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Accueil du site > Tribune Libre > Europe et Turquie

Europe et Turquie

La Turquie appartient-elle à l’Europe ?

- Le « Non » au Traité constitutionnel est encore dans toutes les mémoires. Mais est-ce pour autant l’« Europe » qui a été ainsi rejetée ? Non, tout le monde en convient ! L’a été une certaine vision, compréhension, conception de l’Europe. Le fameux « sens des mots », trop souvent source d’incompréhension, de confusion...

Et au sein des causes de ce rejet figurent en bonne place la Turquie !

- Alors, ce pays, européen ou pas ?

- Remarquons que répondre par la positive, reviendrait à admettre que l’Iran et l’Irak ont une frontière commune avec le vieux continent... Tout de même estomaquant...
- Décortiquons, autant que faire se peut en quelques lignes obligatoirement réductrices. Certains mettront en avant le fait que la Turquie est laïque et que son alphabet est le latin ! Pourquoi donc ne pas l’accepter ?
- Notons d’abord que cette position indique que les frontières (ou leurs absences) ne sont pas que géographiques, elles peuvent également être culturelles.
- Commençons par les géographiques.

La formule de de Gaulle est connue : l’Europe s’étend de l’Oural à l’Atlantique et s’arrête au Bosphore. Cohérent. Mais, en rapport avec notre question, il y a un « hic »... La Turquie se jette sur deux des rives du Bosphore et les puissances victorieuses du premier conflit mondial, qui ont redessiné (avec un trait de plume parfois malheureux) les frontières, ont validé cet existant. Aussi, de quel côté faire pencher la balance ? Et si l’on prenait tout simplement comme unité de mesure le km2 ? Où en trouve-t-on le plus ? En Europe ou en Asie ?
Evident, non...
- Frontières culturelles.

Comme « nous », n’est-elle pas laïque, et si l’écriture est un des éléments constituant la culture d’un peuple, comment ne pas mettre en avant son alphabet, latin comme celui que « nous » utilisons ? Effectivement...

Mais tout cela n’est que greffon au devenir incertain... Un risque réel de rejet par la souche existe...

- Osons aborder à présent un sujet tabou, un sujet qui fâche, l’origine chrétienne de l’Europe, de ses valeurs, de sa culture ! Pourtant, est-ce plus choquant que de souligner le poids de l’islam dans la culture des pays arabes ?

- A la façon d’une plaque photographique classique qui renvoie une image inversée, la laïcité turque est l’inverse de la nôtre (occultons le fait que la laïcité française n’est pas la laïcité anglaise, etc.) : l’histoire européenne du XXe siècle ne manque pas d’exemples - pensons à l’Espagne de Franco - où un pouvoir « fort » utilise la puissance de l’armée pour imposer une idéologie religieuse au mépris de la laïcité, alors qu’en Turquie, à partir des années 20, le pouvoir a utilisé la force de l’armée pour imposer la laïcité, au mépris de l’idéologie religieuse dominante... D’ailleurs le mot « laïc » est inconnu du vocabulaire arabe et le terme turc utilisé est emprunté au vocabulaire occidental... Car au-delà du mot, le concept même véhiculé par « laïcité » est extérieur à l’islam radical où le rejet de la foi (islamique) ne peut conduire l’« apostat » qu’à la mort physique ordonnée par un corps social qui en agissant ainsi se purifie... En français, cela s’appelle un meurtre, un assassinat, tout comme le sont tout également les « crimes d’honneur », coutumiers en Turquie...

- Revenons en France. La sérénité et le recul que donne l’écoulement du temps, permettent de dire que, paradoxalement, et au-delà des déchirements consécutifs à la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et à l’opposition des « culs bénis » et des « bouffeurs de curés », la laïcité est aussi fille de la célèbre parole christique « Rendez les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu »... Dans la même veine, pourquoi les « droits de l’homme » peinent-ils tant à s’imposer et à prospérer en pays musulmans ? Car ils ont été conceptualisés sur le terreau fertile des valeurs chrétiennes, de l’humanisme chrétien, pour devenir l’expression d’un christianisme déchristianisé, d’une foi chrétienne désacralisée, laïcisée...

- Ouvrons une parenthèse. Ne confondons pas tolérance et laïcité.

Nous parlions à l’instant de « bouffeurs de curé », terme né à une époque où le paysage religieux français métropolitain était majoritairement occupé par le catholicisme. Aujourd’hui existe toujours des « talibans de la laïcité » qui prônent l’athéisme comme vérité révélée et rêvent de marginaliser les citoyens qui ont pour défaut d’être croyants et de le dire !

Espagne mauresque : l’arrivée des Arabes en Espagne au VIIIe siècle mit fin à la persécution dont les juifs étaient victimes de la part des Wisigoths qui avaient abandonné l’arianisme pour le catholicisme. Et pendant de nombreux siècles sous domination musulmane, l’Espagne a été une terre de paix et de tolérance pour les trois religions monothéistes ! Comme quoi, islam n’est pas toujours synonyme de fanatisme et d’intolérance...

- Fermons la parenthèse.

- Quand-à l’alphabet latin, il est entré en Turquie à la même époque que la laïcité et lui aussi aux forceps, l’Empire ottoman utilisant l’alphabet arabe, c’est-à-dire il y a moins d’un siècle. Alors que « chez nous », déjà avant les premiers écrits en « français » du XVe siècle, les lettrés qu’étaient les clercs écrivaient évidemment et depuis « toujours » en latin !

- Aussi, tant pour des raisons géographiques que culturelles, il me semble difficile de prétendre que la Turquie puisse avoir vocation à intégrer l’Europe ou la communauté européenne, notions qui sont différentes (la Suisse appartient à la première, mais pas à la seconde). Et, pour prétendre le contraire, que l’on ne mette pas en avant un quelconque partenariat économique ! L’Europe peut commercer si elle le souhaite avec l’Afrique du Sud sans pour autant que ce pays entre dans l’Europe ! Identique pour la Turquie !

- Prétendrais-je que ce rejet affirmé, que cette position est vérité, réalité objective ? Non...

- Pour prendre conscience de la relativité des certitudes, également des certitudes géographiques, transportons-nous au temps de Rome.

- Si l’Empire romain prétendait à l’universalité, dans les faits, des frontières se sont imposées :

Au Nord, l’Ecosse (le mur d’Hadrien).

A l’Ouest, évidemment l’Atlantique.

Au Nord/Est, le Rhin et le Danube.

Au Sud, l’Afrique noire (les pays de Maghreb étaient partie intégrante de l’Empire - neutralisons Carthage)

Au Sud/Est, le Tigre et l’Euphrate.

Cela pour souligner que si la géographie peut dire ce qu’est l’Europe, cette définition ne vaut que pour « aujourd’hui » (au sens de l’Histoire).

Si nous demandions à nos contemporains européens où se trouve le centre géographique de l’Europe, qui citerait la capitale de l’Italie ? Personne !

Mais l’Empire s’est construit autour de la Méditerranée avec en son centre cette ville, Rome, elle-même située sur cette péninsule, cet appendice pénétrant ce « centre du monde » qu’était la « Grande mer », comme on l’appelait alors.

Toujours à cette époque, le civilisé, était logiquement de type méditerranéen, c’est-à-dire pas très grand, brun et basané. Et le barbare, lui, était grand, blond et à la peau très blanche...

Relativité des concepts, disions-nous...

Et parmi ces barbares, il est des tribus germaniques qui allaient nous devenir « chers » à nous Français, celles des Francs...

- Le rapport avec notre sujet ? Dans le monde romain, la région nommée de nos jours Turquie ne posait pas de problème : elle appartenait à l’Empire, tant pour des raisons géographiques que culturelles ! Et elle n’était même pas en zone frontière ! Et le latin, comme ailleurs, y était aussi la langue officielle, administrative !

Mais cela était il y a « deux mille ans »...

- Certitudes, avez-vous un socle digne de ce nom ?

- Pour conclure, maniant le paradoxe, clin d’œil à Edmond Wells et à son Encyclopédie du savoir absolu relatif, je dirais que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe et qu’il s’agit-là d’une position objective élaborée au sein d’un concept qui, lui, ne l’est pas...

Cette affirmation découle d’une prise de conscience selon laquelle il n’y a pas une vision du monde, mais plusieurs, indissociables de grilles de lecture, parfois inconscientes, qui sont autant de filtres. Et la pseudo-objectivité de la de la stricte géographie s’efface devant le poids de la géopolitique qui elle-même s’efface devant celui de la géoculture, autant de réalités subjectives dans leurs valeurs.


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23 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 7 janvier 2008 10:16

    A quoi bon poser la question de savoir si la Turquie,l’Irak,le Maroc....c’est l’europe.

    La Turquie c’est pas l’Europe et ne le sera jamais

    Leur avenir n’est pas en Europe


    • Gazi BORAT 7 janvier 2008 10:29

      @ Mr COLPIN

      Sur la forme : votre article est difficile à lire..

      Sur le fond : Les arguments sont simples. Un peu de géographie, pas beaucoup d’économie, mais surtout une opposition sur des bases « culturelles-religieuses » et un appel pas très discret à une « christianisation » de la Constitution Européenne..

      N’étant ni partisan de l’Europe, ni croyant, je suis dans l’incapacité de débattre sur l’intérêt pour l’Europe et pour la Turquie d’une intégration de ce pays dans l’espace économique commun.

      Mais, rappelons cependant que :

      - la Turquie est déjà intégrée dans l’Union Douanière,

      - son niveau économique et technologique est supérieur à celui de la Roumanie, que ce pays a adopté lors de l’instauration de la république un Code Civil sur le modèle de la France, un code pénal sur celui de l’Italie et un code commercial sur celui de la Suisse.

      - Chype, géographiquement non européen, a été intégré à l’U.E.

      - Historiquement : au XIX , après la réorganisation due au traité de Vienne, la Turquie, (avec ses possessions balkaniques) dans ce que l’on appelait le « concert de nations » était européenne..

      Et maintenant : place aux Villieristes et assimilés qui vont se précipiter sur cette tribune qui vient de leur être ouverte..

      gAZi bORAt


      • Internaute Internaute 7 janvier 2008 10:55

        La première chose à faire avant d’intégrer un nouveau pays est de demander aux habitants de l’UE ce qu’ils en pensent.

        On écrira des pages entières entières décortiquant les raisons pour ou contre l’entrée de la Turquie. Il me semble que la seule raison qui vaille est que les habitants le veulent ou ne le veulent pas. Cela s’appelle la démocratie et curieusement nous sommes les seuls à ne pas être consultés. Ce n’est pourtant pas bien compliqué d’organiser un référendum dans tous les pays de l’UE, le même jour.


        • Gazi BORAT 7 janvier 2008 11:53

          @ Internaute

          « Un référendum ? »

          Cela aurait au moins le mérite d’être plus clair.

          Il circule depuis plusieurs années une blague à ce sujet en Turquie.

          "Une procédure simplifiée a été mise en place pour l’intégration à l’Union Européenne.

          Une question, de culture générale, sera posée à tout pays candidat, une réponse exacte entrainant l’entrée dans l’UE.

          1/ Question posée à la Bulgarie : Comment s’appellent les deux villes du Japon détruites par une bombe atomique ?

          2/ Question posée à la Roumanie : A quelles dates ont été lancées les bombes qui ont frappé Hiroshima et Nagasaki ?

          3/ Question posée à la Turquie : Noms et adresses des victimes ? "

          gAZi bORAt


        • Emin Bernar Paşa 7 janvier 2008 12:56

          un référendum ds ts les pays ça serait mx qu’un référendum en France seulement !


        • Gilles Gilles 7 janvier 2008 14:26

          Gazi

          « Un référendum ? »Une question, de culture générale, sera posée à tout pays candidat, une réponse exacte entrainant l’entrée dans l’UE."

          Excellente idée. Demandons d’abord aux votant comptant voter oui ou non à l’inclusion de la Turquie

          - Où se trouve la Turquie ?

          - Nombre d’habitants (allez a 10 millions prés) ?

          ... et là il ne restera plus que 10% de votants, qui voteraient probablement oui dans leur majorité.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 janvier 2008 17:00

          La commission dite Balladur en vue de la réforme de la constitution vient de proposer que le référendum ne soit plus obligatoire pour admettre un nouveau pays au sein de l’UE et le ministre chargé des affaires européennes ainsi que son ministre de tutelle B. Kouchner se sont prononcés en ce sens, au motif que les Français ne peuvent seuls se prononcer, à l’encontre de ses partenaires sur une éventuelle extension, ce qui serait anti-démocratique.

          Je vois mal du reste que NS ou ses successeurs acceptent un tel interdit, exorbitant en droit français, qui leur interdirait toute marge de manœuvre diplomatique.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 janvier 2008 17:03

          La procédure du référendum national délibératif est interdite par la loi fondamentale allemande.

          Si l’on organise un référendum européen, il faudrait alors abandonner tout droit de véto ou la règle de l’unanimité.


        • Internaute Internaute 8 janvier 2008 13:23

          La Loi fondamentale allemande peut être changée pour l’occasion comme a déjà été changée une vingtaine de fois notre constitution pous laisser passer les accords européens.

          Je ne vois pas pourquoi ce qui a été fait chez nous serait impossible de l’autre côté du Rhin. La démocratie doit primer sur tout.


        • Gazi BORAT 7 janvier 2008 12:51

          @ Calmos..

          J’ai voté NON au réferendum, je ne milite donc pas pour l’entrée de la Turquie mais je m’insurge sur la mauvaise foi générale autour du sujet..

          Par contre, Nicolas S. semble-t-il, n’y serait pas complètement hostile..

          gAZi bORAt


        • Emin Bernar Paşa 7 janvier 2008 12:57

          pas hostile ? vous croyez ?


        • Emin Bernar Paşa 7 janvier 2008 13:02

          msieur colpin, vous êtes contre ou pour l’adhésion de la turquie à l’UE ? Un conseil, allez en Turquie,vous verrez que les turcs nous valent bien ! ce sont des gens très solidaires, pas xénophobes, pas racistes... Comme a dit un célèbre journaliste turc , ils pensent à autre chose qu’à torturer leur prochain !


        • Gazi BORAT 7 janvier 2008 13:28

          @ Calmos

          J’avais déjà voté « NON » au traité de Maastricht et j’ai voté NON à la modification de la constitution française.

          Je me souviens d’ailleurs que l’adoption d’une monnaie unique devait nous apporter bonheur et prospérité..

          Je ne vois toujours rien venir..

          gAZi bORAt


        • Forest Ent Forest Ent 7 janvier 2008 12:52

          Je ne comprends pas bien le propos de cet article.

          Si l’on veut parler de l’histoire, ce qui structure encore nos relations avec la Turquie, c’est l’affrontement séculaire entre l’Europe et l’empire ottoman, la tentative d’Attaturk de sauver de la colonisation un petit noyau sans pétrole transformé en état laïc, puis son rôle de poste avancé de l’OTAN pendant la guerre froide.

          Si l’on veut parler de l’UE, l’idée d’y faire entrer la Turquie pose avant tout la question de l’utilité de l’UE. S’il s’agit d’accords commerciaux, il n’y a effectivement pas besoin d’UE, comme dit dans l’article. Si l’UE se résume à une zone de libre échange commercial, interne et avec le reste du monde, ça peut expliquer que l’on ne veuille plus de la Turquie ni de l’UE. S’il s’agit d’un peu plus, d’une voie vers un destin commun plus lié, je ne vois absolument pas ce que nous avons à voir avec les turcs. Avec les bulgares pas beaucoup non plus, d’ailleurs.


          • Gazi BORAT 7 janvier 2008 13:07

            « l’affrontement séculaire entre l’Europe et l’empire ottoman.. »

            Avec quand même quelques intermèdes :

            François 1° allié avec Soliman le Magnifique..

            Grande Bretagne et France aux côtés de la Turquie durant la guerre de Crimée..

            Empire Ottoman et Allemagne combattant ensemble durant le premier conflit mondial..

            Dans le même genre de simplifications : l’Angleterre et l’Allemagne ont longtemps joué pour la France le rôle de l’« Ennemi héréditaire ».

            Tous collaborent aujourd’hui au sein de l’U.E.

            gAZi bORAt


          • Gilles Gilles 7 janvier 2008 14:32

            Forest

            « je ne vois absolument pas ce que nous avons à voir avec les turcs »

            Et un Canariotte avec un letton ?

            Et un maltais avec un lapon ?

            Et un amérindien guyanais avec un parisien ?

            Cela fait-il plus de différence entre un français et un Turc ?

            Ma foi, tout en étant 100% français pur jus, je me sens plus à l’aise en Turquie qu’en Angleterre. Du coup, qu’ils partagent l’Europe avec moi ne me fait pas peur plus que ça


          • Forest Ent Forest Ent 7 janvier 2008 14:32

            Tout cela est exact. On pourrait détailler beaucoup plus, et c’est intéressant. Mais je maintiens qu’il y a eu globalement deux « blocs » opposés.

            « François 1° allié avec Soliman le Magnifique. »

            On va dire que c’est l’exception qui confirme la règle. Il s’est bien fait critiquer pour cela. USA et URSS ont aussi mené des actions communes pendant la guerre froide.

            « Empire Ottoman et Allemagne combattant ensemble durant le premier conflit mondial. »

            Ceci me semble trop tardif. A ce moment, l’empire vacillait et était déjà largement colonisé par l’UK, solidement installé en Egypte et qui « menaçait » le Liban.


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 janvier 2008 17:09

            Il y a deux blocs que vous opposez d’une manière définitive :

            vous faites de la métaphysique, pas de la politique : il va de soi que la Turquie ne peut prétendre entrer dans l’Europe que si elle adopte la charte des droits de l’homme et la démocratie. Et elle le sait.

            On est très prés, dans vos propos, du fameux du choc inéluctable, car éternel, des civilisations ?


          • Forest Ent Forest Ent 7 janvier 2008 19:11

            Ben non. Vous me faites dire plein de trucs que je n’ai pas dits. smiley

            J’ai constaté qu’il y a eu un antagonisme dans le passé, pas qu’il fallait le poursuivre. Et qu’on était différents. Et je ne vois pas pourquoi le fait d’être différents impliquerait qu’on doive s’affronter.

            Enfin, j’ai dit que je ne me sentais pas beaucoup plus en commun avec un bulgare.

            Si l’on veut lier des nations par quelque chose de plus profond qu’un traité commercial, il faut qu’il y ait de chaque côté un minimum d’enthousiasme, que je n’ai pas, et que je ne ressens pas.


          • Parpaillot Parpaillot 7 janvier 2008 15:25

            @ Auteur :

            Merci de votre article qui déboule un peu comme une « piqûre de rappel » , tel un vaccin contre la grippe, pour développer des anticorps et relancer la polémique de l’adhésion de la Turquie à l’UE, mais sans apporter d’éléments nouveaux susceptibles de faire avancer le débat dans un sens ou dans l’autre, adhésion ou non-adhésion.

            Et maintenant que la piqûre a été administrée, les effets secondaires ne vont pas tarder à se manifester et de sérieuses affections cutanées sont à attendre ... Place aux dermatologues ! smiley

            @Gazi BORAT :

            En parlant de la Turquie, vous écrivez :

            « ... son niveau économique et technologique est supérieur à celui de la Roumanie, que ce pays a adopté lors de l’instauration de la république un Code Civil sur le modèle de la France, un code pénal sur celui de l’Italie et un code commercial sur celui de la Suisse. »

            S’agissant du Code Civil turc, c’est inexact. En effet, contrairement à ce que vous écrivez, celui-ci n’a pas été calqué sur le Code Civil français, mais sur le Code Civil suisse qui était alors l’un des plus modernes d’Europe. Le Code Civil turc est entré en vigueur le 4 octobre 1926.

            Cordialement !


            • Gazi BORAT 7 janvier 2008 15:47

              à Parpaillot

              Rigoureusement exact, le code inspiré d’un modèle français est le ... code criminel..

              Je cite

              " Réformes de l’année 1926 :

              l’ancienne loi coranique est remplacée par le code civil suisse, le code criminel français, le code pénal italien et le code commercial allemand. L’égalité des sexes est proclamée. La polygamie et la répudiation sont interdites, le mariage et le divorce civil sont reconnus. "

              FIN de CITATION

              gAZi bORat


            • Le péripate Le péripate 8 janvier 2008 09:08

              Ce qui est amusant, c’est qu’historiquement la question ne devrait pas être « la Turquie est elle en Europe », mais que l’antique Europe se trouve bien sur le territoire turc (à peu près).

              J’ai voté oui à Mastristch (je le regrette) et non au TCE, et pas sur la question de la Turquie.

              La question est que l’Europe est un concept dépassé par les deux bouts. Par le grand bout, où l’on voit poindre la nécessité d’un gouvernement mondial, ne serait-ce que pour représenter les droits des générations futures et les droits des non-humains. Par le petit bout, où une nécessaire relocalisation de l’économie devra intervenir pour remplacer une croissance quantitative devenue mortifère par une croissance qualitative.

              L’Europe, c’est déjà du passé.


              • Emile Red Emile Red 8 janvier 2008 11:51

                Sacrée Turquie, au moins si elle ne plait pas, elle permet les longs discours.

                Quelle confusion, quelles omissions, quel mépris au nom de cet austracisme qui cache son nom.

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