Interview d’Annie Lacroix-Riz sur la Synarchie (1/3)
Le 6 avril 2011, sur France Culture, le « philosophe » Alain-Gérard Slama, chroniqueur au Figaro-Dassault et membre du club Le Siècle, s’épancha très succinctement sur la Synarchie avec Jacques Attali, promoteur d’un gouvernement mondial « démocratique » et d’une Constituante européenne (consulter la première vidéo, à 8min42s). À travers l’entretien ci-dessous, l’historienne Annie Lacroix-Riz nous éclaire sur la Synarchie.
Photo : Pierre Pucheu et Jacques Barnaud. Source : http://www.parisenimages.fr/
J.G. : Mme Lacroix-Riz, avant d’aborder les thèses synarchiques en matière d’organisation du monde, la première question semble évidente. Qu’est-ce-que la Synarchie ?
Annie Lacroix-Riz : Jacques Attali nous offre dans l’entretien d’avril 2011 la perspective d’une « synarchie » (qui existerait, donc ?) « transparente » - concepts strictement antagoniques. Je propose simplement au lecteur de s’informer sérieusement sur l’histoire du 20e siècle - celle puisée aux sources, pas celle des mythes - pour juger de la « transparence » des héros « européens », d’Aristide Briand à Jean Monnet, qu’il érige en modèle de démocratie et dont l’action n’aurait rien à voir avec les intrigues que leur prêtent les « conspirationnistes » de tout poil. Passons plutôt à la synarchie, la vraie.
En 1922, une poignée de financiers français, souvent issus des grands « corps » de la haute fonction publique (inspection des Finances, Conseil d’État, Polytechnique), redonna vie à une société secrète fondée dans les années 1880 par le polytechnicien Saint Yves d’Alveydre, le « Mouvement synarchique d'empire » ou « synarchie ». Les « fondateurs » de cette association comptaient élaborer dans ce cadre étroit le programme qui les doterait de nouvelles institutions idoines. Ainsi seraient-ils débarrassés des obstacles que le régime républicain avait dressés contre leur contrôle exclusif de la politique intérieure et extérieure française. La démocratie parlementaire avait dû concéder à la population certains moyens de défense, créant autant d’entraves à la prise de décisions immédiates sur toutes les questions : le parlement, jugé trop sensible aux desiderata des électeurs, les partis, les syndicats ouvriers, etc. Cléricaux, liés à l’Action française, véritable matrice du fascisme français, ces gens haïssaient la débonnaire république (qu’ils qualifiaient volontiers de « judéo-maçonnique ») presque à l’égal de la révolution bolchevique. Laquelle constituait l’autre obsession majeure de ces milieux financiers qui, en France et ailleurs, avaient perdu en novembre 1917 la tutelle sur l’économie moderne de la Russie que le régime tsariste aux abois leur avait concédée pendant 25 ans.
Une liste de 1945 des Renseignements généraux de la Sûreté nationale recense onze des douze « fondateurs de la synarchie ». La liste est représentative des piliers de l’économie française, haute banque, Comités des houillères et des forges et grande industrie chimique : 1° banque et finance (frets internationaux et intérêts coloniaux), avec quatre délégués du groupe de Nervo (aussi puissant que méconnu), dont son chef, le baron Léon de Nervo ; deux de la banque Worms, son président, Hippolyte Worms, et son directeur général, Jacques Barnaud ; deux du « groupe Renaudin », puissant au Crédit industriel et commercial, « banque des milieux catholiques ultramontains […] notoirement lié à la finance suisso-allemande » - et « pivot des combinaisons financières du Vatican en France » [1] -, Maxime Renaudin et son gendre Marcel Bourgeois ; 2° le Comité des houillères, avec son président, Henri de Peyerimhoff ; 3° le Comité des Forges, avec « Louis Formery », lié à la fois à « la combinaison Schneider&Cie » et « au groupe [chimique] Kuhlmann » ; 12. inconnu. » [2]. J’ignore si le douzième était un délégué de la haute banque - par exemple la Banque d'Indochine, promise ici à un rôle clé, avec son chef Paul Baudouin - ou du Comité des Forges, mais l’une et l’autre disposèrent ensuite d’une place de choix dans cet aréopage, un peu élargi au fil de l’entre-deux-guerres.
Le choix, pour l’Italie, de la solution fasciste par les milieux financiers, italiens et internationaux (ce pays, très endetté à l'égard de l’Entente, dépendait étroitement de leur bon vouloir) traçait la route. Bailleur de fonds internationaux et grand patronat italien considéraient, avec le soutien du Vatican [3], depuis 1920-1921 Mussolini, fondateur des « faisceaux de combat », comme seul apte à faire payer au peuple italien les conséquences de la crise de reconversion ravageuse de l’après-guerre, aux effets financiers spectaculaires, tant du point de vue de l’énorme « dette » (extérieure et intérieure) que du budget [4].
Nul ne s’en étonnera à l’heure
- où les media dominants, en France et dans le reste de l’Union européenne, présentent à nouveau comme « technique » la dictature de gouvernements dirigés, officiellement ou non, par des financiers ès qualités (souvent banquiers), comme dans les cas italien en 1922, puis portugais, avec Salazar, « professeur d’économie » chéri du grand patronat, propulsé en 1928 au ministère des Finances, etc.
- et où un ex-ministre socialiste, ancien leader d’un courant de la gauche ressemblant comme deux gouttes d’eau à la « gauche » synarchique des années 1930, déclare, le 3 mars 2012, qu’« il ne peut y avoir d'issue en Grèce qu'avec un pouvoir militaire » car « il n'est pas possible de gouverner ce peuple en lui disant qu'il va perdre 25% de son revenu dans les dix ans si on tient à payer toutes les dettes ». Tout recours au scrutin populaire menace la survie d’un programme d’austérité ayant en trois ans déjà privé la masse de la population de 40 à 50% de son salaire réel. Cette fraction de la gauche, qui le déplore, se sent donc désormais en mesure, comme elle l’a fait au cours de la précédente crise systémique du capitalisme, de clamer qu’il convient de se passer d’élections. Je renvoie le lecteur à l’exemple de la république gérée par le parti radical, soutenu officiellement ou non par la SFIO (parti socialiste), entre Chautemps et Daladier (1937-1940) ; sans oublier la contribution directe à cette orientation de l’équipe gouvernementale de Blum, en particulier via son ami Spinasse, éminent synarque évoqué plus loin [5].
La synarchie se constitua donc en France au moment où la haute finance planifiait une « réforme de l’État » dont les apparentes formules « modernistes » séduisirent jusqu'à la gauche non-communiste, et fortement - Léon Blum en tête [6]. Cette jolie formule masquait la réduction à néant des capacités d’intervention du parlement, élu au suffrage universel et devenu insupportable, si bridé qu’il fût par les détenteurs du véritable pouvoir, économique.
Quel fut le niveau d’implication du patronat français dans cette organisation ?
La synarchie, créée en 1922, forme le cœur du grand patronat que le financier et ministre Étienne Clémentel, mentor financier et politique de Laval, avait doté en 1919 d’une organisation nationale de combat (la Confédération générale de la Production française - CGPF) puis en 1920 d’une organisation internationale, la « chambre de commerce internationale ». C’est au sein de cette « Société des Nations des hommes d'affaires » [7], où les grands patrons allemands demeurèrent quand leur gouvernement quitta la SDN (octobre 1933), que se nouèrent les alliances atlantique et « continentale » (allemande) de l’entre-deux-guerres.
Au cours des années de crise, les synarques intensifièrent le recrutement dans leur milieu d'origine, les grandes écoles dont les élèves partageraient leur carrière entre haute fonction publique et grands postes privés, industriels et bancaires. En juin 1941, le rapport le plus célèbre sur la synarchie, celui du secrétaire général à la police (poste qu’occuperait Bousquet d’avril 1942 à décembre 1943) et directeur général de la Sûreté nationale, Henri Chavin [8], classa ainsi les grands « affiliés » en fonction de leur vivier : « 1° Anciens élèves de l’École Polytechnique (c’est la grande majorité) appartenant à l’administration, à la banque et à l’industrie. 2° Anciens élèves de l’École centrale (quelques clients). 3° Anciens élèves de Sciences politiques (notamment de nombreux inspecteurs des Finances). 4° Conseil d’État (assez nombreux éléments). 5° École normale supérieure (quelques éléments). 6°. Enfin quelques médecins et personnalités diverses » [9].
La synarchie s’était étoffée depuis 1922 mais son noyau dirigeant restait étroit : en octobre 1937, « les milieux cagoulards » confièrent aux Renseignements généraux que c’était « un Comité secret économique, composé de 30 membres », dont Lemaigre-Dubreuil (maître du groupe Lesieur et autres huiles, dont la Société générale des huiles de pétrole), qui avait chargé certains sicaires de leur propre organisation d’exécuter (le 25 janvier précédent) le (petit) synarque russe Navachine [10]. La liste Chavin des « 46 affiliés les plus importants », déjà mentionnée, souligna l’importance du noyau fondateur de la banque Worms : dirigeants de banques ou d’entreprises et chefs d’administrations, alors ministres ou secrétaires généraux (grande institution étatique vichyste), ils étaient tous, sauf Du Moulin de Labarthète, homme-lige des De Nervo, liés aux banques Worms, Lehideux et d’Indochine. À l'exception de deux recrues « idéologiques » - l’ancien syndicaliste des Postes René Belin, premier lieutenant et successeur présumé de Jouhaux, et le publiciste de droite Jacques Benoist-Méchin -, on n’y trouvait que des hauts fonctionnaires et des cadres dirigeants du groupe Worms : il s'agissait des « animateurs de 1e classe, des hommes qui ne sont pas considérables dans la hiérarchie capitaliste, comme Jean Coutrot, Gabriel Le Roy Ladurie [fondé de pouvoir de la banque Worms] et tant d’autres », beaucoup plus que des « chefs héréditaires de l’économie française, qui ont toujours voulu demeurer dans l’ombre. » [11]
Le noyau des « Deux Cents Familles » (les 200 plus gros actionnaires de la Banque de France) formant la synarchie, club de grands banquiers et industriels [12] , régnait sur la Confédération générale de la Production française. Celle-ci avait changé de nom en juillet 1936, devenant Confédération générale du patronat français pour rendre plus efficace la guerre de classes, après la sérieuse alerte de mai-juin. Elle avait changé de président, débarquant officiellement l’« animateur de 1e classe » René Duchemin, roi de la chimie lourde (président de Kuhlmann), membre du Comité des experts initiateur en 1926 du programme déflationniste (des salaires) de Poincaré, fondateur du cartel international de la chimie en 1927 et devenu à cette date membre du petit groupe qu’avaient créé en septembre 1926 à Luxembourg les fondateurs (dont la dynastie Wendel) du cartel international de l'acier, le « comité franco-allemand d’information et de documentation » (CFAID) - ancêtre inconnu mais incontestable du Comité France-Allemagne de Ribbentrop de novembre1935 -, régent de la Banque de France depuis janvier 1933, etc. Duchemin fut maintenu au sommet réel de la CGPF, mais, son nom étant officiellement lié à la signature des accords Matignon (8 juin 1936) qu’il fallait rejeter au plus tôt, il fut publiquement remplacé par un « animateur » de moindre rang, l’idéologue Claude-Joseph Gignoux.
Gignoux était (comme André François-Poncet dans la décennie antérieure) un salarié du Comité des Forges, qui l’avait depuis 1925 affecté à la direction de son quotidien La Journée Industrielle et l’avait en outre, en septembre 1931, chargé de mission dans les structures de collaboration économique avec le Reich mises en place avec la bénédiction l’État, sous une présidence du Conseil de Laval [13]. Ce cagoulard avéré avait été appelé à ce poste pour inciter « les patrons à être des patrons » [14], c’est à dire déclarer la guerre de classe et, entre autres, casser le syndicalisme renforcé par le mouvement de 1936. Sa promotion, je l’ai dit, maintenait intacte la réalité du pouvoir dans la CGPF.
L’autorité suprême y demeurait détenue par le trio Banque de France, Comité des Forges et Comité des houillères, noyau initial de la synarchie auquel s’était agrégé tout ce qui comptait dans l’économie française : d’Ernest Mercier, magnat de l’électricité et chef d’une des ligues fascistes des années 1920, le Redressement français, à Jacques Lemaigre-Dubreuil, chef d’une des ligues fascistes des années 1930, celle dite des Contribuables, nommé le 15 octobre 1936 délégué des actionnaires de la Banque de France, pour succéder aux « régents » en apparence évincés par la réforme purement cosmétique du 24 juillet. Ces synarques étaient les plus gros bailleurs de fonds, et souvent les adhérents, des ligues fascistes groupées (sans disparaître individuellement) depuis1935-1936 en Cagoule.
Ils dirigeaient non seulement la politique intérieure du pays, mais aussi sa politique extérieure. Le grand historien des relations internationales Jean-Baptiste Duroselle croyait que « la politique a[vait] devancé l’économie » dans le choix de la politique d’Apaisement envers le Reich [15]. Or, « l’économie », loin de se laisser guider par les hommes politiques, dont elle contrôlait la quasi-totalité, avait elle-même fixé cette ligne depuis 1923-1924. C’est ce grand capital qui avait tramé toutes « les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l’Europe en détruisant de nos propres mains tout l’édifice de nos alliances et de nos amitiés. » Marc Bloch, qui dénonça, en mars 1944 cette stratégie, jugeait « les responsabilités des militaires français » plus graves que « celles des politiciens comme Laval, des journalistes comme Brinon, des hommes d'affaires comme ceux du Creusot, des hommes de main comme les agitateurs du 6 février » [16].
De fait, le groupe qui chapeautait le tout était celui « des hommes d'affaires comme ceux du Creusot » - allusion à Eugène Schneider, chef de Skoda et maître de la Tchécoslovaquie depuis sa fondation sous l'égide de la France victorieuse, puis guide de son abandon consacré par les accords de Munich du 29 septembre 1938. La banque Worms y prédominait, disposant de l’énorme poids bancaire et industriel décrit par le long rapport de juin 1941 rédigé par des confrères et rivaux : « sur les 36 comités d'organisation concernant l’industrie lourde française et les industries de transports[,…] 25 […] sont, par la personne de leur directeur responsable ou par la composition de leur comité, sous l'influence directe de la banque Worms » (et peut-être indirecte dans « les 11 autres »). J’ai résumé dans Le choix de la défaite ce rapport qui dresse la banque Worms en pieuvre et son directeur général Jacques Barnaud en délégué suprême de la synarchie [17] : Barnaud, grimé en chef de cabinet de René Belin, le ministre de la production industrielle et du travail nommé en juillet 1940, guidait l’ancien syndicaliste. C’est lui qui fut l’auteur des deux décrets, signés Belin, créant les comités d'organisation (CO, 16 août 1940) et l’Office central de répartition des produits industriels (OCRPI, 1er septembre 1940) : c'est à dire les mesures phares de « l’économie dirigée » mise au service du Reich jusqu'à l’été 1944 [18]. Darlan, dont le cabinet était un club synarchique quasi pur, nomma en février-mars 1941 Barnaud délégué général aux relations économiques franco-allemandes. L’équipe des synarques avait depuis l’été 1940 investi Vichy, et trusté tous les postes économiques (Pucheu, Lehideux, Bouthillier, Bichelonne, Berthelot, Barnaud, etc.).
« En résumé, commenta une note d’octobre 1941 agréée en mars 1945 par les Renseignements généraux, une véritable maffia d’anciens polytechniciens et d’inspecteurs des Finances, groupés au sein d’une société secrète à ramifications internationales, a mis la main sur la quasi-totalité des leviers de commande de l’État, à la faveur de la défaite militaire de mai-juin 40 (sic). Elle organise la mise en coupe réglée de l’économie de notre pays, au profit de puissants intérêts financiers et y associant habilement certains groupes allemands [19] au moyen d’une armature législative et réglementaire nouvelle créée à cette seule fin [CO et OCRPI] et par laquelle les organismes administratifs du Nouvel État français ne sont plus que les services extérieurs de la banque Worms. » [20]
Suite de l'interview :
Voir la troisième et dernière partie
[1] Cette incise, Renseignements généraux de la Sûreté nationale (RGSN), X.P. 2, Paris, 14 mai 1946, « Les agissements financiers du Vatican », Archives nationales (AN), F7, vol. 15292, milieux religieux, église catholique, attitude politique des évêques et archevêques sous l’Occupation. Source du reste, n. suiv.
[2] RGSN, note sans date, de 1945 (d'après son texte), « Fondateurs du Mouvement synarchique d'empire ».
[3] Contribution du Vatican aux solutions fascistes nationales, France incluse, Vatican, passim (et, spécifiquement sur la France, Choix et Munich).
[4] Douglas J.Forsyth, The Crisis of Liberal Italy : Monetary and Financial Policy, 1914–1922, Cambridge, Cambridge University Press, 1993.
[5] Détails, Choix et Munich, et infra.
[6] Ilan Greilsammer, Blum, Paris, Flammarion, 1996, 2e et 3e parties, passim ; Lacroix-Riz, « Léon Blum et la pratique du pouvoir en 1936 et 1946 », colloque « Socialisme, république et démocratie », université Lille II et III (CRAPS et IRHiS), 17-18 novembre 2006, Actes non publiés, sur www.historiographie.info (et n. préc., index Blum).
[7] A-2850 sur la CGPF, 3 avril 1933, F 7, 13430, renseignements sur l’Allemagne, 1933, AN.
[8] Que mes collègues tenants de la thèse du mythe de la synarchie présentent, depuis l’article « fondateur » et truffé d’erreurs de Richard Kuisel, « The legend for Vichy synarchy », French historical Studies, vol. VI-3, printemps 1970, p. 365-398, en policier de second rang rédigeant des rapports de fantaisie : champion français de la méthode, Olivier Dard, La synarchie ou le mythe du complot permanent, Paris, Perrin, 1998. Discussion, Choix, chap. 1. J’ai sollicité en vain depuis 2006 et la première édition du Choix un débat académique sur l’existence de la synarchie.
[9] Rapport Chavin, juin 1941, souligné dans le texte, F7, 15343, Synarchie : études, rapports, coupures de presse, 1941-1948, AN.
[10] Renseignements généraux de la Préfecture de police (RGPP), 8 octobre 1937, dossier Moreau de la Meuse, archives de la Préfecture de police (APP), BA, 1903, Cagoule. Sur Navachine, Choix, index.
[11] Lettre interceptée en Haute-Savoie d’un excellent observateur de longue date de la synarchie, 26 novembre 1941, AN, 3W 222, Lehideux Synarchie (deux bobines complètes de microfilm sur « la synarchie qui n’existe pas »). Sur Belin, cf. infra. Liste des 46 en italique, Choix, p. 35-37 : Hippolyte Worms n’y figurait même pas.
[12] Choix, chap. 1 et passim (listes de 1942-1943), résumé et tableau, Munich, p. 386-387.
[13] Op. cit., index nominal.
[14] Patrons, soyez des patrons !, brochure de Gignoux, 1937.
[15] Jean-Baptiste Duroselle, Politique étrangère de la France, la décadence 1932-1939, Paris, Le Seuil, 1983 (1è éd., 1979), « Munich et l’économie », p. 372-381, citation p. 375.
[16] Marc Bloch, Cahiers politiques n° 8, « À propos d’un livre trop peu connu », in L’étrange défaite, Paris, Gallimard, 1990 (juillet-septembre 1940, 1ère édition, 1946), Paris, Gallimard, 1990 (juillet-septembre 1940, 1ère édition, 1946), p. 253.
[17] 70 CO regroupaient alors l’économie française. Rapport bancaire de juin 1941, PJ 40, Barnaud, APP, cité Choix, p. 551-552.
[18] Lacroix-Riz, Industriels, chap. 3-4, et « Les comités d'organisation et l’Allemagne : tentative d’évaluation », in Hervé Joly, dir., Les comités d'organisation et l’économie dirigée du régime de Vichy, Caen, Centre de recherche d’histoire quantitative, Seconde Guerre mondiale, 2004, p. 47-62.
[19] Sur ses liens avec le « groupe Goering », infra.
[20] Note sur la Société secrète polytechnicienne dite Mouvement synarchique d'empire, 4 octobre 1941, jugée ainsi par un rapport des RGSN de mars 1945 : « étude […] extraite d’une documentation quelque peu partiale étayée par des conversations particulières [des RG] avec des adversaires du mouvement. Dans son ensemble ce travail, bien qu’incomplet, donne malgré tout, une idée assez précise de l’existence, de l’activité et des buts de la synarchie », dossier MSE, GA, M 3, APP. Les RG marchaient sur des œufs dans ce dossier, Lacroix-Riz, Choix, chap. 1.
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