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Grève préventive : réthorique issue de la guerre préventive ?

Pour les quatre syndicats de la SNCF qui perturbent la vie des Français depuis lundi 20h00, CGT néocommuniste en tête, l’économie de marché, c’est l’Empire du Mal, et la privatisation, une arme de destruction massive...

Mais attention ! La privatisation est "rampante"... Et le patron de la SNCF, ainsi que son ministre de tutelle, peuvent bien promettre par écrit que l’entreprise des chemins de fer ne sera pas privatisée, les défenseurs des "aristos du rail" ne sont pas dupes... "Travailleurs, travailleuses, on vous ment..." comme le dirait Arlette Laguillier, muse éternelle de la CGT.

Pas étonnant que les camarades syndiqués de la SNCF aient donc adopté la stratégie offensive de George W. Bush en Irak. Face à la menace cachée, face à la duplicité de l’Axe du Mal (Matignon-UMP- Medef), une seule riposte possible : la grève pré-ven-tive ! Et tant pis si la communauté internationale, pardon, la communauté banlieusarde ne voit pas le danger : il faut savoir prendre ses responsabilités face au terrorisme mondialiste !

Parce que si les camarades du rail attendent que ces mous du genou de l’ONU fassent quelque chose, la société sera vendue depuis belle lurette avant qu’ils ne prennent une décision. Qui voudrait de la SNCF avec la CGT en prime ? Mais il y aurait plein de candidats !!! Tenez, par exemple le baron Edouard de Rothschild, "l’aristo des finances", qui a bien racheté le quotidien Libération avec Serge July et son lectorat vieillissant de baby boomers. On voit ce que cela donne aujourd’hui : 52 licenciements secs...

Et ce ne sont pas les parlementaires de l’UMP et leur menace d’instaurer un service minimum qui feront peur aux camarades syndiqués de la SNCF, de la RATP, etc. Ces derniers ne prennent pas les enfants du roi Jacques pour des Thatchers sauvages ! Si la droite française avait du courage, cela se saurait... Elle va faire un peu de bruit, et puis elle va accuser... allez, au hasard... la Commission européenne, par exemple : c’est sûrement sa faute !


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7 réactions à cet article    


  • Proof OK (---.---.28.210) 22 novembre 2005 17:58

    Vivement qu on ai un COMMUNISME a la Chinoise, ou a la Nord Coreene ou a la Castriste, que les greves soient interdites !!!!!!!


    • L’autre monde (---.---.149.25) 22 novembre 2005 20:15

      Une nouvelle fois, de nombreux usagers des transports en commun en France ont eu à souffrir d’une grève de quelques syndicalistes irréductibles de la SNCF. La grève qui a touché le pays ce jeudi a été suivie par 25 à


      • Emile Red (---.---.80.13) 23 novembre 2005 09:35

        Nous sommes en train de passer d’un système français de protection légale des employés/ouvriers à un système de marketing anti-social.

        Partout dans nos médias, nous voyons les pauvres usagers se plaignant, qui des retards, qui des grèves. Cependant la parole de la rue n’est peut être pas si antagoniste aux mouvement sociaux que veulent bien nous faire croire les PPDA et Miss Borloo sur nos chaînes pro-gouvernementales (TF1) ou d’état (FR2, FR3).

        Il est gravissime de faire toujours porter le chapeau à ceux qui essaient de défendre le bien public contre les intêrets privés. En effet, je n’ai jamais eu l’occasion de lire ou d’entendre que les preneurs d’otages (invention médiatique colportée aux 4 coins du pays) pouvaient être les dirigeants ou responsables d’entreprise qui, par leur intransigeance ou leur refus total de négocier, poussent les employés à la grève, dont ceux ci se passeraient bien.

        A-t-on déjà vu un patron d’entreprise dont le salaire serait amputé suite à une grève de ses employés ?

        La vision simpliste que les médias tentent de nous faire avaler devient le fait acquis au mépris de toute réalité sociale ou revendicative avérée.


        • LordWolfy (---.---.84.180) 23 novembre 2005 10:04

          « Il est gravissime de faire toujours porter le chapeau à ceux qui essaient de défendre le bien public contre les intêrets privés »

          Heureusement ce n’est pas le cas ici : pour la SNCF ce sont des gens qui essayent de défendre leurs biens privés au detriment des biens publics.


          • amerigho (---.---.95.37) 23 novembre 2005 11:19

            Les multiples revendications des syndicats en grêve hier ont montré qu’ils cherchaient simplement à ratisser large en vue des élections professionnelles de 2006. Il s’agissait de mobiliser pour marquer les esprits, afin de rester dans le coup aux prochaines échéances. Mais manifestement, la mayonnaise n’a pas pris et les cheminots sont allé travailler pour les 3/4 d’entre eux. Ils ont probablement perçu cette éniemme grêve comme une grêve POLITIQUE, ce qui ne donne pas envie de perdre de l’argent à l’approche des fêtes...


            • Laurent (---.---.102.65) 24 novembre 2005 00:03

              Toujours.

              A chaque privatisation, le discours precedent l’introduction en bourse est :

              « Non non non on ne privatisera pas [mettre ici le nom de l’entreprise], c’est un fleuron de l’etat et nous souhaitons au contraire affirmer que nous restons tres attaches a la mission de service public de cette entreprise et que blah blah blah »

              De plus, l’experience anglaise de la privatisation ferroviaire est un pur succes. Connaissez-vous le nombre de morts et la mediocrite du service depuis sa privatisation ?

              In memoriam (source Wikipedia) :

              Gouvernement Jacques Chirac

              * Compagnie générale d’électricité (la CGE devient Alcatel en 1998) 23 mai 1987, mise en bourse de 100 % du capital, 2,5 millions de souscripteurs. * Paribas, 23 janvier 1987, mise en bourse de 100 % du capital (OPV). * Saint-Gobain, 1986. * Société générale, 27 juin 1987, mise en bourse de 100 % du capital. * Suez (groupe) * Crédit commercial de France, 7 mai 1987, mise en bourse de 100 % du capital. * TF1, 16 avril 1987, Bouygues acquiert la majorité du capital. * Matra, 1988. * Havas, 1987. * Mutuelle générale française, 1987. * Banque du bâtiment et des travaux publics, 1987.

              Gouvernement Michel Rocard

              * Crédit local de France, 5 avril 1991, privatisation partielle

              Gouvernement Édouard Balladur

              * Rhône-Poulenc, 1993. * Elf-Aquitaine, 1994. * Renault, 1996, ouverture du capital. * UAP, 1994. * SEITA, 6 février 1995

              Gouvernement Alain Juppé

              * AGF, 1996, mise en bourse de 51 % du caital, l’État ne concervant que 2 %. * CGM (Compagnie générale maritime), 1996, vente de gré à gré, pour 20 millions de francs, à la Compagnie maritime d’affrètement (CMA) qui devient CMA-CGM. * Péchiney, 1995. * Usinor-Sacilor, 1995. * Compagnie française de navigation rhénane (CFNR), 8 novembre 1996, vente de gré à gré à l’association technique de l’importation charbonnière (ATIC) des 75,7 % du capital détenus par l’État. * BFCE, 1996, vente de gré à gré au Crédit national. La fusion de ce dernier avec la BFCE donne naissance à la banque Natexis. * Bull, 1997.

              Gouvernement Lionel Jospin

              * Air France, 1999, ouverture du capital. * Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle) o Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d’euros. * Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret) * France Télécom, 1997, ouverture du capital. o Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital o Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital * Eramet, 1999. * GAN, 1998. * Thomson Multimédia o 1998, ouverture du capital. o 2000, suite. * CIC, 1998. * CNP, 1998. * Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.

              Gouvernement Jean-Pierre Raffarin

              * Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (privatisation partielle) * France Télécom o Septembre 2004 : mise en bourse de 10,85 % du capital (part résiduelle de l’État : 42,25 %) * SNECMA, o 18 juin 2004, mise en bourse de 35 % du capital pour une recette de 1,3 milliards d’euros ; o 29 octobre 2004, rapprochement avec Sagem dans le cadre d’une OPA/OPE qui achève la privatisation de la Snecma. Après fusion, le nouvel ensemble prend le nom de Safran. * Société des autoroutes du nord et de l’est de la France (privatisation partielle)

              Gouvernement Dominique de Villepin

              * Société des autoroutes du nord et de l’est de la France (privatisation totale par cession de gré à gré du solde du capital - 75 % - sur appel d’offres) * Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (privatisation totale par cession de gré à gré du solde du capital - 70 % - sur appel d’offres) * Autoroutes du sud de la France (privatisation totale par cession de gré à gré du solde du capital - 51 % - sur appel d’offres) * Gaz de France, 8 juillet 2005, mise en bourse de 20 % du capital, dont une partie en augmentation de capital. L’opération rapporte environ 2,5 milliards d’euros à l’État et 2 milliards à l’entreprise. * SNCM (projet, privatisation partielle) * Électricité de France (projet, privatisation partielle)


              • Emile Red (---.---.17.21) 24 novembre 2005 08:48

                Merci Laurent de ces précisions sana ambiguïté.

                Il est étrange de constater que les pouvoirs publics n’ont jamais déterminé quels étaient le montant des bénéfices redistribués aux nouveaux actionnaires de toutes ces entreprises.

                Sachant que ces entreprises appartenaient à la nation et que les bénéfices, dans le cas d’une non-privatisation, auraient été reversés dans le bas de laine de l’état, de combien le déficit de l’état aurait il été allégé ?

                Qui plus est, le contrôle de l’état permettait une relative concurrence donc des augmentations tarifaires limitées au profit des plus humbles, en est il de même aujourd’hui (voir hausse des carburants chez Total) ?

                Il ne faut pas se leurrer, les quelques entreprises étant encore dans le girond de l’état, à court ou moyen terme, seront aussi privartisées, ce n’est ni plus ni moins un hold-up des biens nationaux par un état gourmand, d’autant plus que cet état est dans les mains de financiers ou de politiciens aux multiples cartes de visite.

                Il serait interessant de savoir combien d’actions de chacune de ces entreprises sont ou seront dans les mains de nos gouvernants, et quel rôle ceux-ci joueront dans l’évolution de ces sociétés... rare sont les politiciens de haut rang au chomage, de nos jours, une fois leur mandat terminé.

                Finalement nous pouvons constater que les privatisations sont un mécanisme de recyclage d’ex-politiciens ou affiliés, par spoliation, au détriment du bien public et des caisses de l’état.

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