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Faire face à la convergence des économies mondiales

La crise n’est pas née en 2008, elle est le fruit de l’émergence du Neuromonde, et le vent de la convergence va souffler de plus en plus en tempête

Depuis 2008, la crise est omniprésente et hante tous les discours, politiques comme économiques. La montée en puissance des déficits publics, la situation critique de la Grèce, les risques de propagation à l’Espagne et l’Italie, le yoyo de la bourse, les anathèmes contre les agences de notation viennent nourrir constamment toutes les craintes.

Or sans nier bien sûr la gravité de la situation actuelle, je pense que ce ne sont que des symptômes et des conséquences d’un processus à l’œuvre depuis longtemps. J’ai la conviction que la plupart des acteurs se comportent comme un navigateur qui ne se préoccuperait que de la forme de sa voile et la tenue de son gouvernail, en ne s’intéressant ni à la météo, ni à la force et la direction du vent.
Oublions donc un instant les mouvements en cours, et cherchons d’où vient le vent…
 
Quel vent a provoqué la crise ?
 
Ce qui est à l’œuvre est la convergence progressive entre le niveau de vie des pays occidentaux, et celui des pays appelés initialement émergents, aujourd’hui largement émergés, à savoir la Chine, l’Inde, le Brésil. Cette convergence est un des éléments de l’émergence de ce que j’appelle « le Neuromonde »(1).
 
En effet, la prospérité de nos pays avait, jusqu’à présent, largement dépendu de notre domination sur le reste du monde, domination tant politique qu’économique. Nous étions les « maîtres du monde », personne ne venait nous concurrencer, et la compétition réelle ne se passait qu’entre nous. 
 
Normal qu’en conséquence, nous en tirions bénéfice, et que notre niveau de vie moyen soit considérablement plus élevé : au début des années 70, un habitant de nos pays était en moyenne trente fois plus riche qu’un Chinois ou un Indien, et six fois plus qu’un Brésilien (voir le graphe ci-joint) (1).
 
À partir des années 70, le développement de la mondialisation des activités des entreprises a d'abord renforcé notre domination : entre 1970 et 1990, notre richesse relative versus la Chine et l’Inde a doublé. La croissance a été plus lente par rapport au Brésil.
 
À partir des années 90, le processus s'inverse : en 1990, la convergence s’amorce pour la Chine, puis en 1994 pour l’Inde, et beaucoup plus récemment en 2004 pour le Brésil. En 2010, nous n’étions « plus que » quatre fois plus riche qu’un Brésilien, neuf fois qu’un Chinois, et encore trente fois qu’un Indien(2).
Que s’était-il passé ? Sans entrer dans le détail, on peut résumer en disant que ces pays ont su jouer dans les règles du jeu que nous avions mis en place. En vrac : les pouvoirs politiques locaux ont appris à susciter et nourrir le développement ; les compétences locales individuelles se sont accrues ; des entreprises sont nées, d’abord sous-traitantes, puis progressivement autonomes ; un marché local s’est développé ; nos propres entreprises ont développé des stratégies faisant de leur terre d’origine, un pays parmi d’autres.
 
Quel a été l’effet de cette convergence sur nos économies ?
 
La convergence amorcée en 1990 ne s’est pas traduite pour l’instant par une baisse de notre revenu par habitant : il a plus que doublé entre 1990 et 2008, passant en moyenne de 19000 $ à 40 000 $, puis est resté stable. A noter aussi un palier entre 1996 et 2002 (voir le graphe ci-joint).
 
 
Si l’on analyse chacun des cinq pays de l’ex G5(3), la réponse est plus nuancée :
  • On voit clairement apparaître la dépression japonaise amorcée en 1996 et se prolongeant jusqu’en 2003.
  • Les évolutions de L’Allemagne et la France sont parallèles, et les courbes se superposent à partir de 2002. On constate une baisse de 1996 à 2002, plus forte pour l’Allemagne, puis une croissance rapide et régulière jusqu’à 2008.
  •  Le Royaume-Uni et les États-Unis ont une croissance régulière et constante de 1990 à 2008. Mais alors que les États-Unis marquent alors un palier, le Royaume-Uni chute sensiblement entre 2008 et 2010.

Peut-on en déduire que cette convergence aurait donc été indolore pour nous, et que notre croissance était réelle ?

  • Oui pendant les années 90, car la taille des économies des pays en train d’émerger était alors suffisamment petite. Pour faire simple, ils n’étaient encore qu’émergents, et ne venaient pas significativement perturber notre système global.
  • Non à partir des années 2000, et nous nous avons largement vécu à crédit, crédit privé dans certains pays, public dans d’autres, voire les deux.

Et en 2008, la crise de l’endettement a explosé en partant des États-Unis.

Qu’en est-il aujourd’hui ?
 
L’impact de cette convergence sur nos économies est croissant, et nous ne dominons plus le monde :
  • La taille des pays émergés est de plus en plus grande,
  • Le niveau d’éducation de leurs habitants et les performances individuelles de leurs entreprises se rapprochent des nôtres,
  • Ils s'affirment de plus en plus sur la scène internationale(4).

Ce vent, qui souffle de plus en plus en tempête, fait éclater les parties les plus fragiles de nos bateaux : il s’est d’abord attaqué aux Américains que l’on avait poussés à s’endetter, et aux établissements financiers qui vivaient de martingales ; puis ce fut le tour des Etats comme l'Islande ou la Grèce ; maintenant, c'est l'inachèvement de la construction de la zone euro, qui est mise en question.
S’il faut évidemment veiller à renforcer la solidité des coutures et lutter contre les fragilités, ce n’est pas suffisant, car la tempête est là pour de longues années : les écarts avec le Brésil, la Chine et surtout l’Inde sont encore très importants, et, si l’on prolonge les courbes, les niveaux ne devraient être voisins que dans environ vingt ans(5).

Aussi faut-il tuer trois idées reçues :
  • La crise a commencé en 2008 : non, car elle est l’expression de la convergence amorcée, il y a vingt ans.
  • La crise est derrière nous : non, car la convergence est seulement en cours, et elle va durer encore probablement une vingtaine d'années.
  • Le pire est passé : non, car, pour l’instant, nous avons pu protéger notre niveau de vie moyen, ce qui, vu notre niveau d'endettement, ne sera plus possible demain.
Faut-il et peut-on lutter contre la convergence en cours ?
 
Les sirènes du protectionnisme et du retour en arrière sont à l’œuvre de partout, mais il nous faut les ignorer car :
  1. La convergence est juste et éthiquement souhaitable  : je rappelle qu'en moyenne, un habitant de nos pays est encore quatre fois plus riche qu’un Brésilien, neuf fois plus qu’un Chinois, et trente fois plus qu’un Indien. Au nom de quoi, pourrions-nous défendre le maintien de telles inégalités ?
  2. La convergence est irréversible : Elle est le résultat de l’imbrication des économies et de la mondialisation des processus de productions. La plupart des produits que nous utilisons tous les jours ne sont pas fabriqués en un lieu unique, mais dans de nombreux pays(6). Il est illusoire d’imaginer que l’on peut détricoter les fils : essayez donc de séparer des gaz après les avoir mélangés, ou de récupérer le sirop dans un verre de menthe de l’eau.
  3. La convergence va s’étendre à d’autres pays : Elle se diffuse progressivement à tous les pays de la zone Asie et de l’Amérique du Sud. Les évènements récents dans les pays du Maghreb vont eux aussi très probablement renforcer cette dynamique. Elle a enfin pour l’instant laissé de côté les pays d’Afrique Noire. Faut-il souhaiter que cela perdure ?

Quoi que l'on fasse, cette convergence va donc se poursuivre... et c'est heureux.

Que peut-on faire ?
 
Doit-on baisser les bras et sombrer dans une morosité collective, en se contentant d’observer notre déclin collectif ? 
 
Certes, non, mais symétriquement, il ne sert à rien de nier le sens et la force du vent, et toute action doit partir d’un principe de réalité et de l’acceptation de ce qui est inévitable, à savoir que :
  • Il est illusoire de penser que nous allons pouvoir enrayer notre baisse de pouvoir d’achat collectif, car la vitesse de convergence est trop rapide pour pouvoir être comblée par la croissance.
  • Cette baisse va être rendue plus forte, car nous allons devoir rembourser les dettes privées et/ou publiques accumulées. Vu le niveau de l'écart actuel versus les pays en émergence et celui des endettements, je crois qu'il faut se préparer à une baisse de 50%.
  • Ce baisse va s’étaler sur les dix à vingt ans à venir, soit une baisse de 3 à 6% par an pendant la période.

Quitte à paraître provoquant, je voudrais poser une question brutale : est-ce si grave ? 

Ne pouvons-nous pas collectivement supporter une telle baisse ? Ne pouvons-nous pas gérer une diminution de 3 à 6 % par an de notre niveau de vie ? N’avons-nous pas collectivement suffisamment de richesses accumulées nous permettant d’y faire face ? Ne pouvons-nous pas arrêter de construire des ronds-points en forme d’œuvres d’art(7), de refaire sans cesse nos routes départementales, de dépenser autant de milliards d’euros dans le budget de la Défense(8), d’acheter le dernier smartphone, ou d’avoir des voitures qui passent l’essentiel de leur temps, immobiles ou avec un seul passager à bord ?

Mais ce raisonnement qui est exact en moyenne, ne l’est plus, si on l’applique aux plus défavorisés, ou à des budgets comme ceux de l’Éducation, de la Justice, de la Santé ou de la Recherche : ils ne peuvent pas supporter une quelconque baisse. Au contraire, les sommes aujourd'hui allouées sont souvent insuffisantes.

Appliquer une baisse à tous serait même dangereux, car le tissu social volerait en éclat, et cela nous conduirait à nous affronter les uns les autres.

Aussi, la baisse ne doit-elle porter que sur les dépenses les moins utiles, et les efforts ne doivent être demandés qu’aux moins fragiles, c’est-à-dire à ceux dont les revenus dépassent un certain niveau, et/ou qui sont protégés par les organisations privées ou publiques pour lesquelles ils travaillent. N’est-il pas légitime de leur demander de tels efforts, soit une baisse probablement de 5 à 10% par an, pour protéger ce qui doit l’être et construire ensemble une société plus juste ?
 
Une telle remise en cause peut-elle être conduite isolément pays par pays en Europe ? Sûrement non. Elle devrait conduire à un rapprochement de nos pays, et à plus d’union. 
 
Peut-elle être amorcée simultanément dans tous les pays ou être initiée par la commission européenne ? Je ne le crois pas. Elle devrait partir d’initiatives locales, se propageant d’un pays à l’autre.
 
Je suis conscient que mon propos peut paraître fataliste ou utopiste. Je le crois réaliste, et in fine inévitable. Chacun d'entre nous sent bien que nous sommes en train de changer de monde. Mon pari est que nous sommes prêts à entendre un discours vrai, même s'il est dur, à condition qu'il s'appuie sur une solidarité réelle. Alors pourra naître une mobilisation conduisant à la construction d'un projet pour un futur commun et positif, futur qui ne reposerait plus sur les égoïsmes locaux, et le dogme de la croissance des biens et de la consommation.
 
 
(1) Dans mon livre Neuromanagement (éditions du Palio, 2008), j’avais écrit une « Digression dans un neuromonde » dont j’ai publiée l’essentiel dans les articles suivants : « Histoire de télescopage  », « Tous connectés, tous dépendants  », et « Les rois sont nus  ». Voir aussi l’article que j’ai consacré à une conférence de Michel Serres en février 2011 : « Nous avons besoin de nouveaux Robins des bois  », et ma vidéo « Nous sommes pris dans les mailles du Neuromonde »
(2) En prenant comme élément de mesure le revenu national brut par habitant (RNB par habitant, méthode Atlas (en $ US courants, Banque Mondiale)
(2) A noter que l’Inde se retrouve en 2010 dans la même position relative qu’en 1972.
(3) Allemagne, France, États-Unis, Japon, Royaume-Uni
(4) Témoin, la proposition récente de leur part de soutenir l'euro.
(5) Cette durée n’est évidemment pas à prendre comme une prévision, mais elle montre que la crise est d’abord largement devant nous.
(6) Tous les produits complexes ne sont pas fabriqués en un lieu unique, mais sont l’assemblage de sous-ensembles venant d’usines multiples. Même à supposer que toutes ces usines soient localisées dans un même pays, la chaîne de production de ces usines comprend des machines-outils et des logiciels de production qui viennent d’autres pays.
(7) Voir « Le fruit de nos inconscients collectifs : des jardins inaccessibles et des prisons insalubres  »
(8) Selon un article paru le 25 août 2011 dans le Wall Street Journal (voir la carte ci-jointe), le budget 2011 de la défense en France est de 51 Milliards $, alors qu’il n’est que de 42 Mds $ en Allemagne, 27 Mds $ en Italie, et 16 Mds $ en Espagne. Seul, le Royaume-Uni dépense plus avec 57 Mds $. Si l’on ramène ces montants, au nombre d’habitants des pays, nous dépensons 809 $ par habitant, versus 912 au Royaume-Uni, 513 en Allemagne, 447 en Italie et 340 en Espagne.


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9 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 21 septembre 2011 12:16

    En 1998 Maurice Allais , prix Nobel d’économie avait écrit un article qui prévoyait la crise...

    Il serait bon que les lecteurs d’Avox puissent le lire ....


    • Kalki Kalki 21 septembre 2011 13:29

      Pour des habitants totalement autonomes, il ne manque plus que a) de l’énergie renouvelable , et b) des fertilisants et engrais, biologiques, ou produit à partir d’un écosystème … les algues par exemple pour obtenir l’équivalent pétro chimique naturel. c) Soit de la conscience, et de la conscience politique : pas de la décroissance, mais du partage inconditionnel de la sur abondance ! le pouvoir d’achat conditionne la prospérité réelle d) des échanges d’informations sur un réseau respectant à jamais la neutralité du net e) Une mobilité ‘verte’ garantie, f) De la justice, et une intégrité des données / entités / individus

      Ce n’est pas tant, ou pas seulement les moyens de productions qu’il faut se réapproprier, mais bien plus le droit au dividende sur les ressources – qui surabondent  : et donc ni une taxe, ni un pouvoir d’achat basée sur le travail. Espérons que vous comprenez comment fonctionne l’économie basée sur les ressources : prenons l’exemple du pétrole ou son prix est arbitraire, sa quantité en stock truquée … « pour des raisons politiques et économiques », il n’y a pas que le pétrole … l’énergie est abondante. L’effet de COMPRENDRE ICI ET MAINTENANT l’économie de l’abondance, et de l’infinité des ressources, et le passage psychologique vers celle ci permet une « ‘explosion’ de croissance économique » … ou sinon tout du moins une vie bien remplie, pour tous.

      Les hackers / citoyennistes doivent donc prendre le pouvoir politique, suivant eux mêmes les règles des pirates : partage – celui qui a besoin assouvi son besoin, la communauté et le bien commun avant tout, et le chef n’a pas plus que deux fois la part de celle d’un autre. A l’abordage !!!


    • Betov 21 septembre 2011 12:35

      Analyse impeccable qui passe totalement à côté de plusieurs problèmes capitaux :

      1) Le problème clef (de tout) est la non criminalisation de l’excès de richesse et ce problème ne sera pas réglé puisque personne ne veut en entendre parler.

      2) L’augmentation inéluctable de la productivité va faire du travail une denrée rare. Même si, au voisinage de l’équilibe des niveaux de vie, la production se relocalise, cela se fera sans retour de l’emploi.

      3) Les limites écologiques ne peuvent pas être dépassées.

      A terme, la convergence des systèmes sociaux se fera par la convergence des totalitarismes et non pas par celle des niveaux de vie.


      • Robert Branche Robert Branche 21 septembre 2011 12:48

        Je n’ai pas la prétention en un seul article de traiter de tous les sujets. Je suis resté centré sur la question des flux financiers, et de l’origine de leur dérèglement actuel.

        Il est évidemment vrai que, par ailleurs, le développement global de l’humanité pose des questions en terme d’écologie, et que des limites sont en train d’être atteintes. Mais c’est un autre sujet, qui n’explique pas notre crise actuelle localisée dans les pays occidentaux. Elle porte globalement sur tous.
        Quant à la productivité, il est vrai que le développement économique se fait avec un part d’emploi de plus en plus faible, ce qui permet la diminution du temps de travail. Mais c’est à nouveau un autre thème.
        Enfin, je ne crois pas que l’on puisse « criminaliser » l’excès de richesse (quand commence-t-il d’ailleurs ?). Il faut faire en sorte que la richesse se répartisse, par l’impôt s’il le faut.


      • jef88 jef88 21 septembre 2011 13:09

        2) L’augmentation inéluctable de la productivité va faire du travail une denrée rare. Même si, au voisinage de l’équilibe des niveaux de vie, la production se relocalise, cela se fera sans retour de l’emploi.

        Quand on produit 10 et que, par relocalisation on passe à 100, il ne peut y avoir une augmentation de productivité de 900%....

        Donc la relocalisation créerait des emplois


      • Robert Branche Robert Branche 21 septembre 2011 13:15

        La relocalisation, en tant que telle, est un mythe. L’organisation des entreprises évolue sans cesse, et le retour en arrière n’est pas possible, et n’a pas de sens.

        Ce qu’il faut c’est faire en sorte que l’évolution à venir amène à accroître la part de l’emploi industriel localisé dans nos pays. Or effectivement compte-tenu de l’amélioration continue des process, le nombre d’emplois décroît rapidement.
        A noter aussi que la présence en France de plus d’emplois industriels, a un effet d’entraînement sur toute une série d’emplois induits (lors de la construction de l’usine, puis maintenance, investissements...)

      • Kalki Kalki 21 septembre 2011 13:43

        Encore un nain telec tu elle ?

        au fait les gens crèvent, il y a surabondance, le travail ne reviendra pas, et vous ne pensez pas ...

        on est pas sortie de l’auberge


      • Robert Branche Robert Branche 21 septembre 2011 13:52

        C’est précisément parce qu’il y a une surabondance globale dans nos pays, que la question est plus la répartition et la solidarité, qu’une relocalisation théorique et utopique


      • Betov 21 septembre 2011 15:07

        La relocalisation n’est pas le problème. Elle aura lieu et n’aura aucun effet sur rien.

        La répartition est bien la clef principale de tout. Notre situation de surabondance rend cette clef encore plus incontournable et il n’y a que deux voies : ou bien on criminalisera l’excès de richesse, ou bien on répartira suffisamment pour satisfaire les dominés.

        Dans le premier cas presque tous les problèmes de l’humanité seraient résolus. Dans le second, ce sera la fin de l’humanité puisque les citoyens seront encore plus passifs que la monstrueuse passivité dans laquelle nous sommes déjà. Les dominants sociaux auront alors les coudées libres totalement.

        On sait tous que ce sera la deuxième voie. Elle a pour nom le Revenu Minimum Universel et plait à tout le monde, y compris à des politiciens de gauche comme droite. Expliquer ce qu’aurait pu être la criminalisation de l’excès de richesse, et comment il aurait été facile de définir les plafonnements... est inutile puisque personne ne veut en entendre parler.

        Sur le plan ethnologique, nous somme toujours dans dans le post-néolithique. La seule idéologie qui ait existé depuis notre néolithique est l’idéologie de la meute. Cette idéologie en vaut bien une autre, localement, mais elle n’est pas applicable à l’humanité pour des raisons quantitatives et, puisque nous ne pouvons pas en sortir, il est nécessaire que l’humanité disparaisse pour que les survivants puissent se re-positionner au niveau de la meute.

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