Immigration : le désordre européen face aux principes régaliens
Le gouvernement de centre-gauche du Danemark veut limiter encore plus son immigration. Un projet de loi présenté au printemps dernier propose de limiter à 30% de la population ses résidents non-occidentaux (50% jusque là) dans les quartiers défavorisés.
Danemark
Ce pays veut également faire traiter à l’étranger les demandes d’asile. Cette loi est sévère :
« Retrait du permis de séjour de Syriens parce que leurs régions d’origine seraient désormais sûres, durcissement d’une loi anti-ghettos visant à plafonner le nombre d’habitants « non occidentaux » dans les quartiers, objectif officiel d’atteindre le « zéro réfugié » : l’exécutif de centre-gauche mène actuellement une des politiques migratoires les plus restrictives d’Europe. »
Le Danemark a déjà limité fortement l’immigration et a pris des dispositions culturelles légales pour éviter les comportements séparatistes. Par exemple, ne pas serrer la main d’une femme. Selon un député de centre-droit :
« La législation s’appuie sur une jurisprudence danoise qui a permis de condamner un enseignant pour discrimination, explique-t-il. Le professeur avait refusé de serrer la main à une étudiante lors d’un examen. Renvoyé du ministère de l’Education nationale, il a ensuite porté l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne, qui lui a donné tort. »
Norvège
Le Danemark a donc gagné. Plus au nord, la Suède – traditionnellement très accueillante – veut également durcir les conditions d’entrée sur son territoire :
« Le projet de loi présenté par le gouvernement social-démocrate allié avec les Verts, doit remplacer la législation temporaire actuelle en vigueur depuis 2016 et prolongée en 2019 faute de consensus politique sur une loi pérenne. Selon le plan, les réfugiés bénéficieront désormais de permis de séjour de trois ans, qui ne seront convertibles en droits de résidence permanente que s’ils répondent à des exigences comme la connaissance du suédois ou des revenus suffisants. »
De son côté la Norvège a commencé à acheter des espaces publicitaires pour dissuader les Afghans de venir :
« Sous le titre "Règles d'immigration plus strictes en Norvège", l’encart publié en anglais et en dari, en une de deux journaux afghans, explique notamment que les personnes venant d’endroits sûrs en Afghanistan ou disposant d’un titre de séjour dans un autre pays seront expulsées, de force si nécessaire. »
Une mesure que le Danemark avait déjà prise au Liban.
Finlande
Enfin la Finlande était considérée il y a 30 ans comme une terre d’accueil. Elle est loin de l’être. En 2016 le président finlandais déclarait que « … la migration en cours « menace les valeurs occidentales. »
Face à ces désaveux de l’immigration massive soutenue par Bruxelles on ne voit pas beaucoup d’indignation. Pas de manifs, pas de menaces de mort, pas d’accusation de fascisme, de racisme ou de peste brune comme en France. En France ils sont hystériques sur ce sujet.
Il est normal que des personnes veuillent changer de pays, pour de multiples raisons. Il est aussi normal que les pays qui accueillent le fassent avec réflexion. En fait la question pourrait se résumer en deux mots : qui et combien.
Aujourd’hui l’immigration est un enjeu idéologique. Certains en font même un marqueur moral. C’est une fausse route. La pression des africains qui risquent la mort (et parfois la trouvent) ne doit pas être invoquée comme fondement des politiques migratoires.
Accepter des immigrants sans poser de limites, en raison d’un supposé humanisme ou d’un sentiment de compassion, n’est pas de la grandeur d’âme. Les filtrer et en refuser n’est pas égoïste.
J’ignore comment se passaient les rencontres entre clans et tribus pendant la préhistoire, avant que des pays soient constitués et des frontières instaurées. Avec peu de population il y avait de nombreux territoires libres. C’était possiblement plus simple.
Combien
Aujourd’hui les personnes qui vivent sur une terre délimitée, qui y sont peut-être nées, ressentent une appartenance à cette terre et une responsabilité envers elle. Et donc un droit sur cette terre, droit donné par le temps et l’usage. Ils y ont travaillé le sol, construit des maisons et des routes, crée une culture qui leur ressemble.
Ce sont ces personnes qui décident des mouvements de populations sur leur territoire. On doit toutefois faire une distinction entre immigrants et demandeurs d’asile. L’asile demeure un droit international fondamental.
Pays nordiques, Pologne, Hongrie, l’Europe avance en désordre. Les quelques principes régaliens suivants s’appliquent aux migrations économiques ou culturelles et non aux demandes d’asile.
1. La mobilité des populations est normale et garantie sous certaines conditions définies par la loi.
2. De même, le sentiment d’appartenance à un territoire et sa gestion par ceux qui y sont liés par l’ancienneté et la nationalité est normale.
3. Le désir de faire sa vie dans un nouveau pays passe par des lois. Le requérant doit respecter les lois sur l’immigration. L’entrée illégale doit être sanctionnée.
4. L’accueillant organise les demandes. Il décide du nombre de candidats à l’immigration. Aucun pays n’accueillera les 7 milliards d’humains : limiter le nombre est normal et évident pour tout le monde. Le nombre annuel de personnes accueillies doit être fixé en fonction de la possibilité d’accueil : logement, travail, école, soins si besoin, et du risque de choc culturel qui pourrait résulter d’une arrivée trop massive de candidats.
Qui
5. L’accueillant choisit l’origine des migrants qu’il accepte en diversifiant les origines afin d’éviter les concentrations d’origines identiques ou très proches.
6. Il en étale la répartition sur le territoire. Il s’agit impérativement d’éviter le regroupement dans le même quartier de trop de personnes de même origine et culture, surtout si cette dernière est très différente de l’accueillant.
7. L’immigrant qui désire s’installer sera encouragé à remplir les conditions d’acquisition de la nationalité. Une condition indispensable pour voter et être élu.
Les immigrants illégaux ne doivent pas bénéficier de la complaisance des autorités. Les frontières doivent donc être sûres afin d’éviter que des candidats sans pays d’origine identifiable ne pénètrent sur le territoire.
Les bateaux qui sauvent des migrants sur des canots à la dérive font appel d’air et encouragent objectivement les passeurs et les voyageurs. Plutôt que de débarquer ces migrants dans les ports européens, ils devraient aller le faire dans un port africain.
Des campagnes doivent être menées dans les pays de départ afin de décourager les candidats.
Il faut encourager les partants à investir dans leur propre pays, à se marier dans leur pays. Trop d’hommes jeunes quittent le pays. C’est une perte pour ce pays. De plus les offices de micro-crédit apportent en moyenne plus de 5’000 euros aux demandeurs en Afrique de l’est.
Valeurs
On peut comparer au tarifs demandés par les passeurs. 500 à 6000 euros pour traverser la Méditerranée, s’ils ne finissent pas dans un centre de rétention où leur vie est celle d’un quasi esclave. Selon Europol chaque migrant débourse entre 3’000 et 5’000 euros pour le voyage vers l’Europe.
C’est de l’argent qui va à des organisations mafieuses de passeurs. C’est une traite moderne des humains. Cet argent pourrait créer de petites entreprises locales pour développer le tissus économique local.
Au lieu de cela ces pays se vident peu à peu de leur population au profit d’un rêve d’Eldorado qui est illusoire.
Il est normal de régler les flux migratoires. Il n’y a ni racisme, ni xénophobie, et ceux et celles qui souhaitent que les relations internationales se développent sans pression, en respect et apprivoisement mutuel, ne sont ni des égoïstes ni des salauds. Ou alors Montebourg, Barnier, Bertrand et bien d’autres sont des salauds.
Ou alors, si l’on va dans ce sens, les supposés humanistes sont a minima des collabos et des ennemis de la liberté. L’exclusion et la haine, l’accusation ad hitlerum, sont leur pain quotidien. Leurs valeurs ne sont pas meilleures que les miennes.
26 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON