La horde des loups jette au bûcher l’étude d’un médecin condamné pour hérésie
Nous venons d’apprendre que le vaccin ROR était innocenté après qu’une étude publiée en 1998 dans The Lancet avait établi un lien entre vaccination et autisme. En représaille, le directeur de l’étude, le Docteur Andrew WAKEFIELD se retrouve interdit d’exercé par le conseil de l’ordre des médecins de Grande Bretagne.
Or « qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son » et pour connaître le fin mot de l’histoire encore faut-il en avoir les tenants et les aboutissants.
Comment faire taire un scientifique qui dérange ? L’histoire nous a fourni les exemples et l’Inquisition le mode d’emploi : dénonciation, calomnie, réquisitoire et condamnation avec mise à mort. Il faut aller jusque là, car sinon, ce serait installer la controverse et ouvrir les consciences à d’autres vérités risquant de mettre à mal les dogmes établis.
Le Conseil de l’Ordre des Médecins, dans sa position d’autorité, joue le rôle de gardien du temple mais il s’attribue aussi celui de Grand Inquisiteur. Malheur à celui qui voudrait contredire l’orthodoxie ! Tous les renégats seront persécutés.
Le cas du Dr Andrew WAKEFIELD est emblématique de cette chasse aux sorcières moderne. Voilà un médecin, gastro-entérologue britannique de renommée mondiale, qui a publié des dizaines d’articles, tous approuvés par la communauté scientifique, chercheur passionné qui a consacré son temps depuis une quinzaine d’années à percer les secrets de l’autisme régressif chez des enfants souffrant de problèmes intestinaux. Son travail l’a conduit à s’interroger sur le rôle éventuel du vaccin ROR dans l’apparition de ce syndrome autistique.
Il tomba en disgrâce le jour où il publia, en collaboration avec ses collègues du Royal Free Hospital de Londres, dans la revue The Lancet, en 1998, un article qui fit l’effet d’une bombe dans le milieu scientifique. Une coalition s’est immédiatement montée et a tout fait pour l’empêcher de poursuivre ses recherches. Pour mieux démolir cet hérétique, il fallait que les médias s’en mêlent : ce rôle fut dévolu à un journaliste qui déversa dans le Sunday Times un flot de propos calomnieux à l’encontre du Dr Wakefield. La cabale fut telle qu’Andy, comme l’appellent ses amis (il en a encore beaucoup !), a dû s’exiler aux Etats-Unis où il réside désormais avec sa famille.
Qu’avait donc fait Andy pour mériter une telle conjuration ?
L’offense suprême fut de toucher au sacro-saint vaccin ROR. Le simple fait de penser à une éventuelle implication du vaccin dans une pathologie (ici l’entérocolite autistique) et de demander que des études soient menées pour éclaircir cette hypothèse, est un crime de lèse-orthodoxie. Mais les choses vont plus loin : le Dr Wakefield, en essayant de comprendre l’origine de l’autisme, a mis le doigt sur un point extrêmement sensible pour le système médical. En effet, s’intéresser aux causes des maladies, c’est mettre à mal les deux piliers sur lesquels repose la pensée médicale actuelle, à savoir la théorie des germes et la théorie des gènes. Comme l’explique Mark BLAXIL sur Internet (cf « From the Roman to the Wakefield Inquisition », Age of Autism), le plus grand échec de la médecine est son incapacité à expliquer le fléau des maladies chroniques. Ni les germes, ni les gènes ne peuvent à eux seuls permettent de comprendre ce fléau. D’autres pistes sont donc à explorer qui fatalement ne peuvent qu’ébranler les certitudes confortables dans lesquelles s’est installée la caste médicale.
Toutefois, c’est là un sujet trop sensible et trop dérangeant pour qu’on en discute. Il faut donc faire taire ceux qui veulent le soulever. C’est pourquoi, le tribunal du Conseil de l’Ordre, n’abordera pas la question du lien possible entre vaccin et autisme, il s’attaquera à la réputation et à l’intégrité du prévenu. Ainsi, le Dr Wakefield sera-t-il accusé de n’avoir pas respecté la déontologie médicale vis-à-vis de jeunes patients, d’avoir mené des travaux manquant de pertinence scientifique, d’honnêteté et de transparence. Le journal Le Monde fait chorus en parlant même « de mensonges » (6 février 2010). Il faut salir l’homme, pour discréditer le scientifique. Une guerre au finish, impitoyable, lui est déclarée. Les hostilités commencèrent ouvertement, en juin 2006, par une convocation devant le Conseil de l’Ordre .
A noter qu’aucune plainte n’émane de ses patients, bien au contraire, tous les parents d’enfants autistes sont ses supporters indéfectibles depuis le début. Plus il est honni par ses pairs, plus il est défendu par ceux qui ont foi en lui. Il faut dire, que c’est un médecin qui a su écouter les parents et qui a même collaboré avec eux : n’est-ce pas là ce que chacun attend de son médecin ? L’avenir est dans cette symbiose à la fois humble et constructive. Le temps des mandarins drapés dans leur assurance et leur savoir (tout relatif) est révolu. Etre à l’écoute du patient et de sa famille, encore un aspect du personnage qui agace au plus haut point. Et il y en a d’autres : Andy n’a jamais reculé devant les menaces, il n’a pas abjuré comme Galilée, il n’a pas cédé à la peur, il a refusé de se laisser intimider. Tenir tête et continuer ses recherches pour qu’éclate la vérité, quelle audace ! Combien, pour moins que cela, ont baissé les bras et sont rentrés dans le rang, condamnés à un silence douloureux ?
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