamment FH fraîchement élu sur son programme « irréaliste » qui lui aurait répondu vertement : « commencez par reboucher vos trous ! »

                  Nous n’avons pas fini de rire de ces faux comiques ....

                  Enfin , je sais vous n’avez pas vraiment envie de rire et je vous comprends ...Mais notre pays n’est vraiment pas à l’abri de ce qui se passe dans votre pays .

                  Sauf comme vous le dites c’est « tronçonné » : sauvetage après sauvetage et à la population de banquer à chaque fois pour leurs conneries et connivences ...

                  Cdt.

                  Cr.


                  • Marc JUTIER Marc JUTIER 19 octobre 2011 16:15

                    BRAVO ! tout est dit ! bon, et qu’est-ce que l’on fait maintenant ?

                    on fait pression sur Hollande pour qu’il propose une vrai réforme monétaire ?

                    et on lui dit qu’il faut qu’il arrête de nous prendre pour des cons ?

                    Perso, j’ai fait ma part en publiant ces deux textes :

                    http://www.scribd.com/doc/68205200

                    J’y parle de notre civilisation moribonde, d’un nouveau paradigme à construire pour la civilisation qui est en train de naître, des impasses du monde moderne ( impasse pétrolière, impasse monétaire de l’argent dette, impasse environnementale et agricole, impasse nucléaire ), et j’y fais quelles propositions concrètes ( une démocratie rénové, un contrôle de la monnaie par le peuple, une éducation transformé, une santé de prévention ).

                    http://www.scribd.com/doc/66367429

                    Le système monétaire actuel est à la base de la plupart de nos problèmes. Pour bien tout comprire sur la MONNAIE (Histoire, escroquerie actuelle et solution de remplacement + sites, articles, vidéos et citations en 108 000 signes & 108 liens). En abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont mis dans une situation de servage vis à vis des banques.


                    • Jason Jason 19 octobre 2011 18:09

                      M. Koutouzis, on ne pouvait pas dire mieux en si peu de mots.

                      Article à mettre entre toutes les mains.

                      Je crois que l’UMP a senti passer le vent du boulet et se raccroche à un pouvoir qui lui échappe.

                      Le monde de la finance est à la manoeuvre pour fragmenter l’Europe économique et se fiche pas mal de ce qui se passe en France. Discours de l’ UMP ou pas.


                      • Yvance77 19 octobre 2011 20:06

                        Salut,

                        Punaise, ça c’est du billet bien fichu et qui tape dans le mille.

                        Bravo !


                        • arobase 19 octobre 2011 22:48

                          l’ump se comporte en parti d’opposition en critiquant à grande échelle des propositions qui vont être abondamment revues et corrigées, alors qu’il a tous le pouvoirs. c’est petit, petit , petit....


                          imaginons que tous les pays fassent un bras d’honneur aux agence de notation et disent aux banques : « on emprunte à 1%, c’est à prendre où à laisser. »

                          si elles laissent et refusent de prêter elles ne gagnent plus leur vie et coulent ?

                          vaut mieux 1% que rien, non ?



                          • eric 20 octobre 2011 09:04

                            Le programme du PS est un vaste délire marqué par un sur-moi marxiste léniniste, édulcoré par une sensibilité post néo moderne pleurnicho autoritaire et des compromis improbables destinés à faire plaisir à différentes sensibilités de gauche incompatibles afin de ratisser large aux élections.http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/programme-du-ps-un-vague-89996

                            C’est surtout un programme de classe : plus d’argent, des crédits des postes, pour la clientèle des partis de gauche

                            Au bout du compte, il propose effectivement de ne rien faire hors augmenter les impôts et les dépenses, mais comme les dirigeants du parti sont tous de haut fonctionnaires ayant quelques idées quand même sur le budget,la dette et les possibilités de la financer, les dépenses supplémentaires sont en général camouflées. (Ainsi le passage aux petit producteurs bio de proximité pour les cantines publiques pourrait avoir un cout allant jusqu’à 3 ou 4 milliards d’euro, mais il n’est pas évalué, et on ne sait pas si il sera payée par les bénéficiaires ou sur fonds publics. Ce qui est clair, c’est que cela fera plaisir à l’électorat écolo. Après, que les « 8 millions de pauvres » soient obligés de payer 20 à 30% plus cher la cantine de leurs enfants ou de leurs parents malades....

                            Au delà de cela, cet article prouve enfin que les commentaires variés sur les agences de notation ne résultent pas d’une méconnaissance inquiétante de l’économie, mais d’une mauvaise foi politicienne prête à n’importe quel mensonge dans des buts électoralistes.

                            Les agences disent à ceux qui ont de l’argent à prêter le risque qu’ils courent sur un pays donné. Elles n’imposent rien. Notamment, elles n’imposent pas à un pays de s’endetter. Faire semblant de croire qu’il est normal de dépenser durablement plus qu’on ne gagne pour financer presque exclusivement des frais de fonctionnement est une insulte à l’intelligence des français.

                            Dénoncer l’aide payante apportée aux banques, quand on parle dans le projet PS d’investir en capital dans l’industrie, c’est à dire d’aider les patrons du privé,en mettant l’argent public à risque frise la schizophrénie. Alors que notre production industrielle n’a a peu prêt pas cessé d’augmenter en volume depuis 30 ans, on veut « réindustrialiser la France », mais si une bourrasque menace le système financier, qui en valeur est déterminant dans l’économie, il faudrait le laisser s’effondrer ou le racheter

                            L’enthousiasme des commentaires, sur un papier qui dit : nous ne voulons pas nous projeter dans l’avenir parce que l’avenir ne nous plait pas, résume le risque que fait courir au pays l’élection d’un candidat porté par ce genre d’idée.

                            A certains égard, le risque est encore plus important pour notre avenir que de perdre la considération des prêteurs. Grâce à la remarquable politique de Sarko, nous conservons encore une relativement bonne réputation sur les marchés, sans avoir eu par exemple à baisser les salaires des fonctionnaires ( Grèce, GB, Espagne, etc.... Mais bon, la note de l’Amérique a baissé et elle n’en est pas morte. Le programme du PS, des impôts, des dépenses pour nos troupes et un immobilisme de principe caché sous des soi disant réformes sociétales, lui, nous fait courir un vrai risque de stagnation.

                            Coppé a tort, ce n’est pas du Léninisme, c’est du Brejnev...


                          • gaijin gaijin 20 octobre 2011 09:29

                            eric
                            " elles n’imposent pas à un pays de s’endetter. Faire semblant de croire qu’il est normal de dépenser durablement plus qu’on ne gagne pour financer presque exclusivement des frais de fonctionnement est une insulte à l’intelligence des français."

                            tout a fait d’accord
                            mais qui a appliqué cette politique depuis ces 20 dernières années ?
                            ou était la droite vertueuse ?
                            il y a encore quelques années en arrière qui expliquait que s’endetter permettait de s’enrichir ? qui expliquait qu’il était normal de désindustrialiser la france, que nous allions devenir un pays de cadres et de services ?
                            j’ ai bien regardé le cirque de l’ UMP et je me suis dit que j’aurais aimé vivre dans un pays dirigé par ces gens là
                            et puis j’ai éteint la télé ..........


                          • eric 20 octobre 2011 10:38

                            Arobase : l’état emprunte à moins de 3% avec une inflation à 2% et récupère une partie du fric sous forme d’impôts sur les moins de 1% qui reste : vous proposez donc d’augmenter la rémunération des banques ?


                          • eric 20 octobre 2011 11:17

                            Gaijin : il n’y a pas de désindustrialisation de la France : la production industrielle a connue une forte croissance en volume sur les trente dernières années (hors l’année de crise) La droite fait ce qu’elle peut face à une gauche enkystée dans les services publics qui descend dans la rue dès que l’on parle de la faire travailler mieux Sarko a obtenu de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux sans guerre civile, mais la vérité de cette mesure indispensable, c’est que les syndicats ont accepté de sacrifier la jeunesse pour préserver les prébendes des gens en place. Ils ont négocié que la moitié des économies augmenterait les salaires des fonctionnaires qui sont déjà payés en moyenne 17% de plus à travail égal. C’était le prix à payer tenter de rétablir nos finances. Et cela fonctionne, même malgré la crise http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dette_publique_ssecteurs_percent_total_France_1978-2010.jpg Maintenant, la dette publique, c’est aussi la sec soc et les collectivités locales.Sec Soc ? Réforme des retraites, mais là aussi, elle épargne largement la fonction publique. Collectivités locales ? Ville de Tulle au hasard... + 34% d’endettement Augmentation du personnel des CG sur la période + 40%. Pour le moment, nous jouons à l’Allemagne au niveau central,pendant que les élus locaux de gauche jouent à la Grèce qu niveau local. Je comprends votre hâte à ce que l’on mette ces deux comportements en cohérence.... Vous émargez aux financement publics ?


                          • gaijin gaijin 21 octobre 2011 09:33

                            éric vous vivez où ?
                            l’industrie j’ en sort !
                            j’ai vu comment on casse les outils de productions physique au profit de la production financière
                            j’ai vu les effets du dogme : « la françe n’a plus besoin d’industrie mais de services »
                            j’ai vu comment on perd de l’argent a produire mal en chine ou ailleurs des produits que l’on produisait bien et qui étaient rentables en france
                            ..........
                            vous êtes soit dans l’illusion soit dans la propagande
                            dans tout les cas disparaissez et laissez les gens réels résoudre les problèmes réels


                          • TSS 23 octobre 2011 16:17

                            Les agences disent à ceux qui ont de l’argent à prêter le risque qu’ils courent sur un pays donné. Elles n’imposent rien. Notamment, elles n’imposent pas à un pays de s’endetter

                            le seul petit hiatus c’est que les agences de notations sont remunerées par les banques

                             et on ne peut être juge et parti... !!


                          • frédéric lyon 20 octobre 2011 09:33

                            Les marchés, ce sont vous et moi, tous les individus et toutes les entreprises qui prennent à chaque instant des décisions économiques, la décision de consommer ou d’investir, la décision de consommer tel bien ou service plutôt que tel autre, la décision de dépenser ou d’épargner.


                            Les marchés sont démocratiques par essence et tous les régimes qui ont prétendu lutter contre les forces démocratiques du marché ont été des régimes dictatoriaux : le régime nazi, les régimes communistes. 

                            Le libéralisme politique marche la main dans la main avec le libéralisme économique, l’un ne peut exister sans l’autre et les lorsque l’un d’entre eux, disparaît l’autre disparaît aussitôt.

                            Les marchés sont segmentés en fonction de leurs activités, il y a le marché du riz, le marché des machines à laver, le marché des produits financiers, mais en réalité tous les marchés sont connectés entre eux et ils transcendent les frontières.

                            Cette réalité du marché, qui est né avec l’avènement du troc, qui s’est accentuée avec l’invention de la monnaie qui a facilité les échanges en permettant la comparaison des valeurs entre tous les différents produits, qui se généralise aujourd’hui à la terre entière, tous les pays ayant abandonné le « socialisme » aussi sûrement qu’ils avaient abandonné le troc, est décrite dans la science économique en langage mathématique, après s’être débarrassé des divagations de philosophes sophistes, tels que Karl Marx ou Friedrich Engels.

                            Les idéologies politiques totalitaires ne sont pas les seules à vouloir lutter contre la démocratie des marchés, certaine idéologies religieuses ont également prétendu régenter la liberté des échanges économiques.

                            Toutes ces idéologies funestes et pernicieuses sont fort heureusement aujourd’hui des cancers en régression. 

                            • escudo escudo 20 octobre 2011 10:36

                              Heureusement que la lumineuse idéologie capitaliste qui libère et fait prospérer les marchés n’est pas un cancer et ne détruit pas la démocratie ! 

                              Merci Dieu argent et l’oligarchie bien pensant et altruistes qui nous mènent dans ce futur merveilleux qui se profil devant nous !


                            • gaijin gaijin 20 octobre 2011 10:56

                              « la démocratie des marchés.... »
                              vous êtes sur de ne pas confondre la loi du plus fort avec la démocratie ?


                            • ZEN ZEN 21 octobre 2011 09:40

                              Merci à frédéric lyon qui nous apporte dès le matin un peu de bonne humeur :
                              les marchés sont démocratiques par essence...
                              Sauf si on en croit un marxiste notoire comme Roosevelt, qui disait :

                              «  [...] l’acquisition de la richesse [...] à travers des profits excessifs, crée un pouvoir privé illégitime sur les affaires privées et, à pour notre plus grand malheur, sur les affaires publiques aussi » [Discours sur l’Etat de l’Union, 1935]

                              « [...] La liberté de la démocratie n’est pas garantie si le peuple tolère la croissance du pouvoir privé jusqu’à un point où celui-ci devient plus fort que son Etat démocratique lui-même.  » Message au Congrès, 1938]__


                            • TSS 23 octobre 2011 16:21

                              Les marchés sont démocratiques

                              arretez d’employer le mot democfatie à toutes les sauces ,il ya belle lurette que

                              la democratie(la vraie) n’existe plus dans ce monde... !!


                            • Jason Jason 20 octobre 2011 23:53


                              M. Lyon,

                              Les images naïves, bien pensantes, et, disons-le, d’Epinal que vous présentez à propos du sacro-saint marché ne font que masquer la dictature de ce procédé, quasi-divin, qui consiste à faire croire que dans un échange gagnant-perdant, tout le monde est gagnant.

                              Relisez vos livres d’économie, du moins ceux qui ne participent pas du lavage de cerveau ambiant. Vous y lirez que pour qu’un marché fonctionne il faut un nombre infini d’acteurs, et parfaitement informés, et non affublés d’une psychologie de bazar.

                              Et puis, avez-vous entendu parler de l’asymétrie de l’information. Lisez, c’est partout sur internet. Et puis les fameuses formules mathématiques, les martingales qui ont donné lieu aux subprimes, dont le seul défaut était de ne faire sa modélisation que sur 5 ans...

                              Quand est-ce que l’économie deviendra laïque, et qu’on lui retirera ses images sacrées, ses icônes, ses idoles, ses temples, ses prêtres et ses gourous illuminés ???


                              • Antoine 23 octobre 2011 18:32

                                Ben oui, la gauche molle va mater en quelques heures les banques, les marchés, les agences de notations, les riches, les moustiques, la faim dans le monde, le réchauffement climatique, les points noirs sur le nez, les hémorroïdes récalcitrantes, les hommes politiques douteux au point de rester quelques uns, le muguet qui ne pousse pas assez vite, etc...Mois de mai, grouille toi !

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