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Accueil du site > Tribune Libre > Crise européenne : le vrai visage de la tyrannie européiste

Crise européenne : le vrai visage de la tyrannie européiste

La comédie du référendum grec comme révélateur de la dictature européiste

Immédiatement après avoir été annoncé, le référendum grec a été prestement retiré. Passez muscade ! Plusieurs leçons peuvent être tirées de l’épisode. Entre autres il aura permis de constater de visu et in vivo ce que représente exactement la « démocratie » pour la gent eurocratique. L’Europe légale de Bruxelles s’est en effet montrée à visage découvert c’est-à-dire violemment outragée par l’annonce d’une consultation au suffrage universel du peuple grec afin qu’il choisisse par lui-même à quelle sauce il allait être mangé ? Outragée parce que ce choix est en réalité – et c’est là l’enseignement quotidien de la crise - l’apanage exclusif d’une clique de banksters, de bureaucrates, de politiciens, tous acteurs et chauds partisans de la démocrature, tous vivant largement aux crochets des contribuables de l’Europe réelle. Il suffit de voir qui sont en réalité les hommes qui accèdent ces jours-ci aux postes de commande en Grèce, en Italie et à Francfort – siège de la BCE - pour comprendre que les sauveurs de l’Union ne viendront pas au secours des populations en mal d’emploi mais au service du système financier qui les a mandatés exclusivement pour le servir.

Nous savions depuis les annulations en 2005 - après les « Non » franco-hollandais - des référendum pourtant prévus en Pologne et au Royaume-Uni portant sur le Projet de Traité constitutionnel européen, projet repassé aux forceps après avoir été rebaptisé en 2007 Traité de Lisbonne, en court-circuitant la volonté des Français et en faisant chanter les Irlandais appelés à revoter. La seule crainte des démocrates européistes, c’est donc la volonté populaire dès lors qu’elle échappe à la manipulation ordinaire quand celle-ci s’avère inopérante.

Mais qui sont les nouveaux maîtres de l’Europe en crise ?

Deux larrons et un compère… Mario Draghi nouveau directeur de la Banque centrale européenne ; Mario Monti, nouveau président du Conseil italien ; Loukas Papadimos, troisième couteau, vient lui d’être désigné comme premier ministre grec. Voyons les choses en détails. Les trois hommes ont en commun d’être issus du sérail européiste, autrement dit d’être passés à la Commission de Bruxelles et d’avoir tous les trois appartenus à la « pieuvre » financière Goldman Sachs (1), l’une des grandes machines prédatrices au cœur du Système. L’une des banques d’affaires qui furent à l’origine des « crédits hypothécaires à risques », les subprimes. Goldman Sacs fut surtout le conseiller pervers des gouvernements socialistes grecs successifs (en alternance il est vrai avec les conservateurs roses vifs de la Nouvelle Démocratie) à l’origine de la crise actuelle… Goldman Sachs s’est également distinguée comme grand agenceur de fonds spéculatifs (2) - hedge funds - et l’inventeur en 2005, grâce à l’ingénieux français Fabrice Tourre aujourd’hui directeur exécutif de sa filiale londonienne, de l’escroquerie légale « Abacus » consistant à recommander l’achat de produits financiers objets d’une spéculation simultanée à la baisse… modèle qui fut appliqué avec le succès que l’on sait aux comptes publics grecs maquillés au préalable par les mêmes experts ! Notons qu’après avoir fait main basse sur les institutions fédérales américaines (3) cette engeance s’abat maintenant sur l’Europe où l’opinion médiatiquement abusée (violée) est médiatiquement conditionnée pour voir en elle son sauveur.

Revue de détail

À tout saigneur, tout honneur. Mario Monti est à soixante-huit ans le successeur du Cavaliere démissionnaire de ses fonctions à la présidence du Conseil italien… cela sur les instances pressantes de Bruxelles et du G20 après avoir été adoubé par le FMI en la personne de sa directrice générale, Mme Lagarde, toutes instances qui l’ont imposé en faisant fi de toute procédure normale. Super Mario (4), « l’un des plus puissants bureaucrates européens » comme le surnomme et le présente The Economist, fut dix ans commissaire européen, de 1994 à 2004, ce qui en fait naturellement l’homme de la situation pour les marchés - ou plutôt pour ceux qui y font la pluie et le beau temps ! Lesquels voient en lui la personnalité la plus à même de piloter un gouvernement d’unité nationale pour une mise en œuvre d’urgence des mesures d’austérité nécessaires au redressement des comptes du pays… Membre de la Trilatérale et du Bilderberg (5), Monti est depuis 2005 conseiller international chez Goldman Sachs et vient d’être nommé « sénateur à vie » - gratification d’entrée en fonctions ! - par le président Giorgio Napolitano…

Qualifié par une presse dithyrambique de « grand économiste », Mario Monti s’est avant tout signalé dans ses attributions de Commissaire chargé du Marché intérieur puis de la Concurrence, par un zèle inégalé pour faire entrer l’Union de plein pied dans l’ère postindustrielle… en clair pour casser la dynamique de fusion des groupes industriels européens, lesquels devaient et doivent faire face à des entités industrielles multi ou transnationales de plus en plus concurrentiellement puissantes. Mais en outre il leur faut aussi, à l’évidence, affronter les idéologues libéralistes de « la concurrence pure et non faussée », le principe fondateur, le pilier épistémologique de l’Union européenne. En mars 2000, Bruxelles – Mario Monti - bloque ainsi la fusion de Pechiney avec le canadien Alcan et le suisse Algroup… l’entreprise à naître était appelée à devenir le deuxième producteur mondial d’aluminium derrière l’américain Alcoa… mais c’était sans compter avec Super Mariole : seuls Alcan et Algroup sont autorisés à se pacser, l’action Pechiney dégringole et le groupe français hier florissant est finalement absorbé par Alcan après une OPA hostile lancée en juillet 2003. Idem le rapprochement entre les compagnies British Airways et KLM fut empêché. Annoncé officiellement en juin en 2000 il devait donner naissance à la première compagnie européenne par la taille et à la troisième mondiale… Bravo M. le grand économiste qui vous êtes « taillé une réputation de compétence et d’indépendance comme commissaire européen » [Le Monde 14 XI 2011] pendant les dix années au cours desquels vous avez eu toute latitude pour liquider quelques fleurons de notre parc industriel, or çà « l’Italie choisit l’homme de la rigueur pour tourner la page Berlusconi » [Ibid.] (6).

L’on pourrait multiplier les exemples des profonds dégâts causés par le fétichisme libéral à la construction d’une authentique Europe des peuples (7)… un an après la destruction de Pechiney, en octobre 2001, Monti met son veto à la fusion des groupes d’appareillages électriques Schneider et Legrand, une décision annulée par la Cour européenne de Justice mais top tard, entre-temps l’entreprise Legrand a été bradée et la casse des ressources humaines consommée. Toujours est-il que l’annulation en novembre 2002 par la CEJ d’une série de vétos émis par Mario Monti va constituer une correction au sens propre - terme usité par les marché pour les dévissages brutaux de certaines valeurs - méritée et sans précédent des excès de pouvoir dudit Monti : dans l’affaire de la fusion Schneider-Legrand, la Cour énumère nombre d’erreurs manifestes, des omissions et de grossières contradictions dans l’analyse économique produite par la Commission à l’appui de son refus. Dans l’affaire de la fusion Tetra Laval-Sidel [entreprise suédoise de conditionnement créée en 1993 par Tetra Pack] la Cour de justice formule l’annulation du véto certes en termes diplomatiques mais sans ambiguïté aucune quant aux insuffisances de Super Mario, futur sauveur désigné de l’Italie : « l’analyse économique des conséquences à court terme de la fusion sur la concurrence [était] affectée d’une insuffisance d’éléments probants et comportait certaines erreurs d’évaluation ».

Des affaires à répétition mettant à jour à la fois l’incompétence technique du Commissaire Mario Monti et de son équipe, et le dogmatisme sectaire, imbécile et partial qui dictait des décisions désastreuses pour l’avenir industriel de l’Europe (8). Car la mondialisation ne peut se concevoir en effet sans des outils industriels taillés à la dimension des défis géo-économiques que nos industries doivent à présent relever dans le cadre d’une mondialisation galopante. Et ici, nous devons raisonner en fonction de l’intérêt collectif des Européens et non de façon stupidement chauvine... Alors c’est au moment où tous se mettent – un peu tard – à tirer la sonnette d’alarme sur la désindustrialisation de l’Europe, que Mario Monti son fossoyeur se trouve coopté par les têtes de file de la gouvernance mondiale ! Dans ces conditions, Monti, surnommé le Cardinal - sans doute pas par hasard parce qu’il s’est d’abord accompli dans le rôle de grand prêtre de la concurrence libre et parfaite - à défaut d’être le grand économiste encensé par une presse servile - peut-il être vraiment l’homme providentiel apte à remettre l’économie italienne sur pied ? C’est bien là que le bât blesse !

N’épiloguons pas. Le cas Mario Monti est emblématique des hommes qui à l’occasion de la crise sont en train de conduire une OPA inamicale sur une Europe dont à terme ils se partageront les dépouilles, tout comme ils ont déjà largement entamé le dépeçage de nos grands groupes industriels en les désarmant par des règles nées d’une idéologie libérale mortifère… La façon dont s’est déroulée l’éviction de M. Berlusconi montre suffisamment qui est aux commandes : les « marchés » et leur fidéicommis, le tandem Merkel-Sarkozy. Mme Merkel parce qu’elle voit au bout de la crise une Europe allemande (9) et M. Sarkozy, plus prosaïquement parce que la France détient 40% d’une dette italienne se montant à 1843 mds d’€ ! Si l’Italie tombe ce sera avec les banques françaises que l’État aura bien du mal à renflouer. Les marchés le savent qui anticipent actuellement la dégradation de la « note » française… et ce qu’annonce ingénument le pompier incendiaire Hollande, ahuri présidentiable qui croit judicieux d’ajouter de la panique à la panique !

Reste qu’aussi peu plaisant soit le personnage de Sylvio Berlusconi, ne perdons pas de vue qu’il n’a pas quitté ses fonctions à la suite d’une procédure « démocratique » ou d’un vote quelconque ! Non, il est parti forcé sous la pression du dit couple franco-allemand, et parce que les marchés l’exigeaient ! Ces mêmes marchés qui empruntent à 1% à la BCE et qui prêtent ce même argent à l’Italie à 6,29%. Marchés dont les employés sont précisément ces eurocrates – apparatchiks de la technostructure bruxelloise – qui prennent maintenant la relève. Or volens nolens, les peuples abasourdis, tétanisés par la peur des sombres lendemains de la société post industrielle - la bien nommée puisque, avons-nous dit, les ravages de la désindustrialisation se font chaque jour sentir davantage – applaudissent à l’arrivée de liquidateurs fardés et grimés en sauveurs… des marchés qui entraînent inexorablement par leur voracité l’Italie sur la pente de la servitude – celle de la dette perpétuelle - à l’instar de la Grèce, et après elle de l’Hexagonie livrée à la discrétion - au bon vouloir ! - des puissances d’argent !

Pour compléter ce tableau du sinistre, ajoutons que Mario Draghi nouveau directeur de la Banque centrale européenne est lui également issu du sérail ayant été de 2002 à 2006 vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs. Quant à Loukas Papadimos, nouveau premier ministre grec, son parcours est analogue à celui des deux autres : vice-président de la BCE de 2002 à 2010, c’est lui qui en tant que gouverneur de la Banque de Grèce de 1994 à 2002, fit entrer son pays dans l’Euroland grâce à la falsification extensive des comptes publics grecs par les bons soins des gens de Goldman Sachs… dont il fut évidemment le complice car comment aurait-il pu ne pas « savoir » ? Un dévouement justement récompensé par sa vice-présidence de Francfort… or ce sont, là également, Bruxelles et le G20 qui viennent de le hisser au fauteuil de Premier ministre. C’est sans commentaire !

Fédéralisme monétaire et dissolution finale des États-Nations : « Brisons le tabou de la souveraineté du peuple unique » !

Si tant est que les pays membres de l’UE se résolvent bientôt, sous le vent mauvais de la crise, à abandonner leur souveraineté budgétaire pour une gestion fédérale de leur finance, cela ne se concevra pas sans un saut de l’ange dans le fédéralisme politique. Dany le Rouge, alias Cohn-Bendit, le dit explicitement au travers de son parler amphigourique : « communautariser les structures de décision et les fonds nécessaires pour surmonter les crises » autrement dit opérer de massifs et définitifs transferts de pouvoirs vers Bruxelles en ne se souciant qu’ultérieurement de l’éventuelle légitimité démocratique desdits changements d’attribution. Un ultime voyage sans retour possible vers la dissolution finale des États-Nations puisque la voie référendaire est désormais formellement forclose. Sachons qu’en effet, du point de vue des théoriciens de l’Union fédérale, la souveraineté des États n’existant déjà plus, le peuple souverain ne conserve plus – résiduellement - que le droit d’acquiescer !

« Quelle est la souveraineté d’un Etat seul dans le contexte mondialisé de crise, de monnaie européenne et de lois européennes ? » Questionne Florence Chaltiel professeur de droit public à l’IEP de Grenoble (10). « Alors, brisons le tabou de la souveraineté du peuple unique. Le cadre d’exercice des compétences n’est plus national, et depuis longtemps. La loi européenne est votée par le Parlement européen et le Conseil de l’Union, eux-mêmes représentant les peuples européens et les États. Elle s’impose aux lois nationales et est respectée par les juges nationaux ». Comme cela est bel et bien dit : la Loi nationale n’existe plus puisque les Traités se surimposent à elle en la subsumant ! À partir de là « le peuple grec, même s’il rejette [s’il avait rejeté] le plan d’aide européenne, ne sera pas [n’aurait pas été] légitime à le faire... ni légitime ni légal. Pas légitime parce qu’il rejetterait la générosité de ses amis européens. Pas légal parce qu’il oublierait que la règle européenne s’impose à la règle nationale ».

Exit le referendum, exit la démocrassie et vive la démocrature !

1 - Édifiant : http://www.journaldunet.com/economie/magazine/les-anciens-de-goldman-sachs/ En 2010, la banque d’affaires Goldman Sachs a réalisé 45,97 mds de $ de chiffre d’affaires et 8,35 mds d’€ de bénéfices. La banque d’affaires détenait alors 911 milliards de dollars d’actifs et sa valorisation se montait à 82,2 mds de $.

2 - Mi-septembre 2011 Goldman Sachs doit se résoudre à fermer son fonds alternatif « Global Alpha Fund », l’un des joyaux de sa couronne qui revendiquait encore 1,7 md de $ d’actifs en juin dernier (1 md en sept.) et dont le modus operandi consistait à parier, à partir de modélisations mathématiques, sur les évolutions des taux d’intérêt et des devises mondiales... le coup de grâce aurait été donné à Global Alpha par la Banque nationale suisse, le 6 septembre dernier, lorsque celle-ci décida d’ancrer le cours du Franc suisse à celui de l’Euro afin d’arrêter l’appréciation galopante de sa devise…. action qui aurait pris en défaut les algorithmes de Goldman Sachs en entraînant des pertes non prévisibles par des machines sans cervelle !

3 - Le Secrétaire au Trésor du Démocrate Clinton de 1995 à 1999, Robert Rubin, ancien dirigeant de Goldman Sachs a été l’un des principaux artisans du démantèlement aux É-U de la réglementation financière, politique connue sous le nom de Rubinomics. Henry « Hank » Paulson, ancien président de Goldman Sachs occupa le même poste sous GW Bush à partir de 2006. C’est lui qui fit endosser par les Américains les dettes pharamineuses des établissements financiers en pleine déconfiture. Le 18 septembre 2008, deux jours après l’effondrement des bourse, Paulson propose un plan de sauvetage de 700 mds de $ du secteur bancaire, soit une intervention publique massive autant qu’inouïe dans un Marché réputé libre et auto-régulé. Le plus prodigieux démenti qui soit apporté à la religion libérale dominant la planète. La gestion des fonds de secours sera confié à Neel Kashkari, employé de Goldman Sachs qui a suivi Paulson au Trésor… Un plan qui excluait la banque faillie Lehman Brothers, concurrente de Goldman Sachs, lequel sut user des fonds généreusement distribués pour évoluer en un consortium bancaire – a holding bank !

4 – Super Mario, plombier et chevalier des temps modernes – délivreur de la Princesse Peach enlevée par le méchant Bowser - est un jeu feuilleton vidéo créé par Nitendo en 1985. Il est universellement connu et pratiqué.

5 - http://fr.wikipedia.org/wiki/Mario_Monti Monti est un « homme de réseaux » tout comme l’était son prédécesseur Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne et président du Conseil en Italie et conseiller de Goldman Sachs entre 1990 et1993 alors qu’il avait justement à connaître des dossiers de privatisation en Italie… Il servait ainsi la banque d’affaires qui elle-même conseillait les acheteurs et repreneurs.

6 - « Or çà, les lois sont comme toiles d’araignes ; or çà, les simples moucherons et petits papillons y sont pris ; or çà, les gros taons malfaisants les rompent, or çà, et passent à travers ».
François Rabelais, Livre V.

7 - Que veulent les puissances d’argent ? Construire une « Europe » virtuelle qui ne soit qu’un espace de libre échange au sein d’un Marché planétaire unifié et non une Europe souveraine, terre de liberté et de prospérité. Ce pourquoi l’Europe n’a jamais eu par exemple de politique commune de l’énergie contrainte qu’elle était, au nom de la libre concurrence – pure et non faussée – de négocier séparément, pays par pays, ses contrats gaziers avec la Russie, puisqu’il lui était interdit par M. Monti de syndiquer ses achats et de négocier collectivement. Avec l’interlocuteur unique qu’est Gazprom. De cela les thuriféraires de la construction européiste ne parlent jamais.

8 - Certes aux cours des sa décennie de Commission européenne, Mario Monti « Le Prussien d’Italie » [le Monde 14 XI 2011] s’est aussi « forgé une crédibilité et une solide réputation en s’opposant à des géants américains comme Microsoft ou General Electrics dont il a bloqué le projet de fusion avec Honeywell, ou Microsoft, condamné à une amende de 500 millions d’euros au nom de la lutte contre les monopoles, ou en dénonçant les pratiques de certains États membres, comme les aides publiques apportées par la France à EDF ou Alstom ». Notons que cet homme intègre ne s’est jamais attaqué aux pratiques frauduleuses et déloyales des établissements financiers de Londres et de New-York, et particulièrement ni à Goldman Sachs ni à la banque Rothschild.

9 - En 1918, Gustave Le Bon, visionnaire, écrivait dans un recueil de pensées brèves « Hier et demain » que l’Allemagne aurait pu s’épargner une guerre et devenir la maîtresse de l’Europe par le seul dynamisme de son économie. « Les futures tentatives d’hégémonie industrielle de l’Allemagne seront aussi redoutables que son rêve d’hégémonie militaire » p. 81. « Guidée seulement par la raison, l’Allemagne aurait vu que, sans combats et par la simple extension d’une puissance industrielle due à sa richesse houillère et à son éducation technique, elle imposerait son hégémonie à l’Europe » p.20. « Grâce aux progrès de son industrie l’Allemagne eût vite conquis en temps de paix l’hégémonie rêvée » p.135. 10 - « Brisons le tabou de la souveraineté du peuple unique » de Florence Chaltiel. Le Monde.fr 3 nov. 2011


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21 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 23 novembre 2011 10:39

    Tout est décidé par les banquiers, c’est un gouvernement de l’ombre qui ne rend
    aucun compte et qui bien sûr n’est pas élu ! En clair : c’est le Cartel bancaire qui
    gouverne officiellement les pays de la zone européenne, c’est à dire que les peuples
    sont soumis à la dictature de la finance. La finance ne veut plus être relayée par des
    politiciens professionnels, elle veut diriger directement les pays......
    http://2ccr.unblog.fr/2011/11/20/la-finance-dicte-sa-loi/


    • bigglop bigglop 23 novembre 2011 18:14

      Bonsoir à tous,
      Merci à @l’Auteur pour ce constat sur la « démocratie » européenne et française.
      Des « experts » économistes, financiers, sont placés dans les instances décisionnaires européennes Draghi / BCE, Trichet Pdt du Groupe des Trente (think tank influent Europe), à la tête des gouvernements Papademos en Grèce, Mario Monti en Italie, Rajoy en Espagne aux ordres des Bilderberg, Trilatérale, CFR, Goldman-Sachs, etc...
      Les autres en sont aussi les marionnettes, grassement payées.
      Je vous mets un lien d’un de mes précédents commentaire :
      http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
      Aujourd’hui, la Thénardier Merkel refuse que la BCE devienne émettrice de monnaie (Eurobonds), tandis qu’elle achète à tour de bras des obligations souveraines pourries devenant ainsi une Bad Bank en contradiction avec tous les traités européens.
      Mais elle veut faire modifier le traité de fonctionnement de l’union européenne pour intégrer des sanctions automatiques et un dispositif permanent de gestion des crises financières.
      Pour y parvenir, sans consultation référendaire des citoyens européens, elle utilisera la procédure de révision simplifiée (art 48 TFUE) que pour la transformation du FESF, MES en organisations à durée illimitée.
      Quelques propositions :
      Une nouvelle constitution privilégiant le référendum pour les grandes décisions, l’Assemblée nationale n’ayant qu’un rôle technique de conseil, de mise oeuvre des décisions votées
      Election mandats nationaux, régionaux, locaux :
      casier judiciaire vierge
      publication des revenus élargie, du patrimoine dont les détentions de capital dans des sociétés
      liste des comptes bancaires France et étranger
      déclaration des conflits d’intérêts
      Justice
      indépendance des procureurs nommés par le Conseil de la magistrature et référendums régionaux.
      modification de la procédure du secret défense actuel par création d’une commission paritaire députés/collège citoyen décisionnaire.
      suppression de la Cour de justice de la république, requalification des infractions polittico-financières en crimes relevant de la Cour d’Assises
      responsabilité pénale du Président de la République, Ministres sur leurs actes pendant leur mandat
      Education
      former des citoyens responsables et non des citoyens consommateurs
      enseigner la philosophie, la littérature pour former un esprit critique et laïc
      Connaissez-vous le camp de Sissones où Sarko entraine ses milices armées pour la répression des manifestations citoyennes (ou des cités) ? Je vous ai trouvé une vidéo de démonstration : http://www.youtube.com/watch?v=iufZ...

      J’en aurai encore beaucoup à dire


    • Antoine Diederick 23 novembre 2011 19:26

      ce sont des relations pouvoir et affaires qui ont pris maintenant un caractère « incestueux »...

      qu’ils soient « incestueux » certes....c’est cela la perversion, que des accords puissent exister entre le pouvoir et le monde des affaires, pourquoi pas ....mais actuellement, ce jeu ne sert plus les intérêts ni des peuples, ni des affairistes....ni même les politiques. Ainsi à tout vouloir avoir, ils perdront tout et nous aussi....


    • gaspadyn gaspadyin 23 novembre 2011 11:12

      Totalement d’accord avec l’article !

      Le rappel des propos du nuisible cohn n’est pas inutile. Ce type, avec ses séides verdeux, a déjà commis d’innombrables dégats et a la prétention de continuer ses méfaits.

      Au passage, je me réjouis de voir que sa marionnette, la juge Joly, ne fonctionne pas au sein de la secte zécoverdeux comme il l’aurait souhaité, et que des difficultés indéniables apparaissent.

       

      Je me suis souvent demandé pourqupoi des gens apparemment intelligents et qui se prétendent démocrates, ont accepté, soutenu, organisé ce système totalitaire de l’eurokrature.

      Et ils continuent en ignorant les réalités et en niant le droit à la démocratie.

      Et bien, je pense qu’ils ont tous en eux une mentalité de facho.

      La culture, les études, les relations avec autrui, n’y changent rien. A l’instar des dignitaires nazis et des dignitaires du régime hitlérien qui n’étaient pas nazis, ils acceptent et promeuvent l’eurofascisme fricnancier, qui amène au néo fascisme tout court.

      - Comment des gens qui se prétendent humanistes, soucieux de la société, progressistes, peuvent-ils choisir un système plébiscité par des escrocs comme tapie et les fricnanciers oligarchiques ?

      - Comment ces gens peuvent-ils accepter l’un des principes fondateurs de ce système, qui consiste à autoriser, sans la moindre restriction, tout mouvement de capitaux entre tous les pays de l’UE$$ et le reste du monde ?

      Parce qu’ils ont une mentalité totalitaire, de fachos.

       

      Vivement l’explosion de l’euroPOURRITURE !

       


      • Harfang Harfang 23 novembre 2011 11:48

        On pourrait résumer cela ainsi...


        • xray 23 novembre 2011 15:41


          Le capital de la Dette publique des pays européens. 

          Face au gigantisme du capital de la Dette publique de l’ensemble des pays européens, chaque pays ne pèse pas lourd. 

          Le Grand Guignol politique (L’Europe des curés) 
          http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

          Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
          http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 



          • xray 23 novembre 2011 15:51


            La GRÈCE 

            L’EUROPE  

            George Papandréou a retiré son projet de référendum. Il a certainement été l’objet de sévères pressions. 
            Il faut dire que le capital de la Dette publique de l’Europe (aux mains des curés) est gigantesque et que,  face à ce monstre financier, la Grèce ne pèse pas lourd.  


            Les grands mensonges font les guerres justes. 
            Papandréou a bien compris que l’OTAN était capable de faire en Grèce ce qu’elle a fait en Libye (Souvenez-vous des Balkans). 


            Les européens sont soumis à un régime Oligarchique. 
            (Wikipédia)  : 
            L’oligarchie est un régime politique dans lequel la plupart des pouvoirs sont entre les mains d’un petit nombre d’individus, de quelques familles ou d’une petite partie de la population, généralement une classe sociale ou une caste. 
            La source de leur pouvoir peut être la richesse, la tradition, la force militaire, la cruauté... 
            (Sic.) 

            L’énigme du vol AF 447 ? (La disparition de l’Airbus RIO-PARIS) 
            http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2011/10/24/l-enigme-du-vol-af-447-la-disparition-de-l-airbus-rio-paris.html 

            L’EUROPE des curés
            http://mondehypocrite.midiblogs.com/ 



            • le journal de personne le journal de personne 23 novembre 2011 16:36

              L’humanité c’est moi !

              Danse ! Danse ! Danse avec les hommes
              Je ne veux plus entendre parler de crimes contre l’humanité
              Non ! c’est la forêt qui cache l’arbre désolé...
              Y a plus grave... beaucoup plus grave.
              Il y a les crimes de l’humanité...
              Des crimes de l’humanité nous n’en parlons jamais
              Vous n’en savez rien... maintenant vous le savez !

              http://www.lejournaldepersonne.com/2011/11/lhumanite-cest-moi/


              • Antoine Diederick 23 novembre 2011 18:38

                Très juste réflexion, bien écrit...

                Il va falloir nettoyer les écuries d’Augias


                • Aldous Aldous 23 novembre 2011 19:25

                  Les larons en question pensent avoir piege les peuples d’europe avec le traite de Lisbonne. Ils sont bien presomptueux.


                  Les empires ne tiennent que tant que les masses croient au dogme qui le cimentent.

                  La promesse de lendemains qui chantent de l’euro est deja fletrie en moins d’une decenie alors que celles de l’urss, ont garde leur lustre un bon demi dans l’opinion russe en depis de la brutalite du regime.

                  L’ue ne tiendra pas 20 ans sans creer ses propres goulags.

                  Et les nouvelles formes de propagante ne lui en feront pas faire l’economie.


                  • Antoine Diederick 23 novembre 2011 19:31

                    Bcp aimé l’expression « le fétichisme libéral » ...

                    et pas seulement, le fétichisme de la monnaie unique, le fétichisme des ukazes et des bons comportements souhaités...

                    Mama Mia....bientôt nous serons dirigés par des bonzes faisandés comme en ex URSS....


                    • Antoine Diederick 23 novembre 2011 19:32

                      « Rodrigue, as-tu du coeur ? »

                      Il va t’en falloir....

                      Je te promets des larmes et du sang !


                      • Antoine Diederick 23 novembre 2011 19:37

                        aujourd’hui l’adjudication des « bunds » allemands a été une sorte de fiasco....


                        • BA 23 novembre 2011 20:13

                          Mercredi 23 novembre 2011 :

                          Maintenant, ce n’est plus seulement la périphérie de la zone euro qui est touchée par l’explosion des taux d’intérêt.

                          Maintenant, le cœur de la zone euro lui-même est touché : le cœur de la zone euro voit ses taux d’intérêt devenir exorbitants.

                          Les investisseurs internationaux n’ont plus confiance dans six Etats européens.

                          Pour six Etats européens, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5 %.


                          Belgique : 5,483 %.
                          Espagne : 6,646 %.
                          Italie : 6,969 %
                          Irlande : 8,207 %.
                          Portugal : 11,313 %.
                          Grèce : 29,041 %.

                          Aujourd’hui, il n’y a plus que trois personnes qui peuvent empêcher l’explosion de la zone euro.

                           

                          Qui sont les trois personnes qui peuvent empêcher l’explosion de la zone euro ?

                           

                          1- Dieu.

                          2- Le petit papa Noël.

                          3- Chuck Norris.

                           

                          http://www.chucknorrisfacts.fr/index.php?p=parcourir&tri=top&PHPSESSID=ee239d05568fdf808501c20f016f45d7


                          • Antoine Diederick 23 novembre 2011 20:29

                            il va falloir fermer portes et fenêtres....se boucher les oreilles, ne plus voir, ne plus entendre, ne plus croire, oublier....


                          • BOBW BOBW 23 novembre 2011 21:18

                            Pour répondre à cet article : LoL :leur système est en train de « dégringoler » jour aprés jour, aux enfers (un beau krach ?) avec le CAC40, dirigé par leurs machines dotées « d’intelligence artificielle ! »


                            • Antoine Diederick 23 novembre 2011 21:37

                              Tiens, j’ai trouvé cela sur le site LLB via un intervenant....alors info ou intox ?


                              • ykpaiha ykpaiha 23 novembre 2011 22:54

                                Comme on ainerait en France un Nigel Farage meme si on ne partage pas ses opinion il faut dire que sur le coup.... :

                                L’idée de Jean Monnet était louable, mais des les années 50 un certain nombre de politiciens ont prépare en sous mains la supranationalité (…) On ne peut pas l’imposer sans referendum ! L’idée est de créer un super état, avec même un drapeau, un hymne national ! En 2005 vous avez dit à Chirac ce qu’il devait en faire de sa constitution ! (…) Il n’aurait été question de traite de constitution si ces dirigeants étaient démocrates, car la constitution c’est la même chose que le traité de Lisbonne ! _Un ministre italien avait dit ” il suffit de changer le nom de la constitution” ! Ces types sont les plus dangereux depuis 45 ! Avec mon groupe parlementaire on a utilise nos fonds pas dans le sens qu’ils espéraient, on a diffuse des tracts en Irlande !

                                ” Au début des années 90 je travaillais a la City et je n’en tire aucune fierté(…) L’expérience du système monétaire européen a dure 2 ans en UK ( écu )et nous a coute 1 million de chômeurs, le jour ou nous en sommes sortis fut un jour de délivrance” (…) Sarkozy s’en fout des chômeurs, il veut sauver son rêve européen (…) Le plan d’aide a la Grèce ne la sauvera pas, mais coutera énormément aux pays du nord(…) L’UE dicte a la Grèce sa politique fiscale, sa politique budgétaire, c’est une dictature ! La Grèce est quand même le pays qui a invente la démocratie !”

                                ou bien ses dernieres videos ou il remet les van-rompuy et balet-rose a leur vrai place celle de petits fachos affameurs !

                                A deguster sans modération.


                                • lloreen 24 novembre 2011 09:03

                                  Pour sortir de cette tyrannie, voici un élément de réponse
                                  http://www.placeaupeuple2012.fr/wp-content/uploads/Assembl%C3%A9e_citoyenne.pdf

                                  Pour 2012, le referendum fera très bien l’affaire.ll faudra au préalable abroger l’article 49-3 de la constitution, qui est l’outil antidémocratique par excellence aux mains du président de la République.
                                  C’est cet article , qui a permis de contrer le vote des français lors du referendum pour ou contre l’adoption du traité de Lisbonne.
                                  Les français ont dit NON à 55% et nos « représentants » ont dit OUI....la suite étant notre actuelle eurodictature...dans laquelle 24 commissaires (tout un programme....on se croirait au temps du soviet suprême dans l’ex URSS « démocratique »...) européens.
                                  24 individus co-optés lors de conciliabules opaques,non élus qui dictent leurs lois que des parlementaires européens d’opérette (comme les autres, d’ailleurs....) gobent sans mot dire....

                                  Voici ce qu’en pense Nigel Farage.Lorsqu’il intervient, il est comique d’observer les visages crispés et les regards assassins de ces tyrans en prenant pour leur grade.

                                  http://www.youtube.com/watch?v=2gm9q8uabTs

                                  La solution pour 2012
                                  http://www.placeaupeuple2012.fr/wp-content/uploads/Assembl%C3%A9e_citoyenne.pdf

                                  Le referendum, sinon rien.Cela fonctionne très bien en Suisse.Il n’y a aucune raison légitime pour ne pas l’ appliquer en France.


                                  • lloreen 24 novembre 2011 09:14

                                    Nous avons l’internet qui est un excellent moyen pour s’informer, débattre, communiquer et s’instruire.
                                    Nous n’avons besoin ni de partis, ni de représentants, très mal nommés jusqu’à présent.
                                    Il est possible d’établir un programme commun à partir des meilleures idées des politiciens ou de n’importe quel autre citoyen, l’égalité (de façade....) étant un concept retenu par notre république...
                                    Ce programme peut être soumis au referendum et à partir de là il sera possible de fixer des objectifs pour lesquels les personnes les plus compétentes seront élues .Si elles ne donnent pas satisfaction, elles pourront être remplacées après un vote.
                                    Tout cela pouvant se faire par internet.

                                    La politique ne doit plus être la « chasse gardée » d’un groupuscule de parasites arrivistes auto proclamés « élite », qui ont formé une véritable caste de politiciens professionnels, véritables rentiers de situation.
                                    Ne déléguons plus notre droit d’expression à personne, nul ne sachant mieux que nous-mêmes ce qui est bon pour nous.


                                    • lloreen 24 novembre 2011 09:20

                                      N’oublions pas, tout de même, que ces « crises » sont voulues afin que les solutions des banksters soient adoptées en coulisse pour être ensuite relayées par leurs courroies de transmission:les politiciens et les représentants de tout crin, à la solde des lobbies.

                                      Il ne suffit donc pas d’exprimer son mécontentement, mais il faut agir pour que ce ne soient pas leurs solutions qui soient adoptées, mais celles choisies par les citoyens.
                                      Il y a assez de compétences pour que de véritables alternatives voient le jour.

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