• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Il y a six cents ans s’éteignait le précurseur de la sociologie

Il y a six cents ans s’éteignait le précurseur de la sociologie

Il y a six cents ans mourait l’anthropologue et sociologue avant l’heure, Ibn Khaldoun.

Né le 27 mai 1337, décédé le 19 mars 1406 à Tunis, il était issu d’une famille originaire du Yémen établie en Andalousie. Arnold Toynbee dit de lui qu’il a « conçu et formulé une philosophie de l’Histoire qui est sans doute le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit dans aucun temps et dans aucun pays ».

Il y a six cents ans mourait l’anthropologue et le sociologue avant l’heure, Ibn Khaldoun. Quand en 1406 il a rendu l’âme à qui de droit, il était Cady principal d’Egypte. Haut magistrat, détenteur des préceptes fondamentaux et des procédures d’application en matière de droit, il statuait pour toute la société musulmane de l’époque. Il était consulté pour orientation ou bien il lui était confié l’entière autorité de trancher, en matière de litiges, entre les sujets et les communautés.

Brillant analyste de la société musulmane décadente sous ses yeux, il était le dernier des maillons des rationalistes qui militaient depuis le XIIe siècle pour rallonger la vie d’une civilisation en perte de pérennité des sciences et du savoir qu’elle avait entretenus. Le mouvement « d’action » rationaliste désavouant la prépondérance du fait religieux dans la gestion des affaires de la cité a été fondé par un certain Nacereddine Ettozi. Il avait ses théoriciens, par ailleurs, qui ont inspiré Descartes pour préciser la rigueur d’esprit (d’où esprit cartésien). Plus militant agitateur que doctrinaire, le groupe de pression, a surgi en Orient avec une chaîne d’adeptes vivants depuis les confins du Golfe d’Arabie jusqu’aux portes de Chine, dit celui « El-Mouâtazila ». Cette coterie n’avait pas lieu d’être côté Maghreb, du fait du rayonnement de la proche Andalousie musulmane. Par contre, elle était plus présente et active géographiquement du côté du levant du fait de la forte emprise des obscurantismes et autres discordes, autour des khalifats (le pouvoir) qui se sont déclenchés dès la mort du prophète Mahomet.

Les philosophies grecques de Platon, Socrate et éminents penseurs qui marquent à jamais l’humanité, traduites en langue arabe deux siècles auparavant par Averroès (Ibn-Rochd) puis jetées aux flammes par les réactionnaires, après heureusement leur traduction en latin, servent de références aux rationalistes. Ces derniers, ligués pour la contestation, sous la houlette de ce Nacereddine sauvagement assassiné par la secte des « Hachachines », étaient des jeunes originaires de Turquie, Irak, Iran, Arménie, Turkménistan, Afghanistan, Azerbaïdjan et surtout Ouzbékistan avec ses deux villes Boukhara et Samarkand.

Une trêve dans l’écroulement de la civilisation arabo-musulamne, comme une parenthèse, avait d’abord pris le dessus pendant l’époque florissante marquée par le non moins éclairé Haroun Er-Rachid, qui régna du côté du Golfe persique sur les vestiges de la civilisation perse. Le dernier à n’avoir pas lésiné sur tous les moyens dans l’encouragement des sciences et des arts, avant l’exil en Occident des élites et l’assignation de faire du couchant via l’Espagne le fief de cette civilisation basée sur la langue arabe. L’ensemble de la rive nord de la Méditerranée s’est mise à progresser, puis, attachée à la Renaissance, elle partit à la découverte des nouveaux continents (Amérique et Australie) et des lointaines cultures extrême-orientales (Chine et Inde), qui ont été à la fois une résultante et une autre source d’évolution.

Ibn Khaldoun qui, il faut le préciser, est resté inconnu tant dans le monde qu’auprès de la culture arabo-musulmane jusqu’au XIXe siècle, fut le premier à avoir créé et rédigé de vrais traités que les éditeurs et les critiques nomment actuellement essais, de sociologie. Cette science sociale encore honnie par les intégrismes à notre époque, qui analyse la psychologie collective et les structures mentales des populations, se rapporte à déterminer les origines et sources des comportements que génèrent les cultures modernes ou leurs opposées traditionnelles. Ce qui place ce penseur comme fondateur d’une chaire qui se veut une véritable préscience définissant « le comment et pourquoi » une communauté quelconque sombre dans la régression, avance vers le progrès ou stagne fixée à la conjonction qu’elle croit préserver, d’où « le conservatisme ». Mais la sociologie qui était dissertation, somme de constats rédigés, ayant pour sujet l’environnement et le cadre de vie des humains, s’est développée depuis car prise en compte donc influente, en devenant le socle d’analyses des attitudes et agissements qui conduisent des sociétés observées à réagir ou vivre d’une façon plutôt qu’une autre.

Pour que cet homme atteigne un tel rang de création, il était à la fois doué d’une grande mobilité, préoccupé sinon excédé de la déchéance qui s’opérait sous ses yeux, et surtout intellectuel pour écrire Prolégomènes « El-Moukadima » : première thèse que connaissent les sciences humaines. Son parcours au Maghreb est plus important, dans le temps, que son siège en Orient au même titre qu’Averroès (Ibn Rochd). C’est l’influence de la proche Andalousie où ce dernier enseigna auprès du roi El-Mansour, dans le palais royal, alors que ce monarque guidait cette contrée florissante et lumineuse en matière de science. Elle était un attirail cité en exemple pour tous les savants et disciples de l’époque. Outre sa mitoyenneté avec l’Espagne, le Maghreb avait un immense héritage historique, millénaire et se rapportant à toute l’époque romaine avec Carthagène, où Hannibal espérait s’emparer de l’empire, et la civilisation chrétienne, avec Saint Augustin qui sauva l’Eglise des désistements des fidèles après que Jésus n’était plus parmi les vivants.

Cette région nord-africaine enchantait beaucoup d’érudits qui venaient planter leurs ordres dans cette région où allait se jouer le dernier épilogue de la civilisation arabo-musulmane. Depuis Fès jusqu’à Tunis, l’homme a exercé des fonctions publiques servant plusieurs sultans souvent en hostilité et il avait le statut de savant « Aâlem ». Ce que voient certains historiens de son existence et critiques de son œuvre, à travers ses fréquentations de divers maîtres, en trahisons, n’est qu’une reconnaissance de son talent pour se faire admettre. Tel quelqu’un de notre temps soumettant son CV à un employeur. De Fès à Tunis en passant par Marrakech (Maroc), Grenade (Espagne) et Tlemcen ou Constantine (Algérie), courtisant les hautes sphères, il avait été ministre, ambassadeur et haut magistrat. Les souverains impressionnés de ses capacités l’acceptaient, lui pardonnaient et le sollicitaient. Politologue pragmatique, ses péripéties dans les rouages font de lui plus un intrinsèque dont l’indépendance ne fait aucun doute.

Prenant la relève de l’Andalousie en effondrée, le Maghreb abrita longtemps Ibn Khaldoun qui le considéra comme sa patrie. Avec les « Hamadites », sur l’axe (Naciria) B’gayeth -Bejaia- où ont été écrits pour la première fois les chiffres utilisés de nos jours (1, 2, 3 etc.), Kalaâ des hamadites (région M’sila, à 200 km au sud-est d’Alger) en passant par la minuscule bourgade des Beni-Abbès (Ighil-Ali) et Tiaret (jadis Tihert à 200 km au sud-ouest d’Alger : où reste encore l’un des plus vastes - environ 50 hectares- sites romains dont l’urbanité ne fait aucun doute, dénommé Achir). C’est dans cette région de Tiaret et Frenda, avec les « Ziyanides » qu’une grotte, encore en place, creusée au flan d’une colline, dit-on des mains d’Ibn-Khaldoun qu’il séjourna en ermite pour rédiger quelques unes de ses œuvres dont certainement la très intéressante « Histoire des Berbères ».

On doit à Ibn-Khaldoun le verdict, corroboré par des éminences, concernant les personnes et les communautés campagnardes ou les ruraux. Comme le prophète Mohamed disant "les paysans pires douteux et renégats" et Karl Marx (pour leur déficience concernant la conscience de classe, voir sa correspondance sur la société algérienne, qui était paysanne à 95% lors de son séjour au XIXe siècle.), il avait à sa manière constaté : (Idha dakhala el-Aarabou médina Alhakaha el-kharabou) Quand ils pénètrent (il veut dire : dirigent) les ruraux la cité, elle sera ruinée. Certes il avait vécu une période d’exode, ou de conquête passant par Gibraltar, des peuplades persécutées (matériellement et pour leurs opinions) vers la prospérité andalouse. Il a légué un texte sur les Hilaliens, renommés pour leur vandalisme, qui étaient des tribus nomades toujours en discorde avec les autorités de l’Orient arabique de la même veine que les gitans, sinon même une ethnie tsigane qui empruntait, dans leurs interminables périples, un autre chemin que l’actuel qui les destine par la voie des Balkans vers l’Occident.

Livres déjà parus dès le début 2007, donc il faut s’attendre à d’autres ouvrages, à l’occasion de cet anniversaire :

- Ibn Khaldûn, l’Homme et le théoricien de la civilisation. De Abdesselem Cheddadi, édition Gallimard, 523 pages au tarif de 30€. (ISBN 2070764966)

- Ibn Khalddûn au prisme de l’Occident. De Krzsysztrof Pomian, édition Gallimard, 234 pages, 13.50€. (ISBN 2070781593)

Citons aussi les 2 ouvrages :

  • Ibn Khaldoun. Naissance de l’Histoire d’Yves Lacoste, Passé du tiers monde, édition. La Découverte, Paris, 1998 (ISBN 2707126802)
  • Ibn Khaldoun. L’honneur et la disgrâce, de Jean Moshsen Fahmy, édition L’Interligne, Ottawa, 2003 (ISBN 2921463660)
  • Ibn Khaldoun. Un génie maghrébin de Smaïl Goumeziane, (1332-1406), édirion Non Lieu, 2006 (ISBN 2352700019)
  • Ibn Khaldûn et les sept vies de l’Islam, de Gabriel Martinez-Gros, édition Sindbad Acte Sud, 2006 (ISBN 2742761144)

Moyenne des avis sur cet article :  4.26/5   (86 votes)




Réagissez à l'article

28 réactions à cet article    


  • Milla 5 février 2007 20:32

    Oui, Je suis ravie que quelqu’un parle de Khaldoun, le précuseur de l’antrhropologie, son histoire universelle incontournable.

    Lui qui reprend les conquetes arabes au maghreb, et l’origine des mgarhébins, leur dialecte berbère... et j’en passe, pour qui ne sait, pas à lire...

     smiley Milla


    • mohand Akli (---.---.64.159) 5 février 2007 23:47

      Je veux seulement signaler que le berbère n’est pas un dialecte mais même orale, c’est une langue à part entière. Ibn Khaldoun dit que les berbères que forme la majorité des Nords africain ont une littérature orale très riche, si on se donne la peine de les écrire on aurai rempli des volumes.


    • Tatem (---.---.5.2) 6 février 2007 18:00

      Bonjour de Tatem. Je crois avec vous que la culture berbére est riche. Elle reste globalement orale. Très peu d’écrits nous parviennent du passé. Et même de nos jours la production littéraire, faite avec cette langue -plus parlée- est maigre. Seule la musique obtient une poétique. Aussi quelques expériences de théâtre. La langue amazygh se rajeunie et on peut même croire qu’elle obtient des terminologies (mots et concepts) plus facilement que certaines autres langues. Il ne faut pas croire que c’est une langue déjà savante, c’est à dire en mesure de véhiculer les sciences. Cordialement.


    • fouadraiden fouadraiden 6 février 2007 18:13

      salut mila,

      pourquoi devons- nous remonter aussi loin ?

      quant à la paternité de l’anthropologie je nourris les plus grands doute.


    • Milla 7 février 2007 08:33

      akli,

      Je suis « berbère », et j’ai étudié Khaldoun en Deug d’antropologie, ainsi qu’Averroès, et un dialecte c’est quoi ?

      milla smiley


    • Popol (---.---.50.63) 5 février 2007 20:46

      Hibne Qualdoune : marronnier et alibi systématique de la propagande totalitaire pour laisser croire qu’une civilisation vessie peut ressembler à une civilisation phare.


      • Milla 6 février 2007 00:57

        « civilisation vessie peut ressembler à une civilisation phare ».

        Tu as l’air de savoir ce qu’est une civilisation !

        La tienne de civilisation empéchait tes ancetres de « penser » , brulait encore les roux et les sorcieres sur le buchers, l’inquisition meurtrière et bestiale qui réduisait « l’être » au néant, « un être qui pense », absurde disait il !

        Le « phare » comme tu disais, était médecine, essor, et faisait progresser les sciences sans qui tu n’existerais même pas, ou ne pourrais même pas vivre aujourd’hui, chrétin.

        Mais il est bien connu l’ignorance engendre la haine, ta r&action ne m’étonne pas, mouton de panurge...


      • Max POWER (---.---.164.192) 6 février 2007 08:37

        « Propagande totalitaire »

        - Cher Popol, sachez que la propagande totalitaire, c’est toujours l’Autre qui la répand .. Néanmoins, au message parfaitement explicite de détestation assumée (et non argumentée) que vous délivrez, j’ai comme un doute sur le côté démocratique de votre weltanschuung..

        Max Power


      • Tatem (---.---.5.2) 6 février 2007 17:36

        Bonjour. Il me semble que vous ne ressentez rien vis-à-vis des persécutés de son époque, d’avant lui, après et de nos jours. Il fut un temps, tous les « Jadis » et nostalgies ne sont pas un fructueux fond de commerce. De l’histoire ! Il fut un temps où 95% du savoir sortait et était en langue arabe malgré l’existence du latin qui est resté, longtemps, pour administrer ou prêcher. Cordialement.


      • Mustafa (---.---.50.63) 6 février 2007 20:24

        Ca devient vraiment du n’importe quoi cette propagande sur la soit disant heure de gloire de la civilisation islamique. On peut même lire un néologisme intéressant dans le commentaire d’une prosélythe de la RATP (Religion d’Amour de Tolérance et de Paix) : « chrétin ». C’est quoi un « chrétin » ? Un chrétien ? un crétin ? Un mélange des deux ?


      • mcm (---.---.121.69) 6 février 2007 09:19

        Comme l’auteur sur les 2 posts qu’elle a dédié à Ibn Khaldoun ne nous cite pas une seule pensée de ce génie maghrébin, je répare l’oubli en citant un extrait de la pensée de Ibn Khaldoun :

        « les seuls peuples à accepter vraiment l’esclavage sans espoir de retour sont les nègres, en raison d’un degré inférieur d’humanité, leur place étant plus proche du stade de l’animal. »

        Ha y a pas ça a de la gueule les sciences sociales vues par un cadi modéré. Un visionnaire ce type, le Darfour avant l’heure !


        • Max POWER (---.---.164.192) 6 février 2007 09:57

          « ... leur place étant plus proche de l’animal.. »

          - On peut aussi noter qu’au XX° siècle ce type de pensée était encore très répandu en Ociident et que Gobineau, qui avait bati tous ses travaux sur une inégalité supposée des races humaines, n’était pas originaire du Maghreb et est apparu sur la scène plusieurs siècle après Ibn Khaldûn..

          Max Power


        • mcm (---.---.121.69) 6 février 2007 10:25

          Que voulez vous dire ? Qu’en trouver un aussi con que lui fait de lui un génie ?


        • Max Power (---.---.164.192) 6 février 2007 10:55

          « Ibn Khaldûn vs Gobineau : circonstances atténuantes ? »

          - OUI : on peut invoquer pour Ibn Khaldûn l’époque durant laquelle il a vécu, bien antérieure à Gobineau et qu’en son temps, la Chrétienté se posait aussi des questions sur la présence d’une âme chez les sauvages.

          Max Power


        • Ngolo Ngolo (---.---.50.63) 6 février 2007 20:27

          Vous savez quand l’esclavage a été interdit officiellement en Arabie ?

          Réponse : officiellement, en 1962.

          Officieusement : il est toujours présent.


        • blaisse (---.---.32.26) 5 avril 2007 18:39

          Cette citation esr maintes fois reprise mais quelle est son origine exacte (Ouvrage) ?


        • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 6 février 2007 11:45

          Plus d’infos, dans Google tapez : exposition Ibn Khaldoun

          @+ P@py


          • (---.---.155.19) 6 février 2007 20:47

            Les chrétiens de l’Espagne musulmane vivaient comme des citoyens de deuxième zone, humiliations, pogroms, massacres, impôts étaient leur lot quotidien. C’était des « dhimmis », des sous-hommes juste bons à être transformés en esclaves pour les hommes et en filles de harems.


            • Gazi BORAT (---.---.164.192) 7 février 2007 07:35

              « Reconquista »

              - La période d’occupation arabe de l’Espagne dura 800 ans et les administrations qui se succédèrent, des Omeyyades aux Almohades, Almoravides et Reyes de Tayfas furent diversement tolérantes à l’égard des autres religions. Tout comme à l’époque, en Europe chrétienne, le statut des Juifs a variés selon les monarques.

              - Par contre, la période de la Reconquista fut incontestablement sombre en ce qui concerne les persécutions dont furent victimes Juifs et Musulmans et l’Espagne inaugura une ère génocidaire à partir de 1492 à l’égard des Amérindiens et l’installation d’une doctrine raciste d’état (l’exaltation de la « raza ») à l’égard des Morisques.

              N’attribuons pas à l’islam l’exclusivité de moeurs barbares qui, à cette époque, était universellement répandue et évitons qu’un racisme « post 11 septembre » intellectualisé et décomplexé ne vienne interférer sur une réflexion concernant des faits d’un autre âge.

              Gazi BORAT

              G


            • Gazi BORAT (---.---.164.192) 7 février 2007 07:40

              « Citoyens de deuxième zone »

              - C’est aussi le cas de populations qui, à notre époque ont vécu sous des régimes de ségrégation et d’apartheid. Qu’il s’agisse des Musulmans dans les départements français d’Algérie jusqu’en 1962, des Afro-américains dans les états du sud jusqu’en 1964, des Noirs en Afrique du Sud avant l’arrivée au pouvoir de Mandela et aussi des Chrétiens et Musulmans de l’état d’Israël jusqu’à nos jours..

              Gazi BORAT


            • Rachid (---.---.50.63) 7 février 2007 08:50

              C’est d’ailleurs formidable ce qu’a apporté l’indépendance aux états du magreb ou d’Afriques : misère, dictatures, surpopulations, intégrisme religieux, guerres ethniques.

              Quand le système de développement séparé a disparu en Afrique du Sud, les habitants noirs de ce pays étaient, du continent africain, les mieux lotis en conditions de vie et en PIB par habitant . Depuis le départ des blancs, ce pays sombre chaque jour un peu plus dans la barbarie.

              Idem pour la Rhodésie du Sud (Zimbabwe) qui était un pays exportateurs agricole et qui grâce à la dictature de Mugabe et à l’expropriation des fermiers blanc a réussi à rendre ce pays dépendant de l’aide alimentaire internationale.


            • Popol (---.---.50.63) 7 février 2007 08:57

              Hibne Qualdoune : marronnier et alibi systématique de la propagande totalitaire islamique pour laisser croire qu’une civilisation vessie peut ressembler à une civilisation lanterne (éclairée).

              Sans remonter à Hérode, un homme (ou plus) a dit qu’il fallait juger un arbre à ses fruits. Quels sont les fruits de la civilisation islamique : dictatures, misères, surpopulation, guerre, terrorisme, attentats suicides, révisionnisme historique (cf Mamoud Amadinejad et la Shoa), guerrilla urbaine dans les pays victimes de l’invasion, Ussama Bin Laden, etc, etc, etc...


              • Gazi BORAT (---.---.164.192) 7 février 2007 15:33

                « civilisation islamique ? »

                - Si l’on prend comme dénominateur commun la religion musulmane pour tous les faits que vous évoquez, on peut aussi imputer au christianisme une bonne partie du colonialisme, de l’inquisition, des régimes fascistes et policiers de l’entre deux guerres, plusieurs génocides (amérindiens et juifs d’Europe de l’Est, Dresde, Coventry et Hiroshima, etc..

                - Pourquoi ne parlerait-on pas non plus de crimes de l’orthodoxie au prétexte que Staline avait été séminariste ?

                - Parlera-t-on ici de victimes de la civilisation chrétienne ? Ce serait à proprement parler un peu réducteur...

                Gazi BORAT


              • Popol (---.---.50.63) 7 février 2007 16:24

                Dans un précédent post, vous dites :

                « N’attribuons pas à l’islam l’exclusivité de moeurs barbares qui, à cette époque, était universellement répandue et évitons qu’un racisme »post 11 septembre« intellectualisé et décomplexé ne vienne interférer sur une réflexion concernant des faits d’un autre âge. »

                Il me semble qu’habilement, vous faites références au passé quand cela vous arrange (et quand cela concerne l’Occident : conquêtes coloniales, inquisition catholique, etc...) et vous fermez les yeux sur les évenements bien présents quands ils vous déplaisent (et lorsqu’ils concernent le monde Musulman : dictatures, terrorismes, situations des femmes, libertés religieuses, etc...).

                Sans habiles circonvolutions, jugeons l’arbre à ses fruits présents et regardons simplement les idéologies et les civilisations qui veulent détruire la nôtre.


              • Gazi BORAT (---.---.164.192) 8 février 2007 07:39

                « Jugeons l’arbre à ses fruits »

                - Pourquoi pas ? Cependant, les récoltes sont différentes chaque année.

                - Si vous aviez pris, pour l’Europe, l’année 1938, qu’auriez vous observé ? Une longue liste de régimes fascistes ou conservateurs musclés et très peu de démocraties. De plus si, dans ces démocraties, vous aviez retranché celles qui, scrupuleuse dans l’application des droits de l’homme dans leurs métropoles l’étaient moins dans leurs possessions d’Afrique et d’Asie que serait-il resté ? La Suisse, le Luxembourg et (avec un sursis de quelques mois..) la Tchéchoslovaquie. Mais, au vu des développements qui suivirent, vous n’auriez pu déduire une incapacité culturelle de l’Europe à bâtir des systèmes politiques démocratiques.

                - Que l’ensemble géographique constitué par le monde arabe traverse, depuis la fin de la guerre froide une phase de régression, cela est malheureusement indéniable.

                - Qu’un repli (récent) sur des valeurs religieuses anciennes réactualisées se soit répandu, cela est vrai aussi mais il n’en a pas toujours été ainsi et la période de la bipolarité avaient vu fleurir des régimes fondés sur des valeurs (nationalismes et non alignement) qui ne devaient rien au religieux. N’oublions pas que les idéologies panarabistes (qu’il s’agisse du baath’isme ou du nasserisme), basées sur l’unité culturelle et linguistique avaient fondés des régimes (musclés) qui réprimaient tout à la fois leurs partis communistes locaux et leurs frêres musulmans. Que l’on se souvienne aussi que les mouvements palestiniens les plus actifs (ou meurtriers) tels que le FPLP étaient à majorité chrétiens. On peut se souvenir aussi des attaques de l’ASALA arménienne contre les intérêts israeliens.

                - Réduire le monde arabe à un islam prédateur et en quête d’une hégémonie mondiale est aussi réducteur et rempli aujourd’hui la même fonction que les fantasmes d’hier sur le complot juif mondial.

                Gazi BORAT


              • (---.---.15.44) 7 février 2007 15:37

                Il ne faut pas renverser les rôles : ce sont bien les arabes qui ont envahi l’Espagne et réduit les chrétiens et les juifs en esclavage ou qui les ont converti à l’islam par l’épée. Les royaumes du Nord ont mis des siècles à s’organiser pour se débarrasser de l’envahisseur. On ne peux pas leur reprocher d’avoir voulu se libérér du joug musulman. Les roumains, les bulgares, les slaves ont vécu la même situation et c’est l’émergence de la Russie des tsars qui leur a permis enfin de se libérer de la brutalité ottomane. Et encore, imparfaitement aux vues de se qui se passe en Bulgarie.....


                • Gazi BORAT (---.---.164.192) 8 février 2007 08:35

                  « brutalité ottomane »

                  - L’émergence de la Russie et son affranchissement du joug tatar aurait servi de levier à la libération des Roumains, Bulgares et autres peuples slaves.

                  - Que l’empire ottoman aie été impérialiste (tout comme Rome et Byzance en leur temps) est indéniable mais l’impérialisme russe (à l’époque soviétique) s’est bien rattrappé par la suite..

                  - Quant aux conversions au fil de l’épée, elles ont été très vite freinées par l’établissemnt de l’impot par capitation. L’intolérance religieuse, notamment à l’égard des Juifs, n’était pas une exclusivité musulmane car la Chrétienté de cette époque la pratiquait tout aussi largement.

                  Gazi BORAT


                • (---.---.17.187) 8 février 2007 08:43

                  Gazi au naturel

                  l’énergie qui nous va bien

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès