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Karen-Montet-Toutain, ce survivant reproche vivant qu’aimerait discréditer « Le Figaro »

Déontologie ! Déontologie ! crient des journalistes « en sautant comme des cabris » pour faire croire que c’est le baume-miracle qui guérira la presse de son discrédit ! Force est de constater que la déontologie pèse de peu de poids dans la guerre de l’information. Un article venimeux du Figaro sur l’affaire du lycée Blériot d’Étampes l’a montré, au moment où comparaissait en appel l’agresseur devant la cour d’assises de Paris (1). On se souvient que, le 16 décembre 2005, Mme Karen Montet-Toutain avait failli mourir sous les coups de couteau d’un élève enragé. (2)

I- L’insinuation d’un profil psychiatrique par le mépris de l’autorité de la chose jugée

On passe sur l’erreur de date. La tragédie est survenue le 16 décembre 2005, mais selon le torchon non signé, c’est 19 décembre : le 6 a basculé en 9. On n’est pas à ça près, quand, indifférent à une réprésentation fidèle de la réalité et prenant servilement le parti de l’administration, on entend faire basculer aussi la victime en coupable : on se moque bien des dates.

Ce qui choque davantage, c’est une mise hors-contexte par omission : le journal ne respecte même pas l’autorité de la chose jugée. Dans la bonne tradition du pouvoir absolu que « dérange » toute opposition, Le Figaro veut faire croire que Mme Montet-Toutain souffre de troubles psychiatriques : « Mais pour la jeune enseignante, lit-on avec stupeur, cette épreuve est le début d’une longue bataille qui lui donnera, à tort ou à raison, le sentiment d’avoir été lâchée par son administration. À l’entendre, elle aurait averti sa hiérarchie des incidents qui se multipliaient avec l’élève et même de menaces de mort dont elle aurait fait l’objet. Or, aucune mesure sérieuse n’aurait été prise à temps. Le rapport d’inspection sur son affaire dit malheureusement le contraire. D’où la frustration de la victime. »

Ou Le Figaro n’a pas eu connaissance du jugement du tribunal administratif de Versailles rendu le 14 novembre 2008, ou il s’en moque, là encore ! On ne peut plus écrire, en effet, que la victime a « le sentiment d’avoir été lâchée par son administration à tort ou à raison », en feignant une neutralité qu’affectionne la profession par le lâche emploi de cette formule alternative hypocrite, « à tort ou à raison ». On ne peut pas davantage soutenir qu’ « à l’entendre », elle n’a pas été protégée ni que «  le rapport d’inspection dit malheureusement le contraire  » ! Pourquoi ? Mais parce que le tribunal administratif a tranché et que c’est lui qu’il faut entendre désormais. On savait que les inspecteurs-maison avaient exonéré l’administration de toute responsabilité pour refus de protection d’un fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions, conformément à l’assurance donnée par le triste ministre de Robien avant même qu’ils ne rendent leur rapport en janvier 2006.

Le tribunal en a jugé autrement et le Figaro devrait en tenir compte sous peine de s’asseoir sur sa déontologie : l’État a été condamné à verser à Karen Montet-Toutain 15.000 Euros au titre du préjudice moral subi (4). L’État aurait-il été condamné si ses représentants avaient respecté la loi du 13 juillet 1983 dont l’article 11 leur fait un devoir de protéger un fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions ? Le Figaro s’en tamponne ! Quand il faut sauver la mise de l’administration, franchement, est-ce le genre de question qu’on se pose ?

II- L’insinuation de la culpabilité de la victime 

Mais ça ne suffit pas au Figaro, de mépriser par omission l’autorité de la chose jugée. Le Figaro pousse l’ignominie jusqu’à insinuer que Mme Montet-Toutain aurait quelques responsabilités personnelles dans la tragédie qui lui est arrivée. Il estime que le livre qu’elle a publié (3) « pour exorciser cette sombre journée où sa vie a basculé (…) trahit une certaine candeur. Était-elle suffisamment armée, demande le journal, pour affronter des ados que plus rien n’impressionne ? Les traits fins, le visage pâle, Karen Montet-Toutain a l’air si fragile. Elle a grandi dans la verdure, à Sainte-Geneviève-des-Bois. Elle aimait les chevaux, les entrechats, Degas, Turner, Delacroix. » On a bien lu : comment une artiste à la frêle silhouette, une si jolie jeune femme à la sensibilité si vive est-elle venue se jeter délibérément dans la gueule du loup ? Quelle inconscience !

Ainsi Le Figaro réussit-il le tour de force de faire de la victime une coupable par une distribution manichéenne des rôles inversée en trois coups de cuiller à pot.

1- Le journal use d’abord d’un amalgame longtemps opposé aux femmes violées portant plainte : il leur était rituellement demandé si elles n’avaient pas été elles-mêmes provocantes, car, dans ce cas, elles n’avaient obtenu que ce qu’elles cherchaient. On retrouve ici le même amalgame : la victime agressée n’était-elle pas trop désarmée ? Ses qualités, comme la grâce et la sensibilité, deviennent des défauts dans le milieu où elle s’est aventurée imprudemment. 

2- Ensuite, parallèlement, le milieu en question est masqué par une périphrase qui évite de le qualifier : « (ces) ados que plus rien n’impressionne » est un bel euphémisme pour désigner des élèves qui ont menacé leur professeur de viol collectif sur son bureau et d’un élève qui a tenté de la tuer ! En somme, la civilisation que représente la professeur est sommée de s’excuser devant la barbarie. (3)

3- Enfin, une autre omission majeure permet d’écarter le rôle primordial joué par l’administration de l’Éducation nationale et les responsabilités accablantes qui lui incombent. Qui a nommé ce professeur à ce poste et qui est en charge de l’ordre dans cet établissement ? Le Figaro se garde de poser la question. Elle y répond pourtant quelques lignes plus loin, mais en pratiquant une ellipse qui lui évite de demander des comptes à l’institution responsable : « (Mme Montet-Toutain) a découvert l’enseignement en ZEP, écrit le journal, après une licence d’arts appliqués et une courte formation en IUFM. » Est-il donc si difficile de deviner qui a pris la responsabilité d’envoyer cette jeune professeur civilisée chez des barbares à qui est laissé tout loisir d’imposer dans un établissement le caprice de la jungle ?

L’acharnement frénétique du Figaro

Et comme si ça ne suffisait pas, le Figaro court après des anecdotes incertaines mises hors-contexte pour tenter de salir la victime.

- L’une est prétendument recueillie auprès d’un « cher collègue », présenté comme « un de ses proches », quand il a tout l’air d’être plus proche de l’administration que d’elle : « Lors de l’une de ses premières sorties avec des élèves, écrit le journal en citant ce témoin complaisant, elle s’était imprudemment lancée dans une chanson paillarde, pour détendre l’atmosphère, et ce fut aussitôt l’anarchie ». Voilà bien, on s’en doute, l’origine des coups de couteaux portés à la malheureuse.

- Il est ensuite reproché à Mme Montet-Toutain d’être entrée en conflit avec son administration. Le Figaro veille évidemment à toujours omettre de préciser que le tribunal lui a donné raison le 14 novembre 2008 : « Au rectorat de Versailles, observe le journal, elle n’a pas laissé un souvenir impérissable. Les multiples entretiens préalables à son retour au travail se passaient mal. » Le jugement du tribunal laisse pourtant à penser que Mme Montet-Toutain avait quelques raisons de s’opposer à cette administration inhumaine. On appréciera en passant la délicatesse de la litote : la jeune professeur a failli, elle, "périr" et a survécu, mais, heureusement, le souvenir qu’elle laisse, lui, ne sera pas «  impérissable ». 

- Enfin, emporté par sa passion haineuse, Le Figaro fait feu de tout bois. Il est collé sur le dos de la malpropre des sympathies nationalistes corses qui sans doute expliquent tout. Tant qu’à user d’un leurre de diversion, autant qu’il impressionne ceux qui ne le trouveront pas grotesque : «  Karen Montet-Toutain, écrit le journal, qui met en avant ses racines corses - sa grand-mère paternelle était de Corte - se veut rebelle. Dans ses écrits, elle épouse vaguement la cause nationaliste. » En somme, sous tout ce charivari il n’y avait qu’une plaisante histoire corse ! 

On appréciera l’adverbe très précis « vaguement » pour qualifier la fibre nationaliste de la professeur. Il rend compte surtout de la représentation très vague et malhonnête que le journal livre de cette tragédie. Le Figaro avait pourtant commencé son article en évoquant l’indignation de Mme Montet-Toutain : « Le traitement de mon affaire par la presse m’a blessée », aurait-elle confié. Ça n’a pas empêché le Figaro de n’avoir aucun vague à l’âme et même de mettre les bouchées doubles dans l’ignominie. Car, pour complaire à l’administration de l’Éducation nationale, il ne craint ni de se moquer de l’autorité de la chose jugée en l’ignorant superbement ni de tenter de détruire l’image de celle qui reste pour l’institution et ses collègues un survivant reproche vivant. Paul Villach

(1) Vendredi 23 janvier 2009, la cour d’assises d’appel de Paris a réduit la peine de l’agresseur de 13 à 10 ans de réclusion. La préméditation a été cette fois écartée et seule la tentative de meurtre retenue, bien que l’agresseur soit venu en classe avec un couteau de cuisine : c’était sans doute pour tailler ses crayons.

(2)http://www.lefigaro.fr/france/20070825.FIG000000640_karen_montet_toutain_l_enseignante_poignardee_d_etampes.html

(3) Paul Villach, « Le livre de Karen Montet-Toutain, professeur poignardé : le service public outragé ! », AGORAVOX, 4 octobre 2006.

(4) Paul Villach, « La conduite indigne de l’administration envers K. Montet-Toutain, cette professeur poignardée dans sa classe », AGORAVOX, 9 décembre 2008.

(5) Le Figaro.fr, 23 janvier 2008, persiste à se moquer du jugement du Tribunal Administratif de Versailles qui contredit le rapport des inspecteurs-maison : « Alors que Karen Montet-Toutain avait auparavant alerté sa hiérarchie sur des problèmes en classe, un rapport de l’Inspection générale a estimé en janvier 2006 que l’Education nationale n’avait pas commis de « faute caractérisée » ayant pu entraîner l’agression de l’enseignante. »


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52 réactions à cet article    


  • Nometon Nometon 26 janvier 2009 13:24

    Bel article et lumineuse analyse.

    Vous mettez superbement en évidence comment, dans cette affaire, un "grand" journal affectionne une neutralité de façade pour, en fait, écouler une idéologie nauséabonde qui méprise culture, intelligence et sensibilité, au point de trouver des justifications à un acte barbare (l’attaque d’une femme et d’un professeur à coups de couteau) et d’inverser odieusement les charges.

    La calomnie, à ce niveau de cynisme et de mépris larvés, est insupportable. Il est toujours utile, dans de tels cas, de faire tomber les masques ! Vous l’avez fait. Merci.


    • Gilles Gilles 27 janvier 2009 11:11

      "un "grand" journal affectionne une neutralité de façade"
      Ah bon ? Le Figaro ne fait absolument plus semblant d’être neutre dans le traitement de l’actualité. Surtout :

      • qu’il appartient à un sénateur UMP proche de Sarko et dont l’etat est le client principal
      • qu’il ne publie que les sondages Opinion Way (décriées pour ses manipulations et méthodes anti-déontologique) favorables au gouvernement (les autes non ou en page 26 en bas à droite)
      • que le rédacteur en Chef est Etienne Mougeote, un ex ponte de TF1, parachuté à ce poste en millième vitesse, même si la presse écrite n’était en rien son job
      • je ne sais combies de journlaistes ont été viré ou sont partis d’eux même, gueulant contre les méthodes partisanes des actionnaires et cadres

      Seuls les imbéciles le croit objectifs....cte feuille de chou ou retrouvera du lustre, sans Dassault, ou finira comme France Soir en tabloïd pour débiles profonds

    • Gilles Gilles 27 janvier 2009 11:16

      J’ajoute juste que je trouve tout de même ce torchon trés intéressant, dans la teneur de ses articles (bizarement en rajoutant toujours une couche sur els propos/réformes du gouvernement) et surtout pour les commentaires des lecteurs

      On y découvre la mentalité de la droite la plus réac, la plus dure et la plus conne du monde : ça fait des fois froid dans le dos. en cas de troubles durables dans ce pays on voit trés bien qui cautionnera, voir aidera, ceux qui sèmeront la mort et la désolation, finiront comme des collabos

      Intéressant de voir aussi des gens de droite plus "cool" se désolidariser de Sarko et de ces nervis


    • docdory docdory 26 janvier 2009 13:33

       Cher Paul Villach

       

      On peut se demander quelle est la raison de l’hostilité affichée de ce journaliste du Figaro ( et donc probablement de sa rédaction ) envers cette pauvre Karen Montet-Toutain .

      J’y verrais l’expression d’un conflit intra-psychique dont est victime ce journaliste : en effet , un des phénomènes les mieux ancrés du comportement humain , c’est l’idée selon laquelle " les ennemis de mes ennemis sont mes amis " . 

      Or , en l’espèce , l’affaire oppose deux catégories d’ennemis bien répertoriés du Figaro :

      - d’une part les jeunes " racailles de banlieue " , ennemis déclarés du Président , et donc de la " pravda présidentielle " qu’est le Figaro ,

      - d’autre part un conglomérat d’ennemis traditionnels de ce journal , associant les fonctionnaires , les profs , la gauche ( avec ce préjugé selon lequel les profs seraient nécessairement " de gauche " ) , les syndicats , les grévistes ( autre caractéristique consubstantielle au métier d’’enseignant selon le figaro ) , et les gens " coupables " d’absentéisme ( quand bien même celui-ci serait la conséquence d’un état de stress post-traumatique comme dans le cas de cette enseignante ) .

      En bonne logique , Le journaliste voyant ses deux catégories d’ennemis favorites aux prises l’une avec l’autre , prend le partie d’une troisième catégorie , l’administration , censée représenter " l’ordre " dans cette affaire ! ( KMT et son agresseur étant emblématiques du " désordre " , l’une en tant que prof , l’autre en tant que racaille banlieusarde .)

      Néanmoins , si le Figaro s’attaque avec beaucoup plus de virulence aujourd’hui à cette prof qu’à son agresseur , c’est que l’ennemi du jour du Figaro est le corps enseignant en général , qui s’apprête jeudi à faire une nouvelle grève et de nouveaux défilés , qui s’oppose à des plans gouvernementaux favorisant le privé au détriment du public etc ... , alors que les " jeunes de banlieue " ne font guère parler d’eux actuellement .

      Il est probable que si l’auteur de cet article s’était exprimé au lendemain de deux semaines d’émeutes banlieusardes , et à distance de toute grève enseignante, ses conclusions auraient été exactement à l’opposé ! 

       

      Le phénomène de " mes ennemis de mes ennemis sont mes amis " se retrouve également en ce moment dans les analyses qui sont faites du conflit Israël -Hamas, dans lequel on a vu Le Pen , dont les ennemis traditionnels sont les arabes , prendre parti pour leur camp et contre Israël, autre ennemi traditionnel d’une certaine extrême droite , selon une logique pas si bizarre que cela ( les juifs sont les ennemis constants de l’extrême droite alors que les arabes n’en sont les ennemis que lorsqu’ils se trouvent en France ! ) . On se retrouve avec des coalitions de fait bien étranges associant Le Pen , Dieudonné , Faurisson , et un récent évêque traditionnaliste et négationniste excommunié venant d’être " desexcommunié " ou " recommunié " par Benoît XVI !


      • Paul Villach Paul Villach 26 janvier 2009 14:25

        @ Docdory
        Cher Docdory,
        Votre hypothèse me paraît très intéressante et y souscris pleinement. Paul Villach


      • Nobody knows me Nobody knows me 26 janvier 2009 15:07

        Accent mis sur les "jeunes racailles", hostilité envers le corps enseignant (institution méprisable au même prix que les cheminots puisque fainéants et grévistes, tout le monde le sait...), préjugés, fanatisme...
        Je mise 10 euros sur Ivan Rioufol !!
         smiley

        Blague à part, merci pour cette mise au point. L’affaire de Tarnac contient aussi son lot de trucages/montages... Il va falloir veiller au grain.


      • Gilles Gilles 27 janvier 2009 11:24

        Doctory

        "On peut se demander quelle est la raison de l’hostilité affichée de ce journaliste du Figaro ( et donc probablement de sa rédaction ) envers cette pauvre Karen Montet-Toutain ."


        Interessant votre analyse. je résumerai surtout à :

        • Elle est professeur fonctionnaire du public - 2 catégories systématiquement montrées du doigt et stigmatisées dans le Figaro (lire les commentaires des lecteurs insultant en boucle ces fainéasses de profiteurs incultes et prévaricateurs de profs qui détruisent le service public - si si)
        • Elle est de formation artistique, donc probablement d’esprit artiste : le repère des gauchos, libres penseurs, progressistes, rebels
        • Elle se rebelle contre son autorité de tutelle : mauvais exemple au lieu de courber l’échine et de s’impliquer elle même
        Rajoutons qu’ils ont lu (peut être) le livre et surement pas aimé ces tendances (je suppose) non droitières.
        Ils ont lu les commentaires des lecteurs à la suite des précédents articles traitant de ce sujet et vu que les lecteurs les plus à droite ne l’aimait pas, l’insultait elle et l’école

        Ils vont donc, comme tout tabloïd, dans le sens de l’opinion la plus vile

      • phil2nim phil2nim 26 janvier 2009 13:38

        le Figaro, à part sous FO Giesbert a toujours été un torchon aux mains du pouvoir de droite.
        Réactionnaire et désinformatif , sans doute sa haine des enseignants vient elle de la préférence qu’ils accordent au Monde et à Libé .


        • Paul Villach Paul Villach 26 janvier 2009 14:33

          @ Internaute

          Je crois que vous faites une analyse qui permet d’exonérer de ses responsabilités l’administration de l’Éducation nationale. 

          De quelques origines que viennent les Français, il est un socle commun qui fait une nation : le respect des mêmes règles par tous. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas ! L’ordre qui garantit le respect de chacun dans un établissement scolaire n’est pas assuré par l’instance administrative qui en a la charge.
          Étonnez-vous qu’on en vienne à tenter d’assassiner un professeur !

          Sachez que l’administration et ses courtisans ont choisi de jouer les parents et les élèves contre les professeurs qui les dérangent ! À ce jeu, la porte est ouverte à toutes les agressions de la part des usagers de l’école comme de la part de l’administration ! Paul Villach


        • maxim maxim 26 janvier 2009 14:01

          je voudrais revenir sur ce passage concernant la " verdure de sainte Geneviève des bois ",qui n’est en réalité qu’une ville de banlieue ,flanquée d’une énorme Zone commerciale et industrielle ,et où les fameux bois ,ne sont qu’un moignon de maigres buissons clairesemés ,en bordure d’un accès de voie rapide ,et où s’arrête une faune attirée par la drague homo qui y sevit depuis des décennies ,quand ce ne sont pas des prostituées ! et tous les dealers du coin !

          je pense que les journaleux ne se sont jamais déplacés dans cette ville au nom enchanteur ,mais qui n’a vraiment rien d’enchanteresse ....

          c’est en partie pour celà que je n’achète plus les journaux ! on y raconte n’importe quoi !

          il y a bien eu des bois à Ste Geneviève ,mais les derniers sont partis au début des année 70 !et j’en parle en connaissance de cause vu que je suis de la région et que j’ai participé à l’aménagement de cette région en tant qu’ancien du BTP !


          • Zalka Zalka 26 janvier 2009 14:29

            En même temps, les journaleux parigots, ils ne sortent jamais du périph sans avoir fait leur vaccin contre le palu.


          • Cher Paul Villach,

            Cet article est non seulement odieux mais mériterait même des poursuites de la part de la victime qui est, une fois de plus, bafouée


            • Canine Canine 26 janvier 2009 16:04

              "Elle a grandi dans la verdure, à Sainte-Geneviève-des-Bois. [...]

              Pour mémo, Sainte Geneviève des bois, c’est la ville où Illan Halmi a trouvé la mort après avoir été torturé par le gang des barbares dans la cité de la croix blanche. En tapant "Sainte Geneviève des Bois violence" dans google, on trouve un article de AFP relatant qu’en date du 22 décembre 2008, deux policiers y ont été blessé durant un bracacage. Au delà de ces faits divers, et pour y avoir été plusieurs fois moi même, c’est surtout une ville de grande banlieue parisienne relativement laide, avec sa zone commerciale, sa station de RER, ses petits pavillons tous pareils, et sa cité qui craint. Le journaliste a du se laisser duper par la sonorité champètre du nom. 


              • Gilles Gilles 27 janvier 2009 11:37

                C’est comme Clichy Sous Bois ...un nom à consonance champêtre et idyllique


              • Canine Canine 26 janvier 2009 16:09

                En fait, on peut tirer trois conclusions de cet article.

                1) Le journaliste préfère la racaille aux gauchistes de l’éducation nationale.
                2) Le journaliste n’a pas suivi les procédures judiciaires liées à cette affaire.
                3) Le journaliste ignore à quoi ressemble la grande banlieue.

                On pourra alors tirer une quatrième conclusion :

                Ce journaliste ne mérite pas qu’on l’appelle ainsi.


                • Céline Ertalif Céline Ertalif 1er février 2009 12:49

                  Peut-on être en même temps journaliste et employé de Monsieur Dassault ? La compatibilité me paraît incertaine. Nous sommes tous contraints à faire des compromis, mais il y a sans doute des limites que l’on ne peut pas franchir sans encourir de graves dangers.

                  A longueur d’articles, Paul Villach montre comment l’administration française, et spécialement l’Education Nationale est un employeur irresponsable. Tous ceux qui ont analysé un peu la loi 2008-790 du 20 août 2008 du service minimum d’accueil dans les écoles ont pu constater cette chose inouie : l’Etat délègue sa mission d’employeur parce qu’il n’est pas capable de l’assumer, simplement pour quelques heures, parce que ses salariés sont en grève ou tout simplement absents.

                  On ferait facilement croire au public que la presse de droite est spontanément favorable aux employeurs et la gauche favorable aux salariés. Et quand il s’agit des administrations publiques ? Eh bien, dans ce cas, la presse est unanime à ne jamais faire le moindre effort pour expliquer ce qu’est la responsabilité employeur. L’art de la polémique consiste souvent à éviter de parler du coeur de ce qui fait problème.


                • TSS 26 janvier 2009 17:37

                  @maxim

                  ste Geneviève des bois a servi pendand des decennies de zone de stockage pour tous les interdits de sejour

                  à Paris comme eden on fait mieux... !!


                  • maxim maxim 26 janvier 2009 18:37

                    Tss ....

                    exact ,comme Vigneux sur Seine ,ville refuge pour les anciens interdits de séjour également .....

                    Ste Geneviève ,comme Bondoufle ,comme Evry ,comme Corbeil Essonne ,comme Grigny ,j’ai connu tout ça vu que c’était dans mon secteur ( Draveil ) pendant le tiers de mon existence ,c’était la banlieue et campagne ,avec le centre ville et les champs tout autour à une vingtaine de bornes de Paris ,maintenant ,tout est relié ,depuis Melun jusquà Paris ,c’est devenu sinistre ,et franchement glauque ,et la nuit ,il ne vaut mieux pas trainer dans certains quartiers ,d’ailleurs même les flics n’y vont pas trop !


                  • Paul Villach Paul Villach 26 janvier 2009 18:34

                    @ Philippe Renève
                     
                    Oui, ça m’apprendra, comme vous dites ! Et ça m’ a appris beaucoup ! Paul Villach


                  • homosapiens homosapiens 26 janvier 2009 19:36

                    ce qui est triste à travers cet exemple flagrant de fourberie de la part des journaleux
                    du figaro, c’est que même si cette enseigante était une vraie peau de vache ca n’excuse en rien
                    l’acte de cet imbécile, ni le comportement du figaro.
                    J’ose croire qu’elle n’était pas une peau de vache et je suis plus enclin à coire
                    qu’elle avait à faire, elle aussi, comme tant d’autres profs, à une armée de sauvages décérébrés.


                    Le fait de venir avec couteau...et aboutir à une non préméditation est un scandale.

                    Enfin cet exemple est une preuve de plus que le système est fait pour les voyous et non les victimes.
                    Récemment un reportage consacré au racket nous montrait un brave flic indiquant aux enfants
                    de raser les murs, d’être toujours accompagnés pour rentrer chez eux, de n’avoir rien de tentant sur eux, d’avoir même un sifflet...bref de devenir des esclaves de la peur....alors que c’est les rackettés qui devraient
                    l’etre... Mais bon, c’est des jeunes, en difficultés, défavorisés, tribunaux surchargés, culpabilité de la société....bien sur, c’est nous le peuple responsable de ces voyous...pas les parents, ni ces sales gosses.

                    C’est un principe connu de notre système foireux qui nous poussera un jour à assécher les océans pour éradiquer les marées noires, raser les pinèdes pour en faire des parking luttant ainsi contre les feux de forets, tellement plus simple que de condamner les bateaux poubelles, et cramer les pyromanes...

                    Par peur de tomber dans la barbarie on a pondu des lois, encore des lois...qui par principent ne servent à rien pour les "hors la loi" qui s’en contrefoutent par définition. Tous les pédophiles savent ce qu’ils risquent et le font quand même.
                    Par son application la loi emmerde ceux qu’elle est censé protéger, protège par une avalanche de droit ceux qui la baffoue.
                    Toutes ces lois pour soit disant ne pas devenir comme eux.....alors que c’est appliquant leur irrespect des droits qu’ils se plierait.

                    Si j’étais à l"écologie et que je voyais un cargo mazouter nos plages je ferais un bel exercice de tir sur le rafiot, on verrai si d’autres cargos acceptent de prendre la mer sans vérifier vraiment dans quel état ils sont.

                    L’autre espèce de minable qui a tué ces enfants en belgique aura lui aussi un paquet de droits...pour peu
                    qu’on le déclare cinglé...et hop même pas en assise.
                    La polémique tourne déja au fait que la gache électrique de la porte de la crèche n’avait pas été mise....ca commence déja, c’est déja la faute des parents, de la surveillante...
                    voila le monde où l’on vit....

                    Bien vu votre article ...P Villach




                    • chris11 26 janvier 2009 21:31

                      Vous parlez dans votre article du "journaliste du figaro" .J’aurai au moins apris quelque chose .
                      Je ne savais pas qu’il y avait des journalistes au figaro ...... smiley


                      • pigripi pigripi 27 janvier 2009 00:54

                        Comme cela a été mentionné, on se demande pourquoi les journaux ne cessent de perdre des lecteurs ...

                        Perso, ça fait longtemps que je n’achête plus ces machins qui privilégient l’opinion au détriment de l’information. Et depuis que la majorité des médias est passée sous contrôle sarkozien -copains et cochons- je m’en félicite encore plus. Je préfère me faire mon petit journal en cherchant sur Internet quand un sujet m’intéresse.

                        Quant à Karen, je trouve immonde que la société dans son ensemble ne lui rende pas justice car, on le sait, c’est l’un des facteurs qui permet à une victime de se reconstruire.

                        Et la justice, même si elle est passée, a cédé aux menaces du criminel agresseur et de ses copains en diminuant la peine ! Ce recul est d’autant plus grave qu’il blanchit implicitement TOUS les agresseurs.

                        Le fait qu’une prof soit plantée au couteau par un petit mâle à la cervelle remplie de haine devrait être unanimement condamné et sans la moindre nuance. Nuancer, c’est permettre que d’autres criminels en puissance soit libérés de tout tabou et passent à l’acte. Le Figaro portera en partie la responsabilité des agressions de profs -de préférence de femmes, c’est plus facile et jouissif- à venir.


                        • Dzan 27 janvier 2009 09:47

                          Le Figaro = La Pravda de Sarkonaparte.


                          • chmoll chmoll 27 janvier 2009 09:53

                            l’figaro (comme tant d’autres) mème gratos je le lirais pas

                            pasque d’la première a la dernière page ,j’dois deviner l’vrai du faux


                            • Gzorg 27 janvier 2009 10:10

                              @l’auteur

                              Remarquez Il y a une vidéo ici même sur Agoravox TV, d’une interview de Nicolas Dupont Aignant qui dit calmement au "journaliste" qui l’interroge :

                              "J’ai croise un jour Dassault, patron du Figaro a qui j’ai demandé pourquoi son journal m’était fermé, et le monsieur ( patron du sus nommé Figaro ) lui a calmement répondu : pourquoi je t’inviterais, tu es un dissident."

                              Donc si NDA , homme de droite , gaulliste, est considéré comme un "dissident" ...imaginez ce qu’il en est d’une prof de musique !

                              Elle doit être classée d’office entre la branche "Anarcho autonome - tapis dans l’ombre" et "la classe des sous racailles de la fonction publique des feignants" ou quelque chose dans le genre !


                              • french_car 27 janvier 2009 11:17

                                Le Figaro - qui n’est pas ma tasse de thé - n’a guère manqué à l’objectivité, le fait de dire qu’elle n’était en rien préparée à se confronter à des élèves de ZEP relève de l’évidence.
                                Cette enseignante un peu plus fragile que d’autres a reçu les coups de couteaux d’un ado en plein désarroi, sans passé et sans avenir.
                                Je ne l’excuse en rien mais comment imaginer que son geste eut pu être prémédité ?
                                Quel intérêt ? Voulait-il lui piquer son sac à main ? L’assassiner pour éviter le conseil de discipline ?
                                Oui l’EN est coupable, coupable de laisser des débutants se confronter à des ados au plus profond de leur mal être, coupable également d’empiler règlements sur règlements, sanctions sur sanctions, de placer le répressif avant l’éducatif. L’éducation est de la responsabilité des parents certes mais quand ceux-ci sont incapables de l’assurer il n’y a que l’institution qui puisse prendre la relève.
                                Il est curieux qu’une institution aussi répressive et fermée, accrochée à ses certitudes, à son pouvoir et ses privilèges puisse être considérée comme progressiste.
                                Les profs ont le coeur à droite et le portefeuille à gauche.


                                • Paul Villach Paul Villach 27 janvier 2009 12:20

                                  @ French_car

                                  "Le Figaro - qui n’est pas ma tasse de thé - n’a guère manqué à l’objectivité", écrivez-vous de façon surprenante.

                                  1- La notion d’objectivité n’étant pas opérationnelle, je préfère celle de représentation plus ou moins fidèle de la réalité.

                                  2- Vous ne paraissez pas avoir perçu les arguments que mon article développe et en particulier celui de la mise hors-contexte par omission du jugement du Tribunal administratif qui montre que la coupable est l’administration de l’Éducation nationale : il n’est pas possible d’écrire qu’ "à tort ou à raison" KMT a eu ’le sentiment d’être abandonnée" ou encore qu’ "à l’entendre, aucune mesure de protection n’a été prise " face aux menaces ! Le tribunal a parlé et en démocratie, l’autorité de la chose jugée ne peut être contestée : il a allouée à la victime 15.000 Euros pour le préjudice subi. 

                                  Quel préjudice ? Celui qu’elle a subi pour n’avoir pas été protégée conformément à l’article 11 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 qui fait un devoir à la collectivité publique de protéger tout fonctionnaire attaqué à l’occasion de ses fonctions.
                                  Le Figaro préfère ne pas citer ce jugement qui gêne sa démonstration pour défendre l’administration !

                                  3- Quant à l’amalgame qui fait de la victime une coupable, il a eu longtemps cours pour les femmes violées. Il ne paraît pas vous choquer. 
                                  Vous vous faites une drôle d’idée de "l’objectivité". Paul Villach


                                • french_car 27 janvier 2009 15:05

                                  La victime n’est pas coupable, l’article souligne son impréparation, son absence de formation - quelques mois d’IUFM après une licence et sa fragilité.
                                  Le fait que l’EN ait été ou non condamnée pour absence de protection (faut-il placer un policier en faction dans la classe de chaque professeur qui en formule la demande ?) celà relève de l’anecdote.
                                  Le fait est : on prend n’importe qui et surtout on le laisse sans formation se confronter à des ados en détresse.
                                  L’agresseur est aussi victime que la victime si l’on peut dire. Et lui a peu de chances de s’en sortir.
                                  Il y a tant de chose à faire bouger à l’EN mais nul ne parviendra à dégraisser le mammouth.


                                • Alexeï 27 janvier 2009 19:09

                                  Vous êtes particulièrement dangereux. Ignorez-vous le calvaire que subit cette jeune femme :
                                  - abandonnée par une administration composée de voyous (de la proviseure ex-prof de sport inculte au ministre de Robien qui comande une enquêt en avançant sur les plateuax de télévision le résultat par avance)),
                                  - par son assassin (je ne pense pas qu’un couteau de cuisine soit un ustensile particulièrement approprié dans l’enceinte d’un établissement scolaire sauf dans un lycée hôtelier)
                                  - par des gens comme vous qui, par humanisme béat (sic), stupidité ou provocation, méprise l’autorité de la chose jugée quand elle ne vous est pas favorable.

                                  Comme l’écrivait un commentateur de nom de Calmos « le meilleur est à venir ».


                                • Alexeï 27 janvier 2009 19:26

                                  L’assassin a davantage de chances de s’en sortir que la victime. Condamné à dix ans, il n’en fera que cinq, sortira rapidement et recommencera. Il ne fera hélas pas partie des racailles qui ont le courage de se suicider en prison.


                                • french_car 27 janvier 2009 22:30

                                  Déséquilibré sans-doute, racaille pourquoi ? Vous jugez à la couleur de peau vous êtes ignoble !


                                • Canine Canine 29 janvier 2009 07:59

                                  @ french_car

                                  "Déséquilbré sans doute, racaille pourquoi ? Vous jugez à la couleur de peau, vous êtes ignoble"


                                  Quel est le rapport entre le fait de traiter le jeune qui a tenté d’assassiner sa prof à coups de couteau de racaille, et la couleur de sa peau ? Eu t-il fallut que le jeune soit Blanc pour qu’on puisse le traiter de racaille ?

                                  N’auriez pas, une mère pyromane et un père pompier pour accuser et dénoncer chez les autres d’une bétise qui est la votre ?


                                • Alexeï 27 janvier 2009 19:23

                                  Vous êtes particulièrement dangereux. Ignorez-vous le calvaire que subit cette jeune femme :
                                  - abandonnée par une administration composée de voyous (de la proviseure ex-prof de sport inculte au ministre de Robien qui comande une enquêt en avançant sur les plateuax de télévision le résultat par avance)),
                                  - par son assassin (je ne pense pas qu’un couteau de cuisine soit un ustensile particulièrement approprié dans l’enceinte d’un établissement scolaire sauf dans un lycée hôtelier)
                                  - par des gens comme vous qui, par humanisme béat (sic), stupidité ou provocation, méprise l’autorité de la chose jugée quand elle ne vous est pas favorable.


                                  • french_car 27 janvier 2009 22:32

                                    Alexeï je ne nie pas le calvaire de cette femme, j’accuse le système scolaire qui fabrique des assassins et leur donne des profs incompétents en pâture.


                                  • Alexeï 28 janvier 2009 00:26

                                    Cher Monsieur, l’école est aujord’hui l’ultime rempart face à l’écroulement de la société et pour de plus en plus d’enfants l’unique rempart où les règles de la vie en société sont rappelées.

                                    1. Comment, en vous basant sur la simple lecture d’un torchon, pouvez-vous affirmer que cette professeur est inculte ? Pour subir des chefs d’établissement comme ce fût son cas, je peux affirmer que ce sont des profs ratés qui trouvent dans la soumission aveugle à une administration dévoyée le moyen d’échapper aux élèves et de prendre une revanche professionnelle contre d’autres profs plus diplômés et compétents qu’eux.

                                    2. Comme l’a fait remarquer justement l’auteur de l’article avec lequel je suis de plus en plus en désacccord ces derniers temps (mais je reconnais ses mérites lorsqu’ils sont évidents), cet élève n’est pas venu au lycée avec un couteau de cuisine pour tailler des crayons. J’ai il y a une quinzaine d’années vécu une situation semblable dans une classe de 6eme dans le cours d’une collègue. Une élève qui réclamait le silence s’est vueplacer un couteau sous la gorge par la petite frappe de la classe : nous avons menacé l’administration de l’établissement de nous mettre en grève pour obtenir un conseil de discipline. Pour votre information (puisqu’il faut toujours se justifier), cet élève était blond et avait les yeux bleus. Qui était la victime ? Cette racaille ou la petite fille qui s’était vue menacer ?


                                  • Paul Villach Paul Villach 28 janvier 2009 11:12

                                    @ Alexeï

                                    "Comme l’a fait remarquer justement l’auteur de l’article avec lequel je suis de plus en plus en désacccord ces derniers temps (mais je reconnais ses mérites lorsqu’ils sont évidents),"

                                    Je vous remercie, Monsieur, de savoir, "assis sous votre chêne comme Saint Louis" rendre à chacun selon ses mérites ! 
                                    Permettez moi à mon tour de relativiser toutefois votre discernement et rappeler que les désaccords dont vous parlez tiennent à ma connaissance à deux faits :

                                    1- vous affectionnez l’injure et moi je tiens qu’elle est la serpillère des faibles et des médiocres.

                                    2- Vous supportez mal de découvrir que l’analyse de "la relation d’information" requiert un outillage critique dont l’École ne vous a pas pourvu. Je conçois qu’on se trouve alors "fort dépourvu quand la bise (est) venue". Mais ne vous trompez pas d’adversaire ! Paul Villach


                                  • Alexeï 28 janvier 2009 13:54

                                    Je ne vois pas en quoi vos remarques (judicieuses parfois) vous donneraient systématiquement raison : vous ne supportez pas la moindre critique, d’où qu’elle vienne. Pourquoi vous prétendre sincèrement attaché à la démocratie alors que vous m’adressez des reproches infondés concernent l’article que vous avez soumis à la censure de votre site adoré. Me comparer à Saint-Louis (qu’il est préférable d’appeler Louis IX) est, pour moi qui suis attaché à la laïcité, une injure.

                                    Je ne crois pas que le terme racaille que j’emploie souvent soit une injure : vous n’allez pas employer le terme élève en difficulté concernant cette petite frappe (le terme vous conviendra mieux) qui a tenté d’assassiner KMT. Vous l’avez personnellement employé autrefois tout en condamnant la politique de notre micro-Duce et ce bien avant qu’il ne devienne président. Il me semble que vous affirmiez que tirer des pierres sur un ministre en exercice était un comportement de racailles, quel qu’il soit. Lors du fameux match France-Algérie de 2001 où la Marseillaise a été sifflée et 200 « jeunes en difficulté » sont descendus sur la pelouse, ce qui a propulsé Le Pen au second tour de la présidentielle, Marie-Georges Buffet qui était alors ministre de la jeunese et des sports a reçu une canette de bière dans la figure : c’est inadmissible car elle a atteinte dans sa fonction. Et vous ne ferez pas l’injure de croire que je partage les idées de cette personne.

                                    Vous croyez perpétuellement avoir raison : vous ne supportez pas la moindre contradiction. Dans vos articles précédents, je me suis élevé contre ceux qui vous injuriaient voire vous vous menaçaient physiquement. Comme je l’écrivais précédemmmnt, le RESPECT ABSOLU de votre liberté d’expression devrait être la garantie de la mienne.


                                  • check_ca 1er février 2009 14:00

                                     Pourrait-on me dire de quand date cet article du Figaro SVP ?
                                    (A-t-il été redigé avant ou après le jugement du 14 novembre 2008 ?)


                                    • Paul Villach Paul Villach 1er février 2009 14:16

                                      @ Check_ca

                                      Figurez-vous que cet article ne porte aucune date. Voyez vous-même.
                                      Toujours est-il qu’il est apparu au moment de l’appel devant la cour d’assises d’appel. On doit en déduire que Le Figaro ne pouvait ignorer le jugement de novembre 2008. Paul Villach


                                    • check_ca 1er février 2009 15:17

                                       Je regrette d’avoir fait mon commentaire en 2 temps (j’ai fait "l’effort" de m’inscrire sur ce site pour faire cette simple remarque). Néanmoins, sur le fond de l’article, je vous rejoins...


                                    • check_ca 1er février 2009 14:23

                                       L’URL semble pourtant porter la date de parution, non (25/08/2007, je dirais) ?

                                      http://www.lefigaro.fr/france/20070825.FIG000000640_karen_montet_toutain_l_ enseignante_poignardee_d_etampes.html

                                      Le moteur de recherche du site semble confirmer mon assertion :

                                      http://www.lefigaro.fr/synsearch/search.php?mid=499af74e304f1dd705cdcfc0834c39d4&l=fr&sortBy=date


                                      • Paul Villach Paul Villach 1er février 2009 16:56

                                        @ Check_ca

                                        Pardonnez-moi, mais je ne vois pas de date en dehors d’un horaire.
                                        Serai-ce alors que cet article, si votre information est juste, a été ressorti à l’occasion de la comparution de l’agresseur devant la cour d’assises, sans que la rédaction ait pris la peine de l’actualiser ? Paul Villach


                                      • check_ca 1er février 2009 17:10

                                        Je prend la peine de découper le lien en 3 parties :

                                        http://www.lefigaro.fr/france/
                                        20070825
                                        .FIG000000640_karen_montet_toutain_l_enseignante_poignardee_d_etampes. html

                                        Il parait évident que la deuxième partie soit une date, voire la date de parution... Sinon, je vous invite à aller sur le site du Figaro, et de taper "karen toutain" dans le champ de recherche (situé en dessous des liens sur les catégories), vous devriez voir apparaitre en bas de la page de résultats :

                                        10.
                                          Karen Montet-Toutain, l’enseignante poignardée d’Étampes
                                        25/08/2007

                                        Là, il semble encore plus probable que cet article ait bien été publié le 25/08/2007.Cependant, j’avoue que la date manque cruellement dans l’article lui-même de manire explicite (en dehors de l’URL), surtout si la rédaction a détérré cet article recemment...

                                      • Paul Villach Paul Villach 1er février 2009 18:34

                                        @ Check_ca

                                        C’est probable ! Mais je crois que ce qui lève le doute sur les intentions du journal, est la conclusion de l’article du Figaro paru le 23 janvier 2009 que j’ai citée en note 5. Elle ressert la même analyse que l’article, sans référence au jugement de novembre 2008 :

                                        "(5) Le Figaro.fr, 23 janvier 2008, persiste à se moquer du jugement du Tribunal Administratif de Versailles qui contredit le rapport des inspecteurs-maison : « Alors que Karen Montet-Toutain avait auparavant alerté sa hiérarchie sur des problèmes en classe, un rapport de l’Inspection générale a estimé en janvier 2006 que l’Education nationale n’avait pas commis de « faute caractérisée » ayant pu entraîner l’agression de l’enseignante. »"


                                      • check_ca 1er février 2009 14:27

                                         L’URL du moteur de recherche n’étant pas fonctionnelle, je vous laisse vérifier par vous même :p


                                        • check_ca 1er février 2009 19:07

                                          Je suis d’accord sur ce point avec vous. Cette phrase efface toute trace du jugement de Novembre 2008... Mais, soyons honnête, je vois en haut de page de l’article, "AFP" et "AP", j’en déduit que l’article a été composé de dépêches. Je lance mon moteur de recherche favori et là il me sort :

                                          http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20090123.FAP0384/dix_ans_de _reclusion_pour_le_jeune_agresseur_dune_ensei.html

                                          http://www.latribune.fr/depeches/associated-press/quinze-ans-requis-contre-le-jeune-agresseur-dune-enseignante-a-etampes.html


                                          On retrouve le paragraphe tel quel dans chacuns des articles. Dans ce cas, je suis tenté de croire que le Figaro, comme d’autres, n’a fait que recopier la dépêche d’associated press sans vraiment la relire.

                                          • check_ca 1er février 2009 19:12

                                            PS : désolé pour le "décrochage de fil", ce commentaire fait suite à celui de Paul Villach publié à 18h34.



                                          • Paul Villach Paul Villach 1er février 2009 20:10

                                            @ Check_ca

                                            Je ne saurais trancher sur les péripéties qui ont conduit à cet article sordide ! 

                                            Toujours est-il qu’au 23 janvier 2009, le Figaro qui ne pouvait ignorer le jugement de novembre - ou alors on s’informe avant de prétendre informer ! - jugeait bon de détruire l’image de Mme Karen Montet-Toutain. 

                                            Elle est, en effet, un reproche vivant et pour les professeurs dont je n’ai pas le souvenir qu’il y ait eu une manifestation de soutien à la hauteur du crime, et pour l’administration de l’Éducation nationale qui a commis une faute grave reconnue par le Tribunal, sans quoi, on ne comprend pas le versement d’une indemnité pour le préjudice subi. Dans ce contexte, la référence au rapport des inspecteurs-maison ne peut que prouver la partialité et la malhonnêteté de ses auteurs.

                                            Le Figaro se déshonore en utilisant les procédés que j’ai anaysés. Paul Villach


                                          • check_ca 1er février 2009 20:31

                                            Je suis d’accord avec vous : le Figaro, comme beaucoup d’autres quotidiens, a bâclé sa reprise de dépêche dans l’article du 23 janvier en omettant de rappeler le jugement du Tribunal Administratif de Versailles. Je ne prend pas parti pour l’administration et je compatis à la douleur de l’enseignante agressée.
                                            Je suis un simple lecteur qui s’efforce de vérifier les sources. Dans le cas présent, il me semble que mes remarques relativisent votre analyse (néanmoins pertinente) sur les procédés du Figaro. C’est le seul but de mon intervention dans ce fil de commentaires.


                                            Je vous remercie d’avoir pris la peine de me répondre :)

                                          • timiota 2 février 2009 09:58

                                            Au sujet de Ste Geneviève des Bois, cette localité est munie de la plu grande zone commerciale (ZI La Croix Blanche) au sud de Paris.

                                            Y aller un dimanche pluvieux donne un très bon goût de l’enfer consumériste .
                                            Cela fait partie des facteurs de la "misère symbolique" des banlieues, de la perte de savoir-vivre qui y prolétarise les habitants (j’attends toujours une étude sociologique sur la façon de se fringuer en fonction du nb de km au périphérique, et de l’azimuth ..., qui montrerait ce biais du savoir-vivre happé par les marques ou les looks low-cost, auxquels échappent un peu les bobos têtes de veaux)

                                            Cet enfer consumériste, c’est celui que Stiegler qualifie de "prolétarisant".
                                            Stiegler s’était aussi interessé au triste fait divers de la famille Carton ("suicide collectif"), abonnée à une autre ZI, celle de Ste Maxence, au Nord de Paris, non loin de Creil si je ne me trompe, télé dans chaque chambre, crédits lourds, avec pourtant des professions "normales" (infirmière ...).

                                            Pour mémoire, le premier hyper marché (qui ne portait pas encore ce nom) fut le Carrefour de Ste Geneviève des Bois vers 1969 je crois.
                                            Que ce soit clair : je ne fais pas de procès aux hypers en soi, ils sont les symptômes du recul du savoir vivre, d’une forme de bêtise donc, et j’irais plus loin, la concentration en soi peut avoir du bon pour l’écologie, c’est son détournement capitaliste-libéral qui prolonge cela en enfer symbolique.

                                            Stiegler appelle "prolétaire" qqn qui est frustré de son savoir-vivre/savoir-faire, cela peut même concerner un cadre forcé de bosser "comme un con".

                                            Notre résistance psychologique collective n’est pas négligeable (E Todd, Après la Démocratie), mais la façon "columbinesque" dont les évènements singuliers surgissent est un premier symptome. Le regard du Figaro est un autre symptome, analysé avec soin ici.


                                            • astearsgo 1er février 2010 13:17

                                              @ timiota

                                              Merci à vous de ce commentaire si pertinent sur l’enfer consumériste et la misère symbolique que je côtoie chaque jour du côté d’Aulnay sous Bois, tiens encore un bois où y’a pas de bois.
                                              Les fringues de marque sur les fesses des petits blacks pauvres, ça me glace.

                                              Merci pour la référence à Stiegler, je vais chercher.
                                              cdlt
                                              Astears

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