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Accueil du site > Tribune Libre > J’aurais aimé être historien

J’aurais aimé être historien

Quelques rigolos répondant aux noms de Jean-Pierre Azéma, Elisabeth Badinter, Jean-Jacques Becker, Françoise Chandernagor, Alain Decaux, Marc Ferro, Jacques Julliard, Jean Leclant, Pierre Milza, Pierre Nora, Mona Ozouf, Jean-Claude Perrot, Antoine Prost, René Rémond, Maurice Vaïsse, Jean-Pierre Vernant, Paul Veyne, Pierre Vidal-Naquet et Michel Winock se sont mis en tête de publier un appel : Liberté pour l’histoire !

En début d’appel, ils se disent émus. Sans trop d’emphase, ne peut-on également se dire ému par cet appel ? Qui s’en étonnera ? Mais en quelques mots, de la simplicité et de la précision qui siéent à de tels apprentis, l’essentiel est dit.

L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit... n’a pas pour rôle d’exalter ou de condamne ... ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains.

Certains auraient voulu être un artiste. J’aurais aimé être historien. « L’histoire tient compte de la mémoire, elle ne s’y réduit pas ». Cet appel devrait être gravé dans les tables des facultés, distribué à tous les élèves, à l’entrée de l’Assemblée nationale comme des sièges des différents partis. Alors, tant pis si la longueur de ce billet peut effrayer certains lecteurs, un tel appel doit être reproduit.

« Émus par les interventions politiques de plus en plus fréquentes dans l’appréciation des événements du passé et par les procédures judiciaires touchant des historiens et des penseurs, nous tenons à rappeler les principes suivants :

L’histoire n’est pas une religion. L’historien n’accepte aucun dogme, ne respecte aucun interdit, ne connaît pas de tabous. Il peut être dérangeant.

L’histoire n’est pas la morale. L’historien n’a pas pour rôle d’exalter ou de condamner, il explique. L’histoire n’est pas l’esclave de l’actualité.

L’historien ne plaque pas sur le passé des schémas idéologiques contemporains et n’introduit pas dans les événements d’autrefois la sensibilité d’aujourd’hui.

L’histoire n’est pas la mémoire. L’historien, dans une démarche scientifique, recueille les souvenirs des hommes, les compare entre eux, les confronte aux documents, aux objets, aux traces, et établit les faits. L’histoire tient compte de la mémoire, elle ne s’y réduit pas.

L’histoire n’est pas un objet juridique. Dans un État libre, il n’appartient ni au Parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité historique. La politique de l’État, même animée des meilleures intentions, n’est pas la politique de l’histoire.

C’est en violation de ces principes que des articles de lois successives, ­ notamment lois du 13 juillet 1990, du 29 janvier 2001, du 21 mai 2001, du 23 février 2005, ­ ont restreint la liberté de l’historien, lui ont dit, sous peine de sanctions, ce qu’il doit chercher et ce qu’il doit trouver, lui ont prescrit des méthodes et posé des limites. Nous demandons l’abrogation de ces dispositions législatives indignes d’un régime démocratique. »

Amen. Même si l’histoire n’est pas une religion. Un autre auteur, non signataire (à ce jour ?) de cet appel, écrivait il y a déjà sept ans : « La frénésie de commémoration et l’injonction impérieuse du devoir de mémoire ont pris la place de la réflexion politique. » (Henry Rousso, La hantise du passé, collection Conversations pour demain).

Frénésie et injonction d’une part, réflexion de l’autre. On somme, on admoneste, on s’invective. Hier, sur le plateau de Mots croisés, se tenait un débat très intéressant sur le thème Colonisation : la France doit-elle se repentir ?. Parmi les invités se trouvait Calixte Beyala, écrivain français, originaire du Cameroun. On a pu croire un moment qu’on ne l’entendrait pas, tant Christiane Taubira, visiblement passionnée, tenait la parole. Calixte Beyala se désolait de ces oppositions, de cette difficulté de vivre ensemble... Allez, soyons fous, je dirais également que j’ai trouvé François Bayrou plutôt bon, et plutôt digne, dans sa volonté d’apaisement. Toujours est-il que, si ce débat dépassait la seule question de l’opportunité de la loi, il a été l’occasion d’échanges utiles, permettant notamment d’entendre davantage le point de vue de Beyala comme celui de Taubira. Ainsi, de leur commune réaction, lorsque Pascal Bruckner a pu affirmer que, parmi les aspects positifs de la colonisation, nous avions « apporté à ces peuples les outils intellectuels pour nous chasser. » Je suis persuadé qu’il s’est mal exprimé, mais je rejoins Calixte Beyala et Christiane Taubira lorsqu’elles disent qu’une telle idée fait bon marché des civilisations existantes, et de leur droit d’évoluer différemment. Il serait trop long de faire une synthèse de cette émission (elle est en ligne pour une semaine, et vous pouvez accéder directement au second débat en vous plaçant à la 51° minute) mais l’essentiel est qu’un tel débat a probablement été davantage utile à la compréhension de la période que ne le sera cet article 4.

Que les politiques avides de polémiques - que ce soit dans la majorité ou qu’il s’agisse de nos éléphants, avec leurs iniatives unitaires ou séparées, et également partisanes - cessent de brasser du vent, et rendent l’histoire aux historiens.

La dignité, c’est bien dans cet appel des historiens qu’elle se trouve.


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22 réactions à cet article    


  • koz koz 14 décembre 2005 11:50

    Une petite précision : la phrase que je cite comme étant d’Henry Rousso, est en fait de Philippe Petit, qui signe l’avant-propos de ce livre d’entretiens. Cela dit, elle ne trahit pas le reste de l’ouvrage.


    • Courouve (---.---.102.36) 14 décembre 2005 12:22

      Cet appel est un appel à une laïcité au sens large, c’est-à-dire à la séparation de l’Etat et de, non pas seulement les Eglises, mais de la connaissance. Les vérités officielles sont le fait des sociétés totalitaires, et non des sociétés ouvertes.

      Ce n’est ni au politique, ni au juge, de dire l’histoire. Quant à la manière de faire face à la polémique sur les chambres à gaz, d’intéressantes indications ont été données par Edgar Morin :

      « La question une fois posée, il faut comprendre qu’il y ait interrogation dans les générations qui n’ont pas eu l’expérience des disparus et des rescapés [...] Une fois posé, il faut affronter le problème. L’issue n’est pas dans la polémique, le jugement d’autorité, bref, tout l’arsenal immunologique par lequel se défendent les idéologies closes. L’issue est dans le recours à l’examen véritablement historique [...] Situer le problème dans l’histoire, c’est évidemment l’arracher, ne serait-ce que le temps de l’examen, à l’indignation ou l’horreur. C’est, dira-t-on, se « mettre sur le terrain de l’adversaire ». Je connais cet argument immunologique, qui nous dispense de l’examen de toute donnée, idée ou argument parcequ’il vient de « l’adversaire » ou est censé lui servir. Non seulement l’éthique de la discussion nous enjoint d’entrer sur le « terrain de l’adversaire », c’est-à-dire d’affronter ses idées et arguments, mais ici, la nature du problème m’enjoint à me situer sur mon propre terrain, celui d’une méthode critique capable de nous guider pour savoir ce qui c’est passé dans le siècle. [...] Le problème ne peut être ré-élucidé qu’après réexamen du dossier en fonction de la contestation. [...] La logique exterminatrice ne comporte pas nécessairement chambre à gaz : il n’y a pas eu de chambre à gaz en URSS où les hécatombes furent parfois aussi grandes pour une même durée de temps, il n’y en a pas eu au Cambodge. Il importe à mon avis de re-vérifier la chambre à gaz dans les camps nazis. Mais ce qui est établi sans conteste, c’est l’entreprise exterminatrice » (Pour sortir du XXe siècle, Nathan, 1981, (rééd. Seuil, 1984, coll. Points, p. 192).


      • koz koz 14 décembre 2005 16:08

        J’ai entendu François Bayrou parler, effectivement, de « laïcité ». J’avoue ne pas être très faorable à cette extension du concept. D’autant qu’en fin de compte, et en contradiction avec les termes mêmes de cet appel, cela pourrait laisser penser, par analogie, que l’Histoire est une religion.

        Quant à « re-vérifier la chambre à gaz », c’est un terrain sur lequel je ne m’engagerai pas. « Re-vérifier » pourquoi ?

        Edgar Morin, « d’origine juive » selon ses termes (cf cet article du Monde Diplomatique), pouvait déjà paraître au-dessus de tout soupçon... Cela ne l’a pourtant pas empêché d’être condamné en mai dernier (cf l’article précité)... Aussi surréaliste que ce soit.


      • danielnaessens (---.---.217.135) 14 décembre 2005 20:28

        L’Histoire ne doit pas être une vache sacrée. Tout doit pouvoir être analysé, étudié, discuter...Même si cela peut être pénible et traumatisant... La « thése » de Henri Roques qui a aboutit à la Loi Gayssot est à cet égard révélateur de nos impuissances et de nos tabous. Car enfin , cette thése stupide, sans valeur scientifique, sans rigueur, a été « validée » par nos Universitaires....Même si en fin de compte la « thése » a été « invalidée » , elle ne l’a été que du fait du Prince (en l’occurence , le ministre de l’Education d’alors, M.Devaquet) Et ceux-là, ces universitaires , qui ont été de « mauvais ouvriers » , qui n’ont pas fait leur travail d’analyse ,n’ont été en aucune façon sanctionnés. La moindre des sanctions pour un « mauvais travail », c’est d’être invité à aller voir ailleurs si j’y suis... Eux ces distingués universitaires irresponsables, se sont contentés de rester à leur place, protégés par des murs syndicaux et des relations puissantes. En fin de compte la Loi Gayssot a été votée du fait de l’incompétence de nos universitaires. Le résultat : d’aucun n’ose même plus « discuter » de la Shoah... La Shoah est une horreur humaine, elle doit être analysée comme telle. Les faits, les témoignages doivent être décortiqué, etc... De quoi aurait on peur ? De la vérité ? De s’apercevoir que les tortionnaires et les victimes étaient constitués du même sang, de la même chair ?


        • nico 15 décembre 2005 11:16

          Bonjour koz,

          D’autant qu’en fin de compte, et en contradiction avec les termes mêmes de cet appel, cela pourrait laisser penser, par analogie, que l’Histoire est une religion.

          justement non. Je crois que dans l’idée d’une laïcité au sens large, c’est l’histoire non objective qui se réduit à la mémoire qui est assimilée à une religion. L’Histoire, elle, reste une sorte de théorie (scientifique) qui colle au mieux à la vérité, sans cesse mise à l’épreuve et rafinée. Mais je n’ai suivi le débat que de loin et je me méprends peut-être sur l’interprétation de « laïcité au sens large »...


          • koz koz 15 décembre 2005 13:30

            Je suis volontiers d’accord avec ta distinction Histoire/Mémoire, d’autant que je viens de lire un passage à cet égard dans le livre d’entretiens d’Henry Rousso.

            Mais, justement, il me semble qu’à parler de « laïcité », on donne la fausse impression que l’Histoire serait une religion.

            Surtout, en fin de compte, je ne vois pas l’intérêt d’utiliser un tel concept , de façon très extensive. Quelle nouvelle laïcité va-t-on trouver ensuite ? Etat/Mathématiques ? Gardons leur sens aux mots, non ?


          • Yuca de Taillefer (---.---.152.115) 16 décembre 2005 19:22

            De simples réactions si vous le permettez :

            L’Histoire.. vaste sujet. De quelle Histoire parlons-nous ? : celle qui s’écrit chaque jour, de celle qui se réécrit chaque jour, de celle que l’on a mis dans les livres, de ces histoires que l’on conte aux enfants, ou de ces histoires familiales que l’on se raconte de générations en générations, ou de ces milliards de petites histoire qui forment la grande Histoire....

            Il y a des secrets de familles, des histoires que l’on ne raconte pas, ou de l’Histoire oubliée, volontairement ou non.

            L’Histoire qui compte, c’est de l’Histoire dont nous causons : mais le problème, c’est que deux individus peuvent ne pas avoir le même vécu d’une même « histoire », et donc avoir deux « mémoires » de l’évènement assez différentes.

            L’Histoire doit permettre de rassembler des individus sur de même base, donc elle peut être fortement idéologique, et d’ailleurs elle fut souvent utilisée à cette fin et elle l’est toujours à travers le monde. L’Histoire n’est utile que pour la partager avec d’autres, elle est Mémoire composée de mémoires, pour la construction d’une mémoire collective. Mais si chaque mémoire est sélective, l’historien aussi peut être sélectif, de même que « l’Histoire Officielle ».

            Je pense pour ma part que l’Histoire est une « religion » ou plutôt, pardon, un « dogme politique » si on « l’enferme », si elle ne respire plus, par contre elle devient intéressante, et pédagogique, si elle permet le débat et l’échange.

            « L’Histoire », je m’y intéresse, mais surtout en chassant les témoignages originaux des acteurs : cela peut permettre de mieux comprendre si l’on revisite les temps passés...


            • henri roques (---.---.132.108) 6 février 2006 12:00

              selon un illustre inconnu’ ma thèse serait stupide.l’a-t-il lue ?ce n’est pas l’avis d’ALAIN DECAUX DE MICHEL DE BO¨ÜARD DE JEAN STENGERS DE HUGH TREVOR ROPPER QUI EUX L’ONT LUE ET NE SONT D’ILLUSTRES INCONNUS

              x de michel de BOÜARD


              • koz (---.---.37.249) 6 février 2006 12:14

                Puis-je me permettre de vous demander de quoi vous parlez, et à qui ?


              • henri roques (---.---.130.68) 6 février 2006 21:20

                je parle de ma thèse soutenue le 15 juin 1985à Nantes .je réponds à l’auteur d’un texte intitulé l’histoire n’est pas une vache sacrée du 14 décembre 2005


                • henri roques (---.---.130.68) 6 février 2006 21:26

                  je parle de ma thèse soutenue à Nantes le 15 juin 1985 et couronnée par la mention « très bien ».je réponds à l’auteur d’un texte en date du 14 décembre 2005


                  • henri roques (---.---.46.242) 11 février 2006 22:52

                    je suis choqué que l’auteur du texte du 14 décembre n’.ait pas réagi à la défense de ma .thèse.L ’a t il lue ? alain decaux a écrit :-:M ;R oques est l’ homme qui connait le mieux l’ affaire Gerstein.tous les chercheurs devraient désormais tenir---- compte de ses travaux« Je pourais également citer le doyen Michel de Boûard,éminent universitaire et ancien déporté à Mauthausen qui a donné une interview sur le sujet au quotidien ouest france (2-3 août 1986) Il est évident que l’annulation un an après la soutenance est une opération politique prise pour complaire à un certain lobby S il y a »stupidité",elle se situe chez mes adversaires


                    • Courouve (---.---.102.41) 11 février 2006 23:11

                      L’annulation concernait-elle la thèse, ou simplement la soutenance ?

                      Dans le même régistre, les deux diplômes annulés rétroactivement de Jean Platin lui ont été rendus, sauf erreur, par l’Université de Lyon sur décision judiciaire.

                      La loi Gayssot, critiquée par la grande majorité des historiens, est une faiblesse pour la France qui donne l’impression que la liberté d’expression est à géométrie variable. Bien évidemment, pour des exigences d’égalité et de pluralisme, cette liberté doit valoir pour tous et tous les sujets, et il n’y a aucune raison d’admettre un « privilège d’incontestabilité » pour un fait mentionné en 1945-46 par un tribunal militaire.

                      La loi Halde, qui interdit l’expression d’opinions négatives sur l’homosexualité, est une autre incohérence dans la position française.


                    • henri roques (---.---.3.50) 12 février 2006 09:42

                      M,Courouve a eu le mérite de répondre à mon message qui ne lui était pas destinéLe tribunal administratif de Nantesaannulé la soutenance,puis le conseil d’Etat a annulé en plus la thèse elle-même,LE motif(prétexte)était:des irrégularités administratives imputables évdemment à l’administation(si elles existaient cequi reste à prouver),jamais on n’a fait supporterdes irrégularitesadministratives à un candidat,C’ est donc une ’première«  »et j’en suis très fier ;jean Plantin aretrouvé ses diplômes grâce à la cour de cassation ;, et j’en suis très content ,Quant à ma thèse« annulée »,elle aété traduite en allemand,en anglais et en arabe,C’est donc un grand succès(henry Rousso aécrit dans son rapport sur Lyon 3 qu’il y a eu des échos dans le monde entier),L’auteur de la ridicule remarque sur son texte du 14 décembre est toujours silencieux,il ne sait probablement pas quoi dire !!!!!


                      • www.jean-brice.fr (---.---.108.227) 18 février 2006 19:51

                        C’est un vaste sujet : les historiens actuels me déçoivent en général, soit partisans d’une idéologie (socialisme ou vichysme camouflé). Le dernier grand Historien est certainement Jacques BAINVILLE, mort en 1936 (heureusement pour lui, car on l’aurait certainement assimilé au vichysme). Je pense que le Général DE GAULLE s’en est fortement inspiré dans sa politique étrangère, car BAINVILLE était avant tout un patriote, et ses réflexions étaient surtout inspirée par l’intérêt de notre pays. Il avait compris que notre décadence etait plus le résultat de notre défaite en 1815 devant la perfide Albion que de la montée d’une nouvelle puissance que fut l’Allemagne. Il est certain que si les anglo-saxons avaient montré, surtout après 1918, une autre attitude le destin de l’Histoire en aurait été changé...


                        • henri roques (---.---.190.153) 5 mars 2006 11:33

                          Votre correspondant du 14 décembre 2005 auteur du texte « L’histoire n’est pas une vache sacrée » semble avoir renoncé à justifier les termes insultants qu’il a portés sur ma thèse, la fameuse « thèse de Nantes » sur les confesions de Kurt Gerstein. Qu’importe, ! je ne lui en veux pas puisqu’il n’a pas pris connaissance de mon travail. Ce n’est qu’une victime, parmi des millions d’autres, de la désinformation véhiculée par les média aux ordres. Je vais tenter d’éclairer sa lanterne et celle de tous ceux qui sont dans son cas. Je n’ai pas soutenu une thèse sur un témoignage relatif au gazage dans certains camps de concentration allemands pour pouvoir « orner » ma carte de visite d’un titre universitaire. Mon but était de bousculer un tabou et de faire progesser la vérite sur un sujet ultra-sensible. Mon but est atteint au-delà même de mes espérances. Je suis, à ma connaissance, le seul révisionniste qui, en France et même en Europe, a reàu quelques soutiens d’historiens renommés. Je vais en donner quelques exemples / Alain Decaux, rencontré en 1983, a éxcrit : « J’estime que Mr Henri Roques est aujourd’hui l’homme qui connait le mieux l’affaire Gerstein. Même s’il tire des ses recherches des conclusions qui ne sont pas toujours les miennes, j’estime que tous les chercheurs devront désormais tenir compte de ses travaux ». (L’histoire en question 2 - librairie académique Perrin 1983 p.309). Dans le « Matin » daté des 13 et 14 septembre 1986, P.6, le même académicien déclare à propos de ma thèse : « J’ai trouve ce travail remarquable et je l’ai écrit ». En 1998, traitant à nouveau du cas Gerstein, Decaux confirme son soutien à la qualité de mon travail. On peut lire : « J’ai admiré la perfection du véritable travail de chartiste auquel Mr Roques s’est livré » (La guere absolue - Perrin 1998 - P. 149) Michel de Boüard (1909-1989) était ancien doyen de la faculté de Lettres de Caen, membre de l’Institut, membre de Comité d’histoire de la seconde guerre mondiale de 1945 à 1981.Il fut déporté au camp de Mauthausen pour faits de résistance et porta le matricule 63584 catégorie NN (communément appelée Nacht und Nebel = nuit et brouillard). Avec un courage exceptionnel et beaucoup d’honnêteté, il déclara au journal Ouest-France (n° du 2/3 août 1986) : « si j’avais fait partie du jury, j’aurais probablement donne la mention »Très bien« à la thèse de Mr Roques(...) une thèse n’est pas un cathéchisme (...) il fallait une étude critique. C’est fait et je dis :merci Mr Roques ». Le prof. Dr Ernst Nolte, historien allemand renommé, dans une lettre à moi-même du 18 octobre 1989 écrit notamment : « Je ne vois pas clairement ce qui a été la cause du scandale que votre livre a provoqué. S’il n’est pas possible de présenter des opinions contradictoires sur des témoignages comme celui de Gerstein, la science a pris fin avant d’avoir commencé ». Hugh Trevor Ropper (Lord Dacre) est un historien britannique de renommée mondiale. Il a lu ma thèse dans son édition anglaise. Il m’a écrit le 17 mai 1990 et a terminé sa lettre par la phrase suivante : « Je considère votre thèse comme tout à fait légitime et très intéressante. J’espère que votre recours devant le conseil d’Etat vous rendra justice ». J’arrète ici les citations. Un recteur, un ministre, un tribunal adminitratif, et pour finir le conseil d’Etat se sont donc ridiculisés en étant incapables de résister à des pressions politiques impérieuses émanant d’un lobby tout puissant. Tout celà ne mérite qu’un haussement d’épaule. L’Histoire jugera. Par ailleurs, il est évident que je soutiens la déclaration du 12 décembre 2005 signée par 19 historiens, rejoints par plusieurs centaines d’autres.. Cette déclaration est bien tardive, mais mieux vaut tard que jamais !


                          • louis castay (---.---.54.252) 11 mars 2006 08:15

                            bravo,Mr. roques. votre texte est clair et honnête. c’est une bouffée d’oxygène. Abrogeons la loistalinienne Fabius-Rocard-Gayssot !!


                          • henri roques (---.---.190.153) 5 mars 2006 11:54

                            pourquoi mon texte énvoyé ce jour a-t-il disparu,après avoir été enregistré normalement ? pratiquez-vous la censure ?J’attends votre réponse


                            • henri roques (---.---.190.153) 5 mars 2006 11:57

                              excusez-moi mon message est bien passé


                            • guillaume nichols (---.---.12.25) 30 novembre 2006 16:51

                              j’ai lu le travail de m. henri roques etje l’ai trouvé très convaincant.Pourquoi avoir provoqué’ un scandale ?

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