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Accueil du site > Tribune Libre > Jan Fabre : La barbarie à visage artistique

Jan Fabre : La barbarie à visage artistique

L'artiste belge Jan Fabre, plasticien de renommée internationale, vient de susciter un tollé, et non seulement dans le plat pays, à la suite de son « lancer de chats » : des chats vivants jetés en l’air, pour les besoins d’un film retraçant la carrière de l’artiste, avant que de les faire retomber, parfois lourdement, sur les marches du grand escalier de l'Hôtel de Ville d'Anvers, première ville d’une Flandre en train de basculer, avec l’élection d’un nationaliste tel que Bart De Wever à la tête de sa mairie, vers un extrémisme de droite.

Cet artiste controversé, quoique remarquable à bien des égards, est un adepte de ce que l'on nomme, pour le meilleur et pour le pire, la « performance artistique ». Ainsi, parmi ses œuvres maîtresses, émerge le revêtement intégral du plafond de la Salle des Glaces du Palais Royal de Bruxelles : œuvre somptueuse, composée de 1,4 million de carapaces de scarabées aux reflets d’émeraude, qu’inaugurèrent, en octobre 2002, les souverains de Belgique. C’est d’ailleurs la Reine des Belges, Paola, qui, accompagnée par l’ancienne Ministre française de la Culture, Christine Albanel, inaugura, en 2008, l’exposition que le Musée du Louvre consacra à cet artiste : « Jan Fabre, l’ange de la métamorphose », était le titre de cette expo qui fit alors courir le Tout-Paris.

Mais il y eut surtout, dans des registres beaucoup plus scabreux au regard de la morale sociale comme du conformisme ambiant, ses fameuses incursions, que certaines des plus hautes instances de ce qu’il est convenu d’appeler « l’art contemporain » ne craignirent pas de taxer d’ « artistiques », tant dans le domaine de la pornographie, avec un très sulfureux concours de masturbation scénique, que dans celui de la scatologie, avec, lors de l’édition 2005 du Festival d’Avignon, une pièce de théâtre centrée sur la thématique du sang et de l’urine, le tout assorti d’élucubrations sur les excréments. C’est dire si Jan Fabre, dont l’art de la provocation fait partie intégrante de son fonds de commerce, est un habitué de la polémique. Il ne cesse même de l’aiguillonner : après le chic du choc vient, c’est bien connu en ces temps de surenchère médiatique, le chèque… buzz is money !

Mais voilà, patatras : la pompe à fric vient, soudain, de péter (ce qui ne devrait toutefois pas déplaire à cet apprenti scato) avec ce malencontreux, et surtout honteux, envol de félins. Car c’est bien cela que ce supposé « geste artistique » devenu tortionnaire d’animaux domestiques était censé répéter là, sur l’escalier d’honneur de l’Hôtel de Ville d’Anvers : reproduire le célèbre cliché, datant de 1948, du photographe Philippe Halsman figeant le peintre Salvador Dali, en compagnie de chats en suspension, dans l’espace. Une manière de retourner là, pour Jan Fabre, à ce surréalisme pictural dont la Belgique s’enorgueillit.

Morale de cette sordide histoire flamande ? Ceci n’est peut-être pas une pipe, comme l’aurait dit un certain René Magritte, pape du surréalisme belge justement ; mais il n’empêche que ces chats-là s’y cassent quand même vraiment, eux, la pipe ! Et cela, ce geste criminel envers des êtres vivants et dotés de sensibilité (bien qu’Aristote et Descartes les réputèrent, à tort, dénués d’âme, c’est-à-dire, en termes modernes, de conscience, sinon, conformément à cette monstrueuse théorie de l’ « animal-machine », de pensée) est intolérable.

Attention, cependant ! Loin de moi la volonté de verser ici, par je ne sais quel amalgame outrageusement réducteur, et donc de mauvais aloi face aux inaliénables libertés de la création artistique, en un quelconque discours normatif, voire moralisateur. Au contraire : je suis un de ces philosophes préconisant, en matière d’art, la réduction de l’éthique à l’esthétique : « Il n’existe pas de phénomènes moraux, mais seulement une interprétation morale des phénomènes. », clamait à bon escient, dans « Par-delà bien et mal », Friedrich Nietzsche. Et Oscar Wilde de lui emboîter le pas lorsqu’il énonça, dans Le Critique comme artiste, cette sentence définitive : « L’esthétique est supérieure à l’éthique. Elle appartient à une sphère plus spirituelle. » Bref : « Tout art est immoral », y concluait-il à juste titre !

C’est dire si, me réclamant de ces esprits éminemment subversifs que furent Nietzsche et Wilde, sans l’influence desquels il n’y aurait eu ni de Marcel Duchamp ni de Tristan Tzara, pas plus que d’Andy Warhol ou de Jeff Koons, je suis moi-même un ardent défenseur de l'art contemporain, y compris dans ses aspects les plus novateurs, provocateurs, transgressifs et même trash. Un de mes derniers livres, intitulé « Du Beau au Sublime dans l'Art - Esquisse d'une Métaesthétique », en témoigne. J’y fustige même ce qu’un esprit pourtant aussi délié que Jean Baudrillard proféra un jour, concernant le statut de l’art contemporain, dans un article, ayant pour très paranoïaque titre « Le complot de l’art », qui fit date et que publia, le 20 mai 1996, le journal « Libération » : « Toute la duplicité de l’art contemporain est là : revendiquer la nullité, l’insignifiance, le non-sens, viser la nullité alors qu’on est déjà nul. Viser le non-sens alors qu’on est déjà insignifiant. Prétendre à la superficialité en des termes superficiels. (…) Et puis, il y a le délit d’initié, les faussaires de la nullité, le snobisme de la nullité (…). Il ne faut pas laisser faire les faussaires. » Soit ! Mais, enfin, tout n’est pas faux, hélas, en cette charge, particulièrement agressive à l’endroit de l’art contemporain, de Baudrillard.

Car l’art, contemporain ou non qu’il soit, devrait avoir aussi, n’en déplaise à ses inconditionnels, sinon ses limites formelles, dommageables sur le plan de l’esthétique, du moins son cadre conceptuel, souhaitable au niveau philosophique. A défaut de quoi, c’est la tentation fasciste qui, sans ce minimum de garde-fous (c’est le cas de le dire lorsqu’il s’agit du « génie artistique »), risquerait alors de l’emporter en ses nauséabondes visions de toute puissance : cet homme divinisé qui, privé de toute loi morale, fit naguère l’infecte lit du nazisme. Il est, du reste, des avant-gardes artistiques qui, pour prétendument révolutionnaires qu’elles soient, ont de très rétrogrades relents d’idéologie dictatoriale. Ce fut le cas, dans un sinistre passé, du futurisme, courant pictural pourtant majeur au début du XXe siècle, de Filippo Tommaso Marinetti : celui-là même qui s’acoquina, après avoir rédigé son « Manifeste », avec les fascistes de Mussolini, puis avec les nazis d’Hitler !

C’est ce genre de périlleuse dérive qu’un artiste tel que Jan Fabre, citoyen d’une ville – Anvers – ayant naguère été le fief belge des pires collabos nazis avant de devenir aujourd’hui le bastion flamand de la droite la plus extrémiste, se devrait de méditer sérieusement avant de s’adonner, comme il le fit ces jours derniers avec cette pseudo-performance de « lancers de chats », à ce genre, aussi scandaleux moralement que dangereux politiquement, de violence… et, qui plus est, gratuite, sinon pour flatter, au mépris de la condition animale en ce cruel cas, son seul ego hypertrophié.

Car la question, à la fois philosophique et éthique, qui se pose ici est celle-ci : « un artiste peut-il tout se permettre au nom de l'art ? ». Ma réponse est « non » ! Affirmer le contraire serait donner raison, malheureusement, à Jean Clair, lequel, nonobstant ses lumières en matière de critiques artistiques, n’en demeure pas moins, en certaines des assertions contenues en son Journal atrabilaire, d’un dogmatisme non moins funeste pour le destin de l’art contemporain : « L’art, s’étant engagé dans une course parallèle à celle dans laquelle s’est engagé le commerce érotique dans les années 70, on verra logiquement sous peu, dans une galerie ou dans une foire, la commission d’un meurtre, à l’image des « snuff movies » qui constituent pour l’instant le plus recherché de la production pornographique. Elle se fera au nom de la liberté imprescriptible du créateur. Et l’on trouvera des cliques pour applaudir, la voix cassée d’émotion, à ce geste suprême où s’accomplira le ‘post-humain’, et dont les amateurs achèteront les reliques. »

C’est dire si l’art contemporain recèle parfois en lui, par-delà ses indéniables mérites, cette part maudite que j’ose nommer ici - puisque il faut bien appeler un « chat », c’est de circonstance, un « chat » - la barbarie à visage artistique. 

DANIEL SALVATORE SCHIFFER*

 

*Philosophe, auteur de « Du Beau au Sublime dans l’Art - Esquisse d’une Métaesthétique (Editions L’Âge d’Homme et Académie Royale des Beaux-Arts de Liège) et « Manifeste dandy » (François Bourin Editeur).


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30 réactions à cet article    


  • La mouche du coche La mouche du coche 9 novembre 2012 08:05

    C’est bien de ne pas seulement nous dire que l’art contemporain c’est de la merde, mais aussi de nous dire pourquoi smiley


    • katakakito 9 novembre 2012 09:01

      Si vous n’arrivez pas à le voir , il n’y a rien à faire pour vous.
      Mais je veux bien y revenir.
      Art contemporain = fric et comme Freud nous l’a expliqué le fric c’est de la merde CQFD.


    • La mouche du coche La mouche du coche 9 novembre 2012 11:24

      Mais je le vois très bien ! Mais c’est encore mieux de l’expliquer, c’est ce que je veux dire. smiley


    • katakakito 9 novembre 2012 09:17

      Merci pour cet article intéressant.
      En le lisant je n’ai pu m’empêcher de penser au site de Grigoriou Panagiotis, « greek crisis » qui termine toujours ses billets sur des photos de chats. Il nous parle de ces grecs qui même dans le désastre où ils sont n’oublient pas de s’occuper de leurs chats errants.
      Oui voilà 2 mondes : celui du fric, de l’abjection, du cliquant et celui des hommes souffrants qui n’oublient pas les autres être vivants. Les chats de Jean Fabre mépris de la vie (au fait, combien a-t-il tué de hannetons pour faire son plafond), foutage de gueule, nullité du sens.
      Les chats grecs dignité humaine, résistance, amour de la vie.


      • lionel 9 novembre 2012 12:39

        Oui voilà 2 mondes : celui du fric, de l’abjection, du cliquant et celui des hommes souffrants qui n’oublient pas les autres être vivants. Les chats de Jean Fabre mépris de la vie (au fait, combien a-t-il tué de hannetons pour faire son plafond), foutage de gueule, nullité du sens. 
        Les chats grecs dignité humaine, résistance, amour de la vie.


        AMEN

        Psychopathie vs empathie humaine

        Restez humain !!



      • Agafia Agafia 9 novembre 2012 10:25

        Et le plus énervant, c’est que cet abruti de Fabre a réussi son coup puisqu’on parle de lui. 
        Il mériterait juste un bon coup de poing en pleine face, suivi de notre indifférence la plus totale.

        En ce qui concerne l’art contemporain, il est seulement à l’image de notre civilisation et de notre société : motivé par le pognon, médiocre, nullissime, clientéliste, sans aucun intérêt.
        C’est du foutage de gueule sur toute la ligne, mais il y aura toujours des décérébrés pour s’extasier devant n’importe quoi, et crier à la liberté d’expression.

        Ce type est une honte à l’ART, le vrai et une honte tout court au genre humain.
        A vomir.

        Merci katakakito de rappeler la vraie humanité, celle qui fait ne pas regretter à chaque minute de faire partie de cette espèce barbare au cerveau hypertrophié.


        • Antoine Diederick 9 novembre 2012 10:45

          L’art est mort en 1945, la publicité l’a remplacé smiley


          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 novembre 2012 11:05

            « Le nouveau est une vieille habitude qui commence à se perdre »
            Philippe Muray .


            • Antoine Diederick 9 novembre 2012 17:01

              a Aita,

              très bon, mais craignez que l’on vous taxe d’anti-normal....là où tout est normal, ben tiens le normal c’est le progrès....

              oui mais le progrès, c’est quoi ?


            • Yohan Yohan 9 novembre 2012 11:50

              Les lancers de cons se perdent....


              • Antoine Diederick 9 novembre 2012 17:15

                ils se perdent mais plus ils font des émules !


              • Pierre de Vienne Pierre de Vienne 9 novembre 2012 12:52

                Merci Mr Schiffer pour la qualité de l’argumentaire, la nuance qui ne rejette pas l’art contemporain dans une détestation générale. Les arguments de Jean Clair restent pour moi moi pertinents et nécéssaires, un rappel, même si l’on ne retient souvent d’eux qu’un argumentaire grossier pour détester ce que l’on ne peut concevoir.

                 


                • docdory docdory 9 novembre 2012 13:03

                  @ Daniel Salvatore Schiffer

                  Pour illustrer l’absence totale de tout caractère artistique de cette « performance » signée Jan Fabre, le mieux est encore d’en regarder la consternante vidéo .
                  Il faudra un jour que l’on cesse d’appeler « art » ce qui n’en n’est pas....

                  • Antoine Diederick 9 novembre 2012 16:58

                    a Doc,

                    c’est en effet consternant.


                  • Antoine Diederick 9 novembre 2012 17:12

                    sûr le mauvais mène au crime !


                  • velosolex velosolex 9 novembre 2012 16:48

                    Il y a au moins un point commun entre les artiste « d’art contemporain » et les chats
                    C’est que si on les lance en l’air, ils retombent toujours sur leurs pattes !
                    Mais il y a des exceptions, pour les chats comme pour ces prétendus artistes

                    Dire ce que je pense de l’art contemporain, me fait déjà monter une bordée d’injures digne du capitaine Haddock
                    Le terme en lui même inaugure rien de bon, à travers cette OPA lancée sur la modernité !
                    On pourrait en rire, on peut en rire, ou banquer
                    Comme le font ces milliardaires, qui ont choisi maintenant de griller des milliards en l’achat « d’œuvres », leur dernier pied de nez au vulgaire.
                    Car griller ses dollars en y mettant le feu, à la façon de Gainsbourg, ou les filer à un de ces « performers », quelle différence.
                    L’argent quand on n’a beaucoup, ne signifie plus rien d’autre que de se démarquer des autres.
                    Achetez donc une de ces merdes, c’est la meilleure façon de chier sur l’espèce humaine, ses émotions, et de répudier à jamais tous ces codes d’esthétique et de lecture, accumulés depuis Cro- magnon, L’école italienne et les impressionnistes.

                    Voila ce que veut faire ce lanceur de chats : Attirer un de ces mécènes qui n’y regarde pas, en récupération d’image, à vous établir un chèque tout à fait réaliste, avec le maximum de zéros possibles après le 1 !

                    Malheureusement, il semble qu’il est lancé le chat un peu trop loin.

                    Il a battu un des records du monde de la connerie, mais n’a pas réussi son coup, en tordant celui du chat.
                    Du coup, le voilà gros Jean comme devant, obligé de s’excuser.

                    A bon chat, bon rat, dit-on.
                    Il me semble que ce triste sire tient plus de la seconde espèce que de la première !


                    • Antoine Diederick 9 novembre 2012 16:57

                      Jan a-t-il fait une « strike », si oui, c’est un champion du bowling et pas du tout un artiste, Louvre ou pas Louvre.

                      D’autre part, je me suis laissé dire, que Jan avait sucé chaque hanneton avec une paille avant de les coller au royal plafond, bon appétit.

                      La Couronne est un hanneton.....


                    • Antoine Diederick 9 novembre 2012 17:13

                      as-tu jamais vu un solex retomber sur ses pattes, moi pas !


                    • velosolex velosolex 9 novembre 2012 20:43

                      Diederick

                      — Idiot fini s’il sait se taire a l’air d’un homme sage
                      ( Brizh diod hag a oar tewel ouzh un den fur a so heñvel )

                      Proverbe breton.


                    • Antoine Diederick 9 novembre 2012 23:11

                      au Solex, je souscris....

                      en effet, vaut mieux se taire que feindre le sage...

                      et vive la Bretagne, Diederik c’est aussi du breton...

                      enfin du vieux celte....mais j’aurai pas le temps de prendre des cours de gaélique , désolé.

                      en revanche j’ai pas encore été à Lorient pour les fêtes celtiques malgré ma promesse ... cela sera pour plus tard.


                    • Antoine Diederick 9 novembre 2012 16:51

                      Jan est devenu un con, dat moet ike zeggen !

                      en revanche je ne vois rien d’antisémite dans sa connerie artistique, sauf si le juifs sont des chats !

                      Comme les juifs sont pas des chats....

                      Il y a quelques réflexion tardives dans votre texte.....


                      • Antoine Diederick 9 novembre 2012 16:52

                        comme dirait ma grand-mère :« Cela va mieux quand c’est dit ! »


                      • Antoine Diederick 9 novembre 2012 17:10

                        ce que j’admire chez Jan, c’est d’avoir reconnu au Louvre que son art ne soutenait en rien la valeur des renaissants , de l’école italienne , ni même flamande.....merci Jan tu nous montres la voie smiley

                        D’haese est un plus grand artiste que toi, les deux frères.....

                        J’étais une jeune con quand j’ai rencontré l’un d’eux qui m’a écrit et moi comme une branche morte d’un arbre je n’ai pas vu....mais toi....


                        • Antoine Diederick 9 novembre 2012 17:11

                          Leve Belgïe, et mort aux cons !


                          • Antoine Diederick 9 novembre 2012 18:16

                            Salvatore, il y a une chose que vous ignorez réellement, l’art est un vide signifiant.....

                            je vous le signale en passant car vous êtes un peu trop sûr de vous sur ce coup...


                            • sirocco sirocco 9 novembre 2012 22:32

                              Dans le sud de la France, il y a la tauromachie...

                              Et certains prétendent que c’est aussi un art...


                              • Antoine Diederick 9 novembre 2012 23:15

                                pourquoi pas...fô pas se faire encorner.....

                                dompter la force vive ...c’est de l’art ?


                              • Antoine Diederick 10 novembre 2012 00:20

                                a Salvatore,

                                a quand un article sur le royal plafond et le trouble politique belge ....car en somme les belges se foutent complétement de Jan et de ses humeurs...les belges Flamands comme Wallons (selon l’usage bien délimité auquel chacun est assujetti suivant le petit modèle politique imposé) ....

                                Oui , Salvatore le philosophe a tout vu et tout compris.....mais vous surfez sur l’inutile, l’anecdotique, la parenthèse...

                                en plus, il vous faut dire qu’il y a du bon art contemporain et du mauvais art contemporain....c’est selon....je suis méchant par avance, car vous n’êtes pas là....

                                un plafond royal pour une dignité belge, que vous n’ayez pas tenté ce discours m’afflige surtout que vous ne voyez pas les vraies questions belges qu’un philosophe de votre trempe n’aurait pas à négliger....

                                et donc je donne à Jan raison de sucer des hannetons plutôt que d’assister au sermon sur la montagne....même si Jan joue avec nos pieds....


                                • Antoine Diederick 10 novembre 2012 01:50

                                  et d’ailleurs en écrivant cela, je me sens bien flamand , même si j’aime la langue française...


                                • Antoine Diederick 10 novembre 2012 14:03

                                  a Salvatore,

                                  Hier, j’ai fait de l’ironie ....

                                  Je pense que la Shoah est une terrible blessure. Cet évènement historique n’a pas de comparaison et surtout pas à l’occasion d’une consternante démonstration artistique.

                                  La Shoah, l’Europe ne s’en pas encore relevée. Cela a été un déni de toutes les valeurs humanistes héritées de la religion chrétienne, des Lumières, du socialisme etc ....Depuis lors, plane sur l’Europe une ombre , une grande culpabilité à tel point que nous avons peur de nous-mêmes.

                                  Le bien commun suppose la paix comme préalable à son exercice.

                                  Or, il est temps alors qu’il semble qu’une crise de valeurs a lieu, de réfléchir sans lancer partout des reproches fondés , semble-t-il , c’est aussi un préalable au bien et aussi un préalable aux rencontres de paix.....c’est bon pour les valeurs et les esprits.

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