La Méchante Semaine n° 2020-51 du 14 au 20 décembre 2020
Avant dernière méchante semaine de l’année : Méchant Réac ! ® a collecté les pensées et réflexions du Général Pierre de Villiers, Marc Fontecave, Philippe Charlez, Jacques Myard, Jean-Eric Schoettl, Stanislas François, Didier Maus, Eric Verhaeghe, François d’Orcival, Ferghane Azihari, Michel Gay, Mathieu Bock-Côté, Maxime Tandonnet, Guillaume Bigot, Charles Gave, Jean-Loup Bonnamy, Jean-Thomas Lesueur, Maurice Berger, rédaction de l’ASAF, Sébastien Laye, Arnaud Benedetti, Henri Guaino, Bret Weinstein, Gilles-William Goldnadel, Laurence Trochu, Jean-Sylvestre Mongrenier, Alexandre del Valle, Wafa Sultan, Patrick Stéfanini, Nicolas Baverez.
L’INSTANT PIERRE DE VILLIERS
GÉNÉRAL PIERRE DE VILLIERS : « HALTE-AU-FEU ! »
Le général Pierre de Villiers - qui vient de publier son livre "L'équilibre est un courage" (Fayard) - revient sur les menaces qui pèsent sur la France et sur sa vision d'une refonte en profondeur de l'Etat français.
Je suis officier, si je dis que je ne serai pas candidat, c’est que je ne me présenterai pas en 2022 !
ECOLOGIE ET REFERENDUM SUR LE CLIMAT
MARC FONTECAVE : « POUR SAUVER LE CLIMAT, IL EXISTE D'AUTRES VOIES QUE LA DÉCROISSANCE »
Le professeur au Collège de France plaide pour une « écologie de la connaissance », et s'alarme des inexactitudes scientifiques qui imprègnent le débat.
Nous devons concentrer nos efforts sur les secteurs les plus émetteurs : les transports, le bâtiment, l’industrie et l’agriculture.
Plutôt que de dire « c’est foutu », retroussons-nous les manches !
PHILIPPE CHARLEZ : RÉFÉRENDUM SUR LE CLIMAT, QUELS BÉNÉFICES/RISQUES ?
Le président de la République souhaite inscrire « les notions de biodiversité, d’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique » à l’article premier de la Constitution.
JACQUES MYARD : RÉFÉRENDUM... PIÉGÉ QUI CROYAIT PIÉGER !
Jupiter pratique la fuite en avant. Croit-il ainsi se refaire une virginité politique, une crédibilité écologique ? Rien n’est moins certain. En essayant de gagner à sa cause, par tous les moyens, les ayatollahs écologistes, il exprime sa faiblesse politique et s’enferme dans les pièges de son incohérence, de son amateurisme.
JEAN-ÉRIC SCHOETTL : « UN RÉFÉRENDUM AJOUTANT LE CLIMAT À L’ARTICLE 1ER DE LA CONSTITUTION ? INUTILE OU DANGEREUX »
Selon Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, on discerne mal l’intérêt du référendum souhaité par Emmanuel Macron en vue d’inscrire l’environnement dans l’article 1er de la Constitution.
Dans l’un et l’autre cas, cette révision est fâcheuse.
STANISLAS FRANÇOIS : RÉFÉRENDUM SUR LE CLIMAT... LE COUP D’ÉTAT BIEN-PENSANT
En proposant un référendum sur une révision superflue de la Constitution dans le sens de la protection environnementale, Macron s’offre une forme de légitimation facile au milieu des différentes crises actuelles.
DIDIER MAUS : UN RÉFÉRENDUM SUR LE CLIMAT ? « LA RÉFORME DE L'ARTICLE 1ER DE LA CONSTITUTION N'APPORTE RIEN »
Emmanuel Macron veut organiser un référendum sur l'inscription dans l'article 1er de la Constitution de la préservation de l'environnement. Une réforme qui ferait doublon avec l'actuelle charte de l'environnement, selon le constitutionnaliste Didier Maus.
MARC FONTECAVE : « LE DÉLIT D’“ÉCOCIDE”, UN FOURRE-TOUT QUI OUVRE LA VOIE À L’ARBITRAIRE »
Un enjeu aussi important que la politique climatique de la France ne saurait être dicté par 150 citoyens tirés au sort, argumente le chimiste Marc Fontecave, professeur au Collège de France.
Chacun d’entre nous aura du mal à trier, dans ses actions de tous les jours, ce qui est « écocide » ou pas.
On imagine que les fervents défenseurs du « crime d’écocide » ont en tête de futurs procès retentissants contre des entreprises polluantes.
ERIC VERHAEGHE : LES TROIS RISQUES MAJEURS D’UN REFERENDUM ÉCOLOGIQUE
Emmanuel Macron a surpris hier en annonçant la tenue possible d'un referendum écologique, c'est-à-dire d'un referendum sur une réforme constitutionnelle qui intégrerait dans l'article 1 de notre loi fondamentale la "lutte contre le dérèglement climatique". Après le douloureux préambule de la Constitution de 1946, qui prévoit expressément la déclinaison de certaines politiques publiques, Emmanuel Macron donnerait donc un caractère contraignant aux politiques écologiques (qu'il s'abstient allègrement de mettre en oeuvre, par ailleurs). Si ce referendum lui permettrait de se relégitimer à gauche à bon compte, quels seraient les dangers qu'un "oui" emporterait pour l'ensemble du corps social français ?
INDEPENDANCE ENERGETIQUE ET ECOLOGIE
FRANÇOIS D'ORCIVAL : « NOTRE AVENIR PASSE PAR LE NUCLÉAIRE »
Le chef de l’État a rappelé avec force que cette filière, aujourd’hui la plus écologique, assure aussi notre indépendance énergétique.
FERGHANE AZIHARI : « UN GOUVERNEMENT QUI A FERMÉ FESSENHEIM N’EST PAS CRÉDIBLE LORSQU’IL PARLE D’ENVIRONNEMENT »
La proposition d’Emmanuel Macron de convoquer un référendum sur le climat pourrait ouvrir la voie à des mesures autoritaires dirigées contre la liberté de circuler, de subvenir à leurs besoins ou de se reproduire, regrette le délégué général de l’Académie libre des sciences Ferghane Azihari.
La clef d’un environnement toujours plus hospitalier pour l’homme réside dans l’innovation
L’histoire de l’humanité est aussi celle de sa lutte pour un environnement plus chaleureux pour l’homme.
À quoi bon modifier la constitution ?
Cette mesure peut donner des instruments supplémentaires à un clergé écologiste désireux de préempter l’environnement au service d’une lecture fondamentaliste de la nature.
MICHEL GAY : ÉLECTRICITÉ, LA TRAHISON DES ÉLITES
La France est un modèle en matière climatique grâce à un mix de production décarboné à plus de 90 % depuis 1995 grâce à son parc électronucléaire et à ses barrages hydrauliques.
CORNAVIRUS ET CONFINEMENT
MATHIEU BOCK-CÔTÉ : « CHESTERTON ET LE BANQUET DES DÉCONFINÉS »
La résistance à la tyrannie des blouses blanches sera joyeuse, une fois la pandémie vaincue.
La marque de folie la plus évidente et la moins contestable est cette combinaison de plénitude logique et de rétrécissement de l’esprit.
CORONAVIRUS ET ETATISME
MAXIME TANDONNET : L’ÉTAT ET LE COVID, EXPERTS PARTOUT, POLITIQUE NULLE PART
Quand le conseil scientifique supplante les élus de la nation : Avec les urgences des gestions de la crise sanitaire, l’exécutif en a fini avec les dernières traditions de la démocratie libérale à la française. Le Parlement déjà atrophié sous la Vème République, est écarté, l’équilibre des pouvoirs est piétiné et les décisions prises par un « conseil de défense » pleuvent en forme de décrets sur un pays infantilisé.
Les élus de la nation abandonnent le pouvoir au conseil scientifique.
Le médical ne sait pas tout.
L’autorité de l’État de retour grâce au Covid-19 ?
L’affaiblissement des instances de protection des libertés.
GUILLAUME BIGOT : CONTRE LA COVID, MACRON A DÉJÀ INOCULÉ LE VACCIN DE LA DÉFIANCE
En multipliant les mensonges sur leur politique sanitaire face à la pandémie de coronavirus, le président de la République et son gouvernement n'ont fait que renforcer la méfiance de la population.
CHARLES GAVE : ”ILS” NOUS PRENNENT VRAIMENT POUR DES IMBÉCILES…
Tout le monde m’explique que toutes ces atteintes à nos droits fondamentaux (libertés de culte, de réunion, de mouvement, de manifester etc…) disparaitront dès que les choses redeviendront normales et nous retournerons tranquillement au monde d’avant. J’ai des doutes. Comme le disait Milton Friedman « il n’y a rien de plus durable qu’un programme gouvernemental temporaire »
LIBERALISME ET ETATISME
JEAN-LOUP BONNAMY : « LE PARADOXE DE LA FRANCE EST D’ÊTRE À LA FOIS TROP LIBÉRALE ET TROP ÉTATISTE »
Jean-Loup Bonnamy décrit le lent dévoiement du modèle social d’après-guerre, qui à partir des années 70 n’a cessé d’être étendu pour éponger la montée du chômage de masse. L’agrégé de philosophie plaide pour une réduction des dépenses sociales et une meilleure lutte contre la fraude, couplées à des politiques ambitieuses d’investissement.
Toutes ces nouvelles inventions ont perverti et corrompu notre modèle social, le rendant obèse.
Quand la France fait le choix du chômage :
l’État se replia sur la sphère sociale, jouant le rôle du SAMU, pour compenser les chocs macro-économiques issus de son propre désengagement et de la mondialisation.
Moins l’État intervient, plus il grossit :
Notre économie est une bicyclette folle qui a toujours besoin d’avancer plus loin dans sa folie, de dépenser plus, de s’endetter davantage.
Est-il normal que le cumul d’aides sociales permette à certains qui ne travaillent pas de gagner plus que d’autres qui travaillent ?
Le programme du CNR, pas plus, pas moins :
On pourrait ainsi résumer ce dont la France a besoin en matière sociale : « Le programme du CNR. Tout le programme du CNR. Rien que le programme du CNR ».
En 1971, les Rolling Stones quittaient même le Royaume-Uni pour la France afin de payer moins d’impôts !
Mais où va l’argent ?
Plus l’État social grossit, plus l’État régalien se rétrécit.
Le poids des charges sociales est à la fois la cause et la conséquence de l’attrition de notre économie.
Un système aussi généreux suscite mécaniquement de la fraude :
Les djihadistes donnent d’ailleurs pour instruction à leurs sympathisants de faire de la fraude sociale pour se financer.
JEAN-THOMAS LESUEUR : « LOGEMENTS SOCIAUX : L’ÉTAT NE SAIT PLUS QUE SURVEILLER ET PUNIR LES MAIRES »
Les propos d’Emmanuelle Wargon, ministre du Logement sont une nouvelle preuve du dirigisme sermonneur de cet exécutif que l’on prétendait libéral, déplore Jean-Thomas Lesueur, délégué général de l’Institut Thomas More.
Jamais l’administration et la haute fonction publique n’ont autant dominé l’État et pesé sur le pays qu’en ce quinquennat prétendument réformateur.
L’ETAT REGALIEN
MAURICE BERGER : « LE CODE DE LA JUSTICE PÉNALE DES MINEURS : UNE LOI CRIMINOGÈNE ».
Le projet de loi de ratification de l’ordonnance instaurant un Code de la justice pénale des mineurs est actuellement en discussion au Parlement.
Le docteur Maurice Berger, l’un des plus grands spécialistes français de la prise en charge des enfants et adolescents violents, explique pourquoi ce texte, que le gouvernement cherche à faire adopter au pas de charge, est profondément inadapté à la réalité de la délinquance des mineurs, et par conséquent dangereux pour la société.
Il explique également sur quels grands principes devrait reposer une loi enfin efficace, une loi qui s’appuierait sur ce que nous savons réellement du fonctionnement psychique des mineurs violents.
ASAF : ANTICIPER LA MONTÉE DES MENACES
Lors des récentes auditions devant les commissions de la Défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, les quatre chefs d’état-major ont insisté sur l’absolue nécessité de disposer des ressources prévues dans la loi de programmation militaire (LPM 2019-2025).
SÉBASTIEN LAYE : L’ÉCONOMIE FRANÇAISE PEUT-ELLE REBONDIR EN 2021 ?
Du fait des faiblesses intrinsèques de l’économie française, manifestes avant la crise du Covid-19, le scénario d’un rattrapage rapide en 2021 a du plomb dans l’aile. Démonstration.
LES ELITES, ENTRE POLITICIENS ET HOMMES D’ETAT
ARNAUD BENEDETTI : LE NAUFRAGE DU MANAGEMENT DES ÉLITES FRANÇAISES
Selon Le Point, un dîner s’est tenu mercredi en plein couvre-feu à l’Elysée avec des ténors de la majorité alors que le Conseil des ministres fonctionne principalement par visioconférence, d'après Le Figaro. Quel bilan tirer des méthodes de management d'Emmanuel Macron ?
ARNAUD BENEDETTI : « IL Y A UN HIATUS ENTRE CE QUE L’ÉTAT IMPOSE AUX FRANÇAIS ET LES PRATIQUES DE SES DIRIGEANTS »
Pour Arnaud Benedetti, les polémiques résultent moins de ce qui arrive au chef de l’État que du ras-le-bol général suscité par une gestion de crise mal comprise.
Le chef de l’État s’est isolé, histoire de rappeler que ce dernier est un Français comme un autre.
La charge présidentielle est par nature dérogatoire de la vie commune.
AUTORITE ET AUTORITARISME
HENRI GUAINO : « ON A BEAUCOUP DE POLITICIENS ET PAS BEAUCOUP D'HOMMES D'ÉTAT »
Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, tire la sonnette d'alarme sur un État qui, selon lui, n'est plus respecté.
Sur fond de crise générale de l'autorité, de toutes les autorités, et de montée de la violence, l'effondrement de l'autorité de l'État serait catastrophique : il ferait tomber l'ultime rempart contre le chaos et la sauvagerie qui menacent nos sociétés. On en est, hélas, pas loin.
Le remède n'est pas dans l'autoritarisme. L'autorité, ce n'est pas quelque chose que l'on impose, c'est quelque chose qui s'impose, c'est la légitimité du commandement reconnue à celui qui l'exerce par ceux sur lesquels elle s'exerce. L'autoritarisme met en danger l'autorité. Quand on dit que l'État dispose de la violence légitime, le mot important, c'est « légitime ». C'est fragile, la légitimité. La maintenir, c'est tout l'art de gouverner.
La grande question est de savoir si l'État contribue à guérir ou à aggraver la crise de l'autorité, et à canaliser la violence ou à la nourrir. Une règle d'or devrait être de ne jamais utiliser la police et la gendarmerie pour résoudre des problèmes politiques et sociaux en pratiquant la stratégie du pourrissement.
Entre la trop grande rareté de la parole et l'excessive prolixité, l'art de gouverner consiste aussi à trouver un équilibre dont on s'éloigne de plus en plus.
Dans une démocratie parlementaire, on ne fait pas tout ce que l'on veut au seul motif que l'on a une majorité au Parlement.
Aujourd’hui, l’État n’est pas omnipotent, il est impotent. Il est partout, mais il n’est fort nulle part.
Même le communisme n'a pas réussi à changer la Russie. Nous ne sommes pas maîtres de l'ADN des nations. Au risque de choquer, la France est un vieux pays monarchique quand l'Angleterre, par exemple, est un vieux pays aristocratique. Je crois profondément que l'unité française a besoin d'être incarnée.
ANTIRACISME ET TOTALITARISME, MULTI-CULTURALISME
BRET WEINSTEIN : « TANT QU’ON N’AFFRONTE PAS LA GAUCHE “WOKE”, ON IGNORE COMBIEN ELLE EST DANGEREUSE »
Bret Weinstein est un professeur de biologie et théoricien de l’évolution américain. En 2017, il a dû démissionner de l’université d’Evergreen où il enseignait, après s’être opposé à une journée interdite aux blancs. Pour la première fois, il s’exprime dans un média français pour alerter sur la gauche « woke », cette gauche américaine adepte de la politique identitaire qui pratique la chasse aux sorcières et veut faire taire toute parole dissidente au nom d’un antiracisme devenu fou.
C’est une dictature en cours de formation. On a un problème d’action collective. La société a besoin que les individus fassent front commun pour empêcher ces actions.
Le fait que de larges segments de la population soient obsédés par l’identité mènera ceux qui ne le sont pas, à voir aussi le monde sous ce biais.
Trump a été une rupture avec l’étau que les élites traditionnelles maintenaient sur le pouvoir. Mais cela n’a pas été une rupture très utile.
MATHIEU BOCK-CÔTÉ : « L'ACCOUPLEMENT DU MULTICULTURALISME CANADIEN ET DU RACIALISME AMÉRICAINE EST MORBIDE »
La lutte contre le racisme au Canada éloigne ce dernier du Québec et le rapproche un peu plus de l’esprit qui règne aux États-Unis, et flirte malheureusement avec le totalitarisme.
À l’Université Concordia, à Montréal, un professeur a subi un sort semblable pour avoir mentionné dans son cours le livre Nègres blancs d’Amérique de Pierre Vallières, une œuvre majeure de l’histoire de la littérature québécoise.
C’est au nom de la lutte contre le racisme systémique qu’il entend imposer ce nouveau système normatif fondé sur la délation dans l’université.
Les Québécois, je crois, demeurent fondamentalement attachés à ce pays qu’on appelait encore au cours du dernier siècle la mère patrie. Ils auraient tout avantage à renouer mentalement avec lui pour résister à leur américanisation.
GILLES-WILLIAM GOLDNADEL : « L’IMPOSTURE DES FOOTBALLERS “ANTIRACISTES” »
Après la polémique lors d’une rencontre entre le Paris-Saint-Germain et le club turc Basaksehir, au cours de laquelle l’arbitre a indigné les joueurs en désignant l’un d’eux par sa couleur de peau, les masques tombent, juge l’avocat et chroniqueur qui rappelle des propos racialistes tenus par l’attaquant d’Istambul Dema Ba.
La peur de passer pour raciste, même à tort, même pour rien, tétanise la réflexion et interdit la discussion.
L’accusation de racisme par la désignation d’un noir ès qualité chromatique est d’autant plus ahurissante que le temps présent se caractérise précisément par cette obsession.
ARNAUD BENEDETTI : LA GUERRE CULTURELLE A DÉJÀ LIEU
Pour le spécialiste de la communication politique Arnaud Benedetti, le choix du magazine américain Time de faire d'Assa Traoré la « gardienne de l'année » témoigne de la difficulté de l'État à défendre l'ordre républicain face à la montée des communautarismes.
CONSERVATISME
LAURENCE TROCHU : "LA PORTE D'ENTRÉE DANS LE CONSERVATISME, C'EST LA NATION".
Sens commun, mouvement associé aux Républicains, a mené une grande consultation sur le conservatisme. Sa présidente, Laurence Trochu, élue LR dans les Yvelines, en explique le sens à L’Incorrect.
Il y a dans le conservatisme une dimension protectrice, qui fait que le conservatisme répond à des besoins qui s’expriment quand on fait face à des menaces, comme actuellement.
La droite ne pourra pas faire à nouveau faire battre le cœur de la France si elle ne sait pas elle-même qui elle est, voire pire : si elle renie ce qu’elle est.
LE MONDE ET L’OCCIDENT
JEAN-SYLVESTRE MONGRENIER : LA TURQUIE ET L’OCCIDENT - L’« ÉLÉPHANT NOIR » DANS LA PIÈCE
Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More, auteur de la note « Erdogan, la nouvelle Turquie et nous : anticiper la recomposition des alliances » (en savoir +) et de Géopolitique de l’Europe (PUF, Que-sais-je ?, 2020), revient sur la stratégie et les choix de Recep Tayyip Erdogan sur les questions internationales. La Turquie était au cœur de nombreux dossiers sensibles ces derniers mois comme les tensions en Méditerranée, la situation de l’OTAN et les critiques envers la France et Emmanuel Macron.
ALEXANDRE DEL VALLE : POURQUOI LE CAPITALISME MONDIALISÉ SOUTIENT LES ENNEMIS DE L'OCCIDENT
Quelques jours après l'affaire du producteur rappeur multirécidiviste Michael Zecler, le magazine Time a mis en Une comme "femme de l'année" Assa Traoré. Pour Alexandre del Valle, le fait que le sort de délinquants anti-flics "victimes" des policiers soit bien plus médiatisé que celui de citoyens honnêtes n'est pas le fruit du hasard. Il participe du Grand Renversement qui consiste à faire des hors-la-loi des victimes pour délégitimer la violence légale des forces de l'Ordre et à travers elles, l'Etat-Nation.
De la palestinophilie aux islamogauchistes, indigénistes BLM.
"Convergence des luttes" : capitalisme McWorld, Indigénistes, BLM, islamo-gauchistes et écolo radicaux unis contre l'Etat nation occidental.
Ce projet de destruction des Etats-Nation, qui cible systématiquement l'Occident chrétien et l'Etat régalien européen ou nord-américain, dont les méchants "populistes" sont les derniers défenseurs, est poursuivi de diverses manières, mais contre le même ennemi "patriote-mâle-blanc de 50 ans" par plusieurs grandes forces du "cosmopolitiquement" correct" :
1.le capitalisme mondialisé à la recherche d'économies d'échelles infinies, de délocalisations lucratives et de défiscalisation, mondialiste par intérêt économique et par refus des droits de douanes
2.la gauche marxiste, trotskiste ou indigéniste, hostile aux Nation par internationalisme révolutionnaire
3.les milieux européistes qui ne peuvent bâtir leur utopie fédéraliste qu'en sapant les identités et souverainetés nationales des Etats qui composent l'Europe
4.les partis et ONG écologistes qui ont créé avec tant de moyens marketing l'effigie de Greta Thumberg et qui culpabilisent bien plus les Etats-Nations "Blancs" judéo-chrétiens que la Chine ou l'Inde ultra-polluantes
5.l'Eglise catholique complexée du Concile Vatican II et du Pape François, qui confondent l'universalisme spirituel chrétien avec le mondialisme politique anti-Etat régalien et la charité ou l'accueil de l'autre avec l'antiracisme culpabilisant et ethno-masochiste
6.l'islam politique des Frères musulmans, qui a infiltré l'Occident pour le combattre de l'intérieur après avoir sapé le nationalisme arabe au nom du projet néo-califat transnational.
WAFA SULTAN : « L’OCCIDENT DOIT PRENDRE CONSCIENCE DE LA RÉALITÉ DE L'ISLAM ET SE PRÉPARER À L'AFFRONTER »
Née dans une famille musulmane en Syrie, Wafa Sultan vit maintenant aux Etats-Unis où elle est devenue psychiatre et où elle a banni la religion. Connue notamment pour ses interventions polémiques sur la chaîne Al Jazeera, elle se bat depuis des années contre l'étau islamique. Elle a vécu plusieurs temps cachée à cause de nombreuses menaces de morts qu'elle a reçues. Entretien.
Mes pensées creuseront un jour leur chemin dans le désert spirituel des musulmans.
Le processus de changement est en cours. Il avance lentement mais sûrement ...
Les valeurs sur lesquelles une société est édifiée sont les mêmes qui contribueront à sa destruction.
L’immigrant musulman considère l’homme occidental comme un être faible.
Il est fort probable que les intérêts économiques de l’Occident l’empêchent d’adopter une position dure.
Le musulman ne perçoit à travers la parole douce et gentille que la faiblesse de son interlocuteur.
PATRICK STEFANINI : IMMIGRATION ET CONTRÔLE DES FRONTIÈRES, POURQUOI L'EUROPE DOIT PENSER SON AVENIR
L'année 2020 nous a appris que sauf à disparaître, l'Union européenne doit penser son avenir comme Europe puissance. Ce qui implique de contrôler ses frontières.
CAPITALISME ET DEMOCRATIE
NICOLAS BAVEREZ : « LE POLITIQUE RATTRAPE LES GÉANTS DU NUMÉRIQUE »
La régulation de l’économie numérique constitue, avec la transition écologique, le principal défi pour le capitalisme et la démocratie au XXIe siècle.
2021, NOUVELLE MONDIALISATION
NICOLAS BAVEREZ : 2021, ENTRE LA PEUR ET L'ESPOIR
Le monde a profondément changé et l'année qui vient va consacrer l'émergence de nouveaux géants, ce qui peut être funeste pour les vieilles démocraties.
L'épidémie a souligné l'immense fragilité des États, des sociétés et du système international. À l'exception d'une poignée de pays, les gouvernements n'ont pas réussi à maîtriser la propagation de la maladie, provoquant une profonde crise de défiance envers les dirigeants.
L'année 2021 se présente sous deux faces que tout oppose. En dépit du lancement des campagnes de vaccination, sa première moitié sera très dure, toujours dominée par l'épidémie et marquée par l'envolée des faillites, du chômage et de la pauvreté. La seconde devrait être brillante, la levée des mesures sanitaires et la poursuite des plans de soutien provoquant un très fort rebond.
En 2021, cessons de dépenser quoi qu'il en coûte ; travaillons, innovons et reconstruisons à tout prix !
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