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Accueil du site > Tribune Libre > L’avenir s’est noyé dans les réformes, notre président (...)

L’avenir s’est noyé dans les réformes, notre président aussi

La vulgate officielle adossée aux années Thatcher, le tout érigé en mythe réformiste, tente de nous faire croire que comme l’Angleterre de la fin des années 1970, la France se doit de rejoindre le concert des nations dans la mondialisation et conjurer son déclin. Ainsi parlent les analystes. Sont-ce les mêmes qui comparent 2008 à 1929 ? Pas forcément. Chacun son domaine d’incompétence. Faut-il faire des réformes ? Les Français en sont persuadés. Cela va de soi. On leur a tellement martelé l’idée que la France était un pays archaïque et pas moderne, doté d’institutions obsolètes, d’administrations pléthoriques, de fonctionnaires en surnombre et employés là où ce n’est pas nécessaire. Alors, la droite et la gauche le disent, il faut réformer. Mais chacun voit les transformations futures à sa manière. En accompagnant leur programme de formules et autres slogans. La rupture ensemble et tout sera possible disait Nicolas. Il faut l’ordre juste lui répliquait Ségolène. Pendant ce temps, l’économie tourne et la France se maintient dans la zone d’atonie économique qu’est l’Europe occidentale. Et cherche des solutions en s’inspirant des modèles danois, britanniques ou suédois. C’est ce qui se fait de mieux selon les responsables du PS et de l’UMP, et donc outils pour servir de diagnostic des maux contemporains et de grille programmatique pour l’avenir. Avec comme ressort principal la crainte du déclin et les conseils du grand frère britannique qui a su propulser sa nation par deux fois dans la moderne prospérité. Avec les Tories de 1979 à 1990. Puis avec Tony Blair et les Travaillistes qui en 1997 ont repris les rênes en poursuivant la modernisation de leurs prédécesseurs usés par vingt ans de pouvoir.

La France s’est prise d’une frénésie de réformes en important quelques bonnes phrases de nos amis britanniques. Notamment la formule du « trop d’impôt tue l’impôt », qui sied parfaitement à l’esprit des gouvernants anglo-saxons. Cette idée est ancienne, déjà proposée par Say, figure vénérée des purs libéraux (les libertariens). A la fin des années 1970, Arthur Laffer a tenté de théoriser ce qu’il appelle « l’allergie fiscale ». Le principe est simple. A partir d’un seuil de prélèvement, les citoyens ont le sentiment de travailler plus pour l’Etat que pour leur compte personnel et par voie de conséquence, réduisent leur activité d’où, et c’est aisé à comprendre, une baisse des recettes. C’est ce qu’on appelle un effet paradoxal. En voulant augmenter l’assiette des impôts, l’Etat finira par avoir des recettes réduites. Cette démonstration est hélas fallacieuse car elle ne tient pas compte de multiples contextes. D’abord la rationalité infaillible des agents économiques. Ensuite, l’ouverture des frontières ainsi que la structure du marché du travail encadré. Prélèvements ou pas, le salarié qui a signé pour 35 heures en fera 35. La « démonstration » de Laffer a plus servi une rhétorique offensive contre les impôts et la puissance de l’Etat que comme un outil de gestion politique efficace. D’ailleurs, qui connaît ce seuil ? A une époque récente, certains pays scandinaves ont prospéré avec un taux de prélèvements approchant les 70 %. En plus, aucun consensus ne règne parmi les économistes et un certain Joseph Stiglitz est près de penser que cette courbe de Laffer est une vaste fumisterie, sans fondements empiriques. Partout dans le monde, on trouvera quelques situations allant dans ce sens. Sous Reagan et sous Thatcher, la baisse des tranches d’impôt maximales fut associée à une petite remontée des recettes fiscales. Encore faut-il savoir quelle est la politique fiscale complète. En France, admettons que je baisse les tranches d’imposition supérieures. Ensuite, un point d’augmentation de la TVA et hop, le tour est joué, les recettes ont augmenté. Le président Sarkozy semble s’accommoder du « principe de Laffer » et s’en inspirer.

En règle générale, toute cette agitation réformiste n’a pas de réel fondement et s’impose aux gouvernants et aux Français sur la base d’une mythologie du déclin et l’inquiétude de la mondialisation qui, selon Tony Blair, est un avantage pour ceux qui savent prendre le train tout en pénalisant ceux qui la subissent. On peut douter que ce principe soit d’une vérité pontificale lorsqu’il concerne les nations. Par contre, à titre individuel, la maxime sonne plus juste. D’ailleurs, Tony Blair est le premier à donner l’exemple. Il est devenu consultant dans une grande banque.

Quelques données chiffrées sur la croissance du PIB montrent qu’entre 1970 et 2003, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Pays Bas, se tiennent dans un mouchoir de poche. Rappelons quand même que cet indice est très controversé car il n’est pas lié directement au bien-être des gens. Un autre indice est disponible, guère plus fiable mais plus proche des vécus concrets. C’est le revenu national brut corrigé. Il indique le niveau de vie moyen des résidents dans un pays. Sur ce point aussi, l’évolution entre 1970 et 2003 place la France en position médiane, pratiquement à égalité avec ses voisins directs. La Grande-Bretagne s’en tire mieux. Comme la Suisse du reste. Les auteurs du rapport expliquent ce fait, en Suisse, par le jeu de la finance qui en faisant entrer des revenus de placement, accroît logiquement le revenu disponible. Et on pourrait en dire de même pour la Grande-Bretagne et ses artificiers de la City en œuvre. Bref, la prospérité britannique n’est pas uniquement liée au travail des gens. Et dire que c’est ce trompe-l’œil qui sert d’orientation à notre président.

Tout ce réformisme semble bien constituer de la poudre aux yeux lancée aux Français sur fond de mythologie fiscale, de déclin et de fausses espérances dans un monde où pour l’instant, il faut tenir bon. Le capitaine Sarkozy a tenté la manœuvre du délestage fiscal. Du coup, des voies d’eau se sont ouvertes, avec une mauvaise conjoncture. L’Europe se fâche. Le seuil de déficit de 3 % va être atteint. La dette se creuse. Panique à bord. On ne sait plus où donner de la réforme. Ca s’agite dans tous les sens. Y compris la « bêtise » d’un Bernard Laporte nommant une commission pour examiner les raisons de l’absence des clubs français en phases finales de la Ligue des Champions. Le reste, du bricolage, des arrangements entre pingreries. Tu me piques ça et moi je te pique ci. Allégoriquement ça donne ça. Dans les zones pavillonnaires, le citadin dont les portes-fenêtres sont délabrées va aller la nuit piquer celles du voisin, tout juste repeintes. Le lendemain, il se fait piquer ses géraniums et toutes ses plantes et les retrouve chez son voisin qui n’avait auparavant qu’un peu de gazon. Par contre, dans les quartiers cossus, les riches ont mis en place des boucliers pour protéger leurs belles demeures. L’esprit de la réforme, c’est un peu cela.

La LME, n’est-ce pas une fumisterie ? Quand on entend par exemple les réactions aux mesures de la ministre Lagarde et ces journaleux annonçant la création de 50 000 emplois, sans analyse critique, sans réfléchir en utilisant le neurone leur expliquant que la grande distribution est d’autant plus performante qu’elle supprime des emplois et que si les prix sont moins chers dans le hard discount c’est parce que le personnel y est moins nombreux. En plus, on sait bien que l’installation des hypers et des supers réduit les commerces de proximité. Autrement dit, ceux parmi les journalistes qui annoncent des créations d’emplois feraient mieux de rendre leur carte de presse et de changer de métier (ça tombe bien, 50 000 emplois dans la distribution !). Comme Elkabbach du reste. Que penser du ministre Darcos et sa réforme pour du vent. L’Education nationale, une vieille institution, n’a pas progressé depuis quarante ans, malgré les bons soins des politiques, des syndicats, des intellectuels universitaires lardés de diplômes mais incapables de penser cette noble tâche qu’est l’éducation du petit d’homme. Du coup, tout ce monde a vécu en commensaux depuis quarante ans, laissant l’enseignement en piètre état, pire qu’avant. Une idée de réforme : supprimer les IUFM, les rectorats, les inspecteurs d’académie ?

La politique des réformes ne donne pas le sentiment d’être conduite au nom d’un avenir meilleur, d’une France d’après, d’un pays radieux et dynamique. On a plutôt l’impression d’un réformisme frénétique conduit au pas de charge pour montrer que le gouvernement agit. Alors qu’en filigrane, on pourrait imaginer cette fuite comme une course de fond pratiquée pour oublier les réalités, ne pas voir en face le mur du progrès et l’échec final d’une société qui n’a pas trouvé ses valeurs, ses joies, ses œuvres. Une société d’individus fuyant dans la consommation et dont les désirs ne pourront jamais être satisfaits alors que la technique impose de plus en plus de contraintes et, maintenant, aliène plus l’individu qu’elle ne le libère. La vrai Réforme (clin d’œil facétieux...), c’est dans l’esprit et les consciences qu’elle doit se produire, pour conjurer ce bagne de la croissance, du profit et de la servitude du progrès dans laquelle l’humanité s’est égarée, notre président le premier.


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56 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 30 avril 2008 11:16

    Lançons ici un appel à toutes les bonnes ames qui veulent aider le soldat DUGUE a écrit encore et encore en moyenne 2 articles par jour pour AGORAVOX comme pigiste

    Le niveau baisse au fil des articles tellement ils racontent toujours le même discours destructeur classique chez les libertaires

    Peu leur importe les idées,ils n’en ont pas,seul compte la destruction et la critique stérile

    Comment peut-on écrire "La LME, n’est-ce pas une fumisterie ? " alors que ce n’est qu’un projet de loi qui devrait permettre d’apporter beaucoup pour les créateurs d’entreprises et les PME

    Mon povre ami,votre culture du monde l’entreprise et de l’économie est nulle


    • alexis-LON 30 avril 2008 14:20

      @Lerma : il vous viendrait pas a l’idée que qq’un qui cherche du travail a plus de temps libre devant lui que qq’un qui a un travail ? Ce qui explique que M. DUGUE a effectivement plus de temps que vous pour écrire des articles.

      Ce qui m’interpelle vraiment c’est plutot vous, toujours pret la poster en 1er votre commentaire - non constructif. Vu le temps que vous devez passer sur agoravox, ce n’est pas possible que vous travaillez ... et c’est marrant, au lieu de perdre tout ce temps a poster des commentaires debiles, vous pourriez ecrire des articles a la place, non ? Serieusement.

       

      Bon article, il a le merite de poser le probleme de la "reformite" aigue ...


    • LE CHAT LE CHAT 30 avril 2008 11:54

      trop de réformettes insignifiantes tuent la réforme ! les français ne voient plus où va ce gouvernement !

      une seule chose de visible pour eux , l’érosion constante du pouvoir d’achat !


      • ZEN ZEN 30 avril 2008 12:32

        @ The Cat

        Même les croquetes pour chats ont augmenté !...


      • ZEN ZEN 30 avril 2008 12:33

        @ Bernard

        Bien ! ta conclusion...

         

         

         


      • tvargentine.com lerma 30 avril 2008 12:35

        @ZEN

        Justement,faites comme vos amis chinois,manger du chat au lieu d’acheter de la viande au supermarché !

        Ce qui est bon pour le chinois est bon pour le reste du Monde

        Voila donc,pour vous,un gain substantiel de pouvoir d’achat,car vous n’aurez plus à acheter des croquettes pour chats !

         


        • ZEN ZEN 30 avril 2008 12:42

          ",faites comme vos amis chinois,manger du chat"

          Les chinois ne sont pas particulièrement mes amis, seulement mes frères en humanité

          Je crois qu’ils préfèrent le chien...


        • Zalka Zalka 30 avril 2008 12:44

          Ta gueule Lerma


        • Forest Ent Forest Ent 30 avril 2008 13:47

          J’ai décidément du mal à suivre la pensée politique de l’auteur, qui se balade d’article en article sur à peu près l’ensemble du spectre. Ca n’empêche pas de remarquer cas par cas des points très vrais ou moins crédibles.

          Le source centrale de cet article est une étude de l’EPF Lausanne sur les taux de croissance à long terme. Elle a l’avantage d’introduire un vrai travail de statisticien dans un débat économique qui en manque en général. Je lui reprocherai juste de ne pas avoir abordé le biais monétaire. Il est en effet difficile de comparer sur le long terme les taux US et UE sans parler de la parité euro-dollar. Cela masque ce que nous constatons facilement aujourd’hui : une bonne part de "croissance" monétaire fictive.

          Mais venons-en aux conclusions. Il apparait que l’occident se désindustrialise, que les taux les plus élevés correspondent à des économies plus financiarisées qu’industrialisées, et que cela apparait en comparant revenus et production.

          Comment, Seigneur, comment peut-on faire ce constat et ne pas en tirer les conséquences sur la répartition des revenus et sur la création monétaire ? Et comment peut-on ne pas lier ces deux points ? Et comment, Grands Dieux, peut-on espérer que soit durable un système qui concentre la richesse dans une sphère réduite et non productive ????


          • wangpi wangpi 30 avril 2008 15:24

            Mitterand, quelque temps avant sa mort, dans un entretien cité dans Courrier International d’Avril 2000 : "Les français ne le savent pas, mais nous sommes en guerre contre les états-unis. Une guerre permanente, économique, une guerre sans morts.(...) Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Une guerre inconnue, une guerre permanente, sans morts apparemment, et pourtant une guerre à mort."

            La guerre est gagnée depuis un moment déjà, mais il faut encore tenir sa position : "Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il ne puisse pas se protéger par les armes, et qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’aie pas le temps de la rébellion". Aristote.

            Une tyrannie ? Vous êtes sûr ?

            Mussolini : "Le fascisme devrait plutôt être appelé corporatisme, puisqu’il s’agit de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché".

            Qui s’en plaindrait ? "Le meilleur argument contre la démocracie est une conversation de 5 minutes avec un électeur moyen." W. Churchill

            Hors-sujet, non ?

             


          • melanie 30 avril 2008 16:31

            @ Wagol :

            Juste : Superbes citations ...

            Très édifiantes.

             

            Un article sur Agoravox titrait il y a un an presque "Made in TINA",There Is No Alternative.

            Ou et comment nous faire entrer à coup de matraquage qu’il faut se plier - donc courber l’échine- aux "lois" imanentes d’un marché ultralibéral qui n’enrichit qu’une petite frange de l’humanité.

            Je ne suis pas sûre à lire les posts ici, qu’à force de répeter un slogan des milliers de fois, il devienne plus vrai : Dans le livre" le meilleur des Mondes" d’Huxley, il y a un rebelle : En France,et en Europe, potentiellement, il y en a des milliers.


          • Jason Jason 30 avril 2008 14:01

            La réformite est une maladie du monde politique français. Qu’entend-on par réformer ? Effectuer un replâtrage, un ravalement de façade, une énième transformation genre quadrature du cercle, un calfatage de fortune sur une quille vermoulue. La panacée à la mode restant, bien sûr le :"on va faire appel au marché". Ca fait bien, on gagne du temps, et on n’a pas besoin de chercher plus loin, l’excuse est toute trouvée. D’autant que ça fera plaisir aux planqués de la finance.

            Je regarde avec étonnement deux thèmes qui affectent l’économie domrestique : le logement, et l’alimentation.

             La loi Robien devait inciter les investisseurs, particuliers, ou sociétés immobilières, à construire des logements à des prix abordables. Bien. Quelle ne fut ma surprise l’autre soir (sur la 5 je crois) de voir un constat d’échec de ce projet. Comme dans toute subvention accordée par l’état sous forme d’avantages financiers-fiscaux, les constructeurs se sont mis les subventions dans la poche, et les acquéreurs se sont fait rouler. Exit une réforme. En règle générale, à chaque fois qu’il y a une subvention, les vendeurs empochent la subvention et adieu prix mesuré. C’est une règle d’or de l’économie, qu’à chaque fois que la masse monétaire s’accroit parmi les demandeurs solvables sur un marché de produits donnés, les prix augmentent. Mais en France on ne connaît pas cela !

            La distribution alimentaire. Nouvelle loi sur les grandes surfaces, et le ministre, ou sous-fifre de service, de monter au créneau pour annoncer qu’on va "libérer" le marché et lâcher dans la nature encore plus de grandes surfaces, et de citer Nantes, et Teuf-teuf les eaux comme exemples à suivre. Mille mètres carrés par nouveau magasin. Combien de lignes de référence dans ces nouveaux paradis ? Silence absolu. Quels produits y seront vendus ? Quels monopoles s’y verront consolidés ? tels que droguerie, vaisselle, vêtements, etc. importés de Chine.

            Or, les coûts de distribution incluent les frais généraux, càd entre autres le nombre de mètres carrés de surface plancher pour vendre un article. C’est aussi dans ce domaine, en dehors les oligopoles des centrales d’achats, qu’il faudrait intervenir. Mais en France on pratique le jacobinisme a haute altitude. Le terrain on ne connaît pas. Il faudrait impérativement exiger des contraintes sur les surfaces (500 m² seraient peut-être suffisants mais les lobbies ont déjà fixé les choix), et les produits qui y sont vendus, l’alimentation restant ce qu’elle doit être. Mais, là non plus il ne faut pas trop contraindre le distributeurs, sinon ils se montreraient mécontents.

            Bref, tout cela pour dire qu’on ne change pas une culture qui perd, et que les prédateurs nationaux ont encore de belles années devant eux. En attendant, le temps passe, les ministères et les gouvernements passeront, on accusera le monde entier de nos misères, les partis se montreront du doigt, les envolées oratoires fleuriront de plus belle, et tout ira comme devant. Le bon peuple étant là pour se faire tondre, comme de bien entendu.

            Quand on a une équipe qui perd, autant la garder.


            • Lisa SION 2 Lisa SION 30 avril 2008 15:03

              Vous avez bien vu.

              La loi Robien a bien fonctionné dans sa première tranche, puis, plus le temps passait plus les conditions se sont dégradées. Arrivée à la cinquième tranche, beaucoup d’impératifs ne sont plus applicables et c’est la cata...La loi Maunory a favorisé la spéculation...La loi Galand, cençée favoriser la concurrence a fait plouf. Tous les prix sont à ....99 E.

              En fait, La meilleure loi serait celle qui autoriserait le particulier d’un village à vendre sa salade dans l’épicerie locale à trente centimes, et les patates à vingt. Les surpuissants seraient contraints à s’aligner vite fait !


            • Mr Mimose Mr Mimose 30 avril 2008 14:16

              Es-ce qu’on se fout pas un peu de notre gueule en disant que les "caisses sont vides", alors qu’on voit chaque année des bénéfices records de nos entreprises ? Il n’y a jamais eu autant de milliardaire avec autant de fric.

              La société générale perd 7 milliards, pas de problème, on est solide.

              C’est vraiment prendre les gens pour des cons !

              Qu’ils construisent des hopitaux ou des écoles, qu’es-ce qu’il font de tout ce pognon ?

              Il faut renationaliser les grandes entreprises, les bénéfices doivent profiter à la communauté, et pas à quelques actionnaire-rentier qui se dorent la pilule toute l’année et qui ont jamais bossé de leur vie.


              • Francis, agnotologue JL 30 avril 2008 14:41

                 

                On avance on avance, …c’est une évidence !

                Je déplore l’expression ""les conseils du grand frère britannique"" pour parler de la perfide Albion, mais bon.

                Sur la courbe de Laffer je lis : ""A partir d’un seuil de prélèvement, les citoyens ont le sentiment de travailler plus pour l’Etat que pour leur compte personnel et par voie de conséquence, réduisent leur activité d’où, et c’est aisé à comprendre, une baisse des recettes."" Il ne faudrait pas oublier l’évasion fiscale, officielle par les ’niches’ ou illégales par la dissimulation. Combien d’artisan qui ne font pas de factures ?

                Enfin ""Tout ce réformisme (qui) semble bien constituer de la poudre aux yeux"", c’est ce que j’appelle les ’chaises musicales’ pour les pauvres.


                • Lisa SION 2 Lisa SION 30 avril 2008 14:42

                   

                  Bien vu l’article.

                  Il y aurait pourtant un moyen simple de tout réformer dans les meilleures voies possibles et avec ce bel outil que nous avons entre les mains.

                  L’informatique bancaire fonctionne à merveille, instantanément, et jusqu’à l’autre bout de la planète. Franchement, qu’est ce qu’on attend pour l’utiliser à sa véritable échelle sociale. On devrait depuis longtemps voter en fichant notre carte d’identité magnétique dans un distributeur en mairie. On devrait même pénaliser sur le champ notre président dès qu’il dit une bétise où qu’il prend une mauvaise décision. On devrait pouvoir émettre nos bonnes idées sur un forum gouvernement prévu à cet effet et se voir sanctionner comme sur votre site excellent ( j’en profite pour vous lustrer les pompes afin de prendre des points ).

                  C’est quand même malheureux d’être témoin de l’impuissance étatique chronique devant des phénomènes récurants, témoins de l’inconscience maladive des autorités devant les résultats inversement proportionnels à l’intention de tant de lois, alors qu’il n’y a pas plus riche conscience, que celle issue tout droit...du bon sens populaire.

                  Instruction, intelligence ou bon sens...S’il faut faire un choix ?


                  • melanie 30 avril 2008 15:21

                    @ L’auteur,

                     

                    Article , brillant, réjouissant dans la forme et déprimant dans le constat imparable et assez exhaustif :

                    Quoi faire quand la gauche courageusement se retire des débats et comme pour les OGM part la queue entre les cuisses ?.

                    Le coup des vollets piquées aux voisins et aux géraniums piqués aux premiers, les riches se barricadant dans leurs propriétés est exellemment hilarant.

                    Monsieur Dugué , vous avez bien du talent.

                    Hélas pendant ce temps là, c’est une lente Bérézina sous auspices d’été caniculaire ...


                    • Sébastien Sébastien 30 avril 2008 16:07

                      Avant de dire que le gouvernement se noie, attendez un peu quand meme de voir les resultats. Ne faites pas le naif, les resultats n’arrivent pas tout de suite.

                      La France evolue, l’Europe evolue, le monde evolue mais il faudrait que le gouvernement francais ne change rien. Conception bizarre des choses.


                      • melanie 30 avril 2008 16:21

                        @ Sebastien

                         

                        La question n’est pas d’évoluer, mais d’évoluer dans le bon sens.

                        Aller tous dans le mur en même temps, c’est "évoluer".

                        C’est comme ce qui en est du terme "moderne" qui s’autojustifie de lui même : C’est moderne, c’est le "progrès" .Il faudrait peut-être un jour définir ce qu’est "moderne", ce qu’est évoluer...

                        Si évoluer c’est une involution , une régression dans les acquis de sécurisation de consommateurs-salariés, si "évoluer", c’est aller tous les crampes au ventre vers un avenir promis comme radieux ou seuls certains auraient mécaniquement accès à l’emploi, au richesses,si c’était toujours payer plus pour la Santé, l’Education, comme dans les pays anglo-Saxons, il s’agit bien d’une involution.


                      • Sébastien Sébastien 30 avril 2008 16:30

                        Mais arretez avec les acquis. On dirait des enfants, donner c’est donner, reprendre c’est voler.

                        On a en France des acquis qui date d’avant-guerre. Je ne vois aucune raison de s’interdire de revenir dessus. Je lisais que les cheminots ont encore la prime de charbon, vous savez, du temps ou ils mettaient du charbon pour faire avancer la locomotive. Et aujourd’hui ils appuient sur un bouton pour faire avancer un TGV.

                        L’interet general ce n’est pas la somme des interets particuliers...


                      • melanie 30 avril 2008 16:36

                        @ Sébastien

                        Argument éculé et scandaleux , il est vrai, mais qui ne justifie rien du reste.

                        Vous travaillez dans quoi et à quel statut Sebastien,et sans indiscrétion vous ètes dans quelle tranche d’âge ; ça pourrait être éclairant.


                      • melanie 30 avril 2008 17:02

                        @ Sebastien

                         

                        C’est assez croustillant qu’un citoyen français cadre d’entreprise choyé et valorisé ,installé en Grande Bretagne ou en Irlande, se permette de nous donner des conseils "vu de l’extérieur", sur la manière de gérer un pays et de mener des réformes en France , qui concerneront les 85 % de non-cadres travaillant dans ce pays ...

                        Où et comment donner son avis sur la manière de régler l’existence des autres citoyens en étant dégagé des contingences ...joli.

                         


                      • Sébastien Sébastien 30 avril 2008 18:25

                        Vous etes bien curieuse melanie et tombez vite dans les cliches... Je ne vis pas au royaume uni, je ne travaille pas dans la finance et je ne suis pas choye par mon entreprise.

                        Et quand bien meme, n’aurais-je pas le droit de donner mon avis ? Pour quelles raisons ? Vous avez vous le monopole des idees ? Vous avez plus de credibilite que moi ?


                      • melanie 30 avril 2008 19:23

                        @ Sebastien

                         

                        Curieux, c’est ce que vous sembliez expliquer sur un autre post d’aujourd’hui à savoir l’article " A quoi pensaient les socialistes ,aujoud’hui ", j’auris mal lu.

                         

                        En effet, la position sociale n’est jamais anodine sur ce qui est bon pour pour les autres ...

                         

                         

                         


                      • Plus robert que Redford 30 avril 2008 22:44

                        Sébastien n’a pas répondu à la question de Mélanie...

                        Est-ce si honteux d’afficher sa profession ou son statut social ? Ce sont des états qui, malheureusement, influent terriblement sur la façon que nous avons chacun de considérer les choses et nos rapports à autrui...

                        Alors, Réponse Sébastien ??


                      • Sébastien Sébastien 1er mai 2008 06:48

                        Et vous, vous faites quoi dans la vie ? D’ou vous vient cette aigreur ?

                        Je suis liberal donc forcement riche ? Il est beau le monde selon vous... Remarquez vous avez du voter pour les 35 heures, principale source du blocage du pouvoir d’achat...

                        Quand Sarkozy dit qu’il faut travailler plus pour gagner plus ca vous fait marrer parce que vous avez cru au travailler moins pour gagner plus des socialos... Quelle blague. Autant faire pousser de l’oseille dans son jardin tiens...


                      • Dogen 30 avril 2008 17:29

                        Vous voulez partager les richesses, c’est ca ?

                        Et bien je suis d’accord avec vous. Il faut partager les richesse, faire jouer la solidarite, tout ca tout ca.

                        Sauf que...

                        Avant de les partager, ces richesses, il faudrait peut-etre un jour s’interesser a comment les creer, non ?

                        Pourquoi tant de Francais souhaitent voir l’etat gerer leur pays, d’une maniere que jamais ils n’utiliseraient pour gerer leur famille... 

                        Le Socialisme, tant qu’il n’integrera la notion de creation de richesse, restera un Cancer

                         


                        • jako jako 30 avril 2008 18:53

                          demandez à sauvagnac forgeat et ns i frere et dezmaret ls savent comment la créer la richesse


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 avril 2008 17:38

                          Merci pour les commentaires. Pas le temps de répondre en détail. Une formule que j’ai retenue, trop de réforme tue la réforme. J’aurai dit, trop de réforme rend illisible la réforme et de plus, la rend inefficace !


                          • Dogen 30 avril 2008 17:54

                            Trop de reforme tue surtout la popularite...

                            Pour l’efficacite, ca depend surtout de la qualite des reforme. Le nombre importe peu.

                             


                          • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 18:34

                            Pourtant, même un enfant de quatre ans comprend que si on lui prend 100% de son argent de poche, il est inutile de lui en donner. Mais, un "économiste" comme Leon pense sans doute que le seuil à partir duquel l’utilité marginale décroissante est vraie est de 99.99999999999999999999999999% !

                            Qui est un fumiste ?


                          • Dogen 30 avril 2008 18:41

                            Au peripate,

                            Votre demonstration m’a fait sourire  Merci !

                            Notons que si la limite de productivite se situe a 99.99999999%, la limite avent de demenager pour le pays voisin est sans doute 99.999%


                          • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 18:42

                            Et, juste pour rire, on pourrait imaginer d’augmenter les prélévements sociaux sur le salaire de l’enseignant Leon jusqu’à 90% de son salaire, il est évident qu’il travaillerait plus pour compenser.... puisque, cher Leon, vous dîtes que on peut le prouver.... C’est une expérience de pensée amusante.....


                          • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 19:02

                            J’en ris encore.....


                          • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 19:06

                            Et plus on moinsse mon commentaire plein de bon sens, plus je ris ! Il y a vraiment des gens à qui on peut raconter n’importe quoi ! C’est à désespérer d’avancer des arguments....


                          • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 19:27

                            Bon, sérieusement, après cette petite pique à propos de la mise en cause de la courbe de Laffer par Leon (il va m’en vouloir terriblement ), c’est, en France Thomas Piketty dans un article du Monde qui a commis un article la remettant en cause. A le croire, il y aurait une particularité française où les hauts revenus seraient tellement heureux de payer des impôts qu’ils seraient insensibles aux taux de ces impôts.Comment est-il arrivé a ce résultat surprenant, alors que les expériences étrangères montrent sans équivoque précisément le contraire ? Tatcher a fait passer le taux maximum de 83% à 40%. On prévoyait une chute fiscale de 1.5 milliard de livres, il y en a eu 0.3 milliard de plus ! Certains arguent que la TVA a été augmenté, ce qui est vrai, car il fallait anticiper la chute prévue des recettes, mais ce calcul n’intègre pas la TVA. Il y a des résultats comparables au Etas Unis, aussi bien sous Reagan que sous Kennedy. Alors, comment Piketty arrive à ce résultat ? D’abord les baisses qu’il a utilisée pour son analyse ont été très faibles. Et beaucoup d’autres prélèvements ont augmentés, ce qui a anéanti toute chance d’observer un "effet Laffer". Il est extrêmement difficile d’isoler des variables, surtout quand le paramètre étudié connait de très faibles variations. Voilà l’histoire de la réfutation de la courbe de Laffer.

                             


                            • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 20:45

                              Bien, Monsieur le Professeur. Je fais donc amende honorable... C’est donc le contraire... en France.


                            • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 21:20

                              C’est vrai que les mathématiques sont de l’idéologie, n’est-ce pas ?

                              Quand même, Professeur, excusez mon insolence...

                               Rien ne dit que cette courbe doit avoir telle ou telle forme. Par contre, on peut être sur, enfin, je crois, de sa forme au deux extrêmités, à 0% et à 100%. Par raisonnement reccurent, on peut être raisonnablement certain pour les valeurs proches, en dessous de 20% et au dessus de 80%, à la louche. Non ?

                              Il doit falloir aussi penser aux comportements possibles des agents. Peuvent-ils s’expatrier facilement, ou non  ? Sont -ils même informé que ailleurs, on paye moins... Sans parler des effets de seuil de l’impôt, du sentiment que l’argent public est dépensé selon les voeux de l’agent, etc, etc...

                              Alors, il me parait bien sur que la mesure expérimentale de cet effet soit délicate. Mais, de dire que l’on peut même montrer le contraire, Professeur, n’est-ce pas... comment dirais-je sans vous offensez, enfin, vous me comprenez...

                              Et, en toute sagesse, est-ce que, au moins, ce ne pourrait être un guide pour une bonne politique ? Sans vouloir toucher aux nombre d’enseignants, bien sur...

                              Mais, c’est certainement débile... Comme le bon sens peut être trompeur...


                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 avril 2008 21:32

                              intéressante dispute révélatrice des débats contemporains. Oui, l’effet Laffer a un rôle heuristique, comme d’ailleurs pas mal de mythe. Démocrite et ses atomes ont mis à puce à l’oreille des physiciens de la fin du 19ème. Hélas, l’effet Laffer imprègne notre classe politique. Il y a l’argent du capital. Quelle misère de faite travailler son argent en France alors qu’ailleurs, le fruit du travail de l’argent sera mieux récompensé. Dans certains cas, l’effet positif de Laffer est avéré. C’est d’ailleurs comme ça que prospère Monaco. Les riches sont peu taxés mais ils sont tellement riche que les recettes sont faramineuses. Cet exemple limite montre que l’effet Laffer est un système de défense des intérêts des parvenus et n’a pas d’incidence sur le travail. Désolé Péripate, tu t’es trompé de cause à moins que tu croules sur l’or. Les anges de la City te pardonneront ton péché


                            • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 21:57

                              Bernard ! Comme c’est mal me juger de penser que je pourrais adopter telle ou telle attitude sur une idée en fonction de la hauteur de mes revenus ! Mais, puisque la question est posée, je suis fauché comme les blés depuis deux ans, et pourtant un bon tiers des mes maigres revenus provenant de quelques droits d’auteur, de quelques trop rares tournages et aussi du dur travail de journalier dans les vignes (j’attends l’épamprage) passent dans un vieil arriéré d’impôts datant du temps de ma splendeur, snif....Mais la vie est belle quand même...

                              Mais, il n’empêche, sauf à revenir dans les âges obscures, il est légitime de vouloir modéliser des traits de comportement humain, à condition bien sûr de ne pas réifier des courbes trop parfaites.

                              A la réflexion, ce soupçon que tu portes, que les attitudes politiques seraient fonction d’un intérêt bien compris, ne pourrait-il pas s’appliquer à quelqu’un qui tirerait bénéfice de l’impôt, et qui par conséquent, combattrait avec la dernière énergie toute idée qui pourrait menacer son intérêt ? L’accusation est grave, Bernard, je t’en laisse la responsabilité...


                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 avril 2008 22:16

                              Péripate, où vois-tu un jugement à ton égard ?

                              Mon commentaire est impersonnel, il vise des situations et des idées. Désolé que tu l’ai pris pour ton compte personnel. Pour le reste, je n’ai pas prononcé d’accusation mais si tel était le cas, rappelons qu’un certain Zola se singularisa avec son j’accuse. Je dirais même que l’accusation est l’essence du genre humain et que tout homme a droit d’être défendu. Ainsi va le progrès des idées et des société.

                              J’accuse le gouvernement d’être frénétiquement obsédé par la réforme et en plus, d’être stupide dans les réformes qu’il propose. La droite la plus bête du monde est au pouvoir, et ce sont les Français qui l’ont élue !


                            • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 22:47

                               Finalement, nous sommes assez d’accord (voir mon post plus bas, parti en même temps que le votre).

                              Mais je ne m’abrite pas derrière la courbe de Laffer, je réagissais simplement à votre premier post !

                              Et, de fait, la question du bon niveau d’imposition, ou du juste, ne doit pas dépendre d’une courbe, mais plus probablement de l’utilité de l’argent ainsi collecté, et de son efficacité, de sa justesse, de son équité, etc... mais c’est un autre débat...


                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 avril 2008 22:57

                              Un débat qu’a lancé Gainsbarre en brûlant un Pascal à l’antenne.

                              Le Péripate appréciera, Léon aussi mais pas dans un même esprit


                            • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2008 21:08

                              La dire c ’est bien

                               

                              Laffer c ’est mieux ...


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 30 avril 2008 21:44

                                En avril 2006, le Trésor américain a annoncé que les recettes fiscales avaient atteint leur second point le plus haut de l’histoire à la suite des baisses d’impôts de 2003. Pour les défenseurs de Laffer c’est une nouvelle illustration de son efficacité.

                                 

                                C ’est wiki qui le dit ...



                                • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 22:40

                                  Une autre tentative de réfutation de la courbe de Laffer a été tenté par Joseph Slemrod, de l’université du Michigan. Il a montré que les catégories les plus aisés de la population avaient généralement des revenus autres que les salaires, revenus du capital, stock-options, qui sont taxés différement que les salaires. Mais, sans exagérer, on peut dire que c’est un enfonçage de portes ouvertes ! Qu’une modification du taux d’imposition ne peut dans ces conditions les affecter d’aucunes façons ! Bon, Piketty fait dire a des chiffres ce qu’ils ne peuvent dire, et Slemrod botte en touche...

                                  Mais il y a le travail de Bruno Theret et Didier Uri. Eux s’attaquent aux hypothèse simplificatrices qui président à l’élaboration de cette courbe et à la propagation d’une image simpliste d’une belle courbe parfaite. Juste critique, mais finalement d’ordre très générale, et qui aboutit à interdir toute tentative de modélisation et toutes les robinsonnades dont les économistes sont si friands. Or, ces modèles, même s’ils sont à prendre avec précaution, ont toujours une valeur pédagogique.

                                  Et si c’est si faux, il reste alors à expliquer autrement les cas avérés où les recettes ont augmenté après une réduction significativement importante des taux : USA, Grande-Bretagne, Russie...

                                  Désolé, Professeur, je suis vraiment un élève récalcitrant...

                                   


                                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 avril 2008 22:48

                                    En fait, j’ai placé cette conjoncture de Laffer dans une visée heuristique

                                    Elle se discute dans une question précise, l’assiette et les recettes de l’impôt

                                    Mais rien ne dit que cette question soit essentielle aux sociétés et à l’humanité

                                    Comme l’a bien compris Zen, c’est la sortie, le mot de la fin de ce billet qui importe

                                     


                                  • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 22:57

                                    Bernard, je songe tout à coup à un long papier que j’ai lu sur le net, lors de mes recherches sur le libéralisme, traitant de "micropolitique". Son auteur explique comment faire "passer" des réformes impopulaires. Je te donne le lien. Une explication possible de l’apparente incohérence gouvernementale...


                                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 30 avril 2008 23:07

                                      visualisé en 30 secondes, ça mérite le détour

                                      au plaisir de trinquer à la Taverne de Talence si ça te dit


                                    • Le péripate Le péripate 30 avril 2008 23:10

                                      Ma compagne est excessivement jalouse, et surveille ma consommation d’alcool  Mais, avec les beaux jours, je tacherai de m’échapper...


                                    • melanie 1er mai 2008 01:19

                                      @ je jubile ...

                                       

                                      Abonnée depuis des lustres à Alernatives Economiques, que je recommande à tout individu comme moi pour qui les théories économiques ne vont pas de soi, j’ai eu sous les yeux un nombre considérable de modélisations mathématiques qui devaient rejouir leurs concepteurs persuadés de tenir un instrument de compréhension scientifique de l’ératique Homo Economicus ...

                                      La seule modélisation qui m’ait convaincue est celle de ASH concernant la théorie des jeux et l’immense supériorité de s’associer pour gagner plutôt que de la jouer solo contre tous..

                                      Pour le reste, c’est beau en courbe ...quand on sait que même la thérie d’Einstein souffre de données invalidées par certaines observations récentes.

                                       

                                       


                                      • Lisa SION 2 Lisa SION 1er mai 2008 10:40

                                        la théorie des jeux et l’immense supériorité de s’associer pour gagner plutôt que de la jouer solo contre tous....avez vous écrit.

                                        Afin qu’il y en ait 1 qui gagne, il faut qu’il y en ait 99 qui perdent...N’est ce pas là notre situation sociale...


                                      • Frep Frep 3 mai 2008 14:13

                                        Excellent article !


                                        • moebius 4 mai 2008 23:11

                                          très très bon, l’article...On est pas bon donc réformons et on sera donc meilleurs... Du moment que ça réforme tout azimut c’est toujours bon à prendre... c’est la première phase du zarkosisme. A la deuxième phase s’installe la suspicion.... La réforme devrait se traduire par un plus en terme de pouvoir d’achat ?non ?. Le discours du chef de l’état ; attendez vous verrez plus tard..après la pluie le beau temps.. et suivent tout les arguments pseudo économiques ou politiques qui valent en com. tout les dictons populaires. Ceux ci ne pourront masquer le fait que la véritable finalité de la réforme avec un grand R est trivialement de réaliser des économies. Chute du prestige du politique là !... la finalité du politique se serait de faire des économies, la finalité des ministre de gérer des ministères, l’Etat ne serait que l’administration ?... et alors tant bien que mal, pot de fer contre pot de terre et tant va la cruche à l’eau, et...et le gouvernement ferait des économies et il en fera là ou il peut en faire c’est a dire là ou il y a peu de résistance dans ses services, et dans les secteurs de l’économie dépendants, là ou les rapports de force ne jouent pas trop en sa défaveur... et que Youpi !


                                          • pyralene 5 mai 2008 01:36

                                            Nous sommes embourbé dans un chemin sans issue,et le conducteur accélère à fond....il va finir par exploser les pneus ou couler une bielle.Le libéralisme ,tout comme le communisme ne mènent à rien ,sinon le chaos et le gouffre.Il faudra de toute façon accepter ,de gré ou de force la décroissance et la pénurie des matières premières,on ne pourra (l’humanité)continuer à ce rythme très longtemps,les bruits de bottes , la famine et la misère se rapprochent dangereusement,et le bon sens s’éloigne à grand pas,le défit sera très dur à relever et je n’ai aucune confiance envers cet opportuniste cynique , incompétent,et beau-parleur,ce n’est pas mon président,il n’y a pas de président,le pouvoir est vaccant.....

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