COVID19 ... Dans la ville plus un bruit, plus une âme de passant ... (poème)

Je vous offre ce petit poème.

 

Ils l’ont baptisé Covid, 

Mot à résonnance morbide,

Ou plus poétiquement Covid-19,

Pour se souvenir qu'en 2019,

Naissait une maladie virale,

Aux premiers signes, tout à fait banale …

 

Un méchant petit virus,

De la famille des coronavirus,

D’une couronne auréolé,

Pouvait tous nous contaminer,

Sans que dans un premier temps,

Nous en soyons bien conscient.

 

Ce virus apparu de Chine,

D’une ville nommée Wuhan,

Imposa à tous ses habitants,

De se confiner durement.

 

Les Chinois tous obéissants,

Tout à l’écoute de leurs gouvernants,

Sans faillir un seul instant,

Se figèrent dans leur appartement.

 

Dans la ville plus aucun bruit,

Plus une âme de passant,

Le jour se faisant nuit,

Plus rien ne semblait vivant.

 

Un jour de janvier,

Notre ministre de la santé,

Une nouvelle fois bien inspirée,

Nous racontait d'une voix feutrée,

Que jamais le virus en France nous attaquerait.

 

C’était bien mal pensé !

Mais pourrions-nous en être étonné !

Déjà que d’erreurs et de fausses idées !

 

Pendant que là-bas tous confinés,

Et d’autres malchanceux emprisonnés,

Juste pour un désir d’informer,

Chez nous la fête continuait,

Car comme le ministre le disait,

Rien ne pouvait nous arriver.

 

Et pourtant nos chers voisins italiens,

Peut-être comme nous ne se doutant de rien,

Faisaient leurs premiers pas vers l’enfer,

Plongés dans leur pire crise sanitaire.

 

Les médecins, mandarins et autres chefs de service,

Chaque jour présents dans nos télévisions,

Nous rappellent à l'envi à nos sacrifices,

Déroulant en boucle leur sombre vision.

 

Ils entendaient nous enfermer,

Nous emprisonner,

Nous empêcher de sortir,

De voir, de respirer, de sentir,

De rencontrer amis et êtres chers,

Prisonniers de tant de mystères.

 

Nous sommes désormais tous des confinés,

Voire des cons finement … manipulés !

Paumés sur une planète tourneboulée.

 

Le problème est que le confinement,

Devint l’ennemi du déconfinement,

Car comment être collectivement immunisé,

Si pendant des mois ou des années nous restons emprisonnés !

 

Un jour, un conseiller du président,

Professeur émérite aux cheveux blancs,

Qui sans scrupules à prédire la suite,

Se sentant investi des pleins pouvoirs,

Brisait nos rêves d’un soir.

 

Président du conseil scientifique,

Il déclara d’une attitude cynique,

Que 18 millions de gens remplis d'espoir,

Qui selon ses dires, à la santé critique,

Resteraient religieusement confinés,

Pour une durée indéterminée.

 

Pour eux une éternité !

 

Quelques jours plus tard,

Heureusement pour le bon sens,

Aujourd’hui si rare,

Le président de notre beau pays la France,

Cassait les incohérences,

Contrariant ces médecins autoritaires,

Optant pour un régime moins sévère.

 

Ouf, une lueur d’espoir et de liberté,

Dans ce nouveau monde contraint, désespéré, désemparé.

 

Malgré les plus belles intentions du monde,

De nos gouvernants inspirés de l'instant,

Malgré l’énorme dévouement,

De tout le personnel soignant,

Tout devint cacophonie pour nos patients,

 Voyant tous ces mandarins,

Qui ne s’accordèrent sur rien.

 

Comprendre que dans des bureaux certains prédisent le contre-ordre,

Dès lors qu’ils reçoivent les ordres,

Quand l’administration fragile de ses positions,

S’embrouille, boitille et s'empêtre dans ses décisions.

 

Un jour finira le cauchemar,

Il nous faudra soigner les soignants,

Faire renaître en eux l’espoir.

Ils ont tout donné de leur temps et de leur engagement,

Pendant que d’autres s’offraient du bon temps.

 

Il faudra s’en souvenir … et pour longtemps …

 

Alain Desert