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Accueil du site > Tribune Libre > La France, l’Europe, l’Occident : un bolide fonçant droit dans (...)

La France, l’Europe, l’Occident : un bolide fonçant droit dans le mur. A nous d’enrayer la machine.

Voici un article que j’ai écrit mi-juillet 2009, mais qu’il m’a semblé bon de publier aujourd’hui, car six mois plus tard, il me semble encore de mise.

La démocratie libérale, où plutôt l’art d’abolir l’esclavage de l’être humain tout en le pratiquant.

En ces temps, non pas de crise, mais de sarkozysme décomplexé, on dirait que le coq bleu-blanc-rouge autrefois si insouciant chante un petit peu moins fort. Un peu moins gaiement lorsqu’il se lève, la bouche amère et la rage au ventre d’être contraint d’aller travailler pour un système amené lui-même à ses crises endémiques, à sa chute, sa perte. De travailler pour un système qui l’oppresse, qui lui met des chaînes aux pieds. Enfin, « dieu soit loué » pour notre chère dictature oligarchique du capital, certains coqs bleu-blanc-rouge ne se rendent pas compte évidemment qu’ils ont des chaînes aux pieds ! Pour une société libérale qui préconise que chacun peut s’enrichir et accéder à la situation optimale grâce au travail, vu comme la condition sine qua none de l’épanouissement personnel, c’est quand-même un comble que la majorité des gens, salariés et petits artisans, doivent cravacher pour que des rentiers, actionnaires banquiers et hauts fonctionnaires, puissent jouir à pleine dents de leurs vies avides de dollars, d’actifs financiers, de superflu. Il faut courir, aller de l’avant, être compétitif, ne pas regarder derrière et foncer droit sur le chemin, nous dit-on, courir sur ce chemin boueux, caillouteux, et ce, bien sur sans se tordre les chevilles. Précautions de base donc, avoir de bonnes chaussures, mais surtout savoir se vendre sur un marché, être comme un mini chef d’entreprise, être mieux que le précédent qui vient de sortir du bureau d’embauche, être dynamique et motivé…bienvenue à toi, lecteur, au royaume des courbettes, où l’art d’apprendre à mentir pour gagner plus d’argent prime, et peu importe si l’on a volé et exploité son propre frère, c’est récompensé avec les futurs dividendes. Le problème, c’est que le salarié/ouvrier de base qui tous les matins pointe à la porte de l’usine de PSA Peugeot, Continental ou Daewoo (j’en passe et des meilleures), celui qui va cueillir la fructueuse récolte d’un champ de maïs labellisé Monsanto etc, courra toujours moins vite que la bande qu’il a devant lui, qu’il tente en vain de rattraper, c’est-à-dire le cortège (si dense que l’on n’en voit pas le bout) des ventripotents exploiteurs en costards au verbiage mercantile utilitariste, que l’on appelle plus communément sous la dénomination de traders, d’actionnaires, de responsables d’institutions de crédits (banquiers) et ne pas l’oublier, de PDG. Bref, ceux qui font que ce sont toujours les mêmes qui triment en masse pour nourrir la classe supérieure, noble et courtisane du royaume. Et car les révolutions (1789, 1830, 1848, 1870) ont toujours permis à la bourgeoisie de maintenir sa place, n’en déplaise aux cours qu’on nous fait réciter lors des partiels des universités, le modèle de société de l’Ancien-Régime, est hélas tristement ressemblant au notre.

Alors, ne pourrions-nous pas envisager plusieurs alternatives (?) : le développement d’un autre projet de société égalitaire d’un point de vue économique, fédérée en petites communautés, en vivant bien plus simplement, sans représentation d’élites pour diriger la masse populaire, ce fameux « troupeau dérouté » inventé par E. Bernays pour légitimer le pouvoir de l’industrie des relations publiques. Nous en reparlerons plus tard, mais j’en entends déjà dire d’ici que notre système actuel est ce qu’il y a de moins pire, (une certaine M. Tchatcher, qui aurait mieux fait de se taire, avait déclaré « TINA : There is no alternative »…) qu’il faut se méfier des extrêmes en politique, et qu’il est de notre devoir de se présenter aux urnes. Ce texte s’attèle à montrer que tout ceci est un non sens, un code de la propagande institutionnelle que l’on nous inculque dès l’école. Pour beaucoup, il faut voter, même par élimination, car des gens se sont battus il y a 150 ans pour que nous puissions choisir nos gouvernants. Pour ces mêmes personnes, l’anarchisme est ce qu’il y a de pire, car c’est le « régime » du désordre, de la terreur, du manque d’ordre pour empêcher les crimes de tous genres. C’est faux. L’anarchie, en résumé, c’est l’absence de gouvernement, d’autorité, de hiérarchie, mais cela n’empêche pas l’organisation sociale. En d’autres termes, c’est l’ordre sans le pouvoir politique. N’est-ce donc pas une philosophie plus positive que ce que cette société coercitive nous impose ? Bref, ce texte veut montrer qu’il existe des alternatives au vote en proposant non pas de se reposer sur une classe dirigeante pour guider nos actions, mais de faire chacun à son échelle ce qui est bon pour soi, pour la communauté que l’on a choisi. Être autonome, en d’autres termes.

Mais, pour en revenir à la métaphore du chemin sur lequel tout le monde court comme des moutons vers la quête du bonheur matériel personnel monnayé , évidemment, me direz-vous, c’est relativement difficile pour un esclave de courir quand on a des chaînes en fer autour des chevilles. Afin d’ôter au lecteur toute idée selon laquelle un salarié de classe moyenne devrait absolument atteindre la position aisée de la classe dirigeante et fortunée, je précise que j’écris cet article car je suis écœuré de voir, constater, les mensonges que nous profèrent nos merveilleux cerveaux du système d’information « libre et démocratique » en France, de voir dans quelles conditions ce système marchand a jeté à bas le marché du travail. Ainsi que les relations sociales, transformées en un monde où tout le monde tente malgré tout de coexister, sans se côtoyer, préférant se rallier à son cube plastifié, tube cathodique en rentrant des bureaux, plutôt que se joindre à la communauté pour échanger avec son entourage. Il ne faut donc pas qu’un pauvre salarié devienne aussi riche que l’actionnaire majoritaire de chez Areva ou Veolia par exemple, mais à mon sens, réinventer complètement l’organisation du système, démanteler cette économie marchande du vol, dominatrice et esclavagiste. Bref, vous l’aurez compris, l’idée de mettre en commun les moyens de production me paraît plaisante. L’idée d’une société rendant possible la réappropriation de notre vie, ainsi que d’une agriculture saine et biologique, à la cubaine ne me déplaît pas non plus. Je ne suis pas un philosophe, encore moins sociologue, ni politologue, psychologue. Je suis juste un étudiant qui refuse de gober ce qu’on me cadre dans ma boîte crânienne, tout ce pouvoir idéologique proféré par nos élites, et qui a un certain refus de vivre dans un moule prémâché prédéterminé, dans ces formes figées de la société. Et, parlant de mensonges que l’on nous rentre dans nos cerveaux, il est nécessaire d’écrire là un paragraphe.

Le mythe d’un monde journalistique libre, indépendant et objectif.

En France, et c’est aussi le cas dans la majorité des pays dits de « démocraties libérales », nous avons un système d’information de qualité, libre et indépendant. J’attrape des boutons en écrivant ceci, mais les journalistes jouissent d’une garantie constitutionnelle contre toute atteinte à la liberté d’expression. Les grandes lois de la Troisième République rappellent aussi au concitoyen bien docile que la presse est libre et indépendante. En principe. Ce qui est démocratique sur le papier, ne l’est que rarement en réalité. Ainsi, sur le papier, la Russie est un pays démocratique. La Chine aussi. Sur le papier, la France est une république démocratique. Je n’en dis pas plus.

L’art du système libéral est de se vanter que l’État se soit libéré des ses systèmes d’information étatiques. C’est-à-dire, que les gouvernants aient vendus les parts de marchés des entreprises publiques d’information à des entreprises privées pour garantir la liberté de l’information, pour abolir la tutelle étatique. Mais en fait c’est surtout pour rendre possible et légitime le business, le profit, et la rentabilité sur l’information, autant qu’ils en font sur l’eau, l’écologie, l’agriculture, et bientôt sur l’air que l’on respire. Ainsi, il est plus souhaitable pour l’oligarchie politique et financière d’ouvrir le capital des entreprises de presse aux marchés, que de se doter d’un réel devoir d’information. Mais revenons à nos moutons. L’argument ainsi donné avec la privatisation des mass medias est que la censure, et la propagande d’État deviennent « inexistantes », encore une fois, sur le papier. Dans ce pays où j’ai grandi, tous les grands médias dits de masse ont été privatisés lors de mes premiers pas, à savoir au milieu des années 1980. Il n’y avait évidemment rien à attendre d’un gouvernement dit socialiste mitterrandien, en proie à une logique de globalisation libérale et financière supposée inévitable. Cela fait environ vingt ans que l’on en paye les conséquences. On le sait bien, lointaine est l’idée que la privatisation de TF1 ait arrangé la qualité de l’information. A un tel point, que l’objectif de cette chaine aujourd’hui est de conquérir une part de cerveau disponible pour promouvoir et aider l’entreprise Coca-Cola à faire ses bénéfices… En fait, la presse, qu’elle soit écrite ou audiovisuelle, a toujours été aux ordres du pouvoir politique. Autrefois sous tutelle étatique, ou gérée par les élites, elle est aujourd’hui concentrée autour d’un conglomérat de grandes multinationales dont les dirigeants sont proches du pouvoir politique…enfin…de l’actuel homme d’affaire et président directeur général de l’entreprise « République Française ». Ainsi, M. Bouygues, F. Pinault, S. Dassault (qui doit être triste de ne plus pouvoir faire de clientélisme auprès des habitants de Corbeilles-Essonne après avoir subi l’annulation de son élection au siège de maire par le Conseil d’État), A. Lagardère et V. Bolloré se sont peu à peu accaparé la gestion des médias et des télécommunications. Là où le bat blesse, c’est que ces hommes d’affaires et leurs multinationales contrôlent aussi les postes clés de l’industrie aéronautique, de l’énergie, des télécommunications, d’armement, etc. C’est ainsi, soit. Mais le plus dramatique, c’est qu’énormément d’individus semblent à la fois se révolter intérieurement contre cette oligarchie, et se résigner à apporter sa pierre à l’édifice. Par peur de sanctions ? Ah, j’ai pigé : en fait, mettre sa pierre à l’édifice ruinerait les intérêts du lobby du bâtiment ?… C’est ironique, mais c’est aussi ça, la république des lobbies : on vend la gouvernance (entreprises publiques) d’un État à ses copains les plus proches, et on soumet des projets de loi à l’Assemblée pour que les visions à court termes de ces barons de la finance soient le plus fidèlement respectées. Pour que leurs entreprises produisent toujours plus de bénéfices. Et encore plus. Et plus. Pour que Dassault puisse vendre ses armes au Congo, et alimenter le conflit armé (revanche du génocide de 1994) entre les Hutus et les Tutsies. Pour que François Pinault finance le film de Yann Arthus Bertrand à hauteur de 80% juste avant les élections européennes et ainsi tenter de faire croire au peuple que Nicolas Sarkozy est un militant écologiste, que l’écologie n’est pas forcément un truc de gauche. (Mais oui ! Suis-je bête, la raison humaine est tellement développée qu’il est désormais possible d’exploiter des enfants en Chine, de déverser des polluants chimiques dans les rivières, et de crier au sauvetage de la planète !) La doxa religieuse du capitalisme financier globalisé n’a de cesse d’enrôler ses prêcheurs, en croisade perpétuelle contre les idées socialistes (révolutionnaires et anarchistes), les terroristes qu’on crée, bref, contre ceux qui rament à contre courant de la rivière. Soit, je me suis quelque peu égaré, mais quoi qu’il en soit, il n’y a pas besoin d’avoir l’étiquette de politologue sur son CV pour comprendre que la politique n’est que du théâtre, que l’objectif est de conquérir des parts de marchés, et de satisfaire les catégories de population les plus rentables. Bienvenue à l’ère du marketing et du journalisme marchand : soyons réalistes, il est plus rentable d’écrire un papier sur un bulldog qui a mordu une vieille dame, que d’expliquer les réels mécanismes macroéconomiques, de dresser la situation politique en Iran, à Madagascar, en Haïti… Car jouer sur la peur de l’électorat par une rhétorique sécuritaire outrancière, en somme permet de maintenir la pyramide, base en bas.

Le fabuleux mythe de l’État de droit, garantissant droits et libertés fondamentales

En outre, s’il y a quelque chose qui maintient le régime démocratique (la démocratie n’a pas réellement de sens, en fait) dans son rang, c’est bien le droit institutionnel : l’État, garant du droit, représente non pas le peuple, mais les intérêts de la classe dominante, ce premier, qui construit des lois pour asseoir son pouvoir, réprimer les atteintes contre lui et qui donc reconstruit des lois pour en réprimer d’autres atteintes, et ainsi de suite. C’est en fait l’histoire du chat qui se mord la queue. Il constitue et signe les lois qui autorisent les trusts commerciaux et multinationales criminelles à s’implanter sur le territoire, ce sont ces mêmes lois qui autorisent le saccage de l’agriculture, stérilisent la Terre, et qui nous empoisonnent de leur produits alimentaires industriels chimiques, à un tel point que si nous mourrons tous d’un cancer dans vingt ans, cela remplira même les caisses des industries pharmaceutiques. Tout ceci est tellement opaque, alors que nos routes sont recouvertes de panneaux publicitaires, que personne ne semble s’en rendre compte, du moins se révolter contre cette dérive totalitaire. Noam Chomsky dit d’ailleurs qu’il est plus facile « d’exposer quelqu’un à une publicité qu’à une chambre de torture ». Mais d’un point de vue politique, ce n’est seulement que de temps en temps (quelle chance a-t-on), que l’État, cette machine oppressante, impersonnelle mais glorifiée, personnalisée, demande l’avis aux citoyens qui votent encore (c’est-à-dire 30-40% seulement de la population française totale). Les référendums municipaux sont bien sur autorisés par les lois décentralisatrices, mais il serait bien dangereux de les appliquer ! Hobbes, précurseur du totalitarisme, disait que le Léviathan (l’État) permet de garantir la sécurité et que l’Homme doit abdiquer ses libertés au profit de cela pour maintenir un pacte social. Cette vision totalitaire de l’État, galvanisée par cette rhétorique sécuritaire est aujourd’hui bien ancrée dans les pages des papiers journalistiques en France. Par exemple, l’affaire Coupat en est l’illustration par excellence. De jeunes amis reprennent une épicerie en autogestion, et ceux-ci, non contents d’avoir l’outrecuidance de créer les conditions d’exercer une vie autonome, et d’avoir des idées de partage, ils participent à des manifestations contre les casses sociales du gouvernement. En fait, depuis 2003, la police les tenait en filature. Il ne restait plus qu’à monter de toutes pièces un scandale politico-médiatique pour faire taire ces pratiques de résistance à l’État oppresseur : le sabotage des lignes SNCF. La proie de Coupat était idéale, connu pour ses écrits libertaires, cela faisait de lui un terroriste hors pair. Manque de chance, le juge des libertés (beau contre-sens n’est-ce pas ?) refusait de l’incarcérer pour le motif qu’il n’y avait au dossier, pas de preuves valables. Simple tour de passe-passe, il a juste suffit de remplacer ce mauvais juge tout bonnement et simplement par un meilleur juge (favorable au coup médiatique, moyennant une promotion accordée par Nicolas et Michèle ?) Mais les blagues les plus courtes sont toujours les meilleures, la mouvance anarcho autonome en relation avec une entreprise terroriste, ça ne pouvait pas durer car au bout d’un certain moment, « l’opinion » se rend compte de la fumisterie.

 C’est ça, la France des droits de l’homme, celle qui se permet de jeter en prison des innocents, d’en faire des exemples pour rassurer et racoler un électorat trompé. C’est aussi ça, la France de la politique spectacle, qui passe ses week-ends en résidence luxueuse avec le nouvel oncle Sam Barack Obama pendant que seuls 7% des bénéfices 2008 de Total ne reviennent aux salariés. Le pays des droits de l’homme, qui se permet de faire la morale à l’Iran lorsqu’il enferme une universitaire française, accusée d’espionnage pour avoir manifesté contre la réélection d’un Mahmoud Ahmadinejad non soutenu par la presse occidentale. L’Iran, qui accusé de développer un programme nucléaire et de l’uranium enrichi, se fait tailler de toutes pièces par les scribes du journalisme de marché, ou les plumes décomplexée de nos journaleux, fidèles lecteurs puis recopieurs de l’AFP.

Au moins, et soyons réaliste, l’Occident, lui, ne développe que du nucléaire gentil, et n’appuiera jamais sur le bouton rouge. En ce qui est du chef d’un État islamique, plus pauvre, et dictatorial, cela est moins sur. Alors, ne faudrait-il pas regarder ce qu’on fait à l’intérieur de nos frontières avant de critiquer nos voisins et de leur faire la morale ?

Des solutions alternatives ?

Il y en a plein. Et encore une fois, ce qui fait qu’elles sont oubliées, repose sur la propagande, et je ne fais que citer Noam Chomsky, où « le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu’ils peuvent constituer des changements ». C’est donc la propagande qui permet le maintien du système tel qu’il est, de l’idéologie et de la classe dominante. Toute la finesse du système médiatique permet en finalité, de se sentir libre dans une société qui peut, en toute impunité, installer ses lois liberticides, par le biais de la propagande, sans que les principaux acteurs concernés ne s’en aperçoivent, et sans avoir le moindre besoin de recourir au bruit des bottes. Maintenant que l’on sait que la gouvernance, du moins en France, mais je pense que c’est un processus mondial, a été vendue il y a bien longtemps aux marchés financiers, et que le vote n’y changera plus rien, face à tout cela, l’alternative serait d’arrêter, d’une, de penser que ce sont les formations politiques qui gouvernent, mais surtout d’arrêter de voter et de s’identifier à un parti politique. L’abstention généralisée paraît en fait de ce postulat, le meilleur moyen pour stopper de s’attribuer une couleur politique, qui freine notre capacité à prendre du recul sur les évènements, et qui nous empêche de réfléchir. Attendez vous d’un VRP vendeur d’équipements en literie qu’il vous dise ce qu’il faut faire ? Non. Attendez vous qu’un banquier gouverne vos vies, même s’il le fait ? Non. Il en est de même pour les partis politiques. Que faites-vous lorsque vous n’aimez pas le chocolat, le tabac ou l’alcool ? Vous n’en achetez pas. Je ne fais pas la morale au lecteur-électeur, mais la logique est la même : lorsque l’on se plaint d’un système politique qui ne fait rien pour sa population, mais tout pour la classe la plus riche, le meilleur moyen n’est il pas d’arrêter de voter et de participer à leur commerce politique ? Pourquoi attendre d’une classe politique qu’elle gouverne nos vies, quand on sait qu’il serait possible de créer les conditions nécessaires pour nous réapproprier nos libertés individuelles et collectives ? En fait, il faudrait remplacer le terme « citoyen » par « acteur social » pour que la vie en collectivité reprenne tout son sens. Lorsqu’une entreprise ne fait plus de ventes, son bénéfice net chute, et elle dépose le bilan… quand elle n’est pas rachetée par des fonds de pensions américains, certes. Si notre acteur social arrête de consommer leur politique, puisque de toute manière, ces gens là considèrent la gestion des affaires publiques de la même manière que les services de direction des ressources humaines dirigent une entreprise, c’est leur château de cartes qui s’écroule de lui-même. Nul besoin d’armes à feu donc, pour faire trembler la lanterne et l’Élysée, mais la conscience collective que tout ceci est dépourvu de sens depuis longtemps serait bien plus efficace qu’une révolution, de toute façon, qui serait probablement menée par un leader politique. Mais j’ai bien peur que malgré quelques épisodes épars (Catalogne 1936, luttes boliviennes, chiliennes ou argentines), ces deux siècles de capitalisme « avancé » nous empêchent d’assister à ce que Marx et Engels appelaient le Grand Soir, ou plus, à la pleine réalisation de cette utopie libertaire de notre vivant. Alors, commençons par le commencement, créons nous notre autosubsistance, pour vivre notre propre vie en autogestion.

Samuel Métairie

 

http://sam-articles.over-blog.com

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27 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 5 janvier 2010 16:49

    tres drole
    on espere que tu as prevu des armes pour te defendre


    • Samuel Moleaud 5 janvier 2010 17:48

      Très drôle ?? Me défendre ? contre qui ?
      Développes stp ;)


    • foufouille foufouille 5 janvier 2010 18:11

      tu croit qu’ils vont te laisser faire ...........
      ton utopie finira face aux crs


    • Samuel Moleaud 5 janvier 2010 18:14

      Hum... Mon texte n’incite pas à l’insurrection, ni à liquider les représentants de l’Etat, ni l’Etat lui-même :p
      Juste d’aspirer à l’autonomie à l’échelle individuelle, pas se confronter au CRS !
      Ou alors, je n’ai pas compris ce que tu voulais dire ;)


      • foufouille foufouille 5 janvier 2010 18:43

        tu as pas chercher beaucoup
        cabanistion
        yourte
        onpeutlefaire.com

        et sectes en cas de communaute
        de facon individuelle c’est deja dur
        alors de facon importante ............ crs


      • DESPERADO 6 janvier 2010 11:37

        Frere vwature
        Tu n’es rien.


      • Samuel Moleaud 6 janvier 2010 11:47

        Frère voiture : Croire en rien, ne mène pas non plus à construire une société ;)
        Vous avez une bien piètre et triste vision humaine des musulmans, comme s’ils étaient des insectes à écraser. Vos propos sont révoltants.
        Et les anarchistes ne veulent aucun leaders, ils veulent juste développer leur autonomie, et ça passe par l’échelon individuel. Pas besoin de meneur pour s’organiser, bien au contraire.


      • Reinette Reinette 6 janvier 2010 18:40


        foufouille, bonsoir

        c’est intéressant ce que vous écrivez, mais avec des phrases ce serait plus compréhensible pour tout le monde


        http://www.encyclopedie-anarchiste.org/articles/a/autonomie.html





      • foufouille foufouille 5 janvier 2010 18:48

        en projet
        mettre des compteurs d’eau sur les puits
        fait : tarnac
        projet : se preparer a une crise economique grave avec des crs = interdiction des potagers, obligation de consommer


        • Marc Bruxman 5 janvier 2010 19:06

          "Et car les révolutions (1789, 1830, 1848, 1870) ont toujours permis à la bourgeoisie de maintenir sa place, n’en déplaise aux cours qu’on nous fait réciter lors des partiels des universités, le modèle de société de l’Ancien-Régime, est hélas tristement ressemblant au notre.« 

          Revoyez justement vos cours. On y explique bien entre les lignes que la bourgeoisie a pris le pouvoir en 1789 sur la noblesse.

          Dans l’ancien régime, le pouvoir politique (roi) choisissait son élite qui se reproduisait de façon héréditaire. La noblesse était souvent soit liée à la politique (noblesse de robe) soit à l’armée (noblesse d’épée).

          Lorsque les bourgeois ( »habitant des villes« ) ont établis les premières manufactures et commencées à faire du commerce (ce qui était vulgaire pour les nobles), ils sont devenus très puissant. Mais la noblesse a refusée de leur donner la part de pouvoir à laquelle ils avaient droit. Ils l’ont donc pris. Les philosophes des lumières leur on fourni la narration dont ils avaient besoin et le peuple a marché.

          Les révolutions suivantes ont servies a conserver ce pouvoir, chérement acquis. Et grâce à la révolution industrielle, la bourgeoisie a rapidement acquis un tel pouvoir que le retour à l’ancien système était devenu impensable. Le politique avait besoin du capital pour survivre, le capital n’avait plus besoin du politique.

          Cette lutte entre le pouvoir économique et le pouvoir politique c’est notre histoire depuis le XIXème siécle. Le début du XXème siécle (jusqu’en 1973) verra au contraire un retour de l’état grâce aux guerres mondiales et à la guerre froide qui va suivre. Ce retour de l’état se fera en »collaboration« avec une nouvelle classe de bourgeois, le complexe militaro industriel qui bénéficiera grandement de l’économie de guerre et sera donc tenté de soutenir. Sans compter que le communisme menaçait. Ce système entrera en crise au millieu des années 70 et depuis lors, nous vivons une re-libéralisation de la société.

          Le fait est que le capital n’a pas besoin d’un état lourd pour prospérer. Il a juste besoin d’un état pour maintenir l’ordre et être »l’assureur de dernier recours« . Et qu’à défaut de menace extérieure ( »communisme« , »terrorisme") il est vu comme superflu à tord ou à raison.

          L’histoire depuis le 11 Septembre 2001 c’est une lutte entre un pouvoir politique qui lutte pour maintenir son apparence d’utilité et un pouvoir économique qui lutte pour ne plus avoir de compte à rendre. Mais en voulant jouer les supermans lors de la crise de 2009, les états ont investi beaucoup de leur finance. Une bulle de la dette publique est en route. Pendant ce temps, les banques engrangent des bénéfices. Lorsque la bulle de la dette publique va éclater, on s’appercevra que tout ce qui est indispensable a déja été privatisé, que le rayon d’action des états doit se réduire pour que la dette soit supportable. 

          Sur fond de crise de l’identité nationale (car si on en parle c’est bien qu’elle n’existe plus), la route vers un gouvernement mondial sera alors ouverte. Et vous pouvez être sur que des gens travaillent déja pour vous trouver un enrobage historique à ce changement.


          • foufouille foufouille 5 janvier 2010 19:11

            et tu pourra enfin avoir plein d’esclave............
            ou te faire pendre au lampadaire

            tu oublie aussi les autres bulles


          • Samuel Moleaud 5 janvier 2010 19:25

            Merci pour votre commentaire, Marx Bruxman.

            La bourgeoisie a pris le pouvoir en 1789, et s’est perpétuée ensuite à travers les pseudos révolutions, c’est ce que je voulais dire en fait.
            Le problème, c’est que le terme de capitalisme en lui-même n’a pas réellement de sens : les entreprises multinationales bénéficie de subventions publiques pour fonctionner quand leur budget est en perte de vitesse. Mais quand elles font du profit, elle crient à l’inutilité de l’Etat.
            Toutes les entreprises (télécommunication, aéronautique etc) ont pris leur essor lorsqu’elles étaient publiques...
            Avec la crise de 2008, on voit que l’Etat a connu une recrudescence puisqu’il est le seul acteur international à pouvoir sauver les meubles de l’économie de la planète... Le capital n’a pas besoin d’un Etat fort, évidemment, puisqu’il ne demande à l’Etat que de le renflouer quand ça va mal, de socialiser les pertes pendant qu’il privatise les profits.

            Je suis d’accord avec vous, quand la bulle, le bouchon, va sauter... ça va faire des éclaboussures. Et une crise grave comme vous dites, il y en aura une bientôt, c’est inévitable, il n’y a qu’à observer la manière dont les gouvernants actuels tentent de cacher la misère derrière de faux chiffres, de faux bilans, et de faux espoirs pour 2010.


          • Samuel Moleaud 5 janvier 2010 19:32

            Mais vous le dites mieux que moi !! ;)


          • Bobby Bobby 5 janvier 2010 19:46

            Bonsoir,

            Une prise de conscience généralisée se fait à l’heure actuelle... et se sent fort bien !

            Votre analyse est à mon sens correcte. Elle dévoile bien des aspects de nos paradoxes sociétaux et la mise en œuvre de petits groupes autogérés (un peu à la manière des Kiboutzims) rendrait probablement plus de véritable pouvoir au citoyen lambda que nous sommes.

            Je dirais même plus, à mon sens seule l’alternative de la démolition de la structure sociale actuelle me paraît permettre un espoir de ne pas terminer en catastrophe notre vie sociale si mal emboutie à l’heure actuelle...

            Faire traiter des individus par des psy(s) est bien le signe de l’impossibilité ressentie au niveau macro-social de régler une problématique !

            C’est bien là que le bât blesse !

            ...Pour exemple, dans ma région, un centre d’aide a mis en place toute une équipe de psys pour traiter une situation infernale : un peu plus de 30% de jeunes de moins de 25 ans, n’ayant jamais travaillé et sans droits au revenus du chômage !

            Il serait peut être temps que tous, nous nous mettions à réinventer notre société, si nous ne voulons pas nous retrouver devant un chaos infernal...

            Et les CRS qui y voient un peu plus clair n’en seront pas exclus ! 


            • chapichapo 5 janvier 2010 20:31

              Avoir l’impression de vivre dans un pays ultra libéral en france alors que 53% du PIB passe directement par les mains de l’Etat, et les 47% restent encadrés par un délire réglementaire et juridique qui va du taux de senior dans les entreprises au grillagage des piscines en passant par la recette du chocolat voilà qui me dépassera toujours.... 


              `

              • mac 6 janvier 2010 11:03

                @ Chapichapo mais si mais si, la France peut-être considérée comme un état ultra libéral, utilisant les 53 % de son PIB pour redistribuer les richesses de la classe moyenne à quelques grandes familles qui posséderont peut-être un jour les 3/4 du pays mais aussi aux plus pauvres simplement comme une soupape de sécurité pour éviter que la marmite n’explose.
                Quant à la critique de la France elle est facile, regardez ce qui se passe aux USA avec les quasi-nationalisations de GM, AIG, FANNIE MAE, FREDDY MAC et j’en passe et des meilleures, on voit que les pays qui s’érigent en modèles du libéralisme peuvent être considérés comme des pays communistes lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts de l’élite financière. Mais peut-être en faites vous partie ou rêvez-vous d’en être ?


              • Samuel Moleaud 6 janvier 2010 11:42

                Chapichapo, expliquez moi alors comment qualifier un régime, quand un pays de tradition démocratique et sociale autorise par son système juridique aux contours flous, l’implantation des plus dangereuses mutlnationales sur son territoires, telles Monsanto, Continental et compagnie ? Et, comment qualifier un Etat qui applique ses lois du marché au « Tiers-Monde », l’empêchant de développer son économie, en implantant ses usines et entreprises aux quatre coins de l’Afrique, car la main d’oeuvre y est peu chère ? Et je parle de Total, Renault, Danone etc ?
                Les chiffres du PIB...ne sont que des chiffres. La réalité (que je ne maîtrise pas) est tout autre. Si on croit les chiffres, on croit que la reprise de l’économie arrivera grâce au gouvernement...


              • chapichapo 6 janvier 2010 15:44

                Chapichapo mais si mais si, la France peut-être considérée comme un état ultra libéral, utilisant les 53 % de son PIB pour redistribuer les richesses de la classe moyenne à quelques grandes familles qui posséderont peut-être un jour les 3/4 du pays 


                Ces quelques grandes familles posséderont les 3 quarts de quoi ? des sicav ou des place en crèche ? des bons du trésor ou des playstation 3 ? 

                La richesse, la vraie richesse, ce n’est pas de posséder des actions renault, c’est de posséder une voiture. La richesse ce n’est pas de posséder des actions d’un producteur de jus de fruit, c’est de pouvoir en boire. Je doute que quelques grandes familles puissent un jour concentrer les trois quarts des biens physiques, occuper les 3 quarts des places au lycée et se taper 40 metres cubes chacun de jus d’orange au petit déjeuner. 

                Quant à la critique de la France elle est facile, regardez ce qui se passe aux USA avec les quasi-nationalisations de GM, AIG, FANNIE MAE, FREDDY MAC et j’en passe et des meilleures, on voit que les pays qui s’érigent en modèles du libéralisme peuvent être considérés comme des pays communistes lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts de l’élite financière. Mais peut-être en faites vous partie ou rêvez-vous d’en être ?


                Freddy mac et fanny mae sont controlée par l’états depuis des lustres. Je ne sache pas que la nationalisation de fait de GM se soit fait au profit des « intéret de l’elite financière ». Pour mémoire GM a fait faillite les actionnaires de GM ont concrétement perdu la totalité de leur investissement les action de GM valant Zero. Si c’est cela défendre les interêts de l’élite financière....
                De surcroit les états unis ne sont pas un modèle de liberalisme, pour voir un vrai liberalisme economique il faut regarder hong kong ou singapour et quelques autres.

                 Et les libéraux ne demandent pas la nationalisation des industries ne soyez pas bêtement paradoxal. 

              • fwed fwed 6 janvier 2010 11:32

                super cet article,
                Ca fait quand même plaisir de voir qu’on est pas tout seul à voir clair dans leur jeu du commerce à la con.
                Ne faites pas attention au commentaire de chapi-chapo qui simplifie la complexité d’un système économique à la seule problématique de la législation du commerce. Je n’ose même pas imaginé à quel point il ne doit rien comprendre au système monétaire contrairement à l’auteur de l’article.

                Comme d’habitude je vous laisse ce très bon lien vers mon sujet préféré qu’est la création monétaire qu’il faudra bien la récupérer au nom du peuple.
                Et longue gloire idéologique aux numéros trocs.
                http://www.fauxmonnayeurs.org/




                • BA 6 janvier 2010 11:49

                  Les riches britanniques et les riches néerlandais avaient été attirés par les banques privées en Islande.

                  Les riches britanniques et les riches néerlandais avaient déposé près de 4 milliards d’euros dans les coffres des banques privées islandaises.

                  Ces naïfs croyaient que les banques privées islandaises allaient VRAIMENT leur verser 15 % d’intérêt, comme elles s’y étaient engagé dans leur pub.

                  Comme d’habitude, les banques privées ont été incapables de respecter leurs engagements. En Islande, les banques privées ont fait faillite en 2008.

                  Conséquence : les riches britanniques et les riches néerlandais ont perdu leurs 4 milliards d’euros. Bien fait !

                  Mais ils n’ont pas accepté d’avoir perdu leurs économies en jouant à l’économie-casino : ils ont demandé au Royaume-Uni et aux Pays-Bas de leur rembourser ! Et leurs gouvernements leur ont obéi !

                  En 2009, l’Etat britannique et l’Etat néerlandais ont remboursé ces riches épargnants, avec l’argent des contribuables !

                  Les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont indemnisé plus de 300.000 de leurs citoyens lésés par la faillite de la banque islandaise Icesave !

                  Les contribuables britanniques et les contribuables néerlandais ont payé 4 milliards d’euros pour indemniser les riches épargnants de leurs mauvais placements en Islande !

                  Sous la pression de la rue, le Royaume-Uni et les Pays-Bas demandent au gouvernement islandais de leur payer ces 4 milliards d’euros. Le parlement islandais et le gouvernement islandais ont cédé et ils ont répondu : « oui ».

                  En revanche, le président de la République d’Islande a répondu : « non ».

                  Le président de la République d’Islande, Olafur Grimsson, a décidé de consulter le peuple islandais par référendum pour lui demander son avis. En cas de « non », l’Islande ne paiera pas les 4 milliards d’euros.

                  Aussitôt, les élites financières du monde entier ont crié au scandale !

                  Aussitôt, les élites politiques vendues aux banques ont crié au scandale !

                  Les maîtres du monde menacent le peuple islandais. En cas de « non » au référendum, ça va saigner !

                  Lisez cet article :

                  http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20100106trib00045 8844/le-president-islandais-en-vedette-dans-la-presse-anglo-saxonne.html


                  • Samuel Moleaud 6 janvier 2010 17:24

                    Les gérants de l’entreprise « Monde » (sans mauvais jeu de mot journalistique) commencent à avoir les pieds dans l’eau, les gens d’en bas qu’ils considèrent depuis la nuit des temps comme des esclaves (peuples, populations, sociétés civiles) commencent à imaginer qu’ils pourraient enfin changer la donne, car ils savent qu’ils sont majoritaires, alors...
                    Alors les mercenaires qui règnent d’une main de fer commencent un peu à tousser, glousser, renifler et je suis sûr qu’ils nous ont déjà concocté des stratagèmes les plus fous auxquels nous sommes incapables d’imaginer. Selon moi, jamais ils ne cèderont du haut de leur tour d’ivoire ne serait-ce qu’une miette aux peuples qui lorgnent à raison sur leur piédestal pour les faire vaciller et tomber. Tant que les États ne joueront pas leurs vrai rôles, ces bandits du capital auront toujours de l’huile à remettre sur le feu.
                    Les élites crient au scandale pour 4 milliards, somme qu’il ne faut pas qu’elles récupèrent, mais moi j’aimerais savoir le nombre de milliards d’euros qui sont partis du public vers le privé depuis les lois de dérèglementation financières faites par Reagan et Bush père (depuis 25 ans)...part qui reviendrait de plein droit aux États donc aux contribuables du monde entier...et qui suffirait à réduire la dette publique mondiale, développer le Tiers-Monde sans appauvrir l’Occident, et peut-être même qu’il resterait de l’argent dans les caisses publiques !

                    Je pense que ça saignera tout court...dans les années/décennies à venir, l’avenir n’est pas rose.


                  • Reinette Reinette 6 janvier 2010 12:56




                    L’économie capitaliste et l’économie d’Etat s’appuient toujours sur les injustices et l’avènement d’une classe capitaliste ou techno-bureaucratique, s’appropriant les plus values générées par le monde du travail



                    À l’origine des inégalités, Abraham Guillen* insistait sur la division du travail entre travailleurs manuels et intellectuels.

                    « La participation croissante des travailleurs dans la gestion de leurs entreprises, en étant tous capables de faire tout, est la condition essentielle du socialisme autogestionnaire. C’est seulement ainsi que tous participeront d’égale façon dans la gestion et la distribution de l’excédent économique, produit d’un travail commun et dans des conditions égales pour tous (...) ».

                    « En leur qualité d’autogestionnaires, les travailleurs libérés de la dictature du capital privé ou d’Etat, doivent participer à la gestion de leurs entreprises et à la répartition de l’excédent économique obtenu par leur travail associé ; participer à la prise de décisions de l’activité économique des entreprises autogérées ; définir la politique économique de l’entreprise de propriété sociale, afin que soit assuré, de façon continue, son progrès économique, technologique, culturel, social, éducatif et informatif ; les autogestionnaires doivent s’adresser aux organes de l’autogouvernement de l’entreprise avec des demandes justifiées auxquelles il y aura obligation de répondre en pratiquant la démocratie directe sans démarches bureaucratiques.(...)

                    Les travailleurs de l’entreprise de propriété sociale autogérée doivent avoir accès aux décisions fondamentales : calcul des coûts de production ; prix ; plan de trésorerie ; informations périodiques ; accords et contrats de tous type ; décider des élections de candidats au conseil autogestionnaire ; voter le règlement des droits et des devoirs des travailleurs ; s’informer sur les dépenses et les recettes ; négocier des crédits ; se lier avec d’autres entreprises et organismes ; apprécier le solde des résultats économiques mensuels, trimestriels et annuels ; appréhender les plans économiques à court moyen et long terme »


                    * Abraham Guillen considère, entre autres, le capitalisme comme une dictature économique d’une minorité ploutocratique au-dessus de la majorité des travailleurs.
                    http://fra.anarchopedia.org/Abraham_Guill%C3%A9n





                    • chapichapo 6 janvier 2010 16:12
                      Les travailleurs de l’entreprise de propriété sociale autogérée doivent avoir accès aux décisions fondamentales : calcul des coûts de production ; prix ; plan de trésorerie ; informations périodiques ; accords et contrats de tous type ; décider des élections de candidats au conseil autogestionnaire ; voter le règlement des droits et des devoirs des travailleurs ; s’informer sur les dépenses et les recettes ; négocier des crédits ; se lier avec d’autres entreprises et organismes ; apprécier le solde des résultats économiques mensuels, trimestriels et annuels ; appréhender les plans économiques à court moyen et long terme » 

                      Nous sommes en 2056, reinette est enfin au pouvoir, et la révolution autogestionnaire est en marche. 
                      Marie thérèse, dame pipi chez microsoft transformé en coopérative ouvrière autogéré ( ou COA) reçoit sa consultation Trimestriel de Gestion de l’Autogestion ( ou CTGA). Marie thèrèse doit profiter de son statut de Cooperant et voter :

                      faut il passer aux standard GDSX123 sur les chipstet de la carte graphiques de la Xbox platinum ?
                      Faut il financer l’expansion en europe par emission d’obligation ou par augmentation de capital ?
                      Faut il organiser les équipes de développement par spécialité ou par projet ?
                      Quel niveaux de salaire pour les développeur JAVA TSX ?
                      Quels horaires de travail pour le groupe de développeur gameplay de l’équipe world of blood IV ? ( un FPS prévu pour 2057)

                      Marie thérèse doit répondre avant 3 jours ( il avait voté pour la mise en place du délais de vote maximal à la dernière consultation sur les droit et devoir des salarié). Malheureusement elle doit aussi participer la réunion client coopérant ( RCC) pour décider du nouveau parfum des papier cul moltonelle . 
                      Marie thèrèse se dit qu’au conseil de gestion de sa commune autogérée elle pourra retrouver sa copine geraldine et lui demandé conseil. 

                      Marie thérèse est heureuse : elle est libre, libérée des sale technicien ploutocrate qui décidaient pour elle. 






                    • Samuel Moleaud 6 janvier 2010 17:07

                      Et oui chapichapo, Marie Thérèse est libre en 2056 après la révolution populaire libertaire, car plus aucun grand propriétaire patron-actionnaire n’est la pour lui dicter les objectifs de production et de rentabilité, puisque sa propre contribution lui amènera les bénéfices nets qu’elle mérite, et ce, sans aucune fuite de capital. Sans plus value extirpée par un patron qui fait de l’argent avec de l’argent sur le labeur des salariés (ou des pauvres).
                      Et oui elle est libre, car enfin elle se prend en charge, elle développe au préalable donc son propre système de pensée, système de valeur qu’elle ne pompe pas dans la propagande à l’insu de son plein gré ou inconsciemment depuis l’enfance, et cultive cette liberté de conscience comme une forme de résistance cognitive à toute contrainte extérieure ou à toute propagande liberticide... Mais me direz-vous, pour adopter le schémas d’Abraham Guillen, de Fourier, de Cabet, ou de Proudhon ou même de Thomas More (Utopia), il faut se prendre en charge et raisonner librement. Or les contraintes que vous définissez, chapichapo, comme étant la condition qui fait que l’autogestion est impossible, peuvent et doivent être réparties, et pour cela il y aurait l’organisation sociale déclinée dans plusieurs comités. Il faut évidemment que chacun y mette du sien pour ne pas que A se retrouve à plus travailler que B.
                      Et puis, dans une société libérée de tout dogme et de toute exploitation, il n’y a plus d’entreprise transnationale, pour produire des produits importés de Taïwan, Japon ou Chine, mais un modèle de vie équitable, une agriculture saine et biologique (ou normale), un schéma de société où l’homme occidental vit autrement. En d’autres termes, il n’a plus besoin de s’occuper l’esprit après l’usine avec sa X-Box ou sa playstation3, ;) donc Marie-Thérèse n’a plus le moindre besoin de se demander pour quelle résolution voter au sein de l’entreprise de programmation de jeux vidéos !!!
                      Comment pouvez vous trouver à formuler une critique du socialisme libertaire, tout en gardant dans votre esprit le schéma de la société d’aujourd’hui, je ne conçois pas bien ?

                      Pour imaginer une autre société, il faut bien évidemment commencer par se dire que toutes nos formes de vie ici sont formatées, superflues, stériles, caduques, et que cet ordre social qu’on nous impose peut (ou doit) être démantelé ! Enfin cela me paraît être une démarche préalable nécessaire, mais je ne suis pas philosophe !


                    • Samuel Moleaud 6 janvier 2010 17:31

                      « Nous sommes en 2056, reinette est enfin au pouvoir, et la révolution autogestionnaire est en marche. »

                      Pardon, mais j’avais pas tout lu ... Savez vous chapichapo, que dans la philosophie libertaire, le pouvoir politique et l’autogestion sont deux notions complètement antinomiques ? L’anarchisme condamme l’absolutisme du pouvoir politique, et s’affranchit de tout autoritarisme, de tout gouvernement des Hommes...c’est certainement pas pour faire une révolution et y coller nos coudes et nos pieds au chaud à l’autel du prince royal...
                      La révolution communiste, ferait un putsch pour guider les masses, le petit peuple, changer une dictature pas une autre, changer d’élite. Pas les anarchistes ou autogestionnaires, comme son nom l’indique.


                    • Reinette Reinette 6 janvier 2010 18:26




                      l’esclave est devenu serf ;
                      le serf est devenu ouvrier ;
                      l’ouvrier est devenu citoyen et a pris conscience de ses droits. Il se révolte contre le pouvoir du « Droit Divin » et lui substitue le pouvoir du plus grand nombre... la démocratie.


                      Un grand nombre de citoyen croit qu’un gouvernement composé de quelques hommes est indispensable, et que ces hommes qui gouvernent règle­ront la vie sociale au nom de tous. Chaque citoyen, donc leur délègue « son pouvoir ». 

                      Mais en vérité, une poignée de politiciens accapare le pouvoir et impose sa volonté au peuple. Le « Pouvoir » c’est la domination de cette poignée d’affairistes et de corrompus sur des millions de « citoyens ».


                       Et cette poignée de combinards met tout en oeuvre pour diviser les peuples (en ce moment, ils nous « gâtent » les fumiers) et ainsi augmenter leur pouvoir de domination.

                      et si le citoyen arrêtait de brader son pouvoir !



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