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Accueil du site > Tribune Libre > Grèce : élections le 25 janvier 2014

Grèce : élections le 25 janvier 2014

Après l’échec de l’UE et du gouvernement de droite (avec ce qui reste du PASOK, le parti socialiste) à imposer un ancien commissaire européen à la présidence de la République grecque, le parlement (la Vouli) est dissout et des élections législatives auront lieu le 25 janvier.

Déjà pressions, ingérences et chantages s’exercent sur le peuple grec.

Le FMI suspend son aide en attendant le résultat des législatives.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble a prévenu « Si la Grèce prend un autre chemin, ce sera plus dur »,. « De nouvelles élections ne changent rien à la dette grecque. Chaque nouveau gouvernement doit respecter les accords pris par ses prédécesseurs ».« Les réformes difficiles sont en train de porter leurs fruits et il n’y a pas d’alternative » , bref les Grecs pourront voter pour qui ils veulent, la politique de la Grèce, elle, ne changera pas.
Jean-Claude Juncker, a insisté en expliquant qu’il « n’aimerait pas que des forces extrêmes arrivent au pouvoir » en Grèceet qu’il « préférerait revoir des visages familiers en janvier ».

Klaus Regling, directeur général du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), estimait dimanche dans une interview au quotidien grec Kathimerini « normal que les marchés soient inquiets quand l’opposition a des points de vue radicalement différents sur l’avenir du pays. En Espagne, au Portugal et en Irlande, les gouvernements ont changé mais les programmes de réformes n’ont pas été interrompus. En Grèce, il semble y avoir plus d’incertitudes ».
Pierre Moscovici, le Commissaire européen aux Affaires économiques,réaffirme sa volonté de voir la Grèce »rester dans la zone euro« .

La bourse grecque perd 10 points en un jour.

Pourquoi ce vent de panique chez les eurocrates ? Parce que Syriza le parti grec équivalent à notre Front de Gauche, c’est-à-dire un parti réformiste et euro-compatible, risque de gagner les élections me 25 janvier 2015.

Rien d’affolant donc pour l’UE a priori, d’autant que Alexis Tsipras, le président de Syriza, a fait une tournée aux États-Unis et en Europe pour calmer les inquiétudes des cercles dirigeants et a promis de ne pas remettre en cause ni l’euro, ni l’UE, ni l’ OTAN mais de négocier la dette grecque et « les excès » de la politique d’austérité qui martyrise le peuple hellène.

Mais les eurocrates comme le grand capital grec voient, derrière ce courant de sympathie pour Syriza, la volonté des travailleurs et du peuple grec d’aller bien au-delà du programme de Tsipras. Déjà au sein même de Syriza, parti fort peu homogène, des voix s’élèvent pour réclamer la sortie de l’euro et de l’UE, comme la tendance Iskra ou un ancien dirigeant de Syriza qui a quitté ce parti pour fonder le Plan B favorable à la sortie de l’euro et de l’UE.

Mais c’est surtout la présence sur l’échiquier politique grec du Parti communiste de Grèce, un parti qui conserve une grand influence politique, bien au-delà de son score électoral (4,5% aux dernières législatives de juin 2012), la force et la capacité de mobilisation du PAME, syndicat de classe et de masse, qui font trembler le capital.

La dynamique, le processus qui pourrait se déployer en Grèce si Syriza gagne les législatives, voilà ce qui fait craindre le pire à la Sainte-Alliance réactionnaire de l’ UE. Elle y voit un risque d’effet domino en Europe dans le sens d’une remise en cause radicale du caractère de classe de l’UE et de sa monnaie, l’euro, qui ont plongé les travailleurs (baisse des salaires de 30%) et les retraités (baisse des pensions de 40%) dans la misère (30% des Grecs sont au chômage).
D’autant que Syriza n’est pas non plus le PS même s’il négocie déjà avec un des partis gouvernementaux (DIMAR Gauche Démocratique). C’est plutôt, si on veut faire un parallèle avec la France, le Front de Gauche, ce qui ne remet pas en cause le réformisme de ce parti mais qui doit permettre de tenir compte d’une base de masse qui peut bouger favorablement avec le KKE jouant son rôle d’avant-garde.

Il faudra aussi surveiller le score du parti nazi Chrissi Avghy (Aube Dorée) qui a réalisé 6,9% des voix en juin 2012.

Une chose est sûre : sans l’intervention des masses dans le champs politique grec, pour la sortie de l’UE et la renaissance d’une Grèce souveraine et indépendante, sans la lucidité et l’action du KKE, sans le syndicalisme de combat du PAME, la victoire de Syriza ne sera qu’une énième déception pour le peuple grec.

source : www.initiative-communiste.fr

http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/grece-elections-le-25-janvier-2014/


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35 réactions à cet article    


  • hans-de-lunéville 5 janvier 2015 19:03

    Pas d’issue sans combat physique violent, effectivement les élections ne suffisent plus depuis bien longtemps déja, sauf que là cela se voit.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 janvier 2015 08:37

      gros macho,
      L’UE vous a entendu, elle ne demande plus son avis à aucun peuple sur la politique qu’elle mène.
      ça s’appelle une dictature, c’est vachement bien, non ?


    • Laurent 47 5 janvier 2015 19:44

      L’euro ne serait pas un problème, si, avant la mise en circulation de cette monnaie, des négociations entre les pays signataires de l’Union Européenne avaient réglé les différences de taxes, d’imposition, de protections sociales, de circulation des travailleurs entre ces pays, de charges d’entreprises, e.t.c. Le hic, c’est qu’on a voulu mettre la charrue avant les boeufs, ce qui a abouti à une fédération qui ressemble plus à l’union hétéroclite des pays africains, qu’à de véritables états fédéraux comme les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, ou la Russie. En bref, c’est le mariage de la carpe et du cheval ! Cet ensemble de pays ingouvernables arrange les affaires des Etats-Unis qui ont réussi leur pari : faire en sorte que l’Union Européenne ne soit plus un adversaire économique ! On ne peut pas leur en vouloir, car ils défendent pied-à-pied leurs intérêts ! ( on a pu s’en rendre compte dans l’affaire ukrainienne, montée de toutes pièces pour enfoncer un coin entre nous et la Russie ).De Gaulle disait d’ailleurs : « un pays n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts ». Si nous avions des gens intelligents à la tête de nos états, l’euro devrait pouvoir être dévalué pour favoriser les exportations ( comme le font les américains en faisant tourner la planche à billets ), ce qui rendrait les importations plus chères et nous obligerait nos entreprises à fabriquer de nouveau en France. Mais pour faire aboutir ce rêve, il faut impérativement que la BCE soit sous contrôle effectif des états membres, et non mariée avec la finance internationale ! C’est ce que demande les grecs, étranglés par les prêts à taux variable qu’ils ont imprudemment souscrits ! La Grèce va se séparer de l’euro, cela ne fait aucun doute, et je pense que ce ne sera pas le seul pays qui va suivre cette voie ! Après tout, tous les pays européens ne font pas partie de la zone euro, et leurs citoyens n’en meurent pas pour autant !


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 6 janvier 2015 08:41

        Laurent 47,
        L’UE et l’euro n’ont pas été mis en place pour des raisons économiques, mais politiques :
        Faire une révolution conservatrice à la Reagan Thatcher et envoyer les Etats providence aux égouts.
        Ceux qui gouvernent ne sont pas incompétents, ils sont d’accord.


      • taktak 6 janvier 2015 09:42

        Totalement d’accord avec Fifi

        l’UE est un projet construit par et pour l’oligarchie. C’est un projet délibéré de la classe capitaliste contre la classe des travailleurs : pour mener la guerre contre les salaires pour écraser les conquètes démocratique et sociales des peuples européens en les divisant, en les mettant en concurrence. le tout au service d’un impérialisme belliqueux que l’on a vu à l’oeuvre dans les balkans et que l’on voit à l’oeuvre en ukraine

        l’UE c’est l’arme d’exploitation massive de la dictature du Capital.


      • Fergus Fergus 6 janvier 2015 09:52

        Bonjour, Taktak.

        Je ne suis d’accord ni avec vous, ni évidemment avec Fifi : il est évident que si la coalition grecque qui exerce le pouvoir au lendemain du 25 janvier est dominée par Syriza, le signal sera donné en Europe d’une remise en cause du traitement des dettes et même, dans un 2e temps, des Traités tels qu’ils existent. Ce qui explique la nervosité de Merkel et Schaüble.

        Une nervosité d’autant plus compréhensible qu’après Syriza, ce pourrait être le tour de Podemos et, pourquoi pas ?, d’autres partis progressistes en Europe. Or, l’Allemagne, principal moteur de la ligne défensive libérale, ne pourra pas tenir face à cette montée si elle se confirme : impossible pour elle, en effet, de jouer sa partition en solo dans une Europe qui irait vers un éclatement. D’où l’évidence de réformes à venir, que cela plaise ou non à Merkel.


      • taktak 6 janvier 2015 11:05

        "si la coalition grecque qui exerce le pouvoir au lendemain du 25 janvier est dominée par Syriza, le signal sera donné en Europe d’une remise en cause du traitement des dettes« 

        je dois rappeler que F Hollande avait fait des promesses de renégociations des traités, notamment sur le TSCG traité Merkel Sarkozy. A la tête d’un grand pays comme la France, qui plus est avec la force de son poste présidentiel, il n’a pas pu négocier une virgule de ce texte : non l’UE est totalement verrouillée. Non pas par l’Allemagne en tant que telle, mais par la classe capitaliste dont la classe capitaliste allemande est un chef de file. En grèce, syriza a développé de long discours au moment de l’election de hollande disant - comme vous ici - que les choses allaient changer en Europe. Le résultat réel et concret est là : il n’est pas possible de réorienter l’UE. même comme lorsqu’à la fin des années 1990 il y avait une large majorité de gouvernement de gauche au sein de l’UE : c’est là qu’a été signé le traité de Nice et décidé la stratégie de Lisbonne conduisant à détruire les services publiques, privatiser les transports et l’énergie, casser les retraites et la protection sociale ! La fonction réelle et concrète des traités c’est bien de créer une dynamique irréversible de liquidation des conquêtes sociales et démocratiques, de créer une pression permanente contre les travailleurs pour la baisse de leurs salaires.

        merkel et schlauble ne sont pas nerveux, ils sont menaçants contre le peuple grecs.

        Je me permet donc de vous faire observer deux choses :
        1) à vouloir défendre quoi qu’il en coute cette UE qui n’est qu’une dictature de la droite institutionnalisée par l’ensemble des traités sur lesquels reposent ces institutions antidémocratique, vous en êtes réduit.... à attaquer l’Allemagne. Voila effectivement l’effet réel de l’UE que d’opposer les peuples, de les diviser. A vouloir à tout prix défendre l’UE Fergus vous finissez par verser - sans même vous en rendre compte - dans le nationalisme et la germanophobie. Sortir de l’UE au contraire, c’est ouvrir la porte à l’internationalisme réel, entre pays européen mais aussi au-delà entre tous les pays progressistes de la planète sans exclusive dans un monde multipolaire.
        2) bien sûr qu’il faut souhaiter une victoire de la vraie gauche en grèce. mais il faut être conscient que pour appliquer un programme de gauche en grèce (ou ailleurs) pour sortir de l’austérité il est absolument nécessaire de sortir de l’UE et de l’Euro. (Au passage, Merkel vient de faire la démonstration qu’il est possible de sortir de l’euro. ) Si Syriza n’est pas prête à sortir de l’UE et de l’Euro alors elle n’appliquera pas son »programme" mais bien les directives de l’UE sous la pr, décevra les grecs et ouvrira grand les portes au fascisme


      • GrandGuignol GrandGuignol 6 janvier 2015 11:06

        bonjour Fergus,

        Le suspens est à son comble ... Syriza va t’ il renverser la vapeur ? ou se contenter de renégocier une partie de la dette et continuer une politique d’austérité sans pouvoir appliquer un programme de relance économique ?...Ou alors sera t’ il écrasé par la pression que ne vont pas manquer de lui mettre la majorité des pays de l’UE encore favorable aux traités actuels ?

        Malgré mon soutien principal pour l’UPR qui propose des solutions qui ne sont pas ambigus, il est évident que je « soutien » Syriza ( enfin sur certains points) dans sa démarche et suis vraiment curieux de voir la suite des évènements.


      • Fergus Fergus 6 janvier 2015 11:50

        @ Taktak.

        « A la tête d’un grand pays comme la France, qui plus est avec la force de son poste présidentiel, il n’a pas pu négocier une virgule de ce texte : non l’UE est totalement verrouillée. »

        Ma lecture est différente : Hollande n’a pas pu renégocier parce qu’il n’a pas eu le courage de le faire, tout simplement. Tout son parcours élyséen depuis 2012 montre d’ailleurs que ce manque de courage est récurrent chez lui.

        Je ne suis pas le seul à vouloir défendre l’UE : l’écrasante majorité des partis, y compris de gauche radicale en Europe, est sur la même ligne. Notez de surcroit que non seulement personne ne vaut sortir de la zone euro, mais que celle-ci s’est élargie en passant de 15 pays à 19 avec l’arrivée, malgré la crise, des pays baltes et de la Slovaquie. Tous ces pays, et tous les peuples qui élisent leurs dirigeants, ont compris que le salut ne sera plus dans l’isolement, mais dans l’union. Encore faudra-t-il faire évoluer l’UE, et cela se fera !


      • ecophilopat 6 janvier 2015 13:03

        @fergus

        "Notez de surcroit que non seulement personne ne vaut sortir de la zone euro, mais que celle-ci s’est élargie en passant de 15 pays à 19 avec l’arrivée, malgré la crise, des pays baltes et de la Slovaquie. Tous ces pays, et tous les peuples qui élisent leurs dirigeants, ont compris que le salut ne sera plus dans l’isolement, mais dans l’union « 

        Vous êtes confondant de naïveté. Vous pensez sérieusement » que ces peuples qui élisent leurs dirigeants« ont le choix, qu’ils ne subissent pas le même matraquage que celui qu’on a subi, que leurs dirigeants ne sont pas aussi corrompus que les notres et que quand bien même un choix serait offert au peuples celui-ci serait respecté, comme il l’a été en France ou en Irlande sans doute.


         »Notez de surcroit que non seulement personne ne vaut sortir de la zone euro
        "

        Je suis quasiment certain que même si vous ne l’avez pas commenté, vous n’êtes pas passé à coté de cet article.
        http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/initiative-populaire-pour-le-161436


      • Fergus Fergus 6 janvier 2015 13:46

        Bonjour, Ecophilopat.

        A moins de prendre tous les peuples et tous les électeurs pour des idiots manipulés, on ne peut que constater qu’ils élisent des partisans de l’UE et non des adversaires de cette Union.

        Pour ce qui est de cet article, oui, je l’ai lu. Mais je n’en tire strictement aucune conclusion tant les personnes à l’origine de cette initiative semblent être minoritaires en Autriche.


      • taktak 6 janvier 2015 14:09

        « Hollande n’a pas pu renégocier parce qu’il n’a pas eu le courage de le faire, tout simplement. Tout son parcours élyséen depuis 2012 montre d’ailleurs que ce manque de courage est récurrent chez lui. »

        Et hop, on a le droit à l’argumentaire du FN, présentant F Hollande comme un lache. un Lache qui est tout de même capable de prendre des mesures si impopulaire que sa cote de popularité attaque le plancher. Un lache qui est capable d’appliquer de façon implacable tout ceux que réclame les patrons contre les 99%, il agit contre les militants de son parti, avec une fronde croissante y compris au sein des caciques. Non cela ne tient pas. Avec ce type d’argument on en est au degré zéro de la politique.
        Hollande agit au service de la classe capitaliste, en application de traité européen qu’il ne veut pas remettre en cause et qui donc lui dicte sa politique. Pour mémoire, c’est bien le comissaire Moscovici qui vient d’adresser un nouveau diktat au ministre des finances - en anglais svp - pour dicter la politique que doit mettre en place le sous prefet Hollande.

        Sur le fond vous ne répondez pas : pourquoi alors que la majorité de l’UE était largement à gauche, n’y a t il pas eu de réorientation de l’UE mais au contraire une accélération vers la droite ?

        Pour le reste,
        1) la seule consultation directe des français sur l’UE a été claire et nette. En 2005 ils ont voté à 55% NON. voila. Bien sûr cela ne vous plait pas mais c’est là la réalité. Au dernière élections européenne ils ont majoritaire, très majoritairement boycotté cette farce et les partis pro-UE n’ont receuillis qu’une partie très minoritaire des suffrages.

        2) quand à t on consulter ces peuples par référendum sur leur entrée dans l’UE ou dans l’Euro ? jamais. Dans le même temps l’islande a refusé de rejoindre l’UE, la suisse et la norvège également. Dans le même temps la majorité des référendum au sujet de l’UE se sont soldés par un nom retentissant des peuples (France, Hollande, Danemark, Irlande)... Le comble du cynique étant de faire revoter les peuples jusqu’à obtenir le bon résultat. Ou faire voter des parlementaires godillots à leur place.


      • GrandGuignol GrandGuignol 6 janvier 2015 14:12

        « A moins de prendre tous les peuples et tous les électeurs pour des idiots manipulés »

        Oui comme en France en 2005, Sarkozy n’a pas pris les électeurs pour des idiots manipulables....
        Pourtant on est bien obligé de constater que la France fait partie intégrante de l’UE alors que les français avaient votés NON au référendum.....Mais bon il nous l’a représenté en changeant l’ordre des articles du traité et.... ni vu ni connu j’’t’embrouilles !

        Enfin gardons espoir, le vote électronique qui se met en place facilitera encore plus le choix des électeurs.


      • GrandGuignol GrandGuignol 6 janvier 2015 14:19

        Désolé taktak de répéter ce que vous avez écrit...Votre message n’était pas encore édité.



      • ecophilopat 6 janvier 2015 15:11

        Libre a vous de prendre les gens pour des idiots, personnellement je pense qu’en effet ils sont juste manipulés.

        N’y a-t-il pas par exemple un bel exemple de manipulation rapporté dans cet article, de la part d’un média considéré par la plupart de ces lecteurs comme objectif, (quelque chose me dit que vous en faites parti).
        www.agoravox.fr/actualites/europe/article/la-lituanie-passe-a-l-euro-161516

        Je vous conseil la lecture de ce texte de Noam Chomsky, il vous démontrera comme il est facile de manipuler des populations
        http://www.libertes-internets.net/archives/docs/chomsky_propaganda.pdf


      • Fergus Fergus 6 janvier 2015 16:19

        @ Taktak.

        « pourquoi alors que la majorité de l’UE était largement à gauche ».

        Quelle gauche ? Celle de Blair ? Celle de Zapatero ? Celle de Schröder ? Sauf gros défaut de vision de ma part, je ne vois là que des tenants d’un libéralisme à peine tempéré.

        « la seule consultation directe des français sur l’UE a été claire et nette. En 2005 ils ont voté à 55% NON. voila. Bien sûr cela ne vous plait pas ».

        Non seulement cela me plaît, mais j’ai voté NON avec détermination, et si c’était à refaire, je revoterais NON de la même manière. Et pour cause : ce n’est pas cette Europe-là que je souhaite. Je n’en reste pas moins persuadé que le changement - inévitable - viendra de l’intérieur de l’UE, et ne passera certainement pas par l’implosion de l’UE (ou même de la zone euro).

        Quant aux dernières élections européennes, s’il y a eu effectivement un grand nombre d’abstentions, l’on ne peut pas dire que les peuples se soient mobilisés pour les partis ayant affiché la sortie de l’Union dans leurs objectifs.


      • taktak 6 janvier 2015 17:53

        @Fergus
        En france nous avions pas un gouvernement, votre gauche « plurielle » ou plutot plus rien ? tous ces gouvernement n’avaient ils pas dans leur programme l’Europe Sociale ?
        Qu’a t il était obtenu dans ce contexte ? Rien. C’est la politique contenu dans les traités qui s’est appliqué. Privatisation à tout va et libéralisation. Peut on espérer vu le contexte actuelle et le calendrier des élections obtenir avant longtemps une telle situation aussi « favorable » ? clairement non. Donc réver de réformer les traités (il faut l’unanimité des états membres !) c’est se bercer d’illusions. En attendant l’UE fait sauter à vitesse V ce que les luttes des travailleurs ont mis des décennies à construire. Il est au contraire possible tout de suite et maintenant de rendre le pouvoir au peuple en sortant de l’UE et d’entreprendre immédiatement - et de façon solidaire avec tous les peuples qui le voudront - une politique vraiment de gauche.

        Non le changement de l’UE n’est pas inévitable, au train ou vont les choses c’est l’eurofascisme qui est inévitable car la classe capitaliste pour conserver sa dictature européenne est prete à tous les coups de forces.

        Aux dernières européennes : UMPPSFNEELVUDI et FdG ont rassemblés 16 millions de vox sur 46 millions d’électeurs. Il ne représentent guère que 34% de la population.
        Quand au parti pro UE (je ne parle donc pas du FN qui bien qu’étant pour rester dans l’UE et dans l’euro trompe délibéremment les électeurs sur ses véritables intentions et passe pour un parti eurocritique avec la complicité des médias, ni du FdG qui a annoncé qu’ils ne respecteraient pas les traités) à savoir UMPPS EELV UDI, ils ne rassemblent que 10.7 millions de voix. Moins de 23% des électeurs.

        A contrario, 77% des électeurs a soit boycotter cette élection, soit voter d’une manière ou d’une autre contre l’UE.... Je sais pas ce qu’il vous faut.
        Du reste au delà de ces spéculation, si une très très courte majorité avait voté oui à Maastricht (ayez confiance), une très large majorité à voter NON en 2005, votant contre l’UE.


      • Fergus Fergus 6 janvier 2015 19:00

        @ Taktak.

        « A contrario, 77% des électeurs a soit boycotter cette élection, soit voter d’une manière ou d’une autre contre l’UE ».

        C’est totalement faux, et vous le savez bien, dans la mesure où les élections européennes, considérées - à tort - comme éloignées des Français n’ont jamais réussi à attirer les électeurs en, grand nombre, et cela qu’ils soient pro ou anti Europe. Votre raisonnement tient d’autant moins la route que la participation a été meilleure en 2014 qu’en 2009 et 2004 !!!

        Quant au vote NON de 2005, en aucun cas il n’a été le reflet d’un rejet de l’UE mais d’un rejet d’un traité au contenu par trop libéral. Moi-même et tout mon entourage avons voté résolument NON alors que nous étions tous et que nous restons des fervents partisans d’une Union Européenne.

        Que vous tentiez de récupérer ce vote est de bonne guerre, mais ce que vous affirmez relève soit de la manipulation soit de la naïveté en regard des faits.


      • GrandGuignol GrandGuignol 6 janvier 2015 19:15

        "l’on ne peut pas dire que les peuples se soient mobilisés pour les partis ayant affiché la sortie de l’Union dans leurs objectifs.« 

        Exact, mais avez vous vu ces partis affichant la sortie de l’Union plaider leur cause régulièrement sur les plateaux TV comme c’est le cas des autres partis ?

        Moi non...Le FN, ne comptant pas dans ces partis, vu qu’il veut renégocier les traités.

        Ces mêmes partis affichant la sortie de l’Union sont apparus brièvement durant les dernières élections européennes et puis plus rien.....

        Les Français, il est vrai, ont des médias intègrent qui ne manquent jamais ni d’objectivité, ni de pluralité et les débats toujours impartiaux sont toujours très représentatifs des différents courants politiques.
        Ainsi de très nombreux français, »bien informés", se sont abstenus..

        Ce qu’il faut tout de même reconnaître c’est la mobilisation du peuple Grec autour de Siryza qui dénonce avec force son mécontentement face à l’austérité qu’impose cette UE démoniaque.
        Et ça c’est très positif pour réveiller les endormis, freinant peut être un tant soit peu la dictature de cette Europe Supranationale.


      • Fergus Fergus 6 janvier 2015 19:47

        Bonsoir, Grandguignol.

        Précisément, la montée de Syriza et de Podemos montre que les médias ont bon dos : en Grèce et en Espagne, ces médias sont du même bois qu’en France, ce qui n’a pas empêché l’émergence de ces mouvements.

        Dans le même ordre d’idée, tous les médias ont appelé - et massivement - à voter OUI au Traité européen de 2005 avec le résultat négatif que l’on connait. Cet exemple seul suffit à montrer qu’ils ne peuvent rien lorsque le peuple décide d’aller dans une voie contraire.

        C’est pour toutes ces raisons que je considère que les médias sont très souvent l’alibi de ceux qui échouent à faire triompher leurs idées.


      • GrandGuignol GrandGuignol 6 janvier 2015 21:51

        fergus,

        En Grèce ils crèvent tous de faim ce qui n’est pas encore le cas de la France, le jour où la France sera dans la même situation catastrophique que la Grèce, les gens se rassemblerons aussi comme un seul homme.

        Ce que vous dites est en partie vrai, toutefois si les médias remplissaient leur rôle d’informer et non de manipuler, je pense qu’il y aurait eu moins d’abstentionniste aux dernières élections européennes.

        En 2005 l’entrée dans l’UE à été l’occasion de plusieurs débats et à occupé l’espace médiatique plus qu’aux dernières élections.

        Incorporer l’UE et voter pour ses représentant n’a pas la même importance et ne mobilise pas autant.


      • taktak 7 janvier 2015 09:45

        Fergus
        Ce que vous dites sur l’abstention est faux. Cela vous arrange bien de le croire, mais les chiffres d’abstention aux différentes élections démontrent bien qu’il s’agit d’un boycott
        la très légére augmentation de la participation ne s’explique que par la campagne médiatique intense à cet effet, l’augmentation générale du temps d’ouverture des bureaux de votes, l’augmentation du nombre de listes, la campagne médiatique pour indiquer que le vote blanc serait compté (vote en nette augmentation) ainsi que la mobilisation des électeurs FN

        La signification très politique de l’abstention croissante aux européennes : la preuve par les chiffres

      • Pere Plexe Pere Plexe 5 janvier 2015 20:12

        Le FMI suspend son aide en attendant le résultat des législatives.

        Ils ne font même plus semblant.C’est aussi hallucinant que d’écouter Merkel au sujet de la Grèce...Il est grand temps de remettre ces organisations supra nationale en place.Quel est donc le rôle du FMI ?
        Tache bien ambitieuse...
        Garantir la stabilité financière...mais pourquoi donc n’intervient il pas dans les très déstabilisant cours du pétrole ? ou la spéculation contre le Rouble ?
        faciliter les échanges internationaux. Que fait il contre les embargos cubains ou russe ?Rien. Étrange,non ?
        contribuer à un niveau élevé d’emploi. Une totale réussite ! 
        faire reculer la misère...en exigeant la rigueur la plus sévère ?le FMI ne lutte pas contre la misère : elle l’impose !

        Il est facile de constater que le Fmi comme bien d’autre ne remplit pas ces missions « officielles ».Il n’est que le bras armé des USA qui imposent une politique pour leurs seuls intérêts.Les BRICS l’ont compris.
        Pas l’EU de Merkel ?

        • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 5 janvier 2015 23:36

          Je propose d’envoyer les chars russes ! Renouons avec les bonnes traditions d’antant, qu’on aurait jamais dû abandonner !


          • Pere Plexe Pere Plexe 6 janvier 2015 18:22

            Les chars russes c’est un peu has been...

            Maintenant ce sont les justiciers de l’OTAN est leurs bombardiers qui éradiquent le mal.
            Et si par extraordinaire incrédulité vous doutiez de savoir qui sont les méchants la réponse est simple :
            Ce sont ceux qui ramassent les bombes sur la tronche.

          • Trelawney 6 janvier 2015 09:11

            Les grecs votent Syriza pour avant tout se débarrasser du PASOK totalement corrompu et de la nouvelle démocratie corrompu et qui ne cache pas sa proximité avec Aube Dorée.

            Les gens ont confiance en Syriza qu’ils pensent moins malhonnêtes que les autres partis politiques.

            la négociation de la dette viendra en 2. Mais l’UE s’inquiéte de ne plus avoir des interlocuteurs habituels (PASOK, ND) pour négocier le remboursement. Car Syriza pourra sans complexe décider de ne plus payer et d’abandonner une dette de 180% de son PIB, alors que l’UE ne pourra pas supporter ce manque à gagner. La force de négociation est donc chez Syriza.



              • Dwaabala Dwaabala 6 janvier 2015 16:30

                Une Grèce souveraine et indépendante, c’est du pipeau dans l’état actuel des rapports inter impérialistes. Qu’elle soit souveraine et indépendante dans telle ou telle de ses décisions serait déjà mieux que ce qui se passe actuellement en France.
                Associer en bloc la sortie de l’OTAN avec le reste est une billevesée. Ce n’est pas l’UE qui est membre de l’OTAN, mais chaque État individuellement. L’UE n’en n’est qu’un « partenaire stratégique », informel en quelque sorte.
                Ce que le KKE est bien obligé de faire avec SYRISA compte tenu de leurs poids relatifs, la Grèce de SYRISA le fera avec l’Europe.
                Pendant que les gauchistes brandiront dans le désert l’étendard de la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN... et du capitalisme.


                • taktak 6 janvier 2015 17:16

                  Euh l’UE et l’OTAN sont intégré. La politique de défense de l’UE est confiée à l’OTAN.
                  A tel point que la France a du réintégrer le commandement intégré de l’OTAN, et que donc de fait l’armée française est largement commandée par l’OTAN

                  http://www.touteleurope.eu/actualite/l-appartenance-a-l-otan-au-sein-de-l-union-europeenne.html


                • Dwaabala Dwaabala 6 janvier 2015 18:29

                  C’est Sarkozy qui a délibérément choisi de faire rentrer la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Rien ne l’y contraignait. D’ailleurs, dans sa campagne présidentielle de 2007 il ne l’avait même pas évoqué.
                  En fait, l’instance suprême de l’OTAN est le Conseil de l’Atlantique Nord, et sortir du commandement intégré ne serait pas du tout sortir de l’OTAN, OTAN dont certains pays occidentaux ne font pas partie, au moins formellement.
                  Noter qu’en décembre 2008 l’UE a signé avec l’OTAN un partenariat stratégique, l’Identité Européenne de Sécurité et de Défense (IESD).
                  Et que l’UE n’est donc absolument pas « intégrée » à l’OTAN.


                • Fergus Fergus 6 janvier 2015 19:03

                  Bonjour, Dwaabala.

                  Vous avez raison de préciser ce point important concernant l’UE et l’Otan. Les nations membres de l’UE n’ont d’ailleurs aucune obligation d’appartenir à l’Otan, contrairement à ce que ne cesse d’affirmer l’UPR. 


                • GrandGuignol GrandGuignol 6 janvier 2015 19:38

                  « Les nations membres de l’UE n’ont d’ailleurs aucune obligation d’appartenir à l’Otan, contrairement à ce que ne cesse d’affirmer l’UPR.  »

                  N’importe quoi Fergus ! désolé mais ce que vous dites est faux !

                  L’UPR veut sortir de l’OTAN car celle ci est noyauté par les USA qui nous pousse à la guerre.

                  Je n’ai jamais lu ou entendu l’UPR dire ou écrire dans ses documents (analyses ou conférences, pas plus qu’ailleurs sur le site de l’UPR) que les nations qui sont membres de l’UE devaient obligatoirement entrer dans l’OTAN.

                  Par contre comme le souligne le lien de Taktak, il y a bien des accords trés spécifiques entre l’UE et l’OTAN qui les lient entre eux très fortement.

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