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Accueil du site > Tribune Libre > Euthanasie : halte au faux consensus ! (4) les arguments à la (...)

Euthanasie : halte au faux consensus ! (4) les arguments à la loupe

Depuis plusieurs années, des militants associatifs font pression sur la classe politique pour légiférer sur l’euthanasie. Au besoin avec un sondage dont on fausse sciemment les conclusions. Un débat au Sénat va avoir lieu et va susciter une nouvelle fois des passions bien peu constructives. Quatrième partie.

 Après avoir passé en revue les expériences actuellement en cours dans des pays étrangers, il est ainsi possible de comprendre en quoi le mécanisme de légiférer sur l’euthanasie est malsain. Voici quelques réflexions


Quelques arguments sur l’euthanasie

Les partisans de l’euthanasie mettent en avant plusieurs arguments qui sont repris très fréquemment dans les débats sur le sujet depuis plusieurs années.

La liberté : évoquer la liberté en ce qui concerne sa propre mort est assez déconcertant. A-t-on eu la liberté de naître ? La liberté de se tuer, c’est le suicide. Cela ne doit pas être une norme légale. Il n’y a juridiquement aucun "droit au suicide". Même s’il n’y a aucune interdiction, tout doit être fait au contraire pour décourager. Parler de liberté, c’est avoir la prétention de vouloir tout contrôler de sa vie, tout maîtriser. C’est un leurre.

La dignité : l’argument est sans doute le plus employé pour défendre l’euthanasie. En quoi une personne souffrante, dans son corps ou dans son esprit, est-elle indigne ? En quoi la dignité serait-elle synonyme de bonne santé ? Les souffrances ne sont ni dignes ni indignes. Elles doivent être soulagées le mieux possible. Mais comment envisager de tuer la maladie en tuant le malade ? « La maladie n’altère pas notre humanité. (…) Le principe du respect dû à notre prochain ne s’effondre pas soudain quand se dégradent ses facultés. (…) La vulnérabilité en appelle à notre conscience morale, et c’est pourquoi le droit existe : pour protéger le faible sans anéantir son autonomie. » martèle Roselyne Bachelot.

Plus on emploie cet argument pour faire légaliser l’euthanasie, plus on fragilise la vie des handicapés qui cherchent, eux, à vivre le mieux possible. En gros, on leur dit qu’ils ne sont plus dignes de vivre. L’eugénisme n’est pas loin.

La pitié ou l’amour pour la personne : achever la personne en fin de vie est-elle une preuve d’amour ou de compassion ? Pourtant, un étude de 2001 conclut que neuf demandes d’euthanasie sur dix se rétractent lorsque le malade est bien entouré, bénéficiant de l’affection de ses proches, qui le prennent comme une personne digne et non comme un mourant.

Comme le dit la mission parlementaire, les demandes d’euthanasie « apparaissent être le plus souvent l’expression d’un sentiment de détresse, de solitude voire d’abandon. La présence et le dévouement de l’entourage, l’administration de soins palliatifs et le dialogue constituent alors une réponse appropriée à ces demandes et sont de nature à apaiser le patient. ».

L’égalité : à côté de la liberté et de la fraternité (ou pitié), il y a bien sûr l’égalité. Le problème serait que les "grands de ce monde" pourraient bénéficier d’euthanasie secrète pendant que les "personnes du peuple" devraient rester à souffrir sous acharnement thérapeutique. Il me semble que les rôles sont plutôt inversés. Qui se rappelle encore que l’ancien Premier Ministre israélien Ariel Sharon vit toujours, à presque 83 ans, dans le coma depuis le 4 janvier 2006 (cela fait plus de cinq ans !), maintenu en vie artificielle par la volonté de ses deux fils, et peut-être pas à tort puisqu’il réagit parfois à la voix de ses proches ?

Cependant, l’égalité est encore à améliorer sur les soins palliatifs, par manque de moyens et de structures. Ce sont sur des ressources supplémentaires que l’État devrait donc focaliser l’effort pour reconnaître à chaque malade le droit d’être soulagé dans ses souffrances (par la loi Leonetti).

Et puis il y a d’autres arguments, tout autant évoqués mais qui me paraissent encore beaucoup moins recevables.

La modernité, le sens de l’histoire : c’est un argument qui paraît assez puéril et utilisé surtout par les accros aux nouvelles technologies. Pourtant, l’euthanasie est loin d’être une "nouveauté". L’Allemagne nazie l’employait à tour de bras pour éliminer tous ses "indésirables", qu’ils soient malades mentaux, gitans… ou Juifs. Et à l’époque, c’était le "sens de l’histoire" d’être nazi en Allemagne, ou pour Vichy en France. Le socialiste arriviste Pierre Laval avait mal analysé la situation : en disant « Je souhaite la victoire de l’Allemagne » sur l’Union soviétique, il se croyait assurément dans le sens de l’histoire, celle d’une Europe définitivement allemande et qu’il fallait bien "faire avec". De Gaulle le 18 juin 1940 était bien loin d’être moderne et d’être dans le sens de l’histoire, à l’époque.

À côté de la modernité, il y a aussi "faire comme nos voisins", un argument très souvent avancé en politique économique. C’est un argument qui n’en est pas un. Réfléchir sur les raisons de la législation d’autres pays, pourquoi pas ? mais faire comme les autres comme un effet de mode, encore une fois ne présente rien d’intelligent en propre. D’autant plus que justement, il y a très peu de pays étrangers qui ont légiféré sur l’euthanasie ; en tout, seulement trois États ont légalisé l’euthanasie active directe : les Pays-Bas, la Belgique et l’Oregon (aux États-Unis), et la Suisse a légalisé le suicide assisté.

La mort douce : voici un argument bien trompeur. Il n’y a pas de mort douce ! Toute fin est horrible. C’est même le drame des promoteurs de la peine de mort aux États-Unis, dont le but serait de démontrer que l’injection létale se fait sans souffrance. Le passage dans l’au-delà est toujours un moment terrible. Quelles qu’en soient les circonstances. Là aussi, c’est un leurre.

L’euthanasie des animaux domestiques : souvent, les chats et les chiens domestiques finissent chez le vétérinaire avec une piqûre "pour qu’ils ne souffrent plus" et on ne donnerait même pas ce droit aux êtres humains. C’est un argument assez spécieux car en général, ces animaux malades sont rarement soignés et souvent, c’est le prix qui décourage ces soins.

Et justement, passons au dernier argument, le plus odieux, le moins avouable et sans doute le plus contreproductif à la cause pour l’euthanasie mais qui pourrait développer le plus de dérapage : l’intérêt économique. Il est indéniable. En précipitant les personnes en fin de vie dans la mort, en avançant la date de quelques jours, semaines voire mois ou années, à l’évidence, la société réduit ses frais de santé et accélèrent les transmissions entre générations (successions). Le problème, c’est qu’avec un tel raisonnement, cela irait vite à culpabiliser le malade à ne pas demander son euthanasie, "puisque sa vie ne vaut plus la peine d’être vécue".

Une telle considération ne peut qu’entraîner une question sur le concept de vie qui vaut ou pas d’être vécue, de vie inutile, ou improductive ? de vie qui ne mérite pas d’être poursuivie ?… Cela pourrait aboutir à bien des dérives, quand la brèche est ouverte. L’an dernier, Alain Minc avait déjà lancé une sonde sur l’utilité, pour l’État, de financer les soins des très vieux, et sans doute que d’autres reviendront à la charge, parfois avec le sentiment faussement sincère de tout faire pour les plus modestes.


Questions de procédures et protocoles

Parmi les éléments techniques, il y en a deux qui méritent discussion.

Le premier concerne la volonté réelle de la personne. Avec deux cas : le cas où la personne peut encore s’exprimer clairement et le cas où elle ne peut plus s’exprimer. Dans les deux cas, malgré une volonté exprimée précédemment ou récemment, la personne pourrait changer d’avis. La maladie, comme d’autres malheurs de l’existence, peut faire vivre des moments d’incertitude, d’angoisse, de désespoir profond, mais aussi de profonde espérance, de joie, de combativité. Ces phases peuvent même se succéder rapidement. Pourquoi faudrait-il écouter plutôt l’une que l’autre ?

Et chez ceux qui auraient exprimé en toute abstraction, hors contexte, en bonne santé, leur volonté d’être "aidés", qui pourrait dire que justement, au moment crucial et malheureux, leur humeur, leur conscience ne puissent pas changer radicalement, et sans forcément pouvoir l’exprimer clairement ? Quand on est en situation, parfois contre toute attente, contre toute raison, le combat pour la vie est plus fort que tout.

L’autre élément, c’est la procédure demandée par l’administration aux médecins. C’est indispensable justement pour justifier que tout aurait pu être fait selon la procédure établie par la loi. C’est bien pour cela qu’aux Pays-Bas, de nombreuses euthanasies sont encore pratiquées clandestinement : à l’hypocrisie s’est substituée la négligence administrative des médecins. Et pourtant, cette lourdeur bureaucratique serait indispensable si la loi voulait encadrer la mort assistée.


Dans la dernière partie, je conclus sur le sujet en souhaitant la continuation de l’actuelle législation en France.


Aussi sur le blog.


Sylvain Rakotoarison (21 janvier 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :

Texte exact qui sera débattu le 25 janvier 2011 au Sénat.
Alain Minc et le coût des soins des très vieux.

Lettre ouverte à Chantal Sébire.

Allocation de fin de vie.

Loi Leonetti du 22 avril 2005.

Rapport du 28 novembre 2008 sur la mission d’évaluation de la loi Leonetti.

Ordre du jour du Sénat du 25 janvier 2011.

Le texte des trois propositions de loi en discussion.

Sondage IFOP du 2 novembre 2010.



(Illustration : Salvador Dali, "Galatée aux sphères").


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20 réactions à cet article    


  • ja.poirier 25 janvier 2011 10:43

    accepter cette loi c’est ouvrir la porte a toutes les dérives

    mais développer les soins palliatifs avec accompagnement !!
    je sais cela demande des moyens !!! 
    mais quelle vision de l’être humain avons nous ????

    • Cogno2 25 janvier 2011 11:10

      Comme hier, je n’autorise personne à décider à ma place, et je crache sur celui qui se permettrai de me dire ce que je dois faire ou ne pas faire.

      Cet article ne montre rien du tout, c’est juste un étalage des opinions de l’auteur.
      Quand il ose parler de dignité... ou est la dignité quand on est dans un état second de semi inconscience, rendu fou par la douleur permanente que la morphine ne parviens plus à apaiser, ou est la dignité quand on est un légume humain incapable du moindre geste, quand on passe son temps à se faire dessus ? C’est ça la dignité ?
      l’auteur fait bien de ne pas répondre.

      Vous voulez soigner ? Même les phases terminales ? Même les incurables ? Dans quel but ?
      C’est bien beau de maintenir en vie de plus en plus de gens, de plus en plus longtemps, mais êtes vous prêts à en payer le coût financier ? Ou allez vous trouver ce fric ? Ou allez vous trouver les milliers d’euros quotidien par malade ?
      C’est bien beau les grandes idées, mais encore faut il avoir les moyens de ses ambitions.

      De plus, tas d’égoïstes, c’est bien beau de vivre vieux, mais personne ne se pose la question de la qualité de cette vie.


      • ecophonie ecophonie 25 janvier 2011 12:03

        Personne ne vous force à être soigné, vous pouvez demandez l’arrêt des soins (traitements) et passer dans la case palliatif avec pourquoi pas la morphine et ses effets parfois mortels.
        Même avec une loi sur l’euthanasie, vous n’aurez comme la plupart d’entre nous pas le courage de demander à la mort de venir vous faire face. Vous espérerez simplement qu’un médecin prenne la décision à votre place pour partir dans votre sommeil.


      • jullien 25 janvier 2011 13:10

        Cet article ne montre rien du tout, c’est juste un étalage des opinions de l’auteur.
         ?????
        Cher Cogno, avez-vous entendu parler de quelque chose qui s’appelle une « opinion argumentée » ?
        On peut d’ailleurs faire remarquer que les deux articles précédents étaient plus factuels.
        Enfin, je serais satisfait si vous arrêtiez de nous parler comme si nous étions des demeurés. Votre agressivité donne envie de vous donner forcément tort.


      • Kookaburra Kookaburra 25 janvier 2011 11:47

        Le sujet de l’article est la proposition d’une loi sur l’euthanasie. Comme tout le monde ou presque semble être contre une éventuelle loi, qui, d’ailleurs a très peu de chance à passer, il serait peut-être utile de préciser si l’on est contre non seulement une loi, mais aussi contre le principe même de l’aide à mourir. Si l’on est contre le principe même, on pourrait encore préciser si l’on est contre toute forme d’assistance ou si le suicide assisté, c.-à-d. l’aide à se procurer les médicaments nécessaires, est, en certains cas, acceptable. Certains pourraient condamner l’euthanasie active (le médecin fait l’acte) tout en acceptant le suicide assisté.

        Prenons le cas de l’écrivain Arthur Koestler. Atteint de la maladie de Parkinson et de leucémie, il met fin à ses jours par absorption de médicaments en 1983, à l’âge de 78 ans. Son médecin lui avait donné la prescription pour les médicaments. On l’a trouvé mort, assis dans son fauteuil, avec le verre à côté. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le « suicide assisté ».

        Avait-il le droit de vouloir mourir ? Le médecin, avait-il le droit de lui fournir les médicaments ? Questions délicates, dont la réponse dépend de la sensibilité de chacun. Dépend aussi de l’information et de l’expérience dont on dispose. Dépend peut-être aussi de l’âge de la personne qui répond.

        On en discute sur l’aide à mourir depuis un demi-siècle (Koestler était membre de l’association « Exit »), mais les opinions les mieux fondées sont peut-être celles des médecins, infirmières et aides-médicales que côtoient quotidiennement des mourants. Personnellement, j’ai peu d’expérience de la mort. J’ai vu ma meilleure amie mourir de cancer. Vers la fin elle souffrait beaucoup, et le médecin à augmenté la dose de morphine. Sa mort était douce. Elle s’endormait paisiblement et je ne me suis même pas rendu compte qu’elle était morte. Je me suis arrangé avec le même médecin pour qu’il accepte de m’aider dans une situation similaire. Mais c’est une décision strictement personnelle, à chacun de prendre ou à laisser.


        • jullien 25 janvier 2011 13:20

          Cela s’appelle le suicide et c’est l’acte d’un homme libre. S’il y a des changements à apporter dans nos lois, ce serait hypothétiquement et sous certaines conditions afin d’éviter les dérives d’autoriser la distribution de pilules de poison aux malades en phase terminale. Mais ce serait à eux d’accomplir l’acte décisif, ce serait à eux d’agir en hommes libres.
          L’euthanasie est un meurtre et le restera toujours. Je suis gêné par ces personnes qui hurlent contre la peine de mort (un assassinat par un bourreau) mais réclament (à vrai dire est-ce pour eux ou pour les autres qu’ils réclament cela ?) d’être assassinés par un médecin.
          On parle de « mort dans la dignité ». Je ne vois pas en quoi demander à une infirmière d’appuyer sur une seringue de cyanure parce que l’on a pas eu le courage de le faire soi-même est un acte de dignité.


        • Pierre de Vienne Pierre de Vienne 25 janvier 2011 11:57

          Dernier volet d’un article de propagande bien pensante, loin des réalités de tout les jours, crevez, mais ne nous demandez pas de vous assister.

          Aujourd’hui le Senat vient de vider de sa substance la proposition de loi, monsieur Sylvain peut dormir tranquille, un édredon sur sa conscience.

          • isa93 isa93 25 janvier 2011 13:42

            Je trouve cet article excellent malgré tout ceux qui ont voté contre..
            Je suis d’accord 100% avec l’auteur...


            • Louise Louise 25 janvier 2011 16:00

              Cogno2 a l’air de souffrir déjà d’avance... C’est donc dès maintenant qu’il peut prévoir ce qui lui serait nécessaire au moment voulu ; et ceci sans exiger des autres qu’ils le fassent à sa place... Je sais, ce n’est pas sympa, mais on n’est jamais mieux servi que par soi-même !


              • Muriel74 Muriel74 25 janvier 2011 16:51

                Révisions des lois bioéthiques, projet de loi pour légaliser l’euthanasie, et réforme de la santé sur la dépendance des personnes agées, au même moment ouvrir la porte à toutes les dérives et ne pas laisser le temps de la réflexion que les projets de lois sont déjà ficelés et prêts à être votés , c’est fort
                on commence par proposer d’abroger l’objection de conscience pour le corps médical, après on leur propose ni plus ni moins que de tuer les patients qui le demande, on ne donne qu’1/3 des lits promis pour les soins palliatifs, et ensuite on va où ? Ah ! j’oubliai les infirmières sont maintenant obligées de payer une cotisation à l’ordre infirmier pour exercer
                Je me sens pousser dans une direction où je ne veux pas aller , et ne veux pas y être contrainte par des lois nouvelles alors que celles existantes ( Leonetti entre autres) encadrent et respectent le droit des patients en fin de vie et mon droit de ne pas participer à certains actes contraires à ma conscience


                • voxagora voxagora 25 janvier 2011 17:24

                  Avis à la population :

                  je dénie à quiconque le droit de m’achever,
                  quel que soit l’état dans lequel je me trouve !
                  .

                  • voxagora voxagora 26 janvier 2011 10:24

                    Je vois qu’il y en a au moins 2, qui m’achèveraient bien.


                  • Manu Manu 25 janvier 2011 21:52

                    Merci pour cet article !

                    Il pose les bonnes questions, dérangeantes certes, mais qu’il est difficile d’éluder.

                    Ainsi je suis toujours surpris de la différence de considération entre euthanasie et suicide, alors qu’on qualifie très souvent l’euthanasie de « suicide assisté ».

                    Pourtant, le suicide « classique » est plutôt réprouvé, il parait « naturel » d’essayer de sauver quiconque tente de suicider !

                    Vous avez dit contradiction ?


                    • vinvin 26 janvier 2011 05:08

                      Bien moi je suis POUR l’ euthanasie, pour la bonne raison, c’ est que lorsque l’ on devient « un légume » je ne vois pas a quoi sert de vivre dans des condition physique très « dévalorisantes » et inhumaine« .


                      Par exemple l’ épouse de mon père qui aura 86 ans le 04 Mai 2011 a eu une embolie pulmonaire il y a presque 1 ans, et que depuis elle ne peu plus marcher, elle est alité dans un lit médicalisé, sous assistance respiratoire permanente, etc...

                      Des »auxiliaires de vie" viennent a tour de rôle pour s’ occuper d’ elle, des infirmières viennent TOUS LES JOURS pour la laver, changer ses couches pleine de M*rde, la lavée, etc, etc....

                      Et moi, pour ce qui me concerne, je ne voudrait surtout pas finir mes jours comme ça, pour rien au monde, car on souffre, on se sent diminué, et ce genre de fin de vie est TOTALEMENT indécent .

                      J’ espère et je souhaite, ( quitte a mourir plus jeune,) de finir avec un bon infarctus, cirrhose du foi, ou d’ un accident. Mais surtout ne pas finir dans un lit a me voir mourir tous les jours un peu plus pendant des Mois.

                      Après, effectivement l’ euthanasie est un sujet délicat, et libre a chacun de penser comme moi ou de penser différemment...


                      Cordialement.



                      VINVIN.

                      • voxagora voxagora 26 janvier 2011 10:26

                        Mais ELLE, qu’est-ce qu’elle exprime, ou a exprimé par le passé ?


                      • LOKERINO LOKERINO 26 janvier 2011 07:15

                        tres bonne article
                        pour ma part , je trouve que l’on ne fait pas assez la difference enttre l’euthanasie et le suicide assisté
                        Mais pour le principal, l’euthanasie, une loi favoriserait toutes les derives possibles


                        • xbrossard 26 janvier 2011 12:43
                          @ l’auteur

                          votre article serait certainement pertinent...s’il prenait en compte tout les arguments des défenseurs, et non pas seulement ceux que vous pouvez réfuter. J’en ajoute donc un autre :

                          « le droit de ne plus souffrir »

                          parce que oui il y a des cas où on ne sait pas comment empêcher la souffrance....preuve en est le cas de Chantal Sebir

                          et ne me dite pas « oui c’est un cas particulier qui peut être traitée en dehors d’une loi »
                          la loi est utilisé en cas de problème, pas quand tout le monde est d’accord. Si vous interdisez l’euthanasie, c’est pour qu’un jour quelqu’un utilise cette loi contre une autre personne qui aura euthanasié un mourant par charité humaine, et que l’attaquant aura des intérêts à ce que cette personne reste en vie...

                          donc, quelle est votre réponse ?

                          • xbrossard 26 janvier 2011 15:41

                            et à part moinssé, pas de réponse ?


                            • Cogno2 26 janvier 2011 16:09

                              Jullien, louise et les autres.

                              Ma vie ne vous regarde pas, et je ne vous permet pas de me dire ce que j’ai à faire.
                              Vous me donnez la gerbe, à croire que vous voyez tout ça de votre chaise, bien tranquilles enfoncés dans vos certitudes moralisatrices.
                              Et bien je vous emmerde, et si mon ton ne vous plait pas, tant pis, ou tant mieux, ce n’est pas mon problème.

                              je dénie à quiconque le droit de m’achever,
                              quel que soit l’état dans lequel je me trouve !

                              T’as rien compris, c’est bien. Mais on en reparlera surement un jour.


                              • Cogno2 26 janvier 2011 16:23

                                 Cogno2 a l’air de souffrir déjà d’avance... C’est donc dès maintenant qu’il peut prévoir ce qui lui serait nécessaire au moment voulu

                                Exact, pour avoir déjà assisté à ça, je peux vous dire que ça n’a rien de drôle, que la personne n’est plus capable de quoi que ce soit, et c’est ce qui attends la majorité d’entre nous.
                                Pensez y avant de venir vous la raconter, vous et les autres moralisateurs, le jour ou dans un instant de lucidité, les seuls mots que vous parviendrez à articuler seront : « j’en ai marre ». Avant de retomber dans les limbes de l’agonie.

                                L’euthanasie concerne avant tout ce genre de cas, et non tout ce qu’on peut lire comme arguments hors sujets qui constituent la base de votre argumentation quasi religieuse. Ca concerne les cas ou il n’y a rien à faire.

                                Personne ne vous force à être soigné, vous pouvez demandez l’arrêt des soins (traitements) et passer dans la case palliatif avec pourquoi pas la morphine et ses effets parfois mortels.

                                Dites, vous savez de quoi on parle au moins ? Vous savez que l’un n’exclus pas l’autre ? Vu comment vous en parlez, je ne crois pas.

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