Dans le mot Libéralisme il y a Liberté (1 ère partie)
Plutôt que de lancer des anathèmes contre le socialisme ou de plaider en faveur du libéralisme nous allons tenter d'examiner les arguments de ceux qui sont les contempteurs du libéralisme, ces personnes (parfois généreuses) qui tout en rêvant (debout) d'un autre monde (sans misère, ni faim, ni guerre, ni pollution) sont incapables de présenter un seul exemple de pays où la gauche aurait produit cet éden terrestre que 2 000 ans d'histoire ont obstinément refusé aux hommes à la surface de la terre.
1) le libéralisme ce serait laisser entrer (et agir) le loup dans la bergerie,
2) le libéralisme ce serait entraîner un darwinisme social qui plongerait les pauvres dans la misère
3) le libéralisme ce serait faire la promotion de la cupidité et de l'égoïsme (chacun pour soi)
4) le libéralisme ne respecterait ni les hommes ni l'environnement
5) le libéralisme maintiendrait enfin la planète dans un modèle de développement intenable (toujours plus de consommation et de gâchis)
Examinons donc chacun de ces arguments en détails
1) le loup dans la bergerie. Selon la doctrine (la morale) socialiste traditionnelle (le socialisme est une morale au même titre que la morale chrétienne) les pauvres ne sont pas intelligents. Ils sont de grands enfants un peu naïfs, des petits être isolés et mal informés, sans défenses face à l'affreux marché (la jungle) et face aux patrons (forcément profiteurs) qui leur vendraient n'importe quoi ou les feraient travailler 15 heures par jour tout en leur ôtant les acquis sociaux obtenus par leurs aînés (du temps des mines et de la vapeur notamment).
Qui est le loup aujourd'hui ? Où est la bergerie ?
Aujourd'hui le risque pour un jeune sans instruction (merci l'EN), pour un ouvrier peu qualifié ou pour un employé moyen n'est pas d'être exploité par d'affreux capitalistes (en France) mais bien de ne plus jamais avoir la possibilité de travailler en démontrant ses capacités, son intelligence sociale, sa compétence et son courage.
Personne ne rouvrira plus des mines de charbon ou des filatures dans le Nord de la France (et le discours du FN comme de l'extrême Gauche ne peuvent intégrer que le monde industriel n'est plus celui du milieu du XX ème siècle où nous pouvions produire seuls sans échanger ni nous inscrire dans un ensemble mondialisé).
Personne en France ne proposera jamais de payer 30 euros par mois un salarié (salaire moyen à Cuba d'un médecin). Non les entrepreneurs n'ont plus guère besoin d'une main d'œuvre obéissante et faiblement qualifiée (même dans les services à la personne ou le bâtiment il faut désormais des travailleurs formés et motivés).
Le travail a changé depuis une trentaine d'années, n'importe quelle personne ayant Internet et quelques outils conceptuels disposent d'autant (et parfois de plus) d'informations qu'un quelconque décideur (chef d'entreprise ou responsable politique) .
Le peuple a donc plus besoin de cette petite "élite" qui s'est autoproclamée au service des pauvres (mais qui sert d'abord ses propres intérêts économiques et sociaux).
L'ENA par exemple, cette pseudo grande école, ne sert plus qu'à recruter une petite noblesse d'Etat qui s'est érigée au fil du temps en gardienne des intérêts du peuple, l'héritière d'une Gauche mythique (et disparue) qui irait de la Révolution Française ai programme commune en passant par la Commune.
Il n'en est rien évidemment, le peuple et les travailleurs sont assez mûrs et intelligents pour prendre en main leurs affaires (y compris économiques) sans que l'Etat n'intervienne à tout moment, contrôle, réprimande et au final rende les citoyens dépendants des aides et incapables de travailler avec leurs propres forces.
Le Code du travail par exemple est tout entier bâti sur l'idée d'un droit asymétrique (tout comme le droit des locataires face aux propriétaires bailleurs). Il s'agirait de protéger les pauvres (travailleurs) des turpitudes d'affreux patrons ne cherchant qu'à les exploiter alors qu'ils ne disposeraient que de leur bras (la force de travail) pour survivre.
Mais le travail a changé aujourd'hui
On a de moins en moins besoin de la force musculaire (de là le recul historique et constant des certains syndicats.... de gros bras) pour travailler mais de solliciter ses neurones pour tout à la fois :
- changer avec le travail en s'adaptant constamment aux besoins du marché et aux changements technologiques et sociaux,
- être innovant et force de proposition (les entreprises les plus prospères, au Japon notamment, sont celles qui écoutent et adoptent les idées des ouvriers et des salariés de base
- collaborer et comprendre que les intérêts de l'employeur et de ses salariés sont bien plus convergeant que par exemple ceux de l'Etat et du peuple.
Le libéralisme peut évidemment être le loup dans une bergerie mais le paradoxe est que le grand pays qui fait le moins de social au monde s'appelle la Chine, qu'il se réclame toujours du communisme (un communisme bien plus libéral que ne le sont les USA aujourd'hui).
Le socialisme et ses avatars de Gauche sont en fait les héritiers d'une société industrielle de castes, une société hiérarchisée et spécialisée à l'extrême où les sorts sociaux sont fixés dès la jeunesse (les destins comme les classes sociales seraient immuables) et où l'Etat plutôt que de rester ce ridicule croque-mitaine qui prétend tout contrôler, surveiller et punir devrait devenir modeste et bienveillant.
Ce n'est pas du "care" dont ont besoin les gens pauvres mais du "flair" (imaginer le monde de demain autrement que via les recettes du XIX ème siècle).
Dans la devise de la République les mots Liberté et Egalité sont ambigües et la Gauche a fait semblant de ne pas comprendre qu'il s'agissait aussi de la liberté économique (loin du roi mais aussi des corporations) et de l'Egalité par l'économie (et non pas cet égalitarisme social qui nie les différences et empêche toute émulation sociale et économique).
A suivre
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