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Accueil du site > Tribune Libre > La Cité des sciences et de l’industrie fête ses 30 ans : Rencontre (...)

La Cité des sciences et de l’industrie fête ses 30 ans : Rencontre avec Bruno Maquart, président d’Universcience

« Notre mission première consiste, sans relâche, à expliciter le monde et ses enjeux pour rendre compréhensible ce qui est complexe. Nous sommes un lieu de débat sur des questions très sensibles et engageantes sur notre avenir commun.  » Bruno Maquart, président d’Universcience.

Rencontre avec un passionné d’innovation, bien décidé à projeter Universcience[1] dans le web 3.0 à l’heure où la Cité des sciences et de l’industrie vient de souffler ses 30 bougies et que le Palais de la découverte s’apprête à fêter ses 80 ans.

Véronique Anger-de Friberg : Nos lecteurs ne vous connaissent peut-être pas encore, voudriez-vous nous dire ce qui vous a conduit à la présidence d'Universcience, et revenir sur votre parcours et votre expérience à des fonctions à hautes responsabilités ?

Bruno Maquart : Je suis un animal un peu hybride… Ingénieur agronome, diplômé de AgroParisTech[2], et ancien élève de l’ENA. J’ai mené une double carrière dans le secteur des affaires sociales (je suis inspecteur général des Affaires sociales) et dans celui de la culture. Directeur de cabinet de l’actuelle ministre des affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine jusqu’au 30 juin 2015, j’ai pris mes fonctions de président de cette belle maison qu’est Universcience le 1er juillet. Dans le secteur culturel, j’ai été le numéro 2 du Centre Pompidou pendant plus de six ans, puis responsable du projet du Louvre Abou Dabi[3]. À ce titre, j’ai dirigé l’ Agence France-Muséums, une SAS dont les actionnaires sont les musées français.

 

VA : Pourquoi « Cité » et pas « Musée » ?

BM : La « Cité » propose mille voies pour accéder aux sciences et aux techniques, y compris des voies très originales, telles que celle que nous avons conçue par exemple à la Cité des métiers. En effet, on ne s’attend pas spontanément à trouver une plateforme de ressources partenariales sur les métiers dans un musée de sciences classiques… C’est pourquoi ce musée sans collection est une véritable cité. La Cité des sciences et de l’industrie est née d’un pari : doter la France d’une vitrine pour la technologie, les sciences et l’industrie en insistant sur les usages et leur implication. Avec son architecture moderne implantée au cœur du parc pluriculturel de la Villette à Paris[4] (le plus grand au monde) elle a été, dans le domaine des sciences, l’équivalent « disruptif » de ce qu’a été le Centre Pompidou dans le domaine des arts.

Le Palais de la découverte quant à lui, s’intéresse aux fondamentaux de la science. La Cité et le Palais sont des lieux d’innovation et de créativité numérique, technologique et sociétale, de fait très complémentaires.

 

VA : Universcience va vivre une année exceptionnelle : la Cité des sciences et de l'industrie fête cette année ses 30 ans. Comment allez-vous marquer cet anniversaire ?

BM : Trente ans fêtés il y a quelques semaines, puisque la Cité des sciences et de l'industrie a ouvert le 13 mars 1986. Trente ans, c’est le temps d’une génération… Le Palais de la découverte, créé pour l’exposition internationale[5] de 1937, fêtera quant à lui ses 80 ans en mai 2017. Logé au Grand Palais, il ne devait durer que le temps de l’exposition, mais son phénoménal succès (2 millions de visiteurs en 4 mois) a conduit à ce que le provisoire devienne définitif. Et le Palais est donc installé au pied des Champs-Elysées depuis bientôt 80 ans.

Une saison « 30 - 80 » va célébrer ce double anniversaire, en proposant une programmation particulière s’étalant de mars 2016 à mai 2017[6]. Cette série d’événements et d’expositions est placée sous le haut patronage du Président de la République.

Le dimanche 13 mars à zéro heure, nous avons mis en ligne un « Album-souvenir des 30 ans de la Cité ». Une promenade dans un esprit ludique traversant les trente ans de l’histoire de la Cité des sciences et de l'industrie, mais aussi trente ans d’histoire des sciences. Elle s’enrichira d’un second volet consacré à l’histoire du Palais de la découverte. Cet outil permettra aussi de nourrir les archives vivantes de la maison.

Le 25 novembre prochain, nous allons également organiser une fête officielle pour remercier nos partenaires. Avant cela, un gala de levée de fonds se tiendra le 4 juillet au Palais de la découverte.

De même, nous accueillerons un grand colloque international sur le passé et l’avenir de la muséologie des sciences. En ces temps où prime l’instantanéité, nous avons tendance à oublier de prendre le temps pour expliquer ce qui a été fait. Ces anniversaires sont une opportunité d’écrire notre histoire. Un temps mémoriel qui permet aussi de nous projeter dans l’avenir, de profiter des évolutions et des progrès des sciences de l’éducation pour envisager différemment notre métier de demain.

Pour signifier enfin notre engagement envers nos publics, pendant toute cette saison « 30 - 80 », les visiteurs nés en mars 1986 et en mai 1937 pourront visiter gratuitement - et autant de fois qu’ils le souhaitent - nos deux établissements.

 

VA : Votre mission : décloisonner les savoirs, être un lieu de transmission du savoir, une passerelle entre sciences, société et technologies, pour faire découvrir à un public le plus large possible les sciences, les techniques, les savoir-faire industriels et les grands enjeux de société, semble parfaitement remplie. Quel bilan tirez-vous de ces trois dernières décennies ?

BM : La Cité des sciences et de l'industrie est une grande réussite populaire. Cinquième établissement culturel français, elle a accueilli, au cours de ces trente ans, 89 millions de visiteurs, dont plus de la moitié est âgée de moins de 25 ans. Et le public de la Cité reflète la composition de la société : si vous vous y promenez les jours de grande affluence, vous verrez la société française telle qu’elle est.

Notre bibliothèque est la troisième bibliothèque publique de France, après la BNF et la bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou. Pour 42%, la fréquentation de notre bibliothèque vient de Seine-Saint-Denis, preuve que nous avons su attirer des publics très diversifiés : de proximité, mais aussi franciliens, provinciaux et étrangers. Nos publics sont attirés par nos expositions permanentes comme temporaires, aussi différentes que Star Wars, Le cheveu se décode, Titanic, Léonard De Vinci, Art robotique, par nos ateliers et conférences, par la Géode et son magnifique dôme, par notre planétarium etc.

Nous sommes heureux également que la Cité des enfants soit devenue une référence internationale et qu’y passent 700 000 visiteurs par an, et l’ouverture prochaine du centreculturel et de loisirs Vill’up permettra d’élargir encore nos publics.

 

VA : Comment pensez-vous séduire le public jeune, réputé difficile à capter, et habitué à une interactivité de plus en plus grande dans l’écosystème numérique : un public plus acteur plus que consommateur ?

BM : Pour attirer cette population, nous réfléchissons à un format spécifique. Nous aimerions que les jeunes générations trouvent à la Cité une ambiance et des contenus adaptés à leur âge et préoccupations. Nous nous efforcerons d’être pionniers là encore. Comme nous le sommes déjà avec le le Carrefour numérique² qui leur propose, non seulement de voir, mais aussi de faire. Nous voulons entretenir des rapports différents avec nos visiteurs, en communiquant avec eux non seulement pendant, mais avant et après la visite. Nous devons être capables d’établir des relations plus larges. C’est l’objet du projet « Universcience 3.0 » visant à développer une nouvelle génération de services embarqués pour faciliter cette interaction.

Les jeunes générations sont une cible très difficile à capter et les institutions comme la nôtre doivent développer une relation particulière avec eux pour les attirer. Forts du succès de nos masterclass sur les jeux vidéo, nous allons prochainement ouvrir un espace permanent qui leur sera consacré. Le jeu vidéo est le loisir culturel numéro 1 des Français ; notre maison doit coller à son temps.

Pour aller plus loin dans notre démarche, nous devrons, au-delà d’une relation classique avec nos visiteurs, réussir à co-construire des contenus avec eux en les interrogeant intelligemment sur ce qu’ils attendent de nos expositions. En général, les institutions comme la nôtre se représentent ce que le public attend d’elles, conçoivent leur exposition, puis. Elles analysent a posteriori la perception du public.

Pour faire autrement, nous allons utiliser de nouvelles techniques participatives pour co-construire l’exposition sur le Big data que nous préparons actuellement. À cette fin, nous nous appuyons sur une société de conseil spécialiste de la concertation dans les collectivités locales, car personne n’a encore jamais mené une telle expérience d’empowerment dans le secteur de la culture. C’est très excitant, car cette expérience de co-construction d’une expo est une première, au moins dans ce pays.

 

 VA : « Empowerment : partager le pouvoir à l’ère des réseaux sociaux », c’est le thème du Forum Changer d’Ère à la Cité des sciences et de l’industrie le 2 juin prochain. Merci pour ce clin d’œil puisque vous ouvrirez le forum qui nous accueille, pour la 4e année consécutive, cette journée de débats et d’échanges placée sous le signe de l’interdisciplinarité, de la mixité et du transgénérationnel…

BM : En effet, la Cité des sciences et de l’industrie contribue à donner des clés pour comprendre ce changement d’ère. Au mot empowerment, je préfère en réalité celui de « capacitation ». Le public ne peut plus être considéré comme un public passif. À l’ère des réseaux sociaux, il est habitué à interagir, donc à agir. A nous de lui donner les moyens de le faire.

Je suis convaincu que nous devons être pertinents et innovants à la fois dans les contenus, dans les formats, comme dans nos façons de faire. Afin que la Cité des sciences et de l’industrie soit l’endroit où l’on découvre les choses pour la première fois, et le Palais de la découverte celui où l’on comprend les choses pour la première fois.

 

VA : C’est une très jolie formule ! Vous êtes une référence nationale et internationale. Votre maison semble toujours avoir un temps d’avance…

BM : Il est vrai que nous sommes devenus une référence nationale et internationale. Nous exportons nos savoir-faire en ingénierie culturelle. Nos expositions circulent partout sur la planète. La Cité des enfants compte huit petits frères et sœurs de par le monde… et en aura certainement bien d’autres encore ! Avant, nous devions transporter des meubles et des objets. Aujourd’hui, et demain plus encore, les expositions seront des fichiers. Notre production est numérique et dématérialisée, ce qui permet de les faire voyager beaucoup plus facilement.

Un mot encore sur le Palais de la découverte. Nous allons y ouvrir une section nouvelle –c’est une première-, consacrée à l’informatique et aux sciences du numérique. Une matière fondamentale aujourd’hui, à l’égal de la chimie, des mathématiques, des sciences de la vie ou des géosciences, qui figurera à la rentrée prochaine dans les programmes scolaires. Ce faisant, nous remplissons notre mission de soutien aux enseignants et à leurs élèves, en explorant des voies nouvelles d’apprentissage. Je rappellerai que le Palais de la découverte a accueilli les premiers clubs d’informatique amateurs. Nous sommes donc, avec l’ouverture d’une nouvelle section, fidèles à notre histoire.

Nous nous sommes également distingués en expliquant internet dès ses balbutiements. Et la Cité a té à la tête du réseau des cyberbases dans le pays tout entier. Il y a quelques années, le Carrefour numérique² a ouvert l’un des tout premiers FabLab.

Notre rôle est de permettre aux visiteurs de se familiariser avec de nouvelles techniques et de nouveaux usages. La Cité a été pensée comme un endroit où l’on pouvait toucher. C’est à rebours de ce qui se passe habituellement dans les musées. Notre public peut déjà voir et toucher ; demain il pourra également faire. Voir, toucher, faire : les trois âges des centres de science. Universcience est déjà dans le 3e parce que l’avenir exige de co-construire avec le public.

 

VA : Universcience prend très à cœur son rôle de pionnier, de défricheur, en ouvrant la voie aux centres de sciences pour qu’ils entrent eux aussi dans le 3e millénaire…

BM : Cela se sait peu, mais il existe une cinquantaine de centres de science en France. À Bordeaux, Rennes ou Toulouse, pour ne citer que quelques villes, les centres de science sont les premiers lieux culturels. Les centres de science se sont transformés ces dernières années en pariant sur l’innovation pour imaginer de nouveaux rapports avec les visiteurs. Ce qui fait que nous avons une communauté professionnelle française diversifiée, aussi riche que dynamique.

Nous formons un véritable club, au niveau national mais aussi au niveau européen et international. Par exemple, nous avons l’habitude de coproduire des expositions avec des établissements étrangers homologues. Le 5 avril, nous avons ouvert l’exposition « Mental Désordre (Changez de regard sur les troubles psychiques)  », une exposition coproduite avec nos collègues d’Helsinki et de Lisbonne.. Nous avons récemment accueilli l’association nord-américaine des centres de science pour la réunion annuelle de son conseil d’administration.

En janvier dernier, nous avons monté les premières « Journées nationales de l’innovation en santé » à la Cité. C’est bien sur ce mode que nous devons déployer notre mission de vitrine de la science et du progrès. Un progrès présent non seulement dans l’industrie, mais aussi dans les services et en particulier dans toute l’économie dématérialisée.

Science et innovation sont inscrites dans l’ADN de notre maison. Nous montrons aussi bien les progrès récents de la science, la science fraîche, que les prouesses de l’ingénieur. Au Palais de la découverte, nous proposons une animation appelée « Un chercheur, une manip’ », sous la forme de petits laboratoires éphémères animés par des chercheurs montrant la science en train de se faire. Nous allons transposer ce concept à la Cité des sciences et de l’industrie avec « Un ingénieur, un projet ».

 

VA : Quelles sont les grandes expositions à venir ?

BM : Bébés Animaux, Mutations urbaines, Moyen-Age, Viral… sont nos prochaines expositions. Nous allons – et c’est nouveau – développer une programmation évènementielle en commençant par un festival sur les drones en juin, pour montrer ce que sont vraiment les drones. Tout le monde en parle, mais peu les ont approchés. Le public a besoin de voir les grandes innovations. En janvier dernier, le cœur artificiel Carmat du professeur Carpentier a fait sa première sortie publique à la Cité. En décembre prochain, nous organiserons « Alimentation 2.0 », un festival aux frontières du scientifique et du plaisir, à quelques jours des fêtes de fin d’année.

Nous consacrerons fin 2017 une grande exposition à Pasteur, avec pour grand témoin Erik Orsenna. Louis Pasteur fut un immense scientifique, qui a inventé un nouveau rapport à la science. L’exposition va circuler dans le monde entier nous l’espérons, car Pasteur est devenu universel : on compte une trentaine d’instituts Pasteur dans le monde. Nous préparons aussi une exposition sur le feu. Après l’incendie survenu l’été dernier dans la partie du bâtiment de la Cité qui doit accueillir « Vill’up », nous avons décidé de nous intéresser à la question... Un thème passionnant qui n’a, curieusement, jamais été traité. Une autre exposition sera consacrée au froid. Pour cela, nous travaillerons en collaboration avec les industriels de la filière, que notre club d’entreprises très dynamique a rassemblés autour de ce projet.

 

VA : Nous vivons une époque de scepticisme et de désaffection populaire pour la science en général depuis quelques années, pourrait-on dire, avec une remise en cause systématique du progrès et du savoir scientifiques. Comment réconcilier les Français et la science ? Comment restaurer la confiance et permettre un débat impartial, en impliquant le public, sur des sujets aussi sensibles que la vaccination, le dérèglement climatique, la recherche médicale, les OGM, l'exploitation du gaz de schiste, les ZAD, etc. dès lors que les visions s'opposent violemment ?

BM : Notre institution a toujours cherché à créer des passerelles entre les citoyens, la science et les chercheurs. Notre mission première consiste, sans relâche, à expliciter le monde et ses enjeux pour rendre compréhensible ce qui est complexe. Notre rôle est de rendre compte du monde tel qu’il est dans ses contradictions et, ce faisant, de tenter de réconcilier les citoyens avec l’idée de progrès qui suscite, comme vous le soulignez, une certaine défiance.

Notre établissement est une enceinte propice au débat sur des questions très sensibles et engageantes pour notre avenir commun. Pour autant, nous ne sommes ni des admirateurs béats du progrès, ni ses contempteurs par principe. Nous exposons les sujets scientifiques les plus compliqués et les plus controversés avec le souci de donner des clés de compréhension pour permettre à chacun de se faire une idée.

 

VA : Pour terminer cet entretien, j’aimerais revenir sur 2 découvertes aussi fascinantes que majeures : la confirmation le 11 février dernier, 100 ans après la prédiction d’Einstein et sa théorie de la relativité, de l’existence des ondes gravitationnelles. Une découverte qui ouvre la porte à l’étude de phénomènes spatiaux comme les trous noirs. La découverte de la 9e planète par les chercheurs américains Batyvin et Brown du CalTech. Il semble que plus nous découvrons, plus il reste à découvrir et à comprendre…

BM : Une nouvelle connaissance remet souvent en cause l’ordre antérieur : la science progresse ainsi. Si nous nous fondons sur ce qui s’est passé au cours des dernières années, il est certain que nous devons nous attendre à de grandes découvertes dans les années qui viennent. Il est clair que le futur est riche de progrès, mais lesquels ? Ça, on n’en sait rien !

 

 

[1] Universcience regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie. Véritable passerelle entre sciences, société et technologie, sa mission est de faire connaître et aimer les sciences d'aujourd'hui et de promouvoir la culture scientifique et technique. Pensée dans les années 1970, conçue dans les années 1980, au moment où la foi en un progrès idéal tendait à disparaître, la Cité des sciences et de l’industrie est un acteur et un témoin du temps.

[2] L'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement.

[3] Le Louvre Abou Dabi (capitale des Émirats arabes unis) conçu par l'architecte Jean Nouvel et non encore ouvert au public, est né d’un accord intergouvernemental signé le 6 mars 2007 entre la France et les Émirats Arabes Unis. Plus d’infos.

[4] Construite sur l’emplacement des anciens abattoirs de la Villette (Paris, XIXème).

[5] L'Exposition Internationale des arts et techniques de 1937.

[6] Plus d’infos sur la programmation de la saison 30/80 : http://www.cite-sciences.fr/fr/au-programme/evenements/30-ans-cite/

 

Crédit photo Bruno Maquart : © Ph Levy_EPPDCSI

 

Pour aller plus loin :

- - Retrouver toute la programmation des 30/80 ans d’Universcience : 30 ans Cité

 - Le site d’Universcience

 - Le site de la Cité des sciences et de l’industrie

 - Le site du Palais de la découverte

 - La Cité des sciences : 30 ans d'innovation à la Villette (FranceTV Info)

 - Découvrir le programme de Forum Changer d'Ère#4, ouvert par Bruno Maquart, jeudi 2 juin à la Cité des sciences et de l'industrie.

 

__________________________________________________

 

La Cité des sciences et de l’industrie fête ses 30 ans

(extrait de l’éditorial de Bruno Maquart publié dans le dossier de presse « La Cité des sciences et de l’industrie fête ses 30 ans »)

 

« Le 13 mars 1986, jour de la rencontre de la comète de Halley et de la sonde astronomique Giotto, François Mitterrand, Président de la République, inaugurait la Cité des sciences et de l’industrie. 

Pensée et conçue par Maurice Lévy – physicien, universitaire et ancien président du Centre national d’études spatiales – comme une vitrine de l’excellence scientifique, industrielle et technique au même titre que la fusée Ariane, et remaniée par l’architecte Adrien Fainsilber, la Cité des sciences et de l’industrie a gagné le pari de la reconversion d’un bâtiment industriel en un des tout premiers centres de sciences européens. ».


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13 réactions à cet article    


  • Clark Kent M de Sourcessure 25 avril 2016 13:12

    passionnant...


    • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 26 avril 2016 10:23

      @ VA : Nous vivons une époque de scepticisme et de désaffection populaire pour la science en général depuis quelques années, pourrait-on dire, avec une remise en cause systématique du progrès et du savoir scientifiques.

       Il me semble, au contraire que jamais l’opinion publique ne s’est autant intéressée à la Science et aux découvertes scientifiques multiples. A la condition que ces découvertes améliorent la condition humaine. Mais cela ne veut pas dire, non plus, que le Peuple ne soit pas attentif aux « dérives » où peuvent mener les innombrables docteurs Folamour.

      Il y a tout de même un fossé entre le simple progrès et le résultat d’expériences dans tous les domaines d’ailleurs-, pour intervenir sur le vivant, sur le génome, etc... qui ne soient pas encadrées par une éthique ! Et dans un seul but de faire des bénéfices. Car derrière nombre d’innovations, de grands consortium sont à l’oeuvre. Ne l’oublions pas.

      Oui, il y a bien du scepticisme, c’est tout à fait normal, nous ne vivons plus une époque d’acceptation béate. Le progrès c’est aussi le questionnement sur le fond avant la forme.

      Cordialement.


      • L'enfoiré L’enfoiré 26 avril 2016 11:51

        @Nicole CHEVERNEY bonjour,


         Ce matin, je consultais le nouveau S&V il y avait un article sur ce sujet que j’ai résumé dans un commentaire à la suite d’un de mes derniers billets qui traitait du bonheur.
         Deux voies différentes pour répondre à la seule question : « Pourquoi chercher à améliorer le bien-être des humains ? »

      • L'enfoiré L’enfoiré 26 avril 2016 11:56

        Ne faites pas l’amalgame entre sciences exactes qui touchent au numériques et sciences humaines qui ne sont pas du tout dans le même champ d’application.

        Mais qui se retrouvent en définitive ensembles avec la même objectif : améliorer notre rendement quand la pensée humaine s’intègre dans la machine..

      • L'enfoiré L’enfoiré 26 avril 2016 12:07

        Une dernière pour la route ?


        Il y a un an j’ai assisté à un colloque « La Semaine numérique » organisé par Wallonie-Bruxelles.
        J’ai enregistré les exposés (et non transformé en textes comme ici) pour ne pas les déformer.
        Cela se trouve dans ce billet.
        Je me suis intéressé pendant 40 ans aux sciences numériques, n’y cherchez donc pas un lien avec les sciences humaines.

      • L'enfoiré L’enfoiré 26 avril 2016 12:10

        Le plus marrant... c’est que dans ce billet, je vous retrouve dans une vidéo en finale, Véronique....

        Comme quoi les grands esprits ... smiley

      • Nicole Cheverney Nicole CHEVERNEY 26 avril 2016 21:15

        @L’enfoiré

        Bonsoir,

        Je vais vous faire une réponse de Jésuite : Et pourquoi pas ?

        En tout cas, en ce qui me concerne ce bonheur ne passera certainement pas par le Transhumanisme, utopie qui est entrain de naître dans les tiroirs de ces docteurs Folamour que j’évoquais plus haut.

        Et que notre système ultra-capitaliste porte aux nues, pour des raisons uniquement d’intérêt financier.

        Cordialement.


      • L'enfoiré L’enfoiré 27 avril 2016 11:04

        @Nicole CHEVERNEY bonjour,


         Le match est ouvert. smiley
         J’ai fait partie de ce milieu pendant 40 ans. Croyez-vous un seul instant que je n’avais pas déceler très vite les avantages et les inconvénients de ce que vous appelez « ultra-capitaliste ».
         Je l’ai souvent écrit, nous ne sommes qu’à l’orée de ce bois.
         Vous y avez goûté puisque vous êtes présente dans ce même cadre à écrire des commentaires que vous ne faites peut-être même plus autrement par des voies plus ancestrales sous forme de lettres écrite à la main
         Le mois prochain, je sortirai une nouvelle à ce sujet.... Mais je ne vous ai rien dit... bien sûr.
          
        Bien à vous 

      • L'enfoiré L’enfoiré 27 avril 2016 12:15

        Mais, au fait, Véronique est aux abonnés absents.

        Elle pourra vous apporter d’autres points.
        J’espère qu’elle a aussi ses opinions et qu’elle fait plus qu’interviewer.

      • L'enfoiré L’enfoiré 26 avril 2016 10:29
        Bonjour Véronique,
         De formation scientifique, je me suis souvent demandé comment inciter les jeunes à s’inscrire et à investir dans les études des sciences.
         Alors, j’ai écrit ce billet « Créateurs d’étincelles ».
         Les sciences se prennent parfois un peu trop au sérieux et cela s’est dommage.
         Le S&V de ce mois, ressort un article de l’affaire Sokal d’il y a 30 ans.
         « Transgresser les frontières » : vers une herméneutique de la gravitation quantique.dans les « sciences studies »
         Le scientifique Sokal avait voulu lancer une blague, un canular en envoyant au journal important « Social Text » pour se libérer de la tyrannie de la vérité absolue et de la réalité objective. Il l’avait publié....
         La physique quantique et la relativité d’Einstein y étaient détruite par du scientisme de l’absurde. 
         

        • L'enfoiré L’enfoiré 26 avril 2016 12:01

          « des contenus adaptés à leur âge et préoccupations »

          ...et en plus avoir de l’humour en sortant de cet esprit que tout doit être sérieux pour être enseigné...
          Faites l’exercice de l’exposé et terminez-le par une histoire, une anecdote amusante et vous verrez comment les jeunes accrocheront à cette histoire comme une ancre à votre exposé. 

          • Surya Surya 26 avril 2016 12:30

            Il est très intéressant cet article, et ce qui me frappe, c’est que les 30 ans de la Cité semblent se fêter en regardant plus vers le futur de cet établissement que vers son passé. 

            Il y a l’album souvenir, que je trouve super sympa, mais (puisqu’il faut qu’il y ait un « mais ») un peu limité en ce qui concerne le compte rendu des expos passées. Elles ont été tellement intéressantes qu’elles mériteraient en fait un site internet dédié à chacune d’elle. Au lieu de cela, elles semblent appartenir désormais au passé, voire, pour certaines, tombées dans l’oubli. 

            Je suis une vraie passionnée de la Cité des Sciences, où j’ai vu des tonnes et des tonnes d’expositions puisque j’y suis venue très souvent, voire très, très souvent, entre 1991, date de ma première visite, et 2011, date de mon départ de Paris. J’y viens encore de temps en temps, mais rien à voir avec mon taux ahurissant de fréquentation dans le passé.

            Je trouve super de vouloir aller de l’avant, et bien évidemment indispensable de vouloir marcher avec son temps, voire anticiper, mais j’aurais bien aimé que certaines expos permanentes soient conservées, plutôt de purement et simplement rangées au placard. Je donne deux exemples : la section sur l’histoire de l’informatique et celle sur l’histoire de la médecine. Je n’ai pas compris pourquoi ces deux expos ont été enlevées. Trop orientées « musée » ? Il est vrai que depuis le début, il n’était pas question que la Cité des Sciences soit considérée comme un musée : http://www.ina.fr/video/I00012608/une-nouvelle-cite-au-coeur-de-la-ville-video.html

            L’expo sur l’eau et son traitement, si je me souviens bien, est partie, le Nautile est parti, et plein de choses encore qui auraient pu être conservées. J’en viens même à me demander pourquoi l’expo sur le son a été conservée. Et j’espère qu’elle le sera. 

            J’ai eu la surprise de voir, après l’an 2000 (était-ce vers 2001, 2002, je ne sais plus) Explora se vider peu à peu, en fait assez brusquement, pour laisser place à des grands espaces vides, et là, la passionnée que je suis a grincé pas mal de dents. La Cité des Sciences était peut-être en pleine restructuration, mais il y a eu un temps où le visiteur n’avait plus grand chose à se mettre sous la dent. Qu’à cela ne tienne, j’ai continué à venir !

            Il y a encore plein de ces espaces restés assez vides, du moins l’étaient-ils lors de ma dernière visite, comme par exemple tout l’espace situé devant les vitres donnant vue sur la Géode, qu’occupait autrefois (années 90) une expo. Pourquoi ces espaces restés vides alors qu’il y aurait la place d’y mettre quelque chose ? La nature a peut être horreur du vide, mais la culture encore plus. 

            Actuellement, je recherche sur internet tout ce que je peux trouver sur toutes ces expos que j’ai adorées et dont j’aurais bien aimé pouvoir garder un peu plus de traces. J’ai fini par dénicher des liens en grattouillant un peu partout, et j’espère qu’ils resteront en ligne. 
            Quelques exemples : 

            Il y a des expos que j’ai également adorées, et pour lesquelles je n’arrive pas à trouver la moindre information, comme une expo, en 2000 je crois, dont je ne me souviens plus du titre, était-ce « Recherche et Outre Mer » ou quelque chose comme ça, qui était passionnante. Je n’ai rien trouvé à son sujet.

            Alors pourquoi ne pas faire AUSSI de cet anniversaire quelque chose de plus historique ? Pouvoir revoir, sur un site internet, les expos passées, en particulier. J’ai appris un nombre incroyable de trucs en fréquentant la Cité des Sciences, et la plupart de ces savoirs scientifiques ne sont pas obsolètes. D’autres peuvent encore bénéficier de ces expositions géniales. 

            J’ajoute, pour terminer ce roman fleuve, que je ne suis pas seulement passionnée par la Cité des Sciences et, donc, par son histoire, mais par l’histoire de tout le parc de La Villette, depuis la fin des abattoirs, et même avant. D’ailleurs, l’histoire du quartier dans son ensemble est passionnante.

            PS : un grand bravo pour votre projet d’expo sur le feu, « en réaction » si je peux dire, à l’incendie d’il y a quelques mois. J’aime beaucoup ce genre d’attitude super positives. smiley

            • christophe nicolas christophe nicolas 1er mai 2016 13:24

              C’est le maillot rouge de la science, il faut évoluer comme dirait les évolutionnistes qui refusent d’évoluer preuve que l’évolution a du plomb dans l’aile.


              Sérieux, c’est quoi cette science ? On est chez les dinosaures... Je vous invite à ne pas sombrer dans les délires pessimistes du GIEC et d’aller voir les bons qui se démènent pour faire aboutir leurs projets tel Andréa Rossi, Antoine Prioré, Royal Rife, Vincent Courtillot, etc...

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