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Accueil du site > Tribune Libre > La bonne nouvelle et la mauvaise

La bonne nouvelle et la mauvaise

Commençons par la bonne nouvelle, celle de Nouriel Roubini, lui, qui avait prédit la crise et la récession. « La bonne nouvelle, c’est que toutes les interventions publiques ont sérieusement réduit le risque de dépression ». La mauvaise nouvelle est plus intime, plus insidieuse.

20090128Van Rompuy crise.jpgFin septembre 2008 : "Nous n’échapperons pas à la pire récession depuis quarante ans". Moins défaitiste, aujourd’hui, qu’il le laissait entendre au début des crises en cascades. Le spectre de la crise des années 30 n’est pas identique. A l’époque, devant les chutes, cela ressemblait. Comparaison n’est pas raison. Et le monde n’en finit pas de bouger de plus en plus vite pour ne pas revivre les mêmes circonstances.

Les milliards, des milliards de milliards ont été mis sur les tables du monde. On a simplement hypothéqué le futur. Une affaire de zéros bien placés, dont on ignorait jusqu’à l’existence avant la crise. "Et la raison fut", disais-je, fin d’année, comme une réédition de "L’argent" de Zola.

20081014Crise sauvetage.jpg"Pas de longue période de croissance négative", disait encore Roubini pour soulager la pression. Une volonté de ne plus utiliser le mot "récession", par une manière plus optimiste et arithmétique. Et c’est vrai la situation semble redonner un peu de souffle à ses contemporains. Les pompiers sont passés pour éteindre les premiers feux. Encore quelques fumerolles persistent et peuvent seulement se rallumer si on n’y prend garde. Ils ont rapporté leurs rapports d’expertise, leurs suggestions en fonction du passé. Le futur reste, caché derrière les imprévus. Pas de règles de probabilité pour se rassurer et assurer ce futur.20090309Lippens auditionné.jpg

Mondialiser et globaliser, à tout crin, a seulement montré ses limites.

A l’ouest, y a-t-il vraiment du nouveau ou une simple réactualisation palliée par des emplâtres pour une crise du "système capitaliste" toujours mondialisée. Les potentiels, aussi bien dans le bon et dans le mauvais, n’ont pas disparu. Ils ont seulement changé de mains. Les États ont pris un peu plus de poids face au Privé triomphant et qui dit État dit citoyen. La spéculation virtuelle sur l’argent a été reconnue comme un non-sens et contre productif. Si l’ajustement se faisait, en conséquence, ce ne serait plus un problème. "L’argent du beurre" n’a pourtant pas quitté les esprits. Comme on dit, ceux qui n’avaient pas d’argent n’ont rien perdu. Les autres n’auront que les yeux pour pleurer devant la dévaluation de leurs biens. Pour une fois, tout le monde y a perdu dans certaines proportions. Destruction des valeurs monétaires et dévaluation globale.

Le terme de "plans de relance" est même à moduler en fonction des réalités de l’espace et du temps nécessaire pour l’implanter et non pas dans l’absolu. Les administrations de l’État ne jouent souvent qu’avec effet retard. Ce n’est pas la souplesse qui caractérise le côté administratif.

Réguler, à vitesse variable, est-ce encore possible dans un monde intégré ?

La relance à l’américaine, entend-on, c’est par la fiscalité. La relance à l’européenne, par des réformes structurelles. La première en accord avec elle-même. Le second n’a toujours pas le mot "Unie" derrière le nom. Cela reste certainement la raison du poids assez faible sur la scène internationale. L’Asie n’est pas mieux lotie dans ce manque d’uniformité malgré de grands acteurs au niveau population. Population muselée derrière des régimes forts ou corrompus. Le dollar reste la monnaie de référence, même si l’euro l’a dépassé en valeur. Le yuan, sous évalué commence à espérer grâce à la montée en puissance de l’Asie. Même les pays dit émergents, les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ne peuvent même plus être considérés sur le même plan d’actions et se permettre les mêmes remèdes de cheval. Seul, le Brésil, grâce à ses investissements préalablement implantés, semble redémarrer avant les autres. En Amérique du Sud, l’esprit altermondialiste, les mécanismes de l’Alba, par leur approche différente, en sont peut-être responsables. Le mécanisme de l’Alba ne participe pas au libre-échangisme. Il pratique le troc à grande échelle, d’État à État et pas uniquement dans la rue pour atteindre une autarcie financière et protégée. Tant que la confiance subsiste, le dollar se construira sur la planche à billets par les États-Unis et pour eux. Aucune monnaie ne l’est, indépendante des fluctuations seul les monnaies de substitution sortent parfois du carcan. La valeur refuge, l’or, reste, le dernier recours en temps de crise.

Mais, on entend de plus en plus souvent que l’argent n’a plus de valeur. Un billet, dans n’importe quelle devise, ne sera jamais que du papier avec des chiffres et des lettres et de la confiance pour arrondir les angles. Il n’aura de valeur que si l’interlocuteur y trouvera son compte pour l’échanger avec un bien. Enfoncer des portes ouvertes ? Pas si sûr. Cet échange fait plus partie de l’habitude que de nature.

La crise a mis le trouble dans les esprits. Quelque part, le malheur est, pourtant, bon. Le futile, la cupidité ont été dénoncés. L’éthique est réapparue du chapeau, philosophie qu’on en avait oublié jusqu’au sens du mot. Le bon sens du ressort ou d’une évolution en forme de bulle de savon ?

Dans la douleur, on cherche toujours "D’où sa peine vient", comme le chantait Alain Souchon. Alors "On attend que le monde change. On attend que la vie nous range" comme le faisait Suarez. Enfin, changer, faut pas trop pousser. Faut pas chercher une révolution dans le processus. La folie guerrière n’a pas pris le dessus, constate-t-on, avec soulagement. Seulement un prolongement à "Crime et châtiment".

Et pourtant, malgré les avertissements, la gangrène de la cupidité reconnue et la technique du "chacun pour soi" n’ont pas disparu. L’économie solidaire, on n’en connaît même pas les règles de base, ni les partisans, ni les vocables. En pleine débâcle bancaire, un gag avait été tenté près de chez nous. Une fausse banque qui offrait des taux anormalement élevés mais avec une éthique douteuse avait ouvert ses portes. Des nouveaux"investisseurs" se sont présentés aux guichets comme si rien n’avait changé. La taxe Tobin, la taxe prévoyant l’implémentation d’une taxe sur le négoce a été publiée au Moniteur Belge fin 2004. Premier pays et le seul, jusqu’ici en Europe, en attendant une directive européenne pour l’appliquer. L’impact sur les marchés financiers a ses raisons que la finance a dur à digérer. La destination de ses impôts, ce n’est pas demain, non plus, qu’on en laissera le choix aux contribuables. Soyons solidaire, au moins dans ce cas et continuons à travailler ...

Stabiliser la confiance après avoir "goûter" le fond, que l’on atteindra très vite ou que l’on a déjà atteint, avant de remonter la pente, voilà le meilleur à espérer. Déstocker, quitte à vendre à perte, voilà le scénario pour effacer les dettes et redonner l’envie d’acheter au consommateur. Voilà quelques ingrédients à la reprise.

Les subprimes ne sont pas oubliés. Les problèmes de l’industrie lourde et de l’automobile ont été les premiers dans l’industrie. La faiblesse du "système" s’est réaffirmée ensuite avec un effet domino.

La presse écrite, aux États-Unis, se débat aussi pour garder quelques lignes hors de l’eau. En Europe, on n’en mène pas beaucoup plus large mais on sent l’obligation de retourner aux valeurs de base du journalisme, l’analyse plus fouillée. On réduit, on saumonise, on condense, on analyse...

20081108Crise en thème.jpgOn cherche la boussole anticrise, partout. Mais, tout le monde n’est pas en crise. Certains secteurs s’éclatent même. Un exemple ? Certains se demandent quand est-ce que Blackberry dort encore, tellement il embrasse ? Étreindre sera pour plus tard. "Blackberry storm"...

S’adapter à cette crise, quand les backups financiers sont encore là, rien de plus naturel mais pas nécessairement éthique. Le mois d’avril a été un mois de récupération. Etait-ce justifier ? La Bourse s’autoalimente. On achète à la rumeur et on vend à l’annonce, dit-on. Les hoquets de la Bourse sont pourtant prématurés pour envisager un futur plus serein. Le rallye des cours va se poursuivre avec des formes en "W" à répétition sans oublier d’arrondir les courbes plus ou moins longues de cette lettre dans le processus.20090204Fortis remonte.jpg

Entre temps, la chasse aux bonnes affaires est ouverte pour ceux qui en ont encore les moyens. Aux États-Unis, la crise des subprimes a remis en route les agents du voyage intéressé, les courtiers. Des acheteurs de maisons à meilleur marché sont là. Pas très éthique, c’est évident. Les prédateurs devront s’abstenir tout de même. Les États-Unis attendent la signature du Sénat pour surveiller et contrôler ce zèle automatique. Les prêts non remboursables seront proscrits. Courtiers sous contrôle avec 5% minimum des risques de défaut en caisse. Emprunts hypothécaires à 30 ans à taux fixes préconisés. Plus de crédit Alt-A, version décalée des subprimes, dit-on pour conclure avec les problèmes du passé. Comme c’est amusant... la Bourse, diraient d’autres. Ca monte et ça descend. Y a qu’à trouver le plafond et le grenier.

Pourquoi travailler, d’ailleurs ? Il y en a d’autres pour cela, se dit même une frange malicieuse. Profession de foi d’une dame, rentière de son état dans son bouquin. Elle aura, très probablement, trouvé beaucoup d’adeptes et de lecteurs avides de sensations fortes, mais sans effort. Le virtuel a tellement d’avantage sur le réel. "C’est vraiment maintenant qu’on va vraiment gagner de l’argent" lançait quelqu’un en oubliant tout le reste.

Le court-terme, qui a fait les bons moments avant crise, a encore plus dur à s’étendre dans le temps. Mais, on s’en rend compte, enfin, qu’il ne peut plus suffire pour assurer la pérennité de ses entreprises, des entreprises. Muter avec un œil sur le futur ou mourir plus vite que prévu dans un monde qui agit toujours le pied sur l’accélérateur.

Une reprise ? Peut-être. Certainement. C’est proactif que de le clamer. Rassurer est une obligation morale, philosophique, psychologique pour mettre en condition. Mais, ce sera à vitesse variable et selon l’activité, au cas par cas.

Sous quelle forme et avec quelles mesures, pour que cela puisse marcher dans l’harmonie ? Il en existe.

Le capital humain au centre avec la flexibilité des deux côtés, employeurs et employés dans un intérêt commun. Une gouvernance repensée avec une hiérarchie responsable à tous les échelons dans une relation win-win. Une remotivation des troupes qui l’ont perdue. Une conscience écologique dans le durable pour relancer la "machine". Des fusions d’entreprises par échange d’actions plutôt que par des rachats par des chevaliers blancs ou noir qui ne cherchent qu’à diminuer les coûts. Des voitures "plus vertes", "beaucoup" moins consommatrices d’énergie, moins chères mais en gardant une sécurité en progrès pour rivaliser avec le low-cost. Le low-cost n’est qu’une manière de plus de consommer sans réfléchir. Petites voitures ajustées, avec faible consommation, mais avec un grand coffre pour espérer garder une mobilité aux meilleures conditions. Pragmatisme de la voiture "outil" qui déplace ses utilisateurs, plutôt que de prôner le prestige de l’ego.

Quadrature du cercle de l’humain con-sommateur.

20090406Korée et les fusées.jpgLes "crash tests" ou les "stress tests" qui ont été proposés aux banques, convergent en théorie mais ne se conjuguent en réussite ou non que sur le terrain de l"on line" et en "real time".

Toyota, déficitaire, accepte de le rester avec une stratégie de l’investissement. Une perte pour raison d’investissement n’est pas une vraie perte. Ce qu’il ne dit pas, c’est que le Japon est un maître es-concurrence, un samouraï féroce, plus moderne mais qui ne trouve son succès qu’en écrasant son adversaire commercial. Maladie qui n’a aucun autre remède que par la même maladie chez les adversaires.

Le chômage nuit à la santé des hommes et des nations. La dépression et le déficit budgétaire guettent. Les pertes d’emplois seront de vrais cadavres dans le placard si elles ne se balancent pas, dans un premier temps, avec des protections sociales temporaires plus énergiques, mais aussi accompagné par la compréhension réelle de ce qui ne fonctionnait pas au paravent.20090401Poisson d'avril Chomeurs.jpg

Suite à ces mauvaises compréhensions de ce qui se passe sur le terrain, l’entreprise est gangrenée par le raz-le-bol et le manque de motivation, de responsabilisation, de participation dans les décisions, de mise en jachère des potentiels, d’existence... des besoins des hommes.

L’indice santé, l’indexation automatique en Belgique permet d’amortir les chocs des crises en apportant des parachutes argentés pour passer les mauvaises passes. A supprimer ? Non, à globaliser sur d’autres pays.

John Stiglitz parlait de printemps des zombies. Ressusciter l’économie est une affaire à longue haleine. La tentation est forte de réinvestir avec les mêmes méthodes pour se renflouer au plus vite grâce à l’argent frais injecté par les États. Sans discernement, en oubliant la base qui a produit et que l’on élimine pour détruire les coûts, ne changera rien. Moins d’inégalités au bout du tunnel, comme le préconise Jean-Paul Fitoussi ? Certainement. Un meilleur retour sur les investissements publics, par la coordination des politiques fiscales à l’échelle mondiale pour empêcher les concurrences destructrices dans une globalisation plus constructive avec le bien-être et plus de sécurité général en finalité. La stabilité des prix par la maîtrise de l’inflation à bas niveau. La concurrence et la flexibilité unidirectionnelle n’ont pas répondu aux attentes. Ne pas jouer sur les mots en accusant le libéralisme ou le capitalisme. Tout deux se réfugient derrière la même doctrine. Opportunités philosophiques d’une telle crise, pourrait-on dire pour conclure.

Jagdish Bhagwati, professeur d’économie au MIT, parle d’un virage américain tout en restant défenseur de la mondialisation. La nuance "mondialisation à visage humain" écrit-il dans son livre "Eloge du libre échange" en ne cachant pas son mépris pour John Stiglitz. Il garde sa confiance totale en Obama qui "flirterait avec le socialisme". Ce qui est nouveau et l’excite, c’est que Obama s’est embarqué dans des réformes sur plusieurs fronts à la fois. La couverture de la santé universelle, l’enseignement et le climat par l’intervention de l’État sont les nouvelles impulsions du départ de ce mandat présidentiel atypique. Enfin, pourrait dire un européen. Préconiser un nouveau pragmatisme, donc, à l’américaine avec une régulation au cas par cas par un groupe d’experts indépendants, apprendre à gérer ses finances, accepter la volatilité, plus de flexibilité et plus de concurrence encore. "La société apprend à être plus altruiste, non par choix, mais par nécessité". Voilà la conclusion édictée de guerre lasse par Jagish, quitte à retomber à nouveau dans les mêmes travers dans un autre espace temps. Dans sa "mondialisation à visage humain", il n’a même pas abordé le problème de l’outsourcing offshore que son pays d’accueil a dû endurer par ses anciens contemporains qui ne faisaient pas partie de l’humain.

20090513Démission.jpgEn politique, puisque nous sommes à quelques jours des élections, il y aura les deux grands mouvements opposés qui se regarderont en chien de faïence et en cherchant de se détruire l’adversaire à coup de slogans à l’affût du moindre faux pas. Alors, pour la Belgique, le PS, un Pseudo Socialisme, le MR, un Mauvais Rêve ? Chacun son idéal, très loin du réel. Sus à l’ennemi. Je lisais, plus loin, sur le sujet après une "affaire" : "13000 euros pour envoyer le PS dans l’opposition. Le MR peinait à séduire pour une majorité alternative. Le complément de salaire lui redonne espoir juste avant le spint final". Un petit coup de populisme rien que pour raccorder les sanglots long des violons.20090224Chomage.jpg

"L"Europe sociale est en panne". En panne de quoi ? Je vous le donne en mille. Pardon en "milliards". Soyons actuel. Tout à un prix proportionnel, mais il y a de moins en moins de monde prêts à payer.

L’argent est un nerf névrosé qui fait du mal et du bien à la fois. S’il ne faisait que du mal, il n’aurait pas autant de partisans. Les films "Let’s make money" et ensuite "We feed the world" d’Erwin Wagenhofer ne sont que les reflets d’une civilisation mondialisée à la dérive sur le radeau de la Méduse de la solitude.

Qui se rappelle encore du petit film de "L’île aux fleurs" ?

Replâtrer la crise par les États ne sera pas suffisant s’il n’y a pas un changement de mentalité et une meilleure compréhension de comment marche le monde à tous les niveaux.

L’agriculture aujourd’hui a un rendement décroissant tandis que l’industrie et les services ont un rendement croissant. C’est dire qu’ouvrir les marchés sans parachute, sans les investissements dans les infrastructures de base au départ reste suicidaire.

"L’Europe sociale est en panne" lisais-je. Jean-Claude Barbier donnait ses solutions qui étaient les échanges culturels et l’apprentissage des langues. Je ne disais pas plus, ni mieux, dans mon "Les langues, un sacré jeu de langue" et cela en sortant de manière pragmatique d’un conflit de prépondérance de l’une sur l’autre dans un combat d’arrière garde. Assez de divisions pour régner. L’économie n’est ni un conte, ni une légende.

Alors, une version "néo" du système Keynésien plus équilibré, pour changer le "Yes, we can" en "Yes, we could and we have done it" ? Peu importe le nom de l’inventeur d’ailleurs.20090326Epouvantable la politique.jpg

"La formule magique est entreprendre", lit-on. Absolument, mais pas en ordre dispersé et surtout avec les moyens de le faire. Participer à la Bourse apporte du magique. C’est comme lancer un nouveau film et puis attendre l’émotion. La psychologie fait le reste. Autant que le film soit bon. 

« Hors Argent et pas D’Or, il n’y a Pas d’Issue » (n’est ce pas un autre HADOPI avec plus d’intimité ?).

L’Enfoiré,

 

Citations :

  • "Liberté, égalité, fraternité ! Paroles vaines, funestes même, depuis qu’elles sont devenues politiques ; car la politique en a fait trois mensonges. ", Louis Veuillot
  • "La bonne politique n’est pas de s’opposer à ce qui est inévitable ; la bonne politique est d’y servir et de s’en servir. ", Ernest Renan

  • "Le meilleur moment pour acheter, c’est lorsque le sang se répand dans les rues. Même si c’est le vôtre", Mark Möbius

  • "La politique est trop sérieuse pour la laisser dans les seules mains des spécialistes", anonyme

 


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6 réactions à cet article    


  • maharadh maharadh رجل حر 19 mai 2009 14:38

    @l’enfoiré,
    Bon article , si on profotitait de cette crise pour repartir à zéro ? en oubliant les erreurs du passé du moins en évitant de refaire les mêmes , il me semble qu’au point de vue financier,bancaire nous sommes repartis hélàs comme en 14 à croire que nos banquiers dirigent et que nos politiques divisent !

    Au fait paraîtrait que l’on voudrait vous dissolver afin de vous faire disparaître ne vous laissez pas faire http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/manifeste-pour-la-dissolution-des-56165

    J’ai également une bonne et mauvaise nouvelle à vous annoncer puisque l’ambiance est un peu plombée en ce moment sur avox
     Ce sont deux copains, amateurs de foot, pas du genre à regarder les matchs à la télé affalés dans le canapé une canette à la main, mais des vrais sportifs qui jouent vraiment à courir après le ballon, au point qu’il ne s’est pas passé un seul dimanche depuis plusieurs années, sans qu’il ne jouent un match avec leur équipe locale.

    Ces deux copains footballeurs se demandent souvent si, au Paradis (ou en Enfer, ils s’en footent) il leur sera possible de continuer à jouer au foot.
    Un jour, le destin frappe un des deux copains (un banal arrêt cardiaque en plein match, après un penalty raté). Quelques temps après, le mort réapparaît sous l’apparence d’un fantôme à son ami encore vivant.
    Le vivant s’apprête à lui demander si effectivement le foot se joue aussi au Paradis. Mais le fantôme parle le premier et lui dit :
    - « J’ai deux nouvelles pour toi, une bonne et une mauvaise.
    La bonne, c’est que OUI, on joue au foot au Paradis. Et même très souvent et très bien. »
    Le copain encore vivant saute au plafond de joie !
    - « La mauvaise, continue le fantôme, c’est que tu joues cet après-midi. » 


    • L'enfoiré L’enfoiré 19 mai 2009 15:02

       

      Salut Maharadh,

      Merci, en effet, cela s’endort sur AV.

      Oui, nous sommes repartis comme avant. Il y en a qui en profite à fond de cette crise.

      Même les grands argentiers ne s’en rendent pas compte. Quant aux citoyens, souvent, ils ne parlent que de solidarité quand ils sont inclus dans le processus. Le chacun pour soi à encore de beaux jours devant lui.

      Au sujet de ton histoire, je ne suis pas sûr que cela va accélérer le retour du Jedhi ? Mais cela peut aider. Merci.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 mai 2009 15:20

        Salut à vous deux,

        Ca s’endort pas, c’est la nouvelle version qui a fait fuir quantité d’abonnés. Souvenez vous d’Alterinfo avant la nouvelle version pubée à mort...Chaque article était suivi de centaines de commentaires. Allez donc les voir aujourd’hui. Le contenu est toujours le même.

        A la modération, c’est les animations complexes qui alourdissent l’ouverture des pages. Merci.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 mai 2009 15:13

        " Des voitures « plus vertes », « beaucoup » moins consommatrices d’énergie, moins chères mais en gardant une sécurité en progrès pour rivaliser avec le low-cost. Le low-cost n’est qu’une manière de plus de consommer sans réfléchir. Petites voitures ajustées, avec faible consommation, mais avec un grand coffre pour espérer garder une mobilité aux meilleures conditions. Pragmatisme de la voiture « outil » qui déplace ses utilisateurs, plutôt que de prôner le prestige de l’ego « ( » Vestige de l’égo " )

        Ces nouvelles voitures existent sur les cartons depuis des décennies, mais ont été pilonnées par la course aux pétrodollars aujourd’hui atteints par la rouille. En effet, pour diminuer leur principal défaut, l’autonomie, et augmenter leurs chances de pouvoir entrer en concurrence, il est nécessaire de rappeler à l’ordre du jour, les normes de nos deux chevaux, et leur adjoindre de nouveaux matériaux issus de vingt ans de recherche

        Dans l’immédiat, elles sont incompatibles avec les deux-tonnes-quatre-cent-chevaux qui fleurissent sur le marché, incompatibles avec la lutte contre les inégalités qui s’impose, incompatibles avec la limitation des payes-des-grands-patrons-responsables de la crise.

        Donc, la bonne nouvelle c’est que seuls ceux qui ont de l’argent vont perdre de l’argent. Et la mauvaise... ?.


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 19 mai 2009 16:23

          Autre bonne nouvelle.

          " il nous apparaît clairement depuis deux mois que les brasseurs d’argent (certains parmi les plus influents disposent pour encore quelques semaines de la manne du TARP) se servent de n’importe quel prétexte pour justifier les évolutions les plus improbables de Wall Street. 

          ** L’alibi haussier du jour avait pour nom Lowe’s : le n°2 américain du bricolage (loin derrière le géant Home Depot) s’est envolé de 8% après avoir publié un bénéfice par action de 0,32 $, alors que les analystes anticipaient 0,25 $. On a déjà vu des écarts plus spectaculaires laisser le marché totalement de marbre...Franchement, vous imaginez le CAC 40 ou le SBF 120 s’envoler de 3% parce que « Bricastomerlin » a vendu un peu plus de peinture, de panneaux de laine de verre et de mastic que prévu au premier trimestre 2009 ? Voici la « clé de 12 », le tube de colle ou le tuyau d’évacuation en PVC élevé au rang de baromètre avancé de la conjoncture aux Etats-Unis !

          Quoi ? Un consommateur américain vient d’enfourner 25 kilos de ciment et 100 kilos de carrelage dans son caddie, puis de rajouter deux robinets à mitigeur et un jeu de 12 équerres en aluminium anodisé pour poser quatre étagères en pin mélaminé (découpé sur mesure s’il vous plaît !)... vous êtes sûr ? Peut-être même est-il propriétaire d’un logement acheté aux enchères, et il s’apprêterait à le retaper... ce serait un événement fabuleux ! Il a payé avec une carte de crédit — il en possède donc une, c’est la première qui soit réapparue dans une droguerie depuis neuf mois ! Il charge le tout dans sa voiture (elle semble encore lui appartenir car son prénom est collé sur le pare-brise !... Bon sang, mais c’est que l’immobilier est en train de repartir comme en 40 aux Etats-Unis — et vous n’en saviez rien, rendez-vous compte, quel scoop !"

          Quand le bâtiment va...


        • L'enfoiré L’enfoiré 19 mai 2009 18:04

          Lisa Sion,

          Quand on voit les cours aujourd’hui, tout est de nouveau dans le vert.
          Erratique la Bourse ou spéculation seule ?
          Après coup, les analystes ont toujours les raisons en poche.

          Le bâtiment repart aux États-Unis. Souvent, une maison n’est pas en dur comme chez nous.
          Une brique dans le ventre, c’est plus dur à digérer.

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