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Accueil du site > Tribune Libre > Je hais le football !

Je hais le football !

Je ne doute pas un instant que les matches de la Ligue des Champions offrent pour la plupart d’entre eux un spectacle de qualité. Il fut un temps où je me serais moi-même régalé en y assistant, au stade ou devant mon écran de télévision. Il faut dire que je suis tombé dans le football tout gamin. Et plus précisément le 13 juin 1956. J’avais neuf ans, et mon père m’avait emmené au Parc des Princes où se jouait la première finale de la Coupe d’Europe. D’un côté le Stade de Reims et le légendaire Kopa, de l’autre le fabuleux Real de Madrid emmené par le non moins légendaire Di Stefano. Sur la pelouse, 22 héros dont nous échangions, mes copains et moi, les effigies cartonnées dans les cours d’école. Malgré la défaite des Rémois, j’en étais reparti ébloui. Le charme s’est définitivement rompu en 1998…

Pour des raisons familiales, il m’a toutefois fallu attendre d’avoir 14 ans pour enfin chausser les crampons et entamer ma première année de compétition. Je portais alors le maillot noir et violet d’un modeste club d’arrondissement parisien. J’ai ensuite joué durant 32 ans dans divers clubs et encadré pendant plus d’une décennie des jeunes footballeurs du PUC (Paris Université Club).

Tout cela pour dire que le football, je connais bien. J’ai même accompagné de l’intérieur les premières années du Paris SG lorsqu’il était managé par un homme chaleureux et sincère, le vice-président délégué Guy Crescent, par ailleurs pédégé de l’entreprise de transports Calberson.  

Le football a commencé à me poser des problèmes avec l’arrivée en force du fric dans un milieu professionnel qui, jusque là, privilégiait encore les valeurs sportives et l’exemplarité éducative. La logique commerciale et la culture du résultat à tout prix ont définitivement pris le relais vers la fin des années 70, avec pour corollaire le développement généralisé du mercenariat et l’arrivée des affairistes à la tête des clubs.

Des dizaines de morts, mais le spectacle continue !

Par la suite, tout s’est accéléré. Il y a d’abord eu, le 29 mai 1985, l’effroyable drame du Heysel et l’attitude indigne de Michel Platini et de ses coéquipiers de la Juventus, euphoriques de leur victoire en finale de la Coupe d’Europe sur les Anglais de Liverpool alors que l’on venait de relever 39 morts et des centaines de blessés dans les tribunes ! Ce jour-là, un terrible pas a été franchi par des sportifs, ou prétendus tels, pour de futiles honneurs et un paquet de fric alors que l’on agonisait à quelques dizaines de mètres de la pelouse.

Puis est venu le triomphe de l’Olympique de Marseille, vainqueur du Milan AC en finale de la Coupe d’Europe le 26 mai 1993. Une victoire sur le terrain – grâce à un but d’anthologie de Basile Boli –, mais une victoire totalement usurpée car acquise grâce à un surendettement coupable qui a permis au sulfureux président de l’OM, un certain Bernard Tapie, d’aligner, au mépris de l’éthique sportive et des élémentaires règles de gestion, une formation que le club phocéen n’avait absolument pas les moyens de s’offrir. Un système de fuite en avant financier qui, hélas, est devenu depuis cette époque la règle des grandes nations du football européen et notamment d’un football britannique qui truste les victoires indues !

 Et voila que, quelques jours plus tard, éclate la pitoyable affaire du match acheté le 20 mai 1993 par l’OM face à l’US Valenciennes-Anzin, la fameuse affaire OM-VA qui se terminera : sur le plan judiciaire par un retentissant procès où sera démontrée l’absence de toute considération morale du donneur d’ordre Bernard Tapie ; sur le plan sportif par la relégation de l’OM en 2e division. Cette affaire a fait deux victimes : le football, sorti plus affaibli que jamais de cette épreuve, et Jacques Glassmann, le capitaine valenciennois, banni du milieu pour avoir osé dire la vérité, donnant une nouvelle fois raison au poète Guy Béart : «  Il a dit la vérité, il doit être exécuté ! »

Inutile de s’étendre – l’article n’y suffirait pas – sur les multiples incidents, parfois gravissimes, causés ici et là par les hordes de hooligans. Comme lors de ce match France-Angleterre où des skinheads avaient, sous les yeux terrifiés des jeunes footballeurs que j’avais emmenés au Parc des Princes, fracassé une bouteille sur le crâne d’un paisible supporter anglais…

1998 : la France perd le sens de ses valeurs

Enfin est venue la Coupe du Monde 1998. Cette année-là, j’ai participé au printemps à une manifestation organisée à Paris entre République et Bastille contre la précarité et l’exclusion à l’appel d’une vingtaine d’associations. Nous étions moins de 8000 dans le cortège ! Comment s’en étonner alors que, depuis des mois déjà, on ne parlait que de football dans les médias, à longueur de journée et quel que soit le thème des émissions ? Quelques semaines plus tard, la victoire acquise, 1 000 000 de personnes euphoriques s’agglutinaient sur les Champs-Elysées autour de l’équipe de France pour un simple trophée sportif. Parmi elles, des dizaines de milliers de chômeurs et d’exclus, dramatiquement absents du défilé printanier qui avait été organisé pour leur venir en aide. Comble de la sinistre pantalonnade qu’a été cette année 1998 : durant l’automne, 300 000 chasseurs sont venus battre le pavé dans les rues de la capitale pour sauvegarder leurs acquis. Parmi eux, là aussi des milliers de chômeurs et d’exclus, beaucoup plus concernés et motivés par leur droit de tuer que par celui de vivre décemment de leur travail !

Jamais je n’ai éprouvé un tel écœurement pour mon pays et pour une majorité de ses habitants, capables de se mobiliser des mois durant pour un évènement futile mais incapables de consacrer ne serait-ce qu’une heure de leur temps à des causes sociales essentielles : le droit au travail et à la dignité ! Imaginons un instant ce qu’aurait pu être l’action sociale en France cette année-là si l’on avait dédié entre le printemps et l’automne 1998 ne serait-ce qu’un quart du temps, de l’énergie et de l’argent dépensés en marge d’une unique compétition sportive…

Les centres de formation : des machines à broyer

Je pourrais encore développer ici d’autres arguments concernant par exemple le dopage, les double billetteries, les paris truqués, et surtout les centres de formation des clubs professionnels dont j’ai pu, par le biais de joueurs dont je me suis personnellement occupé, découvrir à quel point ils cassent les jeunes (y compris naguère l’admirable AJ Auxerre de Guy Roux) avec la complicité des cadres techniques des districts départementaux et des ligues régionales ainsi que de nombreux clubs amateurs, intéressés financièrement à y envoyer leurs meilleurs talents pour toucher la prime dite de pré-formation... Mais c’est un dossier complet qu’il faudrait instruire, particulièrement concernant le sujet brûlant des centres de formation qui, pour un joueur formé (comprendre apte à rapporter du fric au club) en rejette entre cinq et dix autres sur le pavé avec pour seuls bagages d’énormes désillusions, un puissant sentiment de ratage, le poids des multiples vexations subies et un minable certificat de formation en gestion ou en secrétariat sans la moindre valeur sur le marché du travail. Mais plutôt que de parler de cet énorme gâchis humain, les grands médias préfèrent se concentrer sur les gagnants de ce système impitoyable, de cette machine à broyer : ceux qui, dans leur habit de lumière sponsorisé, font se pâmer par leurs brillantes roulettes ou leurs dribbles virevoltants des millions d’anesthésiés du bulbe, incapables de mettre les choses en perspective et de redonner au football la place qui lui revient, celle d’un simple loisir à l’importance dérisoire eu égard aux énormes problèmes humains, économiques et environnementaux qui secouent la planète.

Dorénavant, je ne regarde plus le football à la télévision que par intermittence, quelques minutes par ci, quelques autres par là, et avec, au fond de moi, un sentiment de profond mépris pour ce qu’est devenu ce sport dans sa version professionnelle. Mais contrairement à ce que j’ai affirmé dans un titre volontairement provocateur, je n’en continue pas moins à aimer profondément ce sport dans ce qu’il a de sain. C’est pourquoi il m’arrive, de temps à autre, de m’intéresser à une rencontre amateur ou à un match de jeunes lorsque mes pas m’ont poussé derrière la main-courante d’un stade...


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101 réactions à cet article    


  • abdelkader17 16 mars 2009 10:40

    La logique de marchandisation du monde a détruit les valeurs fondamentales de la société.
    En 1958 alors que les algériens se battaient pour leur indépendance certains footballeurs tels Mekloufi le stéphanois ou Zitouni le monégasque ont choisis de quitter la France pour constituer l’équipe du fln laissant derrière eux gloire notoriété et argent, Pensez vous qu’il en serez de même avec les nouvelles générations
    élévés au culte du fric,des apparences et de la frime.
    Passioné de football un peu plus jeune, j’en suis revenu tant l’indécence de ce sport est désormais marque de fabrique


    • Fergus fergus 16 mars 2009 11:06

      Fort heureusement, il existe encore des gens qui savent dire non. Et parfois de manière étonnante : il y a quelques années, j’ai connu un gamin surdoué qui avait franchi tous les échelons des sélections pour jouer en n°10 en... équipe de France minime.
      Ecoeuré par les magouilles et l’énorme pression qui lui était mise sur les épaules, y compris de la part de son père et de ses dirigeants de club, il a définitivement claqué la porte et mis ses crampons au clou pour vivre une existence normale de gamin de 15 ans.
      Mais ce cas est évidemment unique tant sont grands les rêves de gloire, de fortune et de notoriété qui détruisent chaque année quelques dizaines de gamins. 


    • foufouille foufouille 16 mars 2009 11:47

      ca c’est bete, avec son salaire il aurait pu ensuite changer les choses


    • Warhouha Warhouha 16 mars 2009 11:52

      Bonjour Kader.

      Je ne connaissais pas les joueurs que tu cites, et je te remercie de les porter à notre connaissance.

      Je vais de ce pas me renseigner sur la vie de ces compatriotes ; on a jamais trop d’exemples à suivre.


    • abdelkader17 16 mars 2009 12:03

      ouvrage "dribbleurs de l’indépendance" de Michel nait-challal editions prolongations.


    • Allain Jules Allain Jules 16 mars 2009 12:12

      @FERGUS,

      Très cher ami, vos arguments tiennent la route, c’est indéniable. En revanche, j’ai envie de crier à gorge déployée, J’AIME LE FOOT !

      Bien à vous !



    • Fergus fergus 16 mars 2009 12:37

      A Foufouille. Sauf que, compte tenu de la difficulté psychologique, des risques de blessures, des aléas de fin de croissance et des risques de dépression, ce gamin n’avait qu’environ 1 chance sur 3 ou 4 de devenir effectivement pro un jour !


    • Fergus fergus 16 mars 2009 12:43

      Bonjour, Allain Jules. Vous l’avez compris, moi aussi j’aime le foot, mais pas ce qu’il est devenu. Et encore n’avons-nous encore pas vu débarquer les équipes de marque qui, à l’instar des compétitions de tennis, pourraient un jour devenir réalité : la finale de la coupe de France opposera aujourd’hui Strasbourg-Munster Petits amis à Toulouse-Cassoulet Willam Saurin. Le pire est que c’est dans la tête de quelques managers depuis des années. 


    • Warhouha Warhouha 16 mars 2009 15:05

      @Kader : très bon article, merci de me l’avoir fait découvrir.


    • LE CHAT LE CHAT 16 mars 2009 10:42

       j’ai vu la même chose dans le milieu du Basket , ces jeunes à qui on fait miroiter la NBA et qui cirent le banc , ne jouant que les trente dernières secondes du match selon le bon plaisir du coach tout puissant , et qui sont pour la plus part en total echec scolaire . J’ai cessé depuis longtemps le bénévolat , écoeuré des magouilles et du comportement des dirigeants !


      • Fergus fergus 16 mars 2009 11:08

        Nous sommes bien d’accord, Le Chat, et l’on pourrait ajouter à la liste des ports gangrénés à des titres divers le cyclisme et le tennis, sans oublier le ski qui fourvoie chaque année de nombreux gamins dans des sport-études plus ou moins bidons.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 16 mars 2009 10:57

        Bonjour Fergus,

        L’argent est ce " pouvoir " qui permet aux équipes les plus riches d’acheter les meilleurs joueurs des autres équipes, quitte à les laisser sur le banc de touche, et aux bookmakers chinois de fausser des matchs même dans d’autres sports. Je comprends que votre confiance ait fini par s’effondrer et c’est courageux de le reconnaitre en pubic. Regarder des petits matchs de province n’exclut pas d’y voir rentrer de formidables buts, et c’est extrèmement rassurant. Ces supporters inconditionnels de ce sport pourri sont les mêmes qui revoteront pour quatre années de plus de démocrature. Ils sont de cette majorité qui ne change jamais d’avis..pas vous !

        C’est pour les raisons que vous déclinez que je préfère le rugby où l’on ne voit jamais de simulations.


        • Fergus fergus 16 mars 2009 11:12

          Moi aussi, je préfère (et de loin) le rugby qui a su, pour l’instant, conserver ses valeurs sportives et morales de base malgré la professionnalisation et l’arrivée de mannes financières inconnues naguère. Pourvu que ça dure !


        • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 11:51

          Dommage que vous y croyez encore, le rugby comme le hand sont bien engagés sur les rails du foot.


        • LE CHAT LE CHAT 16 mars 2009 11:54

          @emile

          justement , ce week sur téhéfin ils causaient du Chabal business , c’est devenu aussi indécent que dans le foot !


        • LE CHAT LE CHAT 16 mars 2009 11:56

          @emile

          cette starisation des rugbymen a l’air d’avoir les mêmes effets sur les résultats que pour les footeux !


        • Radix Radix 16 mars 2009 12:10

          Bonjour Lisa

          Vous dîtes que l’on ne voit jamais de simulation au rugby ?

          Vous devriez employer l’imparfait car depuis la professionnalisation de ce sport celà commence à apparaître.
          Certe d’une façon discrète mais évidente, l’exemple le plus frappant a étté inauguré par les Gallois il y a quelque années en simulant la blessure de deux piliers car ils étaient dominés en mélée.

          Si il manque un pilier (il n’y a qu’un seul pilier remplaçant) on n’a plus le droit de pousser la mélée, celà devient donc un moyen d’annuler une supériorité adverse.

          J’aime le rugby ou plutôt je devrais dire que j’aimais le rugby !

          Radix


        • abdelkader17 16 mars 2009 12:22

          Le rugby est désormais tout autant grangréné par le dopage et l’argent ,c’est désormais un constante, triche et sport sont la norme (cyclisme basket tennis foot aviron etc....) la performance ne sort pas du ciel, jusqu’à nous dire que les records du monde en natation était désomais du aux configurations des piscines ou des nouvelles combinaisons, le cynisme n’a plus de limite, vous me direz rael à bien réussi à se faire passer pour un gourou d’un genre nouveau ayant eu contact avec des extraterrestres, pour le salut d’une entreprise très lucrative.


        • Fergus fergus 16 mars 2009 12:46

          A Emile Red. La différence entre le rugby et le football est que le rugby, même s’il a fortemnt évolué dans le sens du business a quand même conservé ses valeurs traditionnelles sur le terrain et dans les tribunes : pas d’insultes racistes sur la pelouse et pas de hooligans dans les tribunes. Sacrée différence, non ?


        • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 13:18

          Je ne suis pas sûr du tout de la pérénité du calme dans le rugby, déjà quelques prémices se font sentir lors des championnats et les valeurs sont de plus en plus reléguées au second plan, come je disais plus haut, le handball subit la même évolution, on le sens sur les parquets et dans les tribunes où la sérénité tend à disparaître.

          Pour exemple, ce matin, lu dans la presse régionale, la Féde Allemande a ouvert une information contre deux arbitres pour corruption et collusion, ça commence comme ça, non ?


        • Fergus fergus 16 mars 2009 13:21

          C’est pour cela que j’ai écrit plus haut "pourvu que ça dure !". Croisons les doigts !


        • Emile Red Emile Red 16 mars 2009 13:30

          Et comme je réponds, c’est, à mon avis, trop tard.

          La présence de Chabal dans le XV de France montre bien que le staff n’agit plus en fonction du résultat mais de la pression médiatique, de là toute les dérives qu’a connu le foot ces 10/15 dernières années, au ban de la presse spécialisée ou non.

          Je parie qu’à la fin de ce tournoi, il y aura remise en question des dirigeants, puis de certains joueurs trop peu médiatiques même si excellents pas ailleurs....


        • PtitLudo PtitLudo 16 mars 2009 11:01

          J’éprouve un peu le même sentiment, mais vis-à-vis du sport professionnel dans son ensemble. Pour ma part le déclic a été la fameuse coupe du monde de rugby 2007, et son mélange vaseux politico-moraliste.

          Alors je ne sais pas si c’est que je n’y faisais pas attention avant, mais j’ai l’impression que le sport ou les sportifs sont de plus en plus utilisés pour faire des sortes de morales à 2 balles qui m’horripilent comme si un sportif pro avait quelque chose à voir avec un citoyen lambda.

          Par exemple http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=21883, je crois que ça se passe lors d’un événement de ski, mais il y a plein d’exemples du même tonneau, jusqu’aux anciens sportifs qui viennent faire la morale sur les plateaux télés.

          Bref avec tout ça j’étais bien content ce matin de la déculottée du 15 de france, là on est sûr qu’il n’y aura pas de rapprochement avec la politique foireuse du gouvernement au hasard.


          • Forest Ent Forest Ent 16 mars 2009 11:07

            Tout cela est vrai de tout sport professionnel. Moi je ne le déteste pas : il m’indiffère complètement. Sans télé, on vit mieux.


            • Lapa Lapa 16 mars 2009 11:44

              le problème ces que ces dérives dues au fric et à la télé se ressente quand on pratique ledit sport même à un niveau beaucoup plus faible...

              pour ma part je reste fervent partisan du volley ball qui reste un sport collectif très décent et à l’esprit d’équipe le plus abouti et que j’adore pratiquer (enfin quand j’aurai fini mes convalescences...)


            • Fergus fergus 16 mars 2009 12:51

              A Lapa. Il n’y a quand même pas de comparaison entre le football professionnel et le football amateur de Ligue (compétition régionale) ou Corporatif (équipes d’entreprises) qui rassemble l’écrasante majorité des footeux. Tout au plus existe-t-il pour les meilleures équipes de ces niveaux des discussions sur des primes de matches de quelques dizaines d’euros !


            • jakback jakback 16 mars 2009 11:31

              Comme vous avez raison de souligner la déraison des peuples, qui chérissent au-delà de l’entendement ,des jeunes gens incultes qui gagnent en un an ,plus que le salaire de tout une vie de travail d’un supporter lambda, ce même supporter qui en dehors des stades, trouve inadmissible les salaires octroyés aux créateurs de richesses financières, industrielles, sanitaires et autres domaines de compétences .

              Rappel de Juvénal

               « Duas tantum res anxius optat : Panem et Circenses », telle est la violente diatribe adressée par Juvénal à l’encontre du peuple romain, un véritable cri républicain en pleine apogée de l’Empire. La Révolution, elle aussi, a eu en horreur l’image du peuple échangeant sa liberté contre des jeux, des divertissements, et du pain : l’éducation du peuple devint ainsi dans la jeune république française une priorité nationale.


              • Fergus fergus 16 mars 2009 12:54

                Vous avez eu raison de citer Juvenal, Jakback. Le problème est que les révolutions elles-mêmes peuvent engendre d’autres types de dérive en matière de sport, comme l’a illustrée naguère la RDA.


              • Fergus fergus 16 mars 2009 18:44

                En sport, la compétition n’est pas mauvaise en elle-même car elle donne de l’intérêt à l’opposition entre deux équipes. Vous observerez d’autre part que la compétition ne donne lieu à aucun débordement dans les petits sports non médiatisés, et par conséquent non gangrénés par le fric et par les directives de managers affairistes.


              • sisyphe sisyphe 16 mars 2009 11:39

                Ben oui : le foot business a totalement envahi l’esprit et les pratiques de ce sport, le plus populaire du monde. 
                Donc, autant soutenir les efforts actuels de Michel Platini, pour exiger le retour à un football plus sain, et à une réalité économique des clubs, hors de tout mécenats et endettements obscènes. 

                J’y ai moi-même joué pendant 30 ans, toutes les semaines ; alors, puissions nous de nouveau dire, sans ambiguité, et sans arrière-pensée : vive le foot !



                • Walden Walden 16 mars 2009 12:04

                  (Je ne connais rien au foot, cependant) comme l’auteur, je me souviens encore de l’horreur du Heysel et de l’incroyable spectacle du triomphe sans vergogne de monsieur Platini, courant d’innombrables tours "d’honneur" en fin de match, les bras levés pour la victoire, sous les tribunes ensanglantées. Vision insoutenable du paroxysme de l’indignité.

                  Vous dites que ce (tout petit) monsieur qui a toujours joué le jeu du business pour son plus grand profit personnel, milite aujourd’hui pour un football plus sain : pour notre édification, sauriez-vous nous décrire, même succinctement, en quoi consistent ces louables efforts ?


                • Fergus fergus 16 mars 2009 13:00

                  A Sisiphe et Walden.
                  J’ai rencontré Platini il y a bien longtemps dans une réunion où il avait développé ses idées, très saines, en matière d’accès aux centres de formation professionnels, et notamment sa volonté d’en retarder l’entrée pour ne pas couper trop tôt les jeunes de leurs familles.
                  Manifestement il a totalement échoué sur ce plan. Comme il échouera à imposer aux nations européennes un contrôle de gestion rigoureux interdisant tout recrutement à crédit, comme le pratiquent actuellement sans vergogne les Anglais.
                  Trop d’intérêts sont désormais en jeu, et le président de l’UEFA n’est plus qu’une marionnette sans pouvoir.


                • sisyphe sisyphe 17 mars 2009 03:14

                  							par Walden 							 														 (IP:xxx.x2.23.38) le 16 mars 2009 à 12H04 							 							
                  							

                  															
                  							
                  								(Je ne connais rien au foot, cependant) comme l’auteur, je me souviens encore de l’horreur du Heysel et de l’incroyable spectacle du triomphe sans vergogne de monsieur Platini, courant d’innombrables tours "d’honneur" en fin de match, les bras levés pour la victoire, sous les tribunes ensanglantées. Vision insoutenable du paroxysme de l’indignité.

                  Vous dites que ce (tout petit) monsieur qui a toujours joué le jeu du business pour son plus grand profit personnel, milite aujourd’hui pour un football plus sain : pour notre édification, sauriez-vous nous décrire, même succinctement, en quoi consistent ces louables efforts ?

                  Heureusement que vous avouez en preambule ne rien connaitre au foot ; votre intervention en est la confirmation.
                  Et d’une, votre memoire begaie, en ce qui concerne le Heysel : les joueurs de la Juve n’ont fait qu’un petit tour d’honneur, SANS SAVOIR qu’il y avait eu des morts ; ils n’en ont ete informes qu’a leur retour aux vestiaires.

                  Ensuite, Platini a eu une carriere internatione legitime, vu son talent, mais n’a connu que tres peu de clubs ; Nancy, Saint Etienne, et la Juventus de Turin, ce qui est tres peu pour un joueur international. Il faut savoir egalement qu’a cette epoque, les joueurs etaient payes facilement 10 fois moins qu’aujourd’hui ; donc, pour le cote "toujours joue le jeu du business", vous repasserez, d’autant que, comme le dit l’auteur de l’article juste au dessus, depuis qu’il est president de l’UEFA, il essaie d’assainir les methodes, la gestion economique des clubs, et est parti en guerre contre le foot-business, en essayant d’instaurer une regulation, au grand dam des grands clubs europeens, notamment britanniques.

                  Une fois que vous aurez pris connaissance de ces liens, vous pourrez parler en connaissance de cause, vous vous y connaitrez un peu mieux en foot, et ca vous evitera de raisonner avec des cliches moisis.

                  Quant a savoir si sa lutte aura un effet, je ne suis pas du tout aussi categorique que Fergus ; l’avenir seul nous le dira ; mais, en tout cas, on ne pourra pas lui reprocher d’avoir essaye de faire ce au’il pouvait, contre la derive que connait le foot.

                  							

                • Fergus fergus 17 mars 2009 08:57

                  Je crains que vous ne réécriviez l’histoire, Sisyphe, concernant le drame du Heysel. Car si les joueurs de la Juve ont prétendu ne pas avoir été mis au courant des morts en cours de partie, certains joueurs de Liverpool ont reconnu le contraire. Il y aurait donc eu sur le terrain une équipe clairvoyante et l’autre aveugle.

                  D’autre part, si vous avez les images en tête, vous ne pouvez pas ne pas vous souvenir de l’aspect cataclysmique des tribunes après la charge des hooligans de Liverpool dans les rangs de supporters italiens. Et des dizaines de corps emmenés sur des civières. Quand bien même ce drame n’aurait pas fait de morts, ce qui était évidemment impossible contre tenu de la violence inouïe de la charge, le seul nombre des blessés (on en a dénombré près de 600 !) aurait dû amener les joueurs de la Juve à un comportement plus digne.

                  Je n’oublierai jamais le sourire radieux de Platini brandissant la Coupe sur fond de tribunes dévastées. L’un des plus grands moments de honte du football mondial.

                   


                • Fergus fergus 17 mars 2009 17:01

                  Les avis divergent sur l’opportunité de reprendre ou de ne pas reprendre la rencontre, et je me garderai bien de prendre position sur ce qu’il fallait faire dans cette ambiance hallucinante. Mais vous ne m’enlèverez pas de l’idée que la décence eut commandé à Platini et ses coéquipiers de recevoir leur coupe et les médailles et de rentrer immédiatement au vestiaire sans manifester le moindre signe de joie débordante comme cela a été le cas.


                • souklaye 16 mars 2009 11:41

                   Les vérités provisoires du sport à la télévision

                  Le moyen le plus ordinaire de tuer le temps tout en simulant nos besoins naturels de violence reste le sport.
                  L’idée, en ce jour du seigneur et de psychanalyse du cuir, n’est pas de sustenter les dispensés d’EPS congénitaux, ni les junkies de la Ventoline et certainement pas de les opposer aux groupies de la testostérone en maillot mouillé et aux meurtriers de canapé.
                  Notre terrain de jeu sera votre salon, peut-être votre descendance et une banale histoire de but et de timing.
                  Le ressort économique et animal sont la promotion, la diffusion, l’instrumentalisation du sport dans une logique de contrôle social et d’embrigadement national, enfin comme partout.

                  http://souklaye.wordpress.com/2009/02/15/les-verites-provisoires-du-sport-a-la-television/


                  • thomthom 16 mars 2009 11:44

                    Quel réquisitoire !
                    Déjà, personnellement, je n’ai jamais compris l’intéret qu’on pouvait avoir à courrir derriere un ballon, et encore moins à regarder quelqu’un courrir derriere un ballon...
                    Alors voir que ce milieu est en plus pourri par le fric...


                    • LE CHAT LE CHAT 16 mars 2009 11:52

                      C’est en plus dangereux de regarder ce sport qui consiste à se balancer une petite balle jaune avec une raquette au dessus d’un filet de pêche pendant des plombes , tu risques le torticolis ! smiley


                    • Fergus fergus 16 mars 2009 13:03

                      Merci à vous, Parkway, pour ce commentaire.


                    • Sahtellil Sahtellil 16 mars 2009 11:54

                      Article à faire lire d’urgence aux pousseurs de cris d’orfraie à l’énoncé des adjectifs "alternatif" ou "citoyen", adossés au mot "journalisme", tenu jusqu’à tout récemment pour chasse gardée des maitres à penser modernes. Peu de chances en effet qu’un tel éclairage se fraye son chemin dans les dédales formatés des salles de rédactions ou des studios télés, ces temples où l’on s’effraie encore qu’une égratignure puisse toucher leur veau d’or alors que la base argileuse de celui-ci craque de toutes parts. Salutaire donc en plus d’excellent.

                      Le football tel que vous le décrivez, Fergus, et en tant que produit de consommation courante, voire incontournable, en sus de ce qu’il déchaine passions et hystérie, ne peut guère fonctionner autrement que selon les canons du consumérisme triomphant qui le nourrit de sa séve. A-t-on le moindre état d’âme aujourd’hui à se fournir de "marchandises" diverses devenues indispensables alors que l’on "sait" que derrière la fabrication d’un vulgaire portable ou une paire de tennis se jouent des drames parfois à l’échelle de nations entières ? En aura-t-on davantage demain à regarder un match de Chamion’s League ? That is the question.

                      A moins que tout ça ne soit encore que délire de ce "sacré paquet de sales cons" de compotistes smiley.

                      BMD


                      • Fergus fergus 16 mars 2009 13:09

                        Merci de votre appréciation, Sahtellil.
                        Il est vrai que plus rien n’échappe désormais à la logique consumériste et à la course aux profits.
                        Concernant le sport, j’ai mis du temps à m’en rendre compte.
                        Il est vrai que, issu d’une classe populaire majoritairement paysanne et n’ayant pas fait d’études, je n’avais au départ pas le recul suffisant pour ouvrir les yeux sur les dérives de la société. Et puis comme beaucoup de gens, je refusais plus ou moins consciemment que l’on casse mon jouet !


                      • Warhouha Warhouha 16 mars 2009 11:57

                        Derrière un titre volontairement racoleur, on trouve finalement un très bon article.

                        Comme beaucoup, je partage votre avis sur les dérives que vous mettez en évidence. Mais je suis assez content de lire ces critiques sous la plume d’un amoureux du football (le sport) ; dans mon cas, indifférent au sport, le constat de ces dérives est aisé, dans le vôtre, c’est une marque de lucidité très respectable.


                        • Fergus fergus 16 mars 2009 13:12

                          Merci Warhouha. Le titre, comme l’illustration, sont en effet volontairement provocateurs. Mais vous savez comme moi que l’accroche est très importante, particulièrement lorsque l’on est très attaché aux idées que l’on va défendre.


                        • abdelkader17 16 mars 2009 12:14

                          Un bel éclairage sur les filières africaine du foot dans l’excellente émission de Daniel Mermet la bas si j’y suis.
                          à écouter très instructif
                          http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=150


                          • Fergus fergus 16 mars 2009 13:19

                            Merci pour ce lien, Abdelkader. Il est vrai qu’il a également énormément de choses à dire sur les "filières africaines" et notamment la manière dont sont recrutés, transportés et parfois soumis au chantage à la régularisation des jeunes Maliens, Sénégalais ou Ivoiriens.


                          • Zanini 16 mars 2009 12:18

                            Rien de nouveau, le fameu panem et circenses n’a jamais été autant d’actualité.
                            Meme avant la professionalisation intensive, le football faisait déja de nombreux morts, c’est méconnu en europe mais le foot a provoquer une guerre entre le Salvador et le Honduras en 1969.

                            Je trouve dommage que l’article ne mentionne pas l’arret Bosman qui a permis la libre circulation des footballeur entre les clubs européens ce qui a définitivement fait basculer le foot en tant que machine a faire du fric et de l’audience, meme si il faut bien avouer que la façon dont a été traité le joueur en question était scandaleuse, lié par contrat avec son club qui ne voulait ni le faire jouer,ni le libérer afin qu’il puisse trouver un autre club et par la meme concurencer son ancienne equipe, il était payer seulement la moitié du smig et était obligé de vivre dans la cave de ses parents.C’était courant a l’epoque d’acheter des joueurs non pas pour les faire jouer mais pour eviter qu’ils ne jouent dans une autre équipe.


                            • abdelkader17 16 mars 2009 12:24

                              arret Bosman un avant goût de la mondialisation libérale qui touche désormais tous les secteurs d’activité.


                            • Fergus fergus 16 mars 2009 13:14

                              Vous avez raison, Zanini, l’arrêt Bosman a en effet été un tournant important. Mais il n’a pas compté dans mes raisons personnelles de rejet du foot professionnel.


                            • Yohan Yohan 16 mars 2009 12:36

                              J’adore le foot mais je hais plutôt ce qu’il est devenu


                              • abdelkader17 16 mars 2009 12:45

                                l’opuim des peuples, désormais constitué en multinationales ultra libérales, fait sa richesse du fric de tous les prolos de la planète, des laissés pour compte de la mondialisation( achat de billets et des produits dérivés), entretenir le faste de milliardaires quand on n’a pas de quoi boucler ses fins de mois me parait reléver d’un certain masochisme.


                                • Mouche-zélée 16 mars 2009 12:58

                                  Je n’aime pas le foot mais ce n’est pas demain la veille que je verrai le Marathon médiatisé ...
                                  Dès qu’un sport est technique et demande à être pratiqué pour le comprendre il n’intéresse pas le grand public ...

                                  Au moins nous voyons que nous n’avons pas beaucoup évolué depuis la Rome Antique : Des jeux et du vin, les gladiateurs des temps modernes ...


                                  • Fergus fergus 16 mars 2009 17:39

                                    En fait, un sport technique n’intéresse le grand public que lorsqu’il est vecteur de titres et de médailles olympiques. L’exemple le plus frappant en est le biathlon, sport confidentiel (mais par ailleurs magnifique !)qui ne concerne en France que quelques dizaines de gendarmes ou de douaniers mais retrouve une miraculeuse audience tous les 4 ans. Il y a même des gens qui, longtemps après, se souviennent encore de Anne Briand ou Corinne Niogret ! 


                                  • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 16 mars 2009 13:20

                                    Tout les phénomènes que vous décrivez sont extérieurs au fooball.

                                    On le constate (ra) de plus en plus au fur et à mesure que d’autres sports (Rugby... ) touchent un plus large public. 

                                    L’hystérie médiatique, l’imbécillité chauvine des journalistes, le mercantilisme des joueurs qui se prostituent dans des pubs pour de l’eau minérale ou des assurances, tout cela n’a pas grand’chose à voir avec le foot.

                                    La seule chose qui compte, c’est ce qui se passe sur le terrain. Pas dans les tribunes, dans la rue, sur le plateau télé.

                                    Au contraire de la politique, où ce que l’on ne nous montre pas est bien plus intéressant que ce que l’on nous montre (mais guère plus ragoutant).

                                    Typhon


                                    • Fergus fergus 16 mars 2009 16:55

                                      On ne peut pas, la plupart du temps, dissocier ce qui se passe sur la pelouse de ce qui se passe autour, Winkiesman.
                                      Particulièrement lorsque l’on parle de matches truqués (et parfois à grande échelle comme dans le Calcio italien) où la complicité de joueurs est évidemment nécessaire.
                                      Et que dire des systèmes de dopage mis en place en plein accord entre les clubs et joueurs (affaire Puerto) ?
                                      Que les joueurs ne soient pas au courant des affaires de comptabilité truquée, soit, mais que faites-vous en revanche des comportements injurieux ou racistes d’une minorité de joueurs qui suffisent à pourrir le climat d’un match et à faire dangereusement monter la mayonnaise dans les tribunes ?


                                    • ZEN ZEN 16 mars 2009 13:25

                                      Je ne suis pas fou du foot , sauf pratiqué par cette équipe...

                                      Non, je blague, c’était autrefois...


                                      • Fergus fergus 16 mars 2009 17:02

                                        Le RC Lens n’a pas toujours été des plus performants en terme de résultats, mais il a très longtemps occupé une place à part dans le football français, celle d’un club sans tache entouré d’un public chaleureux et fidèle.


                                      • Parpaillot Parpaillot 16 mars 2009 14:30

                                        Bravo à Fergus pour ce coup de sang salutaire ...

                                        J’en pense autant que vous !

                                        Ce sport spectacle, ce nouvel opium du peuple qui ramollit l’esprit et détourne l’attention des moutons en focalisant ceux-ci vers les paillettes, les gros sous et des idéaux éphémères autant qu’insaisissables ...
                                        Ce sport spectacle attrait du petit peuple, exutoire pour les problèmes quotidiens, les lendemains difficiles et les échéances redoutées. Ce football spectable, élément d’identification et de cohésion si utile aux politiques quand tout va mal et qu’il n’y a plus rien à expliquer ...

                                        Avez-vous remarqué que le football spectacle est d’autant plus populaire que la région est sinistrée ?...

                                        Cordialement !


                                        • Fergus fergus 16 mars 2009 16:31

                                          Très juste ce que vous dites, Parpaillot, sur l’engouement du football dans les régions sinistrées. Sans doute faut-il y voir une recherche d’exutoire aux difficultés de la vie dans les cités, une quête de rêve malheureusement illusoire et forcément éphémère.
                                          Cordiales salutations !


                                        • srobyl srobyl 16 mars 2009 15:13

                                          On a le même âge, Fergus, et j’ai les mêmes souvenirs des événements sportifs que vous citez en introduction... des images échangées à la récré et bien que n’aie guère pratiqué le foot, mais le rugby,Je partage votre opinion. J’aimais aussi le spectacle du foot avant que toute ces merdes ne me le fassent haïr aussi. Merci pour cet article  smiley


                                          • Fergus fergus 16 mars 2009 16:24

                                            Merci à vous, Srobyl, et souvenez-vous : nos images cartonnées de footballeurs sentaient souvent le chewing-gum auquel elles étaient jointes. Il y avait là les Penverne, Ujlaki, Jonquet, Bliard, Siatka, Dogliani ou Remeter...


                                          • srobyl srobyl 16 mars 2009 21:37

                                            C’est vrai, j’en ai les larmes aux yeux, pas seulement de nostalgie, (c’est notre madeleine de Proust) mais aussi de rage de ne plus guère retrouver dans le monde mercantile d’aujourd’hui les valeurs qui ont compté autrefois. La gangrène liée au pognon gagne même certains milieux amateurs . Hélas...


                                          • Gonzague gonzague 16 mars 2009 15:21

                                            Il me semble bien, mais peut-être fais-je fausse route, que les raisons de la présence, selon certaines personnes, exagérée, de sommes pharamineuses dans un sport, c’est l’engouement populaire autour de ce dernier. Il parait en ce sens relativement logique que le football, au même titre que le tennis, ne déroge pas à la règle. Le responsable du "pourrissement du foot" par l’argent est en fait, logiquement, le supporter moyen qui s’en va aimablement dépenser les derniers sous de sa paye dans un billet "Rennes-Nice" il est vrai assez alléchant.
                                            J’aime bien le foot, du fait notamment de la possibilité d’y jouer partout avec n’importe quoi et surtout n’importe qui. Il est logique que tant d’argent soit présent dans et autour de ce sport. Le seul point qui me tracasse dans cette discipline est l’exceptionnelle ingratitude des joueurs professionnels ; ceux-ci n’ont pas l’air de saisir que leurs salaires sont le résultat des investissements parfois douloureux et de la ferveur des fans, que la raison de leur richesse, c’est le public.
                                            Certes, les sportifs ne sont pas réputés pour leur finesse, mais enfin, nul besoin d’avoir inventé l’eau tiède pour voir que les tribunes autour du pré rectangulaire sur lequel on court sont pleines, ou encore de saisir que l’argent n’est pas un fruit spontané.


                                            • Fergus fergus 16 mars 2009 16:43

                                              La vente de billets et d’abonnements ne représente pas la plus importante recette financière des clubs. Les droits télévisés et les contrats de sponsorings viennent nettement devant. N’oublions pas non plus les produits dérivés vendus par les boutiques des clubs (et leurs sites en ligne) ou les subventions généreusement accordées par certaines municipalités.

                                              Concernant l’ingratitude des joueurs, entièrement d’accord avec vous, Gonzague. Et pour cause, cela fait belle lurette qu’ils n’appartiennent plus à la même communauté que leurs supporters, qu’ils ne vivent plus dans les mêmes quartiers et qu’ils ne fréquentent plus les mêmes personnes. Et leur seul souci désormais est de pouvoir négocier encore plus cher le prochain contrat !


                                            • L'enfoiré L’enfoiré 16 mars 2009 17:32

                                              @L’auteur,

                                               Le football, qu’est-ce que c’est ?  smiley
                                               Ah, oui, l’histoire du Heysel. Je m’en souviens de cela. Sinon, je ne me suis jamais retrouvé sur un terrain de foot. On ne peut haïr quelque chose que l’on ne connait pas. Chacun son truc en plumes, ou à boules. smiley


                                              • Fergus fergus 16 mars 2009 17:46

                                                Exact, l’Enfoiré, et pour ma part, je me garderais bien d’émettre un avis sur les compétitions de lutte paysanne du plat pays.
                                                Cordiales salutations.


                                              • tonton17 16 mars 2009 18:19

                                                 le foot aucun intérêt !
                                                le rugby : des joueurs qui posent à poil, un joueur qui fait de la pub.... tout ça les rend mous !
                                                deux jours avant la match Angleterre-France un article dans un journal "Chabal fait peur aux Anglais " vous avez vu le travail !
                                                chaque fois qu’il y a un match les Anglais font le même coup, font les louanges de l’équipe de France, les petits Français roulent des mécaniques et se font avoir 


                                                • pallas 16 mars 2009 18:52

                                                  Bonsoir,


                                                  J’ai beaucoup reflechi pendant des années. Nous vivons dans une societe totalement sclerosé ou l’individu est totalement sterile en matiere intellectuel, les quelques rares intellectuels se servent de leurs capacités a s’assurer un certain confort et pouvoir au detriment des autres, la horde de décérebré n’a que pour seul but de vampirisé l’autre pour quelques pieces de monnaies.

                                                  La regle etait, un Acte n’amene qu’une Consequence plutot tardivement, cela etait le passé.
                                                  Maintenant la regle est un Acte amene une Consequence Immediate mais sans etre disproportionné.

                                                  Si vous avez remarqué, une action faite aujourd’hui, se traduira demain et quelque soit l’action.

                                                  Prochainement et sa commence a se produire, tout Acte créera une Consequence Immediate et Disproportionné par rapport a la Cause.

                                                  Sa concerne le Football qui est traité ici meme. Qu’est ce le football ? une bande d’individues tappant dans un ballon et sur payé. Ceux qui les paient donc le supporters paient des fortunes dans des gradins ou sont simplement devant leurs postes de televisions respectifs, s’achetant le dernier Televiseur en HD hors de prix. Les individues spectateurs paient des fortunes enfin de compte pour regarder un match, mais, jamais ils ne pensent a sortir et se faire une partie de football entre eux, jamais ils ne pensent a faire des activités commune.


                                                  Le Football est l’image de la societe et c’est de la médiocrité ainsi que de la corruption et de la betise a l’etat pure.



                                                  • Jordan Jordan 16 mars 2009 22:31

                                                    Rien a foot du foot.
                                                    Un con trouve toujours un plus con qu’il l’admire.
                                                    Comme l’aurait dit, Boileau.


                                                    • gruni gruni 16 mars 2009 23:29

                                                      Mes idoles quand j’étais ados c’étaient, Combin, Di Nallo, Gondet.
                                                      L’équipe de France de L’époque prenait de sacrés dérouillées,incapable de battre de petites équipes comme le Luxembourg ou la Norvège.Les matchs à la télé étaient rares mais c’était formidable.
                                                      Aujourd’hui le Foot n’a plus d’intérêt pour moi,il n’y a plus que l’argent qui compte,comment s’en étonner,le sports n’est-il pas le reflet de la société ?


                                                      • Fergus fergus 17 mars 2009 09:06

                                                        Je contaste, Gruni, que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Mieux : je me passionnais alors égelement pour le Championnat amateur et son équipe de France emmenée par les Horlaville, Guignedoux ou Prost, joueurs que j’ai par la suite retrouvés dans l’ébauche du Paris SG qui n’était encore que le Paris FC, ,jouait en D2 et jouait en maillot orange !


                                                      • panchovilla 17 mars 2009 01:48

                                                        Avis d’un prolo ,
                                                        Le 12 juillet 1998 l’unique beau moment de ma vie de merde (1 mois seulement pour l’année 98).

                                                        Côté profil, le spectateur est majoritairement et sans grande surprise un homme, plus jeune que la moyenne des Français et dont les revenus sont plus importants que le Français moyen . (enquete ipsos)

                                                        Le foot c’est surtout un sport de riches pour les riches . (pour les régions ou villes sinistrées voir les billets pour les red de liverpool 300 euros en moyenne hahahahaha)

                                                        Les seules match que j’ai la chance de voir c’est les matchs de coupe national,europeens et l’equipe de france .

                                                        Aussi pour suivre la ligue 1 (gratuitement) ya que le canal football club .

                                                        Pour finir article excelent mais tres douloureux pour moi  


                                                        • panchovilla 17 mars 2009 18:19

                                                          Pourquoi Booba ???


                                                        • brieli67 17 mars 2009 07:46

                                                          http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=22728

                                                          http://footnostalgie.free.fr/forum/viewtopic.php?t=3564&sid=df8f7174496cd6e0c7d91a15f5b485c1


                                                          http://www.agoravox.fr/forum.php3?id_article=46524&id_forum=1887407


                                                          Je suis et je reste éternellement reconnaissant envers le Docteur Molitor le père de Marco -que d’aucuns anciens doivent encore connaître -
                                                          http://www.ogcnissa.com/fr.php?Rubrique=fiche&Nom=Molitor&Prenom=Marco
                                                          pour son "Et toi passe ton bacc et fais des études correctes ! ça vaut vraiment pas la peine...."


                                                          • Fergus fergus 17 mars 2009 09:16

                                                            Merci pour ce message, et notamment pour le 1er lien qui retrace la vie, hélas, éphémère de Omar Sahnoun dont j’avais oublié le destin tragique.


                                                          • dup 17 mars 2009 08:50

                                                            LA RELIGION DU SPORT

                                                            La civilisation actuelle a développé tous les sports ; elle en invente sans cesse de nouveaux et tout cela pour parfaire le culte que l’homme voue à son corps physique. Il se trouve plus beau s’il saute plus haut ou s’il court plus vite, ou bien s’il est capable de manger un mètre de boudin en un quart d’heure, ou encore s’il traverse la Manche en baignoire à pédales ! Au premier abord, ça peut amuser, mais en y réfléchissant bien, il y a de quoi s’attrister. Tout geste se justifie par son but, tout mouvement est le moyen d’une fin. L’homme marche pour se déplacer d’un point à un autre ou pour un juste plaisir, plaisir d’une marche en forêt par exemple. Il ne marche jamais pour marcher mais pour une finalité autre. Le sportif lui marche pour faire de la marche à pieds... Il court pour faire de la course à pieds ; la finalité est le geste lui-même, il a cessé d’être un moyen ; il est devenu une fin en soi. Le sportif fait le culte du geste bien fait sur lequel il est capable de porter notes et appréciations ; en fait il se regarde le nombril et il jouit ! Le but n’est pas de porter un poids parce que cela est utile, mais de se dire" je suis le plus fort, je porte de plus grosses altères que les autres". Le sportif est centré sur lui-même, sur son corps, il fait l’amour avec lui-même, contre les autres, contre le monde, qu’il réduit au bout de son nez. Courir parce qu’on est en retard et qu’on va rater son train, c’est la vie. Courir sur un stade pour être le premier et faire un temps, ça ressemble à la mort, à l’homme en cage qui tourne en rond et qui a réduit son monde à son tour de piste. Le sportif me fait penser à la danseuse des folies bergères qui entre en scène en descendant un escalier qui vient de nulle part, en pensant en elle-même : "l’ai-je bien descendu"... aussi inutile, aussi débile. Tous les sports de compétition et même par extension tous les sports de loisirs sont devenus des rituels pour la magie des cultes que l’homme voue à son corps ; il se regorge de ses exploits ou des exploits de ses héros. Qu’il soit l’athlète ou le supporter, il se déguise pour l’office ; il a sa littérature, ses gadgets, son langage. Il a besoin de cette poudre aux yeux pour se croire exister, sans cela il a l’impression de n’être rien ; en fait, à cause de cela il n’est rien. Par ses sports et ses loisirs, l’homme a créé des situations artificielles génératrices de plaisir, des microcosmes qui ne peuvent que le valoriser ; là au moins l’aventure n’y est pas dangereuse et ne remet pas le personnage en cause ; il ne risque que de gagner ; s’il perd, il ne lui en sera pas tenu grief, par contre s’il gagne, il sera idolâtré. Ses risques sont limités, définis et connus. Son besoin de sécurité restera satisfait. Formant une franc-maçonnerie des non dégonflés, les parachutistes, les cascadeurs, les motards, etc.. risquent leur vie pour se faire valoir ou pour tester une voiture ou un nouveau moteur. Alors, à quoi cela sert-il de vivre si l’on choisit le risque de mourir pour rien ? ou de survivre en restant idiot ?

                                                            Pour celui qui le pratique, le sport de haut niveau est une atteinte à la santé mentale et physique. Le sport impose une contrainte du cerveau sur le corps, une violence contre soi-même, et à la longue il en résulte une baisse de la capacité de raisonnement ainsi qu’une perte totale des facultés intellectuelles ; la plupart des sportifs de haut niveau sont complètement idiots. Aucun sportifs ne s’est fait connaître par ses prouesses de réflexions ; au contraire, la pratique du sport est débilitante pour le mental qui ne supporte pas sans se détériorer qu’on l’enferme dans un carcan d’ordres à donner au corps. Demandez donc à un sportif, après une compétition de résoudre une équation ou de se concentrer sur une partie d’échecs et vous verrez le résultat.

                                                            Pendant ses exercices, le sportif ne pense pas, ne se rebiffe pas contre les ordres qu´on peut lui donner, il est en état d´infériorité mentale, il se laisse conditionner de la même façon qu´un chien que l´on dresse.
                                                            Le sport est à la base de la discipline des armées, rien de tel que de bons exercices, cent pompes ou une bonne marche avec tout le barda pour faire taire le moindre esprit critique ou la moindre conscience d´être.
                                                            Napoléon avait bien compris cela, ses soldats étaient de marche presque tout les jours, abrutis de fatigue physique et de non usage de leur cerveau dans ses fonctions nobles. Pour eux le combat, le carnage devenait un plaisir pendant lequel on leur lâchait la bride avant de les reprendre en main pour le combat suivant.

                                                            Les tenants du sport vont le justifier par la santé physique qu´il est censé développer.
                                                            Leur justification paraît bien illusoire quand on voit l´éphémère de la bonne forme du sportif dès qu´il stoppe ses exercices.
                                                            Dans cette optique le sport apparaît bien comme un artifice qui maintient le corps en forme tant qu´il est pratiqué, mais quelle décrépitude quand on l´arrête !
                                                            En fait, l´homme en évolution mentale ne se préoccupe guère de son corps, il préfère s´occuper de sa pensée et de ce fait il se maintient en santé correcte sans effort. Il met son corps à sa place : un moyen, un support pour son cerveau, pour son esprit. A l´inverse, le sportif asservit son mental à son corps, transforme son corps en finalité, c´est là toute la différence.

                                                            Au niveau collectif, le sport est le signal d’une dégénérescence. Plus il sera institutionnalisé et développé dans un pays, plus ce pays sera éloigné des principes de la vie, plus il sera structuré et plus il structurera l’homme. Cela se confirme quand on constate la place quasi religieuse qu’occupe le sport dans les pays les plus socialisés, les plus structurés où domine une idéologie extrémiste. Il faut comprendre qu’il est complètement débile de voir les nations lutter entre elles à coup de records sportifs. La qualité d’une idéologie arrive à dépendre de la force de ses athlètes. Alors c’est la course aux performances truquées à coup de vitamines, d’hormones et de drogues diverses. Le symbole de la victoire sportive est devenu un atout majeur dans le jeu des politiciens ; ils se disent entre eux : "mon idéologie, mon pays sont mieux que le tient parce que mes athlètes ont couru plus vite d’un dixième de seconde, ou parce qu’ils on sauté 1/2 cm plus haut que les tiens"

                                                            Il faut bien réaliser qu´il est débile de voir les nations lutter entre elles à coup de records sportifs.
                                                            La qualité d´une idéologie arrive à dépendre de la force de ses athlètes !
                                                            Dans ce but, c´est la course aux performances truquées à coup de vitamines, d´hormones et de drogues diverses.

                                                            Le symbole de la victoire sportive est devenu un atout majeur dans le jeu des politiciens, ils s´évaluent ainsi :
                                                            " mon idéologie, mon pays, surpassent le tien parce que mes athlètes ont couru plus vite d´¼ de seconde, ou parce qu´ils ont sauté ½ cm plus haut ! "

                                                            Que des enfants puissent s´amuser à cela, passe encore, mais il faut bien constater que ce sont des dirigeants qui valident ces critères. C´est dramatique de voir, en fait, à quelle décrépitude mentale cela correspond.

                                                            - La civilisation de la Grèce antique, une fois arrivée à son apogée a promu les jeux olympiques puis elle a disparu.

                                                            - Rome s´est éteinte peu de temps après l´avènement de ses jeux.

                                                            - Aujourd´hui, la dimension mondiale de la religion du sport est peut-être un indice de la fin de notre civilisation : cela voudrait dire que l´homme a perdu de vue ce qui est utile pour promouvoir l´inutile.

                                                            Il est devenu inconscient du but et de l´utilité de ses actes pour ne plus rechercher que les situations génératrices d´illusion de plaisir ; qu´y a-t-il de plus artificiel, de plus éphémère et illusoire qu´un exploit sportif ?
                                                            Il ne correspond qu´à un instant rendu important par une émulation collective, mais totalement dépourvu d´utilité dans les faits.
                                                            C´est un moment où l´homme se saoule, qu´il soit l´acteur ou le spectateur !

                                                            Le match de foot du dimanche ou l’entraînement dans un club sportif sont devenus des attrape-cons qui font oublier l’ennui de la vie moderne. L’homme s’est prostitué au sport et ses loisirs et c’est peut-être la dégénérescence de sa conscience qui témoigne le mieux de la fin de nos civilisations.

                                                             


                                                            • Jordan Jordan 17 mars 2009 23:52

                                                              @ Dup

                                                              Tout est dis et bien dis


                                                            • Fergus fergus 17 mars 2009 09:36

                                                              Désolé, Dup, mais je n’adhère globalement pas à votre théorie antisportive.

                                                              Cela dit, vous avez, à mon point de vue, raison sur un point, lorsque vous affirmez que "le sport de haut niveau est une atteinte à la santé physique". C’est devenu une effrayante évidence.

                                                              Concernant la santé mentale, cela peut être vrai dans un nombre limité de cas, mais qui ne constituent pas, loin s’en faut, la majorité du genre.

                                                              Autre chose : l’histoire du sport de haut niveau est truffée d’exemples d’athlètes intelligents, pour ne pas dire intellectuels. A titre d’exemple, rappelons que l’une des professions les plus répandues dans le rugby britannique a longtemps été
                                                              médecin. Ce constat fait, je reconnais que les évolutions vont dans le sens que vous décrivez, du moins dans les sports universels et très médiatisés comme le football ou l’athlétisme. Mais cela ne touche ni l’escrime ni le judo !

                                                              Enfin, lier la chute de l’Empire romain ou le déclin de la Grèce antique au développement de leurs joutes sportives me semble éminemment spécieux. Mais je ne suis ni latiniste ni helléniste et je vous en laisse la responsabilité.


                                                              • stephanemot stephanemot 17 mars 2009 10:20

                                                                Le football reste un jeu. Des qu’on l’oublie tout se casse la gueule.

                                                                Je prends toujours autant de plaisir a jouer (quand je ne suis pas blesse), mais plus souvent a regarder des amateurs taper dans le ballon que des pros faisant risette au stade ou sur le petit ecran.

                                                                De temps en temps un beau geste parvient a sauver un match, mais les vrais beaux matchs se font de plus en plus rares.

                                                                De guerre lasse, j’ai pris le parti de reecrire l’histoire du foot.


                                                                • Christoff_M Christoff_M 17 mars 2009 12:34

                                                                   le "sport" business nous montre ses limites tous les jours !!

                                                                  les résultats du foot, du rugby et du tennis récemment sont édifiants !!

                                                                  quand la pub et l’argent gèrent tout on obtient un spectacle de merde à l’image de ce qu’est en train de devenir la télé française !! en plus si on vous diffuse des soirées sportives ou les mecs à 20000euros ont du mal à se passer un ballon et ont l’air bien emmerdés de savoir quoi enfaire, la ça atteint des sommets...

                                                                  je dois reconnaitre que le rugby se distiguait et deouis que l’on a parlé de professionnalisation, les résultats s’en suivent !! néant total, je ne parle pas du cyclisme, enlevez les piqures que reste t il des "champions" !!


                                                                  • Christoff_M Christoff_M 17 mars 2009 12:51

                                                                     moi aussi j’ai aimé bcp le tennis des années 90... maintenant nous avons un capitaine absent, pas carismatique...

                                                                    et des joueurs qui gagnent trop trop tot et qui explosent avant vingt cinq ans !!

                                                                    tres loin de la rigueur et du travail de "terrien" de l’équipe espagnole ou des américains qui restent des betes de compétition...

                                                                    en France la fédération pense plus à organiser Roland Garros qu’au sport lui meme et au développement des clubs autres que parisien... le président a été mis pour la nième fois en examen...

                                                                    j’étais classé, je ne suis plus inscrit tout simplement parce que je ne tiens pas à payer pour de l’évenementiel parisianiste qui n’a plus rien à voir avec le sport !! je ne parle pas de l’organisation déplorable et anarchique des tournois amateurs !! il faut dire que monsieur Bimes passait plus de temps à monopoliser les moyens pour se voir diffuser sur France Television... A part le central et quelques vedettes protégées, ce président s’est conduit pendant des années comme un chef mafieux !!

                                                                    mais il est défendu par Herzog !! encore un parmi les nombreux dirigeants français qui échappera à la justice en laissant le tennis dans un état lamentable !!


                                                                    • Dan_753 17 mars 2009 14:14

                                                                      Je suis tout à fais d’accord avec l’article, toutes ces choses existent et sont d’ailleurs bien connues, rien de révolutionaire là. (avec un bémol concernant le heisel, Trop facile de juger à froid)

                                                                      Mais il ne faut pas sombrer non plus dans la dépression voyons, un match c’est encore et toujours des joueurs passionnés qui se donnent, de beaux gestes, un savoir faire, une passion et ca reste un beau spectacle la plupart du temps.

                                                                      La mer ? un bouillon de culture, la forêt ? une catastrophe écologique, la musique ? pourrie par le fric, l’amour ? la vie ?... Ad vitam aeternam : on n’en fini plus d’avoir la nausée et de sombrer dans la dépression. Tout est moche !

                                                                      Un esprit lucide et equilibré vois le monde tel qu’il est, beau et terrible parfois : il y a un temps pour se battre contre la pollution et un autre pour profiter d’une belle ballade en forêt, un temps pour rire avec ses enfants un autre pour affronter les baffes de la vie et finalement un temps pour dénoncer les dérives du foot et un autre pour profiter encore avec un regard d’enfant de toute la passion et l’excellence qu’on peut y voir.

                                                                      Ne laissez pas tomber : C’est le printemps, il fait beau, il est temps d’éteindre la télé de jeter vos idées noires et d’aller voir sur les stades tout le bon qui s’y produit avec votre regard d’il y a 30 ans. Vous dénoncerez les dérives plus tard.

                                                                      On est vieux quand toutes les étoiles de l’enfance ont disparues du regard.

                                                                      Cordialement

                                                                      Dan


                                                                      • Christoff_M Christoff_M 17 mars 2009 16:58

                                                                        les fédérations peuvent etre heureuses, en France y a bon les vaches à lait bienheureuses...


                                                                      • Dan_753 17 mars 2009 17:37

                                                                        Oui ca c’est la version "tout moche, tous pourris" smiley 

                                                                        Pense-tu que tout les dirigeants, tout les entraineurs (ou une majorité) ne le font que pour le "fric" en ce frottant les mains de pousser toutes ces jeunes dans le "ravin" qu’est une carrière amateur voir même pro ? Que le type qui court sur la pelouse ne le fait que pour l’argent ? Que tout les joueurs sont des esclaves drogués et les spectateurs des hooligans violent et meurtrier ?

                                                                        Sans être un imbécile heureux il est malsain de ne voir que le mal systématiquement partout. Le monde n’est pas si manichéen quand même ?

                                                                        Sur ce je vais faire du vélo (chutes, accidents, dopage, fric) et après je mangerais un bon petit quelque chose (vache folle, lobby alimentaires, cancer, empoisonnement, fric)

                                                                        La vie est belle smiley (cancer, sida,pollution, pauvreté, meurtre, maladie, vieillesse, mort.... fric)

                                                                        Dan
                                                                        (même pas super fan de foot en plus lol)


                                                                      • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 08:15

                                                                         les salaires des footballeurs sont un nonsens une antithèse du sport... le business médiatisé n’a plus rien a voir avec le sport ou l’esprit sportif...

                                                                        il y a une différence entre etre lucide et regarder les choses en face rien a voir avec la noirceur caricaturale facile que tu décris...

                                                                        Vu l’audience du football business en France et les jeux qui en découlent, tu as raison il vaut mieux regarder le ciel et faire du vélo... etre bienheureux !!


                                                                      • Fergus fergus 18 mars 2009 11:13

                                                                        Merci pour vos commentaires, Christoff. Et tout à fait d’accord avec vous sur l’état des lieux désastreux du tennis français ainsi que sur l’indécente inflation du salaire des sportifs professionnels.


                                                                      • Dan_753 18 mars 2009 11:19

                                                                        >>>rien a voir avec la noirceur caricaturale facile que tu décris...

                                                                        Oh si on y est exactement. L’article et les commentaires ramènent tout aux cotés négatif. Tu en a même un qui lie la chute des empires romains et grec à la venue des jeux. Un sacré déni historique.

                                                                        Personne n’a jamais dis qu’un athlète devait être pauvre, à athène en -700 les gagnants étaient adulés comme des dieux et devenaient "honteusement" riches et célèbres sans parler du "business" autour. Ca ne date pas d’hier. Il n’y a qu’en francophonie d’ailleurs ou la vertu et le talent semblent disparaitres avec le compte en banque.

                                                                        Dopage, salaire, tricherie tout cela existe et a toujours existé, il est aussi malsain de le nier que de ne ramener le foot ou le sport qu’à cela. Sur le même mode on peut tout casser. Dis moi ce que tu aime et je te tartine un exemple.

                                                                        Personne n’a vu que l’auteur de l’article est tout juste retraité, que c’est probablement une période très difficile pour lui et qu’il voit tout en noir quitte à jetter aux orties tout ce qu’il a aimé étant jeune.

                                                                        http://www.esculape.com/geriatrie/depression_geriatrie.html

                                                                        Internet est devenu trop souvent un défouloir : critiques haine frustration et jalousie. Je jette juste un peu de poil à gratter dans ce consensus. smiley


                                                                      • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 11:37

                                                                        défouloir jalousie et bientot antisémitisme, quand on parle de business sport !!

                                                                        allez faire une course de cyclisme professionnel, vous aurez mal au cul avec les piqures...

                                                                        si vous voulez suivre le troupeau belant de la pensée unique c’est votre problème, l’esprit critique vous échappe, c’est votre problème, vous croyez que le résultat des fronçais au rugby est un hasard !!

                                                                        moi je n’ai pas demandé à payer une redevance pour que l’argent soit utilisé à nous retransmettre du sport...

                                                                        l’intégrisme n’est pas dans la critique, nous sommes revenus à un conformisme mou qui est pire que tout !!

                                                                        manifs quand on vous dit, fete de la musique qand on vous le dit, salon du mariage, journée de la femme, j’en passe et des meilleures, ras le bol de la politesse feinte et du gnangnantisme français qui se comporte comme une éponge avec toutes les modes anglosaxonnes !!

                                                                        pourquoi cautionner un systeme de sport fric qui est un tout avec un systeme du tout fric qui a abouti au n’importe quoi dans les banques !! et qui va faire de notre télé un caddie avec l’étiquette des sponsors !!

                                                                        comment peut on etre heureux et se complaire dans un système qui aboutit au bouffeur de pizzas devant sa télé ou son ordi !! comment ne pas voir la tournure que prend le sport... j’ai arreté depuis bien longtemps de payer des places dans des grands tournois pour financer un système !!

                                                                        si vous etes heureux d’etre une vache à lait !! grand bien vous en fasse...


                                                                      • Fergus fergus 18 mars 2009 11:55

                                                                        @ Dan. Je ne jette aux orties ni le football ni le professionnalisme, ce dernier ayant, comme vous l’avez souligné, toujours existé sous des formes diverses. Je conteste en revanche ses évolutions qui coupent joueurs et dirigeants du public en les enfermant dans une bulle de fric et d’intérêts devenue totalement indécente. Deux mondes qui n’ont plus rien à voir entre eux : d’un côté, les employés et les ouvriers, tout juste bons a payer leur billet ou leur abonnement et à fermer leur gueule sur les affaires des clubs ; de l’autre, les joueurs, les dirigeants et les sponsors, désormais intégrés dans la Jet Set et, pour les joueurs, définitivement coupés du milieu dont ils sont issus et des humbles supporters qui les ont fait rois.



                                                                      • Fergus fergus 18 mars 2009 11:57

                                                                        Christoff, vous avez mon entier soutien pour votre message de 11h37.


                                                                      • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 12:04

                                                                        encore un qui n’en a rien a foutre du débat et qui vient vendre son lien !!

                                                                        ça devient une maladie sur le net les vendeurs de pizzas sauce culturelle...


                                                                      • Dan_753 18 mars 2009 12:32

                                                                        >>>encore un qui n’en a rien a foutre du débat et qui vient vendre son lien !!

                                                                        Même une petite chansonette joyeuse vous rend aigris ? smiley

                                                                        Quand au débat il n’y en a jamais eu, vous êtes totalement hermetique à tout arguments 
                                                                        "Tout de la merde" point final. Vous ne semblez pas avoir d’humour en plus.

                                                                        A Fergus : désolé la chansonette n’était pas pour vous, comme j’ai dis vous avez raison sur les faits, c’est de ne tout résumer qu’a cela qui me fait mettre un bemol.

                                                                        Bonne chance pour votre retraite,

                                                                        Cordialement,

                                                                        Dan


                                                                      • Christoff_M Christoff_M 18 mars 2009 13:13

                                                                         quand on ne vous admire pas on ne vous trouve pas drole, on devient hermétique !!

                                                                        et vous vous n’etes pas un peu nombriliste en vous prenant pour un créateur !!


                                                                      • Dan_753 18 mars 2009 22:31

                                                                        Créateur !? admiration !??? vendeur de pizzas culturelle !!???

                                                                        gné ?

                                                                        Je m’en voudrais fort de paraitre un tantinet désagréable mais j’ai comme l’impression que tu pige de moins en moins ce qui ce passe dernièrement.

                                                                        Va faire un tour, détend toi,et tout sera d’une clarté lumineuse après.

                                                                        Dan

                                                                        PS : je rigole... je sens que tu va encore t’enerver :)


                                                                      • bluelight 18 mars 2009 08:13

                                                                        Très bon article .

                                                                        Ce qui est le plus choquant finalement c’est qu’un grand nombre de ’citoyens’ n’agissent pas comme des citoyens, et veulent bien que le système soit ainsi : ce sont des travailleurs pauvres qui financent le train de vie de ces footballeurs surpayés .

                                                                        Quelle misère intellectuelle et quelle manipulation sémantique de considérer comme exploits une agilité à taper dans un ballon, que des media se mobilisent pour du foot en prenant en otage les JT comme si c’était une guerre, que soient appelés galactiques des footballeurs, puisque le terme star ne veut déjà plus rien dire ...

                                                                        Boycottez Generali, qu’un analphabète donneur de coups de boules puisse faire la publicité du développement durable, quel foutage de gueule .

                                                                        Il y a une raison extrêmement simple pourquoi le sport business, ou dans un autre domaine le business du corps et du sexe, ne sont pas davantage régulés par les politiciens : pendant que la populace (populace s’entend au niveau culturel et intellectuel, pas au niveau fric, à l’évidence l’auteur de cet article sait réfléchir et n’en fait pas partie) se régale de pseudo exploits sportifs ou d’autres spectacles, elle laisse tranquilles les oligarches qui profitent du système, oligarches qui d’ailleurs s’achètent des clubs de foot, les politiciens sont les valets des oligarches, en particulier la gauche caviar y compris celle de Fabius et de Weber, ou évidemment la droite bling bling .

                                                                        Le football a effectivement un rôle social, celui du pain et des jeux .


                                                                        • Fergus fergus 18 mars 2009 11:10

                                                                          Merci pour votre commentaire et votre soutien, Bluelight. Vous avez, de manière succinte, bien décrit la finalité du sport pro dans notre société contemporaine. Quant aux oligarques (parfois de fortune douteuse) à qui appartiennent désormais les clubs, ils n’ont que mépris pour ce public qui contribue pourtant à la vie des clubs. Rien à voir avec les dirigeants passionnés d’autrefois, à l’image de Guy Crescent dont je parle dans l’article. Lui n’avait aucune arrière-pensée et prenait plaisir à discuter avec les supporters, aussi humbles soient-ils, les soirs de match. Mais c’était dans un autre monde...


                                                                        • Lucien de Rubempré 22 mars 2009 17:54

                                                                          Mouais, moi le foot, j’en ai rien à footre, et cela depuis toujours. Qu’est-ce qu’on peut s’en bouffer...


                                                                          • L'enfoiré L’enfoiré 11 août 2009 13:47

                                                                            Fergus,
                                                                             J’ai survolé, beaucoup de points typiquement me sont évidemment étrangers.
                                                                             Par contre, les événements de 85 au Heysel. Je m’en souviens très bien.
                                                                             Il y a une chose que j’ai ajouté dans mon article et qui explique aussi l’orientation du pour ou contre le sport spectacle. Je le reprends :

                                                                            "Aimer le sport avec tous points positifs et négatifs, jusqu’à plus soif, question d’âge ou de sexe ? Plutôt d’antécédents. Le football, une histoire de famille, disait Jean-Luc Dehaene. Mais, si aimer le sport est la question, en comprendre tous les sens et l’assumer, l’est tout autant."

                                                                            Moi, c’était un antécédent parental, élevé par des femmes. A tout, il y a une explication qui part de l’origine.


                                                                            • L'enfoiré L’enfoiré 11 août 2009 13:49

                                                                              « typiquement français » je voulais dire.


                                                                              • Fergus Fergus 21 octobre 2009 09:10

                                                                                Bonjour, Waldgänger, et merci pour ce commentaire.

                                                                                Ravi que vous ayez pris du plaisir à lire cet article. J’ai pris, quant à moi, beaucoup de plaisir à l’écrire. Mais j’ai également éprouvé en le rédigeant de la nostalgie et un brin d’amertume, eu égard aux dérives d’un sport que j’aime en dépit du titre.

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