Attention, je suis bien conscient que pour donner il faut posséder. Sans regret, je renonce au professorat. Me brûler les ailes sur des sujets que je ne maitrise pas, très peu pour moi.
J’avoue que j’envie l’instituteur, le maitre d’école avec son folklore. La craie qui peut créer de si nobles maximes sur un tableau noir, ne remplacera jamais le feutre multicolore.
Le professeur des écoles, c’est un leurre financier. L’enseignant est victime d’une hémorragie, vite du sang neuf !
L’astre qui m’attire est plus brillant que le monde imagine. C’est le globe qui repose sur nos épaules.
Quitter le bleu de travail pour la blouse grise, me donne également le blues. C’est en blue-jeans que j’aimerais parcourir les champs et les bois. Au milieu de têtes blondes, brunes ou crépus, faire découvrir la vie.
Pourquoi des enfants ? Simplement pour lutter à ma manière contre la pollution. La pollution des esprits, la plus grave. J’aimerais faire de l’école-ogie pratique.
Saluer chaque matin, par un simple :
Bonjour Pierre, bonjour Ahmed, bonjour Martine. En retour, un bonjour Monsieur rayonnant de joie donne envie de croire à la vie.
Pour la rentrée, j’inviterais chaque enfant à écrire un petit mot. Juste pour remercier la grand-mère de son cadeau de Noël. Que m’importe que bises soit écrit bize ou bisse, cela ne peut être pire qu’un S.M.S. Sur une simple feuille de papier, il est possible d’exprimer mille et un bonheurs. Par la suite, au milieu du bleu du ciel, quelques taches rappelleront les larmes de la Mamie, mais ce trésor ne la quittera pas.
J’inviterais mon petit monde, dans une véritable boulangerie. (Si j’en trouve encore). L’odeur du pain sortant du four, qui s’incruste dans l’esprit et dans les vêtements est une bénédiction païenne ou religieuse. Nous devons quitter le pétrin des religions, pour croire en l’Homme. Il n’y a pas que la galette dans la vie !
Une autre discipline que j’aimerais distiller, c’est l’écoute. Non pas l’année de silence imposé par les Francs Maçons, à leurs frères novices, une écoute partagée. Savoir écouter la peine n’est pas un sacerdoce, mais demande une dose sincère d’humilité. En écoutant un brave paumé, je lui aurais certainement offert une ou deux canettes. Avec de l’argent sonnant et trébuchant, il n’aurait pas « trébuché » sur une table, pour finir sur une table d’autopsie !
Si j’en saigne, c’est que je n’ai pas su…Si je pouvais enseigner (c’est une utopie), point de sang mais du bon sens …Si je vous oblige à réfléchir…J’ai gagné un truc tout bête, un sommeil sans cauchemars pour notre ou votre avenir.