De la main d’Henry à la génétique
La puissance médiatique que je fustige souvent en l’absence d’un contre poids m’effraie. Nous en avons encore eu un exemple avec la main de Henry, comment peut-elle générer au travers de ses commentateurs autant d’irrationalité chez ceux qui se positionnent à partir, non d’une réalité qu’ils auraient vécue mais au travers d’une représentation télévisuelle qui n’est pas la vérité.
Pourtant dans notre quotidien il n’est pas rare que nous nous querellions au cours de la perception d’un événement autour du temps. Je pense aux alignements litigieux du hors jeux au football. Est-ce que nous allons le mesurer à
Même si nous pouvions le faire, pour avoir la même vision, il faudrait que tous les spectateurs soient assis à la même place, et que nous soyons assurés que la perspective ne déforme pas notre vision.
Elle nous renvoie son temps, et elle nous trompe en exigeant de nous, que nous fassions notre le sien, au nom de l’impartialité télévisuelle, alors que ce n’est que celui du cadreur ou de la machine ; à qui, il est tout aussi impossible de saisir l’instant réel qui va trancher le litige. Ensuite nous ferons appel à la technique pour résoudre le litige. Cette même télévision ne nous explique-t-elle pas qu’elle nous fait vivre en direct instantané des événements qui se produisent à l’autre bout du monde. Naturellement c’est faux. Nous n’avons ni l’odeur ni la sensation ni une vue personnelle car il s’agit d’un langage commercial sélectif, d’une réalité partielle, dont chacun tire l’émotion qui l’arrange. Ceci parce que l’information nous arrive dans un temps que nous, nous ne pouvons pas, mesurer biologiquement.
Cette réalité ne nous est pas perceptible du fait de nos limites, mais l’intelligence peut la connaître et en tenir compte, au-delà des luttes d’images émotionnelles.
Et comprendre qu’elle n’est que virtuelle sur la base d’événements qui se sont réellement produits.
Je m’explique, je veux dire que l’image télévisée, n’est qu’une suite de photos sur un film qui se déroule ou sur des ondes qui se reconstituent. Autant nous avons conscience qu’une photographie fixe un événement passé, et suscite l’imaginaire, autant nous perdons cette réserve de vue, à cause du mouvement qui est donné à la succession de photographies ou d’ondes qui défilent, parce qu’elles ressemblent à un instant de vie proche. Un événement retransmis n’est qu’un fragment d’une image de vie, il est partiel et partial, il n’a toute sa valeur de réalité qu’à partir du moment où vous l’avez vécu, ou que vous connaissez l’histoire des événements qui l’ont emmené.
Sinon le film d’un événement reste des photos qui nous parlent, comme nous disons improprement, car le dialogue c’est nous qui le faisons avec notre imaginaire. Nous en oublions trop souvent, que les médias et la télévision en particulier sont un commerce d’audience. Ils sont une loupe grossissante, tant ils sont le reflet de la notoriété qui est sous-jacent en nous.
Ainsi, le seul fait d’avoir réduit le temps à sa plus petite expression nous fait entrer dans la vie virtuelle des autres, dont nous gardons le plus souvent des caricatures. Sauf que nous, nous croyons connaître la vérité parce que nous en avons vu des fragments. Ce phénomène n’est pas nouveau puisque c’est là nos limites. De tout temps les hommes se sont distribués des bribes d’informations qu’ils ont reliées pour en tirer une suite historique dont, leurs connaissances et leur propre imaginaire ont comblé les blancs, quand par soucis politiques, ils ne les ont pas mystifiés.
Mais par l’information médiatique, nous sommes entrés dans une tendance à l’anticipation par souci de gain de temps dans une concurrence à l’information, qui conduit les commentateurs et spécialistes à donner leur avis sur les événements avant même que soient connus les éléments ayant concouru au développement de l’événement survenu.
Cela n’est pas sans incidence sur l’appréciation de l’événement sociétal, car parfois il devient plus dangereux de corriger une contre vérité que de laisser s’en développer la rumeur. D’autres fois nous sommes déçus d’avoir cru que l’anticipation est une science sûre (statistiques), ou nous nous glissons dans la peau de l’anticipation, confirmant de fait ce qui n’était qu’une interprétation. Nous passons ainsi d’un outil de lecture à un outil qui nous dirige.
Alors qu’allons nous devenir demain face au défi que va nous mettre entre les mains le développement de la génétique.
Mr Claude Allégre en dit ceci dans son livre « la science et le défi du XXI siècle »
: « Les développements extraordinaire de la biologie depuis la génétique jusqu’aux science du cerveau, vont exiger, au-delà de la maîtrise du virtuel, une solide intelligence expérimentale et une réflexion éthique qui remettra sans cesse en question les bases de notre morale traditionnelle. La vie cette extraordinaire aventure qu’on ne comprend pas mais,qui à juste titre fascine va être étudiée avec des moyens techniques, intellectuel sans précédent dans l’histoire humaine. La génétique entrera dans la vie de tous les jours, nous sommes en prises avec les tabous concernant la procréation, la naissance. Nous serons demain face à une résurgence de l’eugénisme et au débat sur la mort, avec ses conséquences sociales, religieuses et politiques. »…. « Le XXI siècle posera des problèmes éthiques d’une tout autre ampleur… »
Croyez vous donc que c’est avec des faiseurs d’opinions actuels qui peuple le PAF et autre que nous allons relever ce défi.
Les peurs irrationnelles actuelles auxquelles concourent les dirigeants politiques nous pousseront à croire que la génétique est notre destin et qu’elle peut en modifiant l’humain supprimer toutes les violences sociales et tous les ennemis des puissants. Quand comme l’écrit Allègre et le démontre le sujet de la main d’Henry, nous ne savons plus faire la différence entre la réalité et le virtuel, il est facile de comprendre les risques que nous encourons, comme l’a démontré notre plus illustre ignorant, notre président, quand il dit que la pédophilie est d’ordre génétique.
Faute de discernement et d’informateurs intelligents, l’on ouvrira des centres pour modifier les gènes des pédophiles, puis l’on y ajoutera tous les agresseurs possibles, puis tous les criminel et délinquants, puis l’on modifiera l’adn du conducteur d’automobile pour qu’il respecte les réglementations routières, puis tous les opposants politiquement incorrects, puis les contestataires syndicaux qui empêchent les braves gens de se rendre au travail, puis tous ceux qui ne se reconnaîtront pas dans l’identité française.
Irons-nous dans notre démence à supprimer la vie à force de dire que tous nos agissements sont criminels
La technologie nous a permis de les ficher, au début c’était seulement pour les pédophiles aujourd’hui c’est pour tous.
Mais bien sur nous n’appellerons pas cela des camps de concentrations, mais comme les Soviétiques des centres de redressement sociaux.
La capacité extraordinaire de la maîtrise de la génétique pour améliorer la condition humaine entre les mains de l’ignorance et de la peur risque d’être la prochaine figure hideuse du fascisme. Ceci parce qu’en science la démocratie n’est pas la règle et les idées novatrices sont toujours minoritaires, alors que les hommes politiques pour durer se référent aux majorités démocratiques, et si celles-ci demandent que l’on « vaccine » tous les déviants sociétaux ils le feront.
La régression intellectuelle qui se développe depuis qu’il n’y a plus de débats sur rien sauf sur les faits divers n’augure rien de bon. Ce n’est pas que nous ne soyons pas intelligent mais ce n’est pas elle que l’on sollicite et que l’on développe chez les citoyens.
Les médias et la télévision agissent actuellement comme des anesthésiants de la réflexion et distillent une forme d’abêtissement par une infantilisation quasi permanente.
Les magazines les plus lus sont TV Magasine, Version fémina, femme Actuelle Télé 7 jours, Télé Z, Télé 2 semaines, Télé loisirs, Télé star, TV hebdo, et pour les quotidiens payants ou gratuits l’équipe arrive en tête avec 2millions 500 de lecteurs, le second Le monde n’en compte que1million 900. Au travers de ces quelques chiffres traduisait seulement le centre d’intérêt qu’ils indiquent et non pas la capacité intellectuelle des lecteurs, et l’ignorance dont je parle n’est seulement que l’absence de bagage culturel et non une incapacité intellectuelle.
Alors modifierons-nous génétiquement les joueurs de foot pour qu’ils ne se servent pas de leurs mains ou n’aient plus que des pieds.
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