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Accueil du site > Tribune Libre > Grèce : la petite bourgeoisie face au grand capital

Grèce : la petite bourgeoisie face au grand capital

« L'émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».

K. Marx

 

JPEG Le rejet massif de l'austérité exprimé par le peuple grec le 5 juillet 2015 a été suivi immédiatement par l'acceptation d'un nouveau plan d'austérité encore plus extrême que les précédents (1) ! Le « non » est ainsi transformé en « oui » et la résistance en soumission. La séparation entre les aspirations du peuple et les discours de ses dirigeants est totale : « Nous n’avons ni l’intention ni la possibilité de vous tromper. De soustraire aujourd’hui votre vote et l’utiliser après les élections comme chèque en blanc. Et nous n’avons pas la possibilité de vous tromper parce que SYRIZA c’est vous » avait déclaré pourtant avec force Alexis Tsipras le 17/01/2015 (2). Il est étrange qu'un parti qui se nomme lui-même coalition de la gauche radicale et qui prétend, pour mener sa politique, s'appuyer uniquement sur le peuple souverain le trompe à ce point : « Nous ne nous appuyons ni sur des entrepreneurs ni sur des banquiers ni sur des propriétaires de médias. Nous nous appuyons sur vous. Ni sur l’oligarchie, ni sur les grandes familles. Sur le peuple souverain »(3). Ces formules hypnotiques répétées ont soulevé un immense espoir chez un peuple humilié et écrasé par des plans d'austérité sans fin, appliqués avec un zèle singulier par la droite et la social-démocratie. Le peuple grec a voté alors majoritairement le 25 janvier 2015 pour Syriza, le parti qui a promis la fin de l'austérité : « Le peuple grec souverain a délégué aujourd’hui un mandat clair, fort, et sans ambiguïté. La Grèce tourne la page. La Grèce laisse derrière elle la politique désastreuse de l’austérité » (4).

 

Après avoir tout accepté et tout renié à Bruxelles le 13 juillet 2015, Alixis Tsipras déclarait « j'ai signé un accord auquel je ne crois pas » ! Il assume pourtant la responsabilité de ce mémorandum pour, disait-il, éviter tout désastre au pays. Il demande alors au parlement et surtout aux partis qu'il combattait hier encore le Pasok et la Nouvelle démocratie de voter ce nouveau plan d'austérité le plus brutal et le plus violent que la Grèce n'ait jamais connu. Son appel a été entendu. Le 16 juillet,

ce « catalogue des horreurs », selon l'expression même des fonctionnaires qui ont participé aux « négociations », a été adopté par une large majorité (229 voix pour, 64 contre et 6 abstentions). Il faut souligner que 32 députés de la gauche radicale ont voté contre et 6 se sont abstenus. Le comité central de Syriza a rejeté quant à lui majoritairement (109 sur 201 membres) ce plan d'austérité. L'accord a été adopté donc grâce aux partis qui faisaient de l'austérité la priorité des priorités !

 

Pendant que les députés discutaient à l'intérieur du parlement, des milliers de manifestants anti-austérité affrontaient les forces de l'ordre à l'extérieur. Et si la lutte s’aiguisait, le gouvernement Syriza/Anel ferait-t-il appel aux troupes pour mater les révoltes populaires ?

 

Après le Pasok et la Nouvelle Démocratie, c'est le tour maintenant de Syriza d'appliquer, dans des conditions autrement plus difficiles, les mesures d'austérité dictées par la classe dominante européenne.

 

En fait les dirigeants de Syriza, en bons réformateurs et petits bourgeois qu'ils sont, n'ont jamais remis réellement en cause le capitalisme, source des malheurs du peuple grec et de tous les peuples. Ils n'ont pas compris que la tendance générale de ce système n'est pas d'améliorer les conditions d'existence des travailleurs et des salariés en général, mais de les dégrader. Au lieu de s'attaquer aux racines du mal, ils préfèrent mener une guerre d'escarmouche contre les conséquences du régime sans jamais œuvrer en même temps à sa transformation. Les problèmes économiques, sociaux et politiques que connaît la Grèce sont les effets de la crise du capitalisme et non les causes.

Les dirigeants de Syriza ne se conduiront jamais en révolutionnaire mais en réformistes.

 

Logiques avec eux-mêmes, les dirigeants de Syriza ont accepté les institutions de l'Union européenne, sa monnaie et son marché uniques espérant ainsi les changer de l'intérieur ou tout du moins les moraliser. Or l'Union européenne et la zone euro non seulement sont amorales comme le capitalisme, mais elles ne sont pas réformables. Les politiques économiques, dont l'austérité n'est qu'une dimension parmi d'autres, sont intimement liées à la nature de classe de l'Union. Les intérêts des oppresseurs et ceux des opprimés sont irrémédiablement antagonistes. C'est une illusion de croire que l'Europe, telle qu'elle est construite, va se métamorphoser par on ne sait quel miracle en une Europe démocratique, sociale, solidaire, écologique et tutti quanti. La reddition de la petite bourgeoisie grecque montre d'une manière éclatante combien cette idée de vouloir changer l'ensemble des institutions européennes de l'intérieur est erronée et dangereuse. Vouloir rester, vaille que vaille, dans l'Union européenne et la zone euro pour « négocier » des réformes ne peut conduire qu'à la situation dramatique que connaît la Grèce aujourd'hui.

 

L'Union européenne et la zone euro sont des constructions non démocratiques et une véritable dictature du capital qui inflige aux peuples européens des souffrances insupportables et les prive de toute autonomie, de toute souveraineté. Dans cette Europe là, les travailleurs sont ainsi transformés en esclaves condamnés à travailler sans relâche sous les ordres des créanciers, spéculateurs, usuriers et autres parasites du monde entier. Toute la construction européenne n'a qu'un seul objectif, servir les intérêts des puissants. Le cas de la Grèce est un exemple éloquent à cet égard. Dans ces conditions quel est l'intérêt des travailleurs et de l'ensemble des salariés à rester dans l'Union européenne et la zone euro ? Aucun. Il faut donc rompre définitivement avec cette construction hideuse.

 

Mais il ne suffit pas de comprendre que le changement est nécessaire pour le rendre possible.

Pour réaliser ce changement historique, il faut une force matérielle et sociale organisée sans laquelle aucune évolution qualitative n'est possible. La petite bourgeoisie incarnée par la direction de Syriza a montré d'une manière éclatante , alors qu'elle avait une grande partie de la population derrière elle, qu'elle était incapable d'affronter la classe dominante européenne toute puissante. Seule la classe ouvrière, produit authentique de la bourgeoisie, a objectivement intérêt à se préparer à cette lutte que lui impose le capital. Malheureusement la classe ouvrière européenne est dans un état de division et de faiblesse tel, qu'il lui très difficile de relever le défi. Les politiques d’austérité imposées par la bourgeoisie ne font que préparer d’autres crises plus violentes et moins prévisibles avec toutes les conséquences terribles pour les travailleurs. La classe ouvrière même divisée et affaiblie par un chômage de masse n'a d'autres choix que de se dresser contre la dictature du capital si elle ne veut pas que sa situation matérielle déjà dégradée ne s’aggrave encore davantage. Mais ce combat de longue haleine ne peut être mené efficacement que dans l'unité de l'ensemble des travailleurs.

Prolétaires de toute l'Europe unissez-vous.

 

Mohamed Belaali

 

http://belaali.com/

 

---------------------------------

 

  1. http://www.naftemporiki.gr/finance/story/976680/the-greek-reform-proposals

  2. http://syriza-fr.org/2015/01/28/le-cadre-de-programme-gouvernemental-de-syriza/

  3. Ibid

  4. http://syriza-fr.org/tag/alexis-tsipras/page/4/

 


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34 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 18 juillet 2015 09:10


    «  L’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
    « Il va sans dire que le prolétariat de chaque pays doit en finir, avant tout, avec sa propre bourgeoisie ».
    K. Marx

    Quelle incitation criminelle à l’éradication de la bourgeoisie. Et il y a eu des salauds pour le faire ! ! !... En vain ! ! !...

    Le Projet Socio-Économique ci-dessous bénéficie de
    l’accord intellectuel et du soutien moral de
    Jacques SAPIR,
    Économiste.

    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

    INTRODUCTION :

    Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
    Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
    Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

    ¿ Et si la majorité des Français(es) adoptait un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

    Cependant, au
    Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
    on peut préférer le
    Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme

    ​​Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

    Lire le lien, SVP :

    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel ​financées ​par l’Épargne.
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/47/56/Refondation_du_Capitalisme_et_Dividende_Uni versel_Sincerite.pdf

    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

    RÉSUMÉ :

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
    Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
    Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
    II.1)
    À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
    II.2)
    a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
    b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
    II.3)
    Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).

    ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​

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    L’addendum ci-dessous apporte la preuve, a contrario, de la pertinence du projet ci-dessus.

    ​Addendum :
    À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessus en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.

    Lire le lien, SVP :
    Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !
    http://www.sincerites.org/2014/08/pauvre-peuple-russe-spolie-en-1917-et-en-1991.html

     = = = = = = = =
    ​Post-scriptum :
    ​Fondation Capitaliste Virtuelle : Bilan 2001 - 2014

    http://www.sincerites.org/2015/02/fondation-capitaliste-virtuelle-bilan-2001-2014.html

    = = = = = = = =
    La chance de Cuba : son Économie d’État !
    http://www.sincerites.org/2015/05/la-chance-de-cuba-son-economie-d-etat.html



    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 20 juillet 2015 07:25

      @Pierre JC Allard
      Cette url ne s’ouvre pas.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 18 juillet 2015 09:27

      « la classe ouvrière en Grèce »......Dans un pays ou il n’y a aucune industrie ?


      -35% de la population active chômeurs à charge 
      -30% de la population active fonctionnaire à charge
      -10% d’indépendants.....
      Reste 20% de salariés, surtout dans le tourisme et l’économie portuaire.....avec la mopitié de cadres et d’emplois au noir

      Y’a que les gauchistes attardés au 18eme siècle qui croient encore aux conneries Marxistes d’un monde d’ouvriers.....
      Le Marxisme a juste engendré 100 millions de morts, la dictature, l’autocratie il serait temps de faire le Nuremberg du Marxisme, petit frère du national socialisme....

      • flourens flourens 18 juillet 2015 12:05

        @Spartacus
        décidément, l’histoire n’est pas le fort de spartacus, des gauchistes au 18e siècle !!!!
        et puis il est précis, 100 millions de morts, pas un de plus pas un de moins, il les a compté lui même, à moins, mais c’est impossible, qu’il ne répète comme un bon perroquet libéral les mantras de ses maitres ;
        il connait si bien la classe ouvrière qu’il doit penser que les routes, les égouts, les immeubles ne sont faits que par des cadres ou des chefs d’entreprises, ou par lui même
        ses outrances atomisent son discours, mais peut être est ce fait pour, c’est une taupe trotskiste


      • escoe 18 juillet 2015 19:13

        @Spartacus
        la classe ouvrière en Grèce »......Dans un pays ou il n’y a aucune industrie ?

        C’est complètement faux. La Grèce a une industrie du raffinage et est un gros exportateur de produits pétroliers. Elle a une considérable industrie de réparation navale. Elle a une industrie chimique : j’y ai moi même démarré des installations de production de sels d’aluminium et des productions d’engrais.
        La Grèce produit bien d’autres choses encore : agro-alimentaire, coton, aluminium etc.


      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 20 juillet 2015 01:49

        @Spartacus

         Vous savez qui a dit : « Tout ce qui est exagéré est insignifiant »

        PJCA

      • jaja jaja 18 juillet 2015 09:56

        @ Mohamed

        « Et si la lutte s’aiguisait, le gouvernement Syriza/Anel ferait-t-il appel aux troupes pour mater les révoltes populaires ? »

        C’est déja fait depuis mercredi... Les flics n’étaient plus présents devant le Parlement grec depuis l’arrivée au pouvoir de Syriza... Ils sont revenus en force pour mater la manifestation hostile à l’accord de la honte signé par Tsipras... Il ne fait aucun doute que la lutte va continuer et donc la répression s’accentuer, conduite par le gouvernement ...

        En espérant qu’il pourra exister un Front unique de lutte regroupant le KKE, Antarsya,la gauche de Syriza et les syndicats hostiles au nouveau Mémorendum de Tsipras.

        D’accord avec toi sur l’UE avec laquelle il faut rompre, casser ses institutions, annuler ses traités sans oublier ce que tu affirmes fort justement à la fin de ton texte :« Prolétaires de toute l’Europe unissez-vous. »

        Ne pas tenir compte des élucubrations du faux Spartacus...Ses chiffres sont faux... Ainsi lorsqu’il affirme que l’industrie grecque n’existe pas il faut savoir qu’elle emploie tout de même 20% des salariés de ce pays... (« L’industrie est encore assez peu développée en Grèce par rapport à la moyenne de l’UE : elle représente seulement 22 % du PNB et 20 % de la main-d’œuvre. » Wikipédia)


        • Spartacus Lequidam Spartacus 18 juillet 2015 12:05

          @jaja


          Sur ce graphique Eurostat la part de l’industrie dans le PIB Grec est de 13.3%.

          En plus avec 6 mois de Syriza, les prochains chiffres devraient avoir reculé fortement.

          Avec le contrôle des changes impossible de’acheter de la matière première, autrement que comptant.
          Aucune assurance crédit possible pour une boite Grecque. 
          Sans compter le pire, la destruction de la confiance.

          Qui va payer un proforma de plusieurs millions a une boite Grecque dans le pays du bordel et du retour aux Bolcheviques ?
          Quel armateur va faire construire un bateau en Grèce maintenant ? 

        • flourens flourens 18 juillet 2015 12:08

          @Spartacus
          retour aux bolchéviques, attention braves gens, pour lui, à droite de Bush tu es déja bolchévique


        • Spartacus Lequidam Spartacus 18 juillet 2015 14:00

          @flourens

          En fait dans l’indice des libertés individuelles la Grèce socialiste était déjà 119eme pays. 

          Avec le contrôle et la confiscation de « son argent » et la disponibilité à 60€...
          Avec des référendums organisés en procès soviétiques et sans débats contradictoires...

          Le pays devait descendre au classement des libertés et le Bolchevisme est la pente suivie par ce pays.

        • flourens flourens 18 juillet 2015 15:23

          @Spartacus
          Qui confisque l’argent, les bolchéviques ? ou la troika non démocratique ?
          et un référendum « procès soviétique », et sans débats, la je suis bien d’accord, 99% des médias Grecs et européens ainsi que la totalité des gouvernements étaient pour le oui, alors si ça c’est pas soviétique, même que le oui avait été donné gagnant, il faut croire qu’ils perdent la main, mais comme ils ont gagné malgré tout,
          effectivement au classement des libertés il va descendre puisque quand il dit non, et bien c’est oui
          mais que spartacus se rassure la prochaine fois ses amis d’aube dorée seront au pouvoir et la une vague immense de liberté va déferler sur la Grèce, comme au temps des colonels, temps béni qui reviendra et qui fera ton bonheur


        • samuel 18 juillet 2015 18:25

          @spartacus

          C’est assez gonflé d’incriminer Siriza alors que les leviers politiques à leur disposition sont absents.

          Bref, la courbe montre le décrochement à partir de la crise financière de 2008. La cause véritable de la crise des dettes publiques est la crise de la dette privée.

          Il faut avoir du crottin de cheval dans les yeux ou un entêtement idéologique forcené pour nier l’enchainement des faits.


        • Spartacus Lequidam Spartacus 19 juillet 2015 09:43

          @flourens

          « Qui confisque l’argent ? »
          Vous ne le savez pas ? Les créanciers n’ont pas interdit la circulation d’argent. C’est bien Syriza.
          Ca vous fait mal au cul comme gauchiste de l’admettre ?

          Le déni de la réalité, c’est bien coco..

          Les amis de Syriza sont de l’extrême droite et plus proche d’Aube Dorée que vous l’imaginez. 
          Aube dorée c’est du socialisme*nationaliste. 
          Les mêmes bases originelles que Syriza.


        • Séraphin Lampion P-Troll 18 juillet 2015 10:03

          L’article commence par une analyse pertinente et se termine par des incantations affligeantes !

          Dommage.
          La lutte des classes n’est plus ce quelle était au 19ème siècle : elles est mondiale.
          La classe ouvrière est en Chine, le lumpen en Afrique, et les papys Européens rentiers ou les bac+10 demandeurs d’emplois ne sont pas la classe ouvrière et l’analyse doit se renouveler/

          • jaja jaja 18 juillet 2015 10:16

            @P-Troll

            Discours qui permet d’affirmer que la lutte des classes c’est ailleurs mais pas ici puisqu’il n’y aurait plus de classe ouvrière...
            Discours évidemment faux...Vous devriez aller chercher vos bac+10 dans les ANPE de Bobigny, Marseille, Dunkerque etc. pour que vous puissiez comprendre à quelle classe sociale appartiennent la majorité des chômeurs. Population qui se paupérise d’ailleurs de plus en plus, ignorée et méprisée par beaucoup......


          • Séraphin Lampion P-Troll 18 juillet 2015 10:23

            @jaja

            entièrement d’accord
            le problème, c’est que les enfants chômeurs de ce qui était la classe ouvrière n’ont aucune conscience de ce que vous dîtes, ni d’organisation pour agir et encore moins de programme...
            Leurs aînés n’ont d’ailleurs pas de programme non plus !
            J’attends toujours qu’on m’explique ce qu’on va faire le lendemain du grand soir.
            Quel type d’économie sera instauré et comment fonctionnera-t-il ? Comme en URSS ou comme en Chine ?

          • jaja jaja 18 juillet 2015 10:27

            « le problème, c’est que les enfants chômeurs de ce qui était la classe ouvrière n’ont aucune conscience de ce que vous dîtes, ni d’organisation pour agir et encore moins de programme... »

            A voir...la conscience de classe existe encore et qu’il n’existe pas d’organisation regroupant ces couches de prolétaires paupérisées ne veut pas dire que cette situation est éternelle...


            • Séraphin Lampion P-Troll 18 juillet 2015 10:47

              @jaja


              prions !

            • Aristide Aristide 18 juillet 2015 11:12

              @jaja


              Tous ceux qui s’en réclament se sont lassés depuis bien longtemps des promesses et des jours radieux promis ...

              Vous pouvez avoir la meilleure analyse possible du capitalisme, de l’évolution de la finance, de son emprise sur tous les secteurs, ... On pourrait en discuter mais pour la majeure partie, si on enlève le fatras idéologique et le vocabulaire marxien, l’analyse de nos sociétés que vous faites est assez proche de ce que « tout le monde constate ». Il n’empêche que vos propositions sont ignorées au mieux et quand elles sont connues elles sont désapprouvées par ceux qui seraient censés à en être les premiers bénéficiaires.

              Le défaut des partis ou organisations qui se veulent représentantes de la classe ouvrière est leur impossibilité à bâtir une alternative crédible au capitalisme. Quand je dis crédible, c’est par ceux qui constitueraient la classe ouvrière.

              Il existe une autre raison à cet obstacle auquel tout les « révolutionnaires » se heurtent. S’il existe une vraie classe qui subit la crise, qui est la victime de la mondialisation, des délocalisations, il y a bien longtemps qu’elle n’est plus ouvrière. Elle est essentiellement constitué des exclus sociaux, par une éducation qui les exclue. En essayant de les faire rejoindre le moule républicain, les petits soldats de la républiques, les écoles n’arrivent plus à former ces populations exclues, souvent dans une misère sociale et individuelle qui empêche même toute solution.

              Alors, vous pouvez toujours espérer voir venir le jour de la révélation, la conscience de classe ne viendra pas tant que « ces couches de prolétaires paupérisés » ne seront pas prêts à recevoir ce discours révolutionnaire. De plus il, est à parier que la sortie de la paupérisation ne déclenche pas la conscience de classe mais plutôt un désir d’ascension sociale bien compréhensible.

              Ce dilemme est incontournable, l’éducation qui pourrait faire émerger une conscience de classe sera plus surement utilisée pour s’intégrer à la société et accéder à un niveau social plus élevé.


            • jaja jaja 18 juillet 2015 11:41

              @Aristide

              « Alors, vous pouvez toujours espérer voir venir le jour de la révélation, la conscience de classe ne viendra pas tant que « ces couches de prolétaires paupérisés » ne seront pas prêts à recevoir ce discours révolutionnaire. »

              Évident !

              « De plus il, est à parier que la sortie de la paupérisation ne déclenche pas la conscience de classe mais plutôt un désir d’ascension sociale bien compréhensible. »

              Ca a toujours été le cas, le désir d’ascension sociale existe même s’il faut marcher sur le dos des autres... L’idéal individuel de la majorité des gens étant de passer à la couche supérieure...Les petits chefs issus de la masse sont là pour le démontrer....

              Bon tout ça n’empêche pas que la lutte des classes continue d’exister... ces obstacles que vous définissez fort justement ayant existé depuis les débuts de la classe ouvrière....

              Notez que les « exclus sociaux » appartiennent au prolétariat et seront le fer de lance des mouvements sociaux et politiques à venir.... et que ce sera à tous ces individus de déterminer quelle alternative au capitalisme... alternative qui devra partir du point où les dernières révolutions se sont enrayées. Pour moi nul doute que ce point se situe en 1919 avec la mort des Soviets et de la démocratie directe au profit du pouvoir sans partage de la Nouvelle classe de nomenklaturistes dont les enfants sont revenus aujourd’hui au capitalisme privé, sans oublier de se servir au passage, après cet intermède de capitalisme d’État dirigé par leurs parents....


            • leypanou 18 juillet 2015 12:02

              @Aristide
              " Alors, vous pouvez toujours espérer voir venir le jour de la révélation, la conscience de classe ne viendra pas tant que « ces couches de prolétaires paupérisés » ne seront pas prêts à recevoir ce discours révolutionnaire. " : vous pouvez aussi rajouter que TOUT est fait pour qu’il n’en soit jamais ainsi car on les détourne de leur vrai combat ou adversaire ou encore de la priorité des combats.


            • Aristide Aristide 18 juillet 2015 18:21

              @jaja


              Un premier point, le désir d’ascension sociale devient dans vos propos un arrivisme sans morale, drôle de conception, bizarre logique. Quel besoin de transformer une volonté de réussite personnelle dans son domaine de compétence en « passer sur le dos des autres ». Votre vision du monde du travail me parait assez théorique, serait ce pour coller à la vision marxiste que vous vous sentiez obligé de traiter ainsi la réalité.

              Le monde des petits chefs ? Vision assez connoté pour comprendre votre incapacité à voir que le monde du travail n’est pas le domaine de l’autorité illégitime, de la bassesse, de l’incompétence et de l’asservissement, ... Enfin, croire que l’on ne peut n’avoir une réussite que par des moyens illégitime est assez simpliste. Que cela existe marginalement est une évidence, mais de là à en faire la règle pour l’ascension sociale !

              Autre chose, je n’arriverai visiblement jamais à comprendre ce qui peut encore vous laisser penser que LA solution viendrait d’une démocratie directe, en soviet ou autre comité local, ou communes ...

              Par expérience, la démocratie directe laisse toujours place à la loi de la plus grande gueule, du plus virulent, de celui qui a le plus de copains violents, ... Il suffit de voir comment les mouvements spontanés finissent toujours par se transformer en mouvement organisé autour d’un leader ou d’un groupe leader, qui se transformera en caste. Il n’est pas d’exemple ou les révolutions ont pu s’abstenir de se retrouver dans les mains de figures qui deviennent très vite incontestables et indétrônables.








            • jaja jaja 18 juillet 2015 18:50

              @Aristide

              « Le monde des petits chefs ? Vision assez connoté pour comprendre votre incapacité à voir que le monde du travail n’est pas le domaine de l’autorité illégitime, de la bassesse, de l’incompétence et de l’asservissement »

              Plusieurs dizaines d’années en tant que syndicaliste ou simple ouvrier et employé m’ont convaincu du contraire. Aujourd’hui à la retraite je n’ai plus à subir ces garde-chiourmes et j’en suis très heureux...
              Qui travaille encore en usine ou en entrepôt sait de quoi je parle....

              « Par expérience, la démocratie directe laisse toujours place à la loi de la plus grande gueule, du plus virulent, de celui qui a le plus de copains violents, ... Il suffit de voir comment les mouvements spontanés finissent toujours par se transformer en mouvement organisé autour d’un leader ou d’un groupe leader, qui se transformera en caste. »

              C’est bien vu... On croirait du Robert Michels... Le mécanisme qui mène à la caste donc au pouvoir absolu des « chefs » qui se sont imposés à la masse c’est celui qui met fin à la démocratie directe... Qui n’est pas toujours le terrain des grandes gueules mais surtout et souvent le pouvoir de ceux qui savent et peuvent donc imposer leur volonté à ceux qui ne savent pas... Là encore on est dans l’opposition dirigeants-dirigés...
              La seule solution c’est de faire un vrai travail de formation et d’information sur les sujets en débat avant de décider. Formation et débats pluralistes évidemment... permettant une vraie démocratie directe se gardant comme de la peste des leaders qui sont bien plus souvent le problème que la solution !


            • Aristide Aristide 18 juillet 2015 21:18

              @jaja


              Syndicaliste ou simple ouvrier, c’est donc cela qui vous fait voir le monde du travail suivant votre seule expérience. Si l’ascension sociale se résume pour vous à l’accession aux fonctions de gardes chiourmes, je comprends que vous ayez quelques difficultés à savoir ce que c’est.

              Je ne dispose pas de la culture qui me permet de savoir à qui mes propos pourraient être attribués. Cependant, je peux tout de même dire qu’il ne faut pas être grand clerc pour avoir constaté que toute réunion ou assemblée générale, syndicale ou pas, se termine toujours par la prise de pouvoir d’une minorité qui est loin de représenter les personnes en question. Un point de détail quand je parle de grandes gueules il s’agit bien évidement de ceux qui savent et le font savoir, ceux qui sont sur la tribune ou qui dispose du porte-voix, votre passé de syndicaliste doit au moins vous avoir appris que c’est plus facile de se faire « entendre » quand on est en position, peu importe la qualité du savoir si on a la position.

              Votre solution pour pallier à cette prise de pouvoir a un petit gout de centralisme démocratique qui a démontré son efficacité pour transformer les avis particuliers en un avis général établi par avance. Bravo. 

              Je suppose que votre passé de CGTiste est assez récent pour que vous vous souveniez avec quelle unanimité les travailleurs en grève de 68 sont tous rentrés sagement au boulot, il est vrai que ce cher Séguy savait qu’Il faut savoir terminer une grève, comme disait ce brave Thorez. Démonstration si nécessaire que le savoir n’est pas la seule manière pour manipuler les travailleurs, le mensonge et la position de tribune aident aussi.
               

            • jaja jaja 18 juillet 2015 22:05

              @Aristide

              Unanimité pour retourner sagement au boulot après la trahison de Séguy... Pas vraiment... le porte-feuille à plat a joué plus sûrement en faveur de la fin de la grève...

              Chacun sait comment le discours de Séguy appelant à la reprise a été accueilli chez Renault-Billancourt par les grévistes...Copieusement hué par ceux que la Confédération avait lâchés....

              Pour le reste nous ne sommes pas du même camp ni n’avons les mêmes intérêts...Vous soutenez vous la fausse démocratie qui n’est en fait que la dictature du Capital et donc des riches et moi je cherche à ce que nous en sortions...


            • Aristide Aristide 19 juillet 2015 11:02

              @jaja

              Pour ce qui concerne l’unanimité, il s’agissait d’ironie de ma part envers la minpulation des masses, laborieuses ou pas par des nervis et autres dirigeants syndicaux. Vous n’avez pas saisi, pourtant il s’agissait d’illustrer le fait que les grandes gueules, les dirigeants syndicaux n’ont souvent pas les interets de ceux qu’ils sont censés défendre, vous en connaissez surement un rayon étant ancien syndicaliste ...

              Pour le reste, votre manie de définir des camps est assez nauséeuse. Je suis comme vous, salarié, je n’ai rien à voir avec le Capital, je ne dois ma situation qu’aux seuls revenus tirés de mon travail. Vous avez les ennemis bien semblables à vous même. 

              La Dictature du Capital, je connais, nous y sommes, si jamais on en sortait comme vous semblez le souhaiter ce serait pour tomber dans une dictature bien pire, on en a une petite idée en vous entendant : la moindre différence de situation défini l’ennemi qu’il faut abattre, si en plus il a le malheur de ne pas partager votre opinion, il mérite la mort ...

              Votre haine d’ancien syndicaliste envers tout ceux qui ont pu réussir un peu mieux que vous est assez révélatrice de cette théologie que vous défendez. Désignant les dirigeants, actuellement possesseur du capital pour les remplacer par des dirigeants politiques ou syndicaux, ... vous feriez un très bon commissaire politique pour désigner ceux qui ne sont pas dans votre camp.



            • Coeur de la Beauce Fabien Celse de la Beauce 21 juillet 2015 13:52

              @jaja
              JAJA le vieux troll qui voit des nazis partout quand on ne partage pas ses opinions... va donc rejoindre Parisot et tes potes du MEDEF dont tu es l’idiot utile, les ouvriers (mes voisins en l’occurrence) ne votent pas pour toi !


            • César Castique César Castique 18 juillet 2015 11:40

              "« L’émancipation de la classe ouvrière doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».


              Moi,j’ai jamais trouvé personne qui puisse me dire en quoi consiste, concrètement, du point de vue gamelle et morlingue, et pas en version nuées, la fameuse émancipation de la classe ouvrière.


              Et personne non plus pour m’expliquer en quoi ça pouvait consister, cette émancipation, dans la tronche d’un folliculaire poussiéreux et moisi, sponsorisé par un bourgeois, n’ayant jamais, de sa vie, planté un clou, serré un boulon ou expédié une pelletée de charbon dans quelque chaudière.


              Du coup, on doit se demander si la débandade de l’électorat communiste, n’est pas due à la prise de conscience que cette évanescente perspective n’était, tout compte fait, au bolchevisme, ce que le salut éternel est au christianisme.


              Et quand t’as compris ça, t’es foutu pour le Grand Soir smiley


              • leypanou 18 juillet 2015 11:53

                @César Castique
                " Et personne non plus pour m’expliquer en quoi ça pouvait consister, cette émancipation, dans la tronche d’un folliculaire poussiéreux et moisi, sponsorisé par un bourgeois, n’ayant jamais, de sa vie, planté un clou, serré un boulon ou expédié une pelletée de charbon dans quelque chaudière. " : c’est sûr qu’à la différence, la Marine peut très bien défendre et parler pour les gueux !!!


              • César Castique César Castique 18 juillet 2015 13:02

                @leypanou

                Encore un émancipatif, qui ne sait pas ce qu’est cette fameuse émancipation... smiley



                « Marine peut très bien défendre et parler pour les gueux !!! »


                Bien que n’ayant jamais été clandestine, elle a pu plaider pour des sans-papiers, et obtenir leur régularisation, honorant ainsi son mandat d’avocate commise d’office.

                Ça fait une sacrée différence avec l’autre qui devait inventer un prolétaire de toutes pièces, lui prêter des sentiments et des aspirations - qui étaient en fait, celles de l’intello besogneux et atrabilaire, qu’il était - sans rapport avec la pénible réalité du travailleur d’alors.

              • lsga lsga 18 juillet 2015 22:06

                Un très bel article, avec une très belle conclusion. 

                Toutes mes félicitations à l’auteur. 

                • Séraphin Lampion P-Troll 19 juillet 2015 07:48

                  @lsga

                  Il suffit de constater la belle unité de tous les groupuscules qui se réclament du slogan devenu litanie qui vous met du baume au cœur (prolétaires etc...) pour comprendre que les banksters n’ont pas trop de soucis à se faire tant que votre religion aura des adeptes.

                • lsga lsga 19 juillet 2015 12:34

                  la seule et unique manière de remettre en cause la pouvoir des banques, c’est de remettre en cause la propriété privée des moyens de production.


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Mohamed Belaali


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