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Accueil du site > Tribune Libre > De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (12)

De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (12)

Intérieurement, donc, la surveillance des individus n’a jamais cessé et s’est même renforcée. Extérieurement, la privatisation de la guerre décrétée par Donald Rumsfeld a eu des effets pervers incommensurables. Les nouveaux tortureurs de Guantanamo, d’Abu Ghraib ou de Bagram n’étaient pas des militaires, mais tout simplement des mercenaires, grassement payés pour les tentatives de noyade, les projections sur les murs ou les privations de lumière. Entre autres sévices. Les mêmes que ceux enseignés dans les centres de formation des forces spéciales, au rayon comment résister aux tortures. C’est là la particularité en effet : des civils ont appliqué sans ménagement les vieilles recette de Fort Benning, visiblement apprises sur le tas en ce qui les concerne, en leur appliquant quelques variantes de leur crû. Voyage au pays du sadisme.

En Afghanistan et en Irak, on avait espéré un mieux à l’arrivée du gouvernement d’Obama : les anciens tortionnaires avaient été en un premier temps gardés par Panetta puis ensuite "virés" pour abus manifestes. L’intérêt de la manœuvre, perçus au départ comme une bourde, c’est que c’est grâce à cela que les journalistes avaient eu confirmation des noms qu’ils soupçonnaient (*1) :  Ce qu’il faut préciser en effet, c’est que les deux "psychologues" tortureurs de ce cabinet très spécial avaient vu leurs contrats reconduits tels quels deux mois auparavant par l’administration Obama ! Visiblement pas très au courant des méthodes de Mitchell, Jessen & Associates ! Et des effets très pervers de la privatisation ce la guerre à la Rumsfeld.Un article phénoménal de Katherine Eban dans Vanity Fair avait pourtant mis à mal la fine équipe de Mitchell, Jessen & Associates. Son titre fabuleux résumait tout "Rorschach and Awe", ou les tests psychologiques comme armes de terreur ! 
 
Le programme de ces tortureux bien spéciaux est pourtant connu depuis longtemps, c’est celui du SERE, un programme d’entraînement à l’endurance des pilotes US abattus, fabriqué à partir des témoignages des tortures Viet-Cong infligées à des gens tels que John McCain, ou à partir du fameux centre de formation d’Aussaresses de Fort Bragg. Les "psychologues" y ayant recours posent aujourd’hui un autre problème : les fameux "memos" sur les tortures menées par la firme Mitchell, Jessen & Associates révèlent que ces personnes n’étaient en aucun cas diplômées de médecine ! Et encore moins de psychologie ! Une enquête poussée l’a démontré (*2). Or là, cela devient crucial, car dans les explications officielles données des techniques d’interrogatoire, il avait toujours été établi que ces fameux interrogatoires musclés étaient soumis à contrôle médical. Or ce n’était en aucune façon le cas (*3). . Des tortionnaires, pas des médecins, portant le doux nom de code de "biscuits" (*4) .Des biscuits, bien plus durs que ceux de l’armée...
 
N’étant pas des militaires, soumis à une charte à respecter, les deux hommes et leurs nombreux confrères se sont tout permis. Ce qui explique facilement les dérives et les morts possibles, des décès répertoriés et ceux dont on ne gardera pas trace, comme ceux de la prison de Bagram, qui s’annonce aujourd’hui comme pire encore que Guantanamo (*5). Ou bien des décès comme ceux dont nous vous avons déjà parlé ici-même : "un autre cas le démontre. Celui de l’infortuné réceptionniste d’Hôtel Baha Mousa, 26 ans, en est l’exemple même. Retrouvé mort, le corps dans un état lamentable comme le montrent les photos. Tout y a passé dans son interrogatoire, la méthode utilisée à Abou Ghraib (*6). Il est retrouvé mort, le visage et le corps tuméfiés. On s’est visiblement trompé d’individu, il n’a rien d’un terroriste. Le 11 juillet 2008, la famille de Mousa recevait discrètement 3 millions de livres de dédommagement, du gouvernement anglais. Pas un journal télévisé n’en a parlé. Battu à mort, relevé avec 93 blessures, mais pas le droit à la une des journaux : un mort irakien de plus, sans plus." L’un des autres cas pendables étant celui d’Abu Zubaydah, lieutenant de Ben Laden capturé en 2002 dans un triste état et interrogé tout de suite par le FBI. (*7) Ils y réussirent au FBI en un premier temps, puis l’équipe de psys de la CIA a débarqué et Zubaydah, torturé, a fini par ajouter n’importe quoi, au point de rendre ses premiers interrogatoires douteux ! Car nos deux sadiques, dans la majeure partie des cas ont fait pire que mieux. Leur sauvagerie, au nom de l’obtention de noms de préposés aux attentats, a souvent ruiné les patients efforts des interrogateurs purement militaire. A croire qu’ils n’étaient pas là pour interroger, mais pour apprendre à leurs patients des scénarii tout faits. Il y a bien eu ambiguité manifeste sur les méthodes et sur le résultat final, entre eux et les militaires sur place.
 
Car l’histoire révèle aussi que les deux tortureurs étaient également des Mormons affichés et que leurs collègues militaires les détestaient copieusement pour cette raison (*8) Pour beaucoup, leurs méthodes faisaient penser à un film qui avait en son temps défrayé la chronique (*9)Selon certains, nos deux duettistes avaient même ressuscité...Mengele (*10). Et tout cela pour un prix exorbitant de 1000 dollars par jour (*11)"Et tout ça aussi pour assouvir leur réussite perso, rien de plus : une BMW pour l’un, une maison en Floride pour l’autre, tout cela aux frais du contribuable US (*12). C’est tout simplement minable comme état d’esprit : les envoyés spéciaux dotés des pleins pouvoir de torture sont deux petits minables frimeurs : leurs actions condamnables sont bien à l’image du gouvernement qui les a envoyés !

Des gens qui n’étaient donc pas médecins, mais des mercenaires, plutôt, et qui provenaient tous d’un centre de formation très particulier, situé à Spokane, sur la côte Nord-Ouest des Etats-Unis. Exactement à partir de la base de Fairchild, ce qui nous ramène directement à la guerre du Viet-Nam : elle a été créée en 1966, spécialement pour le programme de survie SERE des pilotes faits prisonniers. Pour apprendre à résister à partir des tortures connues : autrement dit, savoir aussi infliger ces tortures à l’ennemi, obligatoirement ! Des t-shirts publicitaires en vente aujourd’hui encore au nom de l’escadron concerné rappellent son évidente origine viet-namienne. Une base qui possède d’autres particularismes saisissants.
 
Comme celui d’être présent dans le bottin US alors qu’officiellement l’escadron répertorié à été dissous depuis plusieurs années (*13) Un groupe des forces spéciales au logo un peu inquiétant... avec sa baïonnette, ses flèches et ses étranges "s" qui en rappellent d’autres de sinistre mémoire. Que cherche-t-on à cacher de la sorte en affirmant que le groupe a été dissous mais figure encore dans l’annuaire ? Sinon, c’est un centre d’entraînement où beaucoup semblent être passés depuis sa création (*14) On retombe sur les mêmes, ces fameux "contractants" si chers à Donald Rumsfeld, privatiseur de guerre en chef ! 
 
Or, à Spokane, on n’a jamais cessé de faire réunion sur réunion depuis 2002 sur les tortures, comment les infliger et qu’en espérer (*15) A Spokane, on a bel et bien utilisé les techniques de Fort Bragg et de Fort Benning, celles de la très connue School of America, devenue depuis Western Hemisphere Institute for Security Cooperation (WHISC or WHINSEC)  : voilà qui nous relie directement à Pinochet et au formateur en chef Aussaresses ! A la "school", rappelons-le du beau linge à défilé. Notamment Carriles (*16) nous précise Wikipedia (consultez la liste des "graduates", c’est édifiant !). L’homme a toujours bénéficié de la mansuétude américaine : "Il y a tout juste quelques jours, Ricardo Alarcón, président du Parlement cubain, a présenté à la presse un document déclassifié du FBI qui indiquait que la police fédérale nord-américaine connaissait il y a 40 ans les adresses où le terroriste international vivait en Floride. Dans une déclaration assermentée qui faisait partie du document, Posada affirmait qu’il agissait toujours avec la conviction de compter sur la tolérance du gouvernement des États-Unis." Quarante ans que ça dure !
 
Des faux psychlogues appliquant à la lettre les techniques du docteur Cameron (*17) Des techniques expliquées pour y être appliquées sur tous les prisonniers irakiens, à Abu Ghraib ou à Bagram comme à Guantanamo (*18)  Chez , Mitchell Jessen & Associates, on pratiquait ostensiblement le secret entretenu et les activités liées à la CIA, jusque dans les petites annonces. (*19) Trop secret pour mériter la simple appellation "top secret" ??? On est en plein surréalisme là !! Que peut bien cacher ce type de travail "de mesures anti-terroristes" qui ne serait connu que d’une poignée d’individus au monde ? Le top du top du top secret ? Ou le boulot d’envoyés de quelques illuminés au pouvoir ?
 
Les deux lascars virés par Panetta représentent donc parfaitement l’ère Bush, celle du mensonge considéré comme moyen d’existence. Sur leur site internet, ils se vantaient ouvertement d’être membres de l’APA, la célèbre American Psychological Association. (*20) Or c’était faux, archi-faux (*21) Le mensonge, la raison d’état bushienne pendant huit années. Les faux diplomés bombardés psychologues, simples adeptes de Cameron, et tortureurs ayant des assassinats à leur actif. Et tout cela pour pouvoir se pavaner en BMW... la CIA a toujours eu besoin de petites mains sans trop de cervelle pour ses basses œuvres. Avec ces deux larrons, elle avait semble-t-il touché le gros lot. On pense là avoir atteint le fond, mais il y a pire encore, hélas...
 

 (1) "The New Yorker’s Jane Meyer wrote : “In April, [Obama CIA Director Leon] Panetta (above right) fired all the C.I.A.’s contract interrogators, including the former military psychologists who appear to have designed the most brutal interrogation techniques : James Mitchell and Bruce Jessen. The two men, who ran a consulting company, Mitchell, Jessen & Associates, had recommended that interrogators apply to detainees theories of “learned helplessness” that were based on experiments with abused dogs."

(2) "you know, these were guys who have been described to me as op-docs. They were, you know, Ph.D.s who wanted to be sort of in the operational arena, which is a very seductive arena to be in. But effectively, they were teachers and overseers of a SERE program where they were just monitoring,you know, the well-being of troops. They weren’t scientists.

(3) "you know, in other words, it’s not torture according to doctors, and there are doctors there to monitor what’s going on, and there are doctors there to make sure that the person being interrogated doesn’t die on them. And they have data allegedly showing that, you know, SERE, this training, when we do it to soldiers, it doesn’t—you know, it doesn’t kill them, and it doesn’t make them crazy from the abuse they do during training. And so, it must be OK"

(4) "the New Yorker article was among the first to describe in detail how teams of “non-treating” psychiatrists and psychologists, called Behavioral Science Consultation Teams or “biscuits” in military language, were used at Guantanamo, the detention site established in January 2002 to hold “suspected enemy combatants” in the war on terror."

(5)"[An] investigation of two deaths at Bagram. Both detainees were determined to have been killed by pulmonary embolism caused as a result of standing chained in place, sleep depravation and dozens of beatings by guards and possibly interrogators. (Also reveals the use of torture at Gitmo and American-Afghani prisons in Kabul)". 

(6) "using sexual jibes and degradation, along with stripping naked, is one of the methods taught on both sides of the Atlantic under the slogan "prolong the shock of capture", he said. Female guards were used to taunt male prisoners sexually and at British training sessions when female candidates were undergoing resistance training they would be subject to lesbian jibes".

(7) "It didn’t matter that Zubaydah was unable to eat, drink, sit up, or control his bowels. They wanted him to talk." 

 (8) "Mitchell and Jessen’s methods were so controversial that, among colleagues, the reaction to their names alone became a litmus test of one’s attitude toward coercion and human rights. Their critics called them the "Mormon mafia" (a reference to their shared religion) and the "poster boys" (referring to the F.B.I.’s "most wanted" posters, which are where some thought their activities would land them)."

(9) ’SERE psychologists had “implemented a regime of techniques that one well-informed former adviser to the American intelligence community described as ‘a “Clockwork Orange” kind of approach.’” 

(10) "The same evil that led Dr. Josef Mengele to conduct his heinous experiments on people is the same evil that led Dr. Bruce Jessen and Dr. James Mitchell to conduct their heinous experiments on people. Because of their extraordinary efforts, I think Dr. Jessen and Dr. Mitchell have earned the right to be mentioned in the same sentence as Dr. Mengele. It’s a distinction no one should ever be able to take away from them"

(11) "Associates say the two made good money doing it, boasting of being paid a $1,000 a day by the CIA to oversee the use of the techniques on top al Qaeda suspects at CIA secret sites." 

(12) "Mitchell has built his dream house in Florida. He also purchased a BMW through one of his companies. "Taxpayers are paying at least half a million dollars a year for these two knuckleheads to do voodoo," says one of the people familiar with their pay arrangements." 

(13) "Why has the 12th Special Forces Group–which supposedly hasn’t existed for more than a decade–been listed for years in the DEX phone directory listing (click on thumbnail below for page 25 of the 2005 Spokane Qwest Dex phone entry and look at bottom of left column) for the U.S. Army Mann Hall Army Reserve Center in Spokane, Washington ? The specific listing is for Detachment B4 and B5 Co B 3rd BN 12th Special Forces Group. What is the non-existent 12th Special Forces Group and its personnel actually doing in Spokane ?" 

(14) Fairchild AFB is home to a Survival, Evasion, Resistance and Escape (SERE) Program. SERE Programs train soldiers, seaman, airmen, CIA operatives, and others–including foreign nationals–in resistance techniques. However, they also provide military and other government torturers, trainers, foreign nationals, contractors (aka US government mercenaries employed by corporations such as BlackwaterCACI InternationalTitan Corp, and SAIC) and psychologists, among others, the opportunity to develop, refine, practice and polish their torture techniques". 

(15) "in their must-read June 29, 2007 Spokesman-Review article, reporters Karen Dorn Steele and Bill Morlin reveal that “the SERE program is used by the Army at Fort Bragg, where Green Berets train, and at the U.S. Air Force Survival School near Spokane, where thousands of other trainees are instructed annually. Using first-hand reporting and research as well as reporting from sources such as the New Yorker and Salon.com, Dorn Steele and Morlin reveal the role of Spokane area psychologists and businesses in the U.S. government’s reverse-engineering of torture resistance training".

(16) "the terrorist Luis Posada Carriles was educated by the CIA in explosives and sabotage at Fort Benning (the current location of the academy) before the Bay of Pigs invasion

(17) "the techniques include hooding and starving detainees, sleep deprivation, isolation in darkness, mocking their religious beliefs and subjecting them to other forms of extreme stress, including sexual humiliation, the report says — evoking the leaked photographic images of detainee abuse from Abu Ghraib prison in Iraq taken from October to December 2003".

(18) "these techniques of torture–witnessed at Abu Ghraib, Guantanamo and other U.S. facilities around the world–have been employed by the U.S. government, military, intelligence agencies, contractors and foreign agents with the express purpose of breaking human beings as part of the global U.S. “war on terror”.

(19) "As recently as April, Mitchell Jessen & Associates was advertising for a $76,000 a year instructor “in the fields of anti-terrorism measures,” according to an Internet job posting. The job, which required the successful applicant to relocate to Spokane, required a “Top Secret - Sensitive Compartmentalized Information (SCI)” security clearance. An SCI clearance is attached to a job considered so sensitive that a Top Secret classification alone isn’t sufficient." 

(20) "On the TechExpo Internet posting, the company describes its work in “high-risk programs” and says it is “additionally approved by the American Psychological Association to offer continuing professional education for psychologists.” 

(21) "Informed Thursday by The Spokesman-Review of that claim, APA spokeswoman Rhea Farberman said : “Mitchell Jessen & Associates is NOT an APA-approved sponsor of continuing education for psychologists.” APA will follow up with the Web site and the company to make sure they no longer make that claim".

Documents joints à cet article

De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (12) De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (12) De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (12) De Victor Jara à Guantanamo : la même CIA (12)

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42 réactions à cet article    


  • kitamissa kitamissa 22 septembre 2009 12:32

    on a du bol sur Avox ..

    pour pas un rond,on a un John Le Carre ,un Paul Kenny et un Gérard De Villiers réunis !

    SaS Malko et 007 étant en congé ( les 35 heures !...) il nous refile des quidams de deuxième zone ,des troisièmes couteaux ....bof.....

    et puis y’a même pas de salopes sauvages dans ses romans !.....nous on aimerait bien un peu d’érotisme !.... smiley


    • LE CHAT LE CHAT 22 septembre 2009 12:48

      salut mon pote ,

      apparemment de plus , les sbires de la CIA ont fait du boulot de merde , car leurs méthodes sont apparement ineficaces !

      t’as raison ,les cuisines de Gerard De Villiers sont plus appétissantes que celles de la CIA ! eh eh !


    • morice morice 22 septembre 2009 12:55

      La torture ne l’a jamais été, LeChat il serait temps de vous en rendre compte....


    • kitamissa kitamissa 22 septembre 2009 13:23

      salut camarade Chat ...

      j’en pince pour la nana ! et puis les odeurs de crevette et de fruits de mer,ça a toujours été mon régal !


    • LE CHAT LE CHAT 22 septembre 2009 13:40

      @MAXIM

      les orientaux s’y connaissent en crevettes ! je suis sûr que ça va t’interresser !


    • LE CHAT LE CHAT 22 septembre 2009 13:11

      @calmos

      c’est le genre de maitresse que tu recherches ? je préfère me damner avec celles de SAS


    • morice morice 22 septembre 2009 13:14

      purée le niveau ici.... 


    • Philou017 Philou017 23 septembre 2009 04:43

      Parler de cette façon sous un article parlant de torture est indigne. Mais il y en a que rien ne dérange.


    • morice morice 22 septembre 2009 12:52

      Décidément avec vous et Haddock, y’a rien à en tirer : vous faites dans le fumiste, sans aucun recul, car vous êtes incapable de constater et de reconnaître que ces faits sont véridiques. Pourquoi donc, c’est simple à piger : vous êtes venu nous raconter ici vos exploits de militaire, aujourd’hui que vous êtes en retraite et n’avez rien d’autre à faire qu’à venir polluer le net de vos jeux mots approximatifs et de vos histoires de beuveries. Or, si vous venez aujourd’hui pour tenter de mêler ça à un roman quelconque, c’est que vous y avez intérêt. A faire croire que l’on ne torture pas, et que les militaires sont tous des gars propres. Vous y avez intérêt, tout simplement, à venir dénigrer ce sale boulot. Les lecteurs comprendront aisément pourquoi, Maxim, ils ne sont pas dupes de ce que vous représentez ici...


      • Yohan Yohan 22 septembre 2009 13:05

        Momo, c’est comme Hergé, il voit et dessine le monde au travers de sa petite lucarne personnelle. Dis Momo, audrait peut-être penser à bosser pour gagner ta vie ?


      • morice morice 22 septembre 2009 13:12

        je suis en train de la gagner en ce moment même.. pas comme vous il est vrai... je n’ai pas à visiter l’ANPE.. restez méprisant et aigri, ça vous va comme un gant. Quand vous cesserez votre jalousie et votre morgue, vous irez nettement mieux... vous savez, vous n’y arriverez pas comme ça : sans arguments, en forum, vous êtes un clown.


      • Yohan Yohan 22 septembre 2009 13:18

        Allez Momo, tu ne me feras pas croire que tu bosses, ou alors tu es payé par Carlo ?


      • morice morice 22 septembre 2009 13:39

        faudra un jour qu’on vous explique que depuis près de 25 ans maintenant les ordinateurs sont multitâches et que les serveurs s’administrent à distance !! Mais bon, que répondre à un mauvais jardinier ? Je bosse pour Agora ? Croyez-le si vous voulez, ça vous fera marcher la cervelle 6 mois au moins et moi j’en rigolerai deux ans. Car vous n’avez RIEN d’AUTRE A DIRE, rien à formuler, rien à apporter. Le néant, voilà votre vaste univers. Ecrire sur rien. La soupe à l’oignon, des chanteuses en gonds de porte, etc... bref, le VIDE. En fait ça se résume à une bête jalousie, votre harcèlement. Car ça en est un : aucun mot sur le contenu, que le mec, tous les jours.... vous êtes... Pénible ! 


      • Triodus Triodus 22 septembre 2009 15:56

        <humour>
        Ah, c’est un serveur qui écrit les articles ?
        </humour>


      • morice morice 22 septembre 2009 16:11

        bien entendu !! enfin, vous n’aviez pas remarqué ? en ce moment j’ai tapé simplement CIA, et il me pond un article par jour environ.. génial, non ? jamais vu meilleur gestionnaire d’archives : je suis obligé de rajouter des fautes pour faire croire à un rédaction humaine !


      • Yohan Yohan 22 septembre 2009 17:29

        Le contenu ?. Je ne lis pas les sagas, je préfère les récits de voyageurs, des gens qui au moins se bougent le cul de leur chaise pour vérifier dans le réel


      • kitamissa kitamissa 23 septembre 2009 10:12

        alors Morice..

        je ne représente rien ,dans votre esprit tordu,vous vous faites des clichés totalement ineptes de ma personne ...

        notez bien que je m’en tape le coquillard de ce que vous pouvez penser de ce que je serais supposer représenter ..

        quand à vous,votre entreprise de bourrage de crâne commence à battre de l’aile ...

        des scores que vous affichiez aux débuts de vos délires de romancier dénoncant les méchants Américains qui ne font rien qu’à faire du mal aux gentils terroristes ,avec des liens n’aboutissant à pas grand chose ,et une kirielle de textes en anglais pour en foutre plein la vue aux gogos ,...

        ces scores donc penchent de plus en plus vers la chute vertigineuse ,en clair vous essayez de reprendre un place de leader qui vous a été ravie par Julles aussi délirant que vous,mais qui a compris que le matraquage systèmatique jouait en la défaveur des gens trop prolixes !

        gogos dont on remarquera au passage qu’ils se font de plus en plus rares ,ayant compris que trop c’est trop,et également qu’il y avait quelque chose de malsain,vu votre acharnement à vous polariser sur le même sujet !...

        je reviens sur ce que j’ai vécu pendant un moment de ma vie ,et qu’ont vécu également beaucoup de jeunes gens de la même génération ayant toujours connu la France en conflit,et y participant parce que c’était une époque mouvementée,nous avons vu réellement ce qui se passait sur le terrain ( pour ceux qui y sont vraiment allés) ,et nous gardons en nous ce que nous avons vu,alors que nous n’étions encore qu’à peine sortis de l’adolescence et confrontés à la dure réalité de la guerre,avec ce que ça peut avoir parfois d’inhumain ! nous n’y sommes pas allés avec plaisir mais parce que c’était notre devoir !

        mais vous dans votre esprit formaté à coups de propagandes défaitistes et lâches,vous ne pouvez pas comprendre ça !...

        Maxim .


      • morice morice 22 septembre 2009 12:54

        L’aurait pu nous parler de la nana qui posait fiérement à Abu Ghraib....ça doit etre une sacrée vicelarde celle là....comme nous autres on les aiment


        attendez donc quelques épisodes, vous serez servi... 

        ’comme nous autres on les aime".. la gent féminine ici présente appréciera vos dons de poète à leur juste valeur.. pouah !

        • morice morice 22 septembre 2009 13:16

          faites pas le malin, vous avez été odieux et glorifiez des actes qui sont répréhensibles. Bref, vous êtes un beau macho. Dans toute sa splendeur, merci de le confirmer !


          • morice morice 22 septembre 2009 13:33

            toujours le même principe : NOB, je ne peux pas parler de tout : mais vous, ICI, ne parlez de RIEN : qui fait œuvre de connaissance ? Vous ? Certainement pas : alors votre posture perpétuelle, gardez là donc : vous connaissiez les noms et les CVs de ces deux tortureurs avant que je ne vous en parle : NON. Alors, je vous en prie, fermez la donc et allez donner des leçons d’information ailleurs SVP.


            vous, vous ne donnez pas de leçon de morale : vous baignez dans votre insondable machisme, et rigolez des tortures d’Abou Grhaib : vos posts puent, Calmos, il puent !

            • le-Joker le-joker 22 septembre 2009 13:41

              Morice,


              Ce n’est pas un tantinet exagéré ça : Voyage au pays du sadisme.

              Parce que dans le domaine du sadisme il y a de sérieux concurrents notamment en Iran par exemple, enfin pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres.
              Je n’imagine pas une seule interrogation par des services secrets quels qu’ils soient ne pas utiliser toutes les horreurs possibles et imaginables.
              Vous pensez qu’ailleurs on « sadisme » avec des chèvres qui vous lèchent les pieds ?

              • Pyrathome pyralene 22 septembre 2009 16:01

                Ecoute schmolldu,des sadiques,yen a partout......ça ne dédouane pas pour autant les agissements et les donneurs d’ordres.....


              • morice morice 22 septembre 2009 13:45

                cessez votre posture habituelle « chez les autres » : on parle de pratiques réprouvées par des lois écrites en 1976. Car figurez vous que des lois existent... sur les interrogatoires de prisonniers, et ce depuis 1945. Or, visiblement ces lois n’ont pas été respectées. Pour un gain qui n’est pas prouvé, bien au contraire, toutes les études prouvant que la torture n’apporte rien. Sinon la satisfaction d’un certain sadisme.  ce qui met en cause vos idoles ici.... 


                • Arcane 22 septembre 2009 15:17


                  Merci Gary !

                  Vite fait et bien fait comme d’habitude ! smiley


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 22 septembre 2009 17:04

                    Revenons à nos moutons et restons dans le vif du sujet .

                    Le contenu voilà de quoi il faut parler .


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 22 septembre 2009 17:36

                      On apprend que les deux tortureurs étaient mormons .

                      Le mormonime est la doctrine d’ une secte religieuse qui prit naissance vers 1827 aux USA . Ses adeptes s’ intitulaient « Les saints des derniers jours  »

                      Chassés du Missouri ils finirent par s’ installer en 1847 sous la direction de Brigham Young dans la vallée du lac salé dont ils commencèrent la colonisation et où ils fondèrent une sorte de gouvernement théocatique . Young proclama la polygamie et revendiqua une certaine autonomie , ce qui provoqua une intervention armée du gouvernement fédéral en 1857 , l’ interdiction de la polygamie et la dissolution de l’ église mormone en 1890 . Néanmoins , la communauté mormone continua d ’ exister et l’ on a déniombré , en 1978 environ 4 millions de fidèles .


                      • Pyrathome pyralene 22 septembre 2009 18:09

                        Arrête de mormoner !!



                        • morice morice 22 septembre 2009 18:42

                          info, oui.. « 

                           »52 fillettes extraites d’une secte au Texas« 

                          c’était aussi ici...
                          conclusion :
                           »On attend que l’on fasse ce montage, qui démontrerait facilement une chose : que la religion, quelle qu’elle soit, est bien un opium pour le peuple, comme l’a dit un autre qui s’y connaissait en direction de conscience, l’adaptation surréaliste de ces préceptes ayant donné Pol Pot, un autre grand humaniste."

                          • tonton 22 septembre 2009 19:30

                            tiens à propos, morice, comment se fait-il que quand on attaque l’islam, tu contre-attaques les autres religions ( à juste titre ), mais dans l’autre sens jamais ... !?
                            càd qu’une attaque du christiannisme ne te fera pas réagir par une contre-attaque sur l’islam

                            ah oui, c’est juste ....tu n’as pas le temps ... c’est d’ailleurs ce qui t’a limité à seulement 360 articles et 20.000 posts... le manque de temps

                            enfin, le mensonge n’a jamais tué sur avox, c’est même recommandé, la censure s’occupant du reste

                            tu devrais lire machiavel, c’est intéressant ...


                          • Yohan Yohan 22 septembre 2009 20:15

                            360 articles et pas un mot sur l’agriculture française qui se meurt, les éleveurs qui croulent sous les dettes, les difficultés d’insertion de notre jeunesse , non Momo lui fait une fixette sur les américains, sur Israel. Il y en a que pour la CIA, les complots, les coups tordus, la guerre à 1000 kms d’ici. Et vous trouvez ça normal vous de vivre dans ce monde là en permanence et de déverser ici des torrents de pourriture ?


                          • Maximus 22 septembre 2009 20:29

                            Bien dit Yohan, j’approuve entièrement.


                          • Pyrathome pyralene 22 septembre 2009 20:54

                            360 articles et pas un mot sur l’agriculture française qui se meurt, les éleveurs qui croulent sous les dettes, les difficultés d’insertion de notre jeunesse , non Momo lui fait une fixette sur les américains, sur Israel. Il y en a que pour la CIA, les complots, les coups tordus, la guerre à 1000 kms d’ici. Et vous trouvez ça normal vous de vivre dans ce monde là en permanence et de déverser ici des torrents de pourriture ?

                            et pas un mot sur la soupe à l’oignon........ smiley un scandaaâale !!


                          • amipb amipb 23 septembre 2009 06:37

                            Yohan, pourquoi n’écrivez-vous pas vous-même l’article ? C’est le propre d’Agoravox il me semble.

                            Quant à la religion en opium du peuple, Momo, il faudrait être aveugle pour le croire, surtout à notre époque où les aveugles courrent les rues et se ruent (pas de jeu de mot) dans les centres commerciaux, adorent des idoles télévisées et votent pour ceux qui détruisent leurs droits.

                            Et je ne vous parle même pas de leur incapacité à douter, le 11 septembre en a été l’incroyable révélateur.

                            N’importe quelle idéologie peut être un opium du peuple, il suffit qu’elle soit l’œuvre de personnes qu’on ne puisse pas remettre en question, de lui adjoindre la propagande adéquate et de choisir le bon moment pour la mettre en marche.



                            • Pyrathome pyralene 22 septembre 2009 21:23

                              et nous on se traine un immonde boulet....
                               ..eux aussi,ils sont contents smiley


                            • Pyrathome pyralene 22 septembre 2009 22:07

                              Et ya plus qu’à espérer que ce bidule appartiennent à la cia sinon on est mal smiley smiley ,encore des chinoiseries ....


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 22 septembre 2009 20:22
                              les liens à Moo :

                              Culture 22/09/2009 à 19h26 (mise à jour à 19h41) La Bulgare Irina Bokova élue à la tête de l’Unesco

                              Première femme à diriger l’institution, elle était opposée au controversé ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni.

                              17 réactions

                              La Bulgare Irina Bokova, élue à la direction de l’Unesco. (AFP Joël Saget)

                              La Bulgare Irina Bokova a été élue ce mardi à la tête de l’Unesco, face à Farouk Hosni.

                              Première femme à diriger l’Unesco, Irina Bokova est une ancienne communiste, diplomate de carrière, devenue une militante convaincue de la cause européenne, ambassadrice de la Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l’Unesco depuis 2005.

                              Agée de 57 ans, cette femme dynamique, l’une des personnalités les plus populaires du Parti socialiste (ex-communiste), aujourd’hui dans l’opposition, a appartenu à la jeunesse dorée aux temps de la dictature communiste : comme il se devait à l’époque, elle a ainsi fait ses études supérieures à Moscou, à l’Institut d’Etat des relations internationales.

                              Elle a ensuite parfait son parcours universitaire, avant et après la chute du régime en 1989, avec des spécialisations aux Etats-Unis, notamment à la prestigieuse Université de Harvard.

                              Irina Bokova a été premier vice-ministre des Affaires étrangères et coordinateur principal des relations de la Bulgarie avec l’Union européenne (UE) de 1995 à 1997 avant de devenir brièvement chef de la diplomatie bulgare de novembre 1996 à février 1997.

                              Membre du Conseil exécutif de l’Unesco depuis 2007, elle est également vice-présidente du groupe francophone des ambassadeurs auprès de cette institution de l’Organisation des Nations Unies (ONU), chargée de l’éducation, de la science, de la culture et du patrimoine.

                              Parlant couramment anglais, espagnol, français et russe, elle est mariée et mère de deux enfants.


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 22 septembre 2009 20:32

                                Rechercher

                                Vous êtes ici : accueil > actualités diverses > Articles : Irina Bokova

                                 
                                Irina Gueorguieva Bokova Nouvel ambassadeur de Bulgarie en France

                                Au printemps 2005, le gouvernement bulgare de l’époque dirigé par le premier ministre libéral Siméon de Saxe-Cobourg a proposé - et le président de la République a nommé (1) - Irina Gueorguieva Bokova au poste d’ambassadeur de Bulgarie en France. Elle occupera également le poste de représentant de la Bulgarie auprès de l’UNESCO.

                                Même si Paris est son premier poste en qualité d’ambassadeur, c’est une diplomate de carrière et une femme politique d’expérience qui va occuper ce poste important pour la Bulgarie en Europe. Sa remarquable carrière administrative avant 1990 précède sa brillante carrière politique au sein de la Gauche bulgare. Cette nomination comme ambassadeur à Paris est pour elle, certainement, un retour aux sources.

                                Au-delà du symbole qu’elle représente, qui est vraiment madame Irina Bokova ?

                                Irina Gueorguieva Bokova est née le 12 juillet 1952 à Sofia. Elle est la fille de Gueorgui Bokov (2). Divorcée (3), elle est mère de deux enfants. Elle a un frère, Philip (4) qui est l’un des principaux conseillers du président de la République, M. Gueorgui Parvanov.
                                Après ses études primaires à l’école 128, elle intègre le lycée 114 à Sofia. C’est un établissement de renom dans lequel l’enseignement se fait principalement en anglais. A la fin de ses études secondaires, elle part à Moscou dans le prestigieux Institut des Relations Internationales qui a formé nombre de cadres du parti (5). Faire des études à Moscou est un grand privilège réservé à l’élite du pays et, plus spécialement, aux enfants de la plus haute nomenklatura du parti (6). Elle en sort diplômée en 1976 et intègre immédiatement le ministère des Affaires étrangères [polyglotte, I. Bokova parle le russe, l’anglais, le français et l’espagnol]. Elle est successivement Troisième Secrétaire à la Représentation permanente de la Bulgarie à l’ONU à New York de 1982 à 1984, Troisième puis Deuxième Secrétaire au Département « ONU et Désarmement » de 1984 à 1987. A partir de cette date, elle est Chef de section au cabinet du Ministre des Affaires étrangères et devient Premier Secrétaire le 1er septembre 1991.
                                Entre temps - si l’on peut dire - le mur de Berlin est tombé le 9 novembre 1989. Le lendemain, le leader du parti communiste bulgare (BKP), T. Jivkov, est évincé du pouvoir par une sorte de « révolution de palais » pour être remplacé par P. Mladenov (7) et A. Loukanov (8). Devant l’évolution de la situation politique en Europe, et tout particulièrement en Bulgarie, le parti communiste décide d’entamer des négociations politiques avec l’opposition anti-communiste regroupée sous la bannière de l’Union des forces démocratiques (S.D.S.). Irina Bokova va mettre sa carrière administrative entre parenthèse et va commencer une carrière politique qui la propulsera, en quelques années, vers les plus hautes sphères du pouvoir : elle sera députée, Vice-ministre et même brièvement ministre des Affaires étrangères, candidate à la Vice-présidence de la République en 1996. Pour les élections présidentielles de 2001, la presse bulgare évoque son nom comme candidate potentielle du parti socialiste.

                                Intelligente, dynamique, ambitieuse, elle appartient début 1990 à ce qu’un ancien membre du parti appelle « la relève ». Le parti communiste bulgare saura la mettre en avant. Avec son frère, elle participe ainsi aux négociations dites de la « Table ronde » (9) . Selon les sténogrammes, elle n’y intervient nommément qu’à deux reprises (10) . Elle y représente, à l’ époque, le « Comité préparatoire pour la création d’une Union démocratique des femmes ». Lors d’une « réunion préparatoire » (11) , c’est le président de séance, Andreï Loukanov, qui lui cède la parole. Elle présente les objectifs de cette future Union démocratique des femmes qui bénéficierait, selon elle, d’une assise importante dans le pays. Par son bref discours, I. Bokova s’inscrit parfaitement dans la stratégie politique globale du BKP qui consiste, à l’époque, à esquiver le choc frontal, lors des négociations qui vont s’ouvrir, entre « gouvernant » (communistes) d’une part et « non gouvernant » (opposition anti-communiste) d’autre part ; entre les responsables de la crise globale qui affecte le pays et ceux qui vont exiger des explications. Ce schéma est inacceptable pour le BKP qui risque alors de se retrouver dans une position d’accusé devant l’opinion. I. Bokova demande également la présence d’une pluralité des représentants de la société autour de la table des négociations. L’objectif est de « diluer » le plus possible la représentativité politique du seul mouvement anti-communiste, le SDS. Elle refuse encore, en qualité de représentante d’un « groupe de la société », les conditions préalables d’équité que met le SDS à sa participation aux négociations comme l’obtention de papier journal par l’Etat, qui détient le monopole d’achat et de distribution, pour publier un journal indépendant (12). Si elle participe aux négociations, I. Bokova n’est pourtant mentionnée nul part comme signataire des différents accords de la Table ronde.

                                A trente-huit ans, la jeune I. Bokova est candidate du parti socialiste (B.S.P.) lors des premières élections pluralistes des 11 et 17 juin 1990. Elle est élue députée au scrutin majoritaire dans la circonscription « Generaltochevo  » à la « Grande Assemblée Nationale » qui est à la fois une assemblée législative et constituante. De 1992 à 1995, il est indiqué, sans plus de détails, qu’elle travaille pour des entreprises privées.

                                Ayant formé une coalition de la « gauche démocratique » avec le parti agrarien BZNS-A. Stamboliiski (13) et le mouvement « Ecoglasnost », le parti socialiste remporte les élections législatives anticipées du 18 décembre 1994 avec 43,5 % des voix (14). La coalition obtient une majorité absolue de 125 sièges sur 240. Le jeune président du parti, J. Videnov (15), forme un gouvernement. Irina Bokova en fera partie.
                                En juin 1995, elle est nommée Secrétaire du Comité pour l’intégration européenne auprès du gouvernement et Secrétaire du Conseil des ministres chargée de la coordination en matière européenne [voir www.becsa.org/ABSKEB/web_en_ABSKEB_6honorary.html]. Le 10 août 1995, elle devient Vice-ministre des Affaires étrangères en remplacement de M. Stanimir Alexandrov, dont elle reprend seulement les attributions relatives aux organisations internationales et à la coopération européenne.
                                A la démission du ministre des Affaires étrangères, Gueorgui Pirinski (16), elle est Premier Vice-ministre des Affaires étrangères et fait office de ministre des Affaires étrangères lors de la démission de ce dernier. [voir :www.terra.es/personal2/monolith/bulgaria.htm]

                                L’épisode des élections présidentielles des 27 octobre et 3 novembre 1996 est intéressant à rappeler car c’est lui qui permet à I. Bokova de se placer véritablement sur le devant de la scène politique nationale bulgare. A l’origine, le candidat désigné par le parti socialiste est l’ancien ministre des Affaires étrangères, Gueorgui Pirinski. Il doit faire équipe avec le ministre de la Culture, Ivan Marazov, en qualité de vice-président (17). Mais la Cour constitutionnelle décida que le candidat socialiste à la présidence de la République n’était pas « Bulgare de naissance » (18) comme l’impose la constitution (art. 93-2) (19). Un « ticket » de remplacement est alors formé par I. Marazov et I. Bokova. Après le catastrophique échec du gouvernement socialiste de J. Videnov [C.Chiclet : « La Bulgarie en 1996 : une crise généralisée », in L’Europe centrale et orientale, La documentation française, 1997, p. 59-70.], et malgré les efforts de leur directeur de campagne, un certain Gueorgui Parvanov [Voir www.b-info.com/places/Bulgaria/news/96-09/sep05.bta. G. Parvanov a été élu président de la République en 2001.], les candidats du B.S.P. recueillent au premier tour 1.158.204 voix (27,01 %) et 1.687.242 voix (38,9 %) au second tour (20).

                                Irina Bokova ne sera pas Vice-présidente de la République de Bulgarie mais elle est devenue alors une personnalité de la vie politique nationale.

                                En 2001, elle est élue députée sous l’étiquette de la « Coalition pour la Bulgarie » qui regroupe plusieurs « partis de gauche » sous la houlette du B.S.P. (21). La coalition remporte alors 17,15 % des voix et 48 sièges. Elle est membre de plusieurs commissions et devient même vice-présidente de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité. A ce titre, elle est membre d’une délégation parlementaire bulgare, dirigée par D. Valtchev, qui est auditionnée par le Sénat en 2002. Elle prend position, comme représentante du PSB, pour l’adhésion de la Bulgarie à l’Otan et à l’UE.

                                A Sofia, sa notoriété et sa qualité d’anglophone lui servent à cultiver de nombreux contacts, elle est, par exemple, troisième vice-président du « Harvard Club of Bulgaria » [voir fichier format PDF http://clubs.harvard.edu/university/bulgaria/sr_meeting_23_09_2002.pdf .

                                En 2005, ayant certainement épuisé les charmes de la vie parlementaire bulgare, et forte de son expérience et de ses multiples contacts en Europe, I. Bokova a dû se souvenir qu’elle était diplomate de carrière et qu’elle pourrait continuer à servir son pays par d’autres moyens. Le poste à Paris étant disponible, Solomon Passi, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Siméon de Saxe-Cobourg, n’a sans doute pas eu trop de mal à convaincre G. Parvanov, l’actuel président de la République, de la nommer ambassadeur dans la capitale française. En juillet 2005, à peine arrivée à Paris, la presse bulgare se fait pourtant l’écho qu’elle pourrait devenir ministre des Affaires étrangères du premier gouvernement que tente alors de former le jeune leader du parti socialiste, S. Stanishev (22). Le 25 juillet 2005 [voir le Journal officiel n° 175 du 29 juillet 2005 : www.admi.net/jo/20050729/MAEP0550085G.html ], mettant ainsi un terme à ces rumeurs, elle présente ses lettres de Créance au président de la République française, Jacques Chirac.

                                Irina Bokova a écrit de nombreux articles ou rapports dont certains sont référencés (23) ou même accessibles sur internet (24).


                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 22 septembre 2009 20:35

                                  Voyons la suite ...

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