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La Syrie ne tombera pas dans l’escarcelle de l’OTAN

  Et de trois ! Après l’Irak et la Libye, la Syrie est donc tombée dans les mires de colonialistes, de racistes, de philosionistes et autres fauteurs de guerre d’Occident qui n’ont pas perdu d’arrogance à l’endroit du Monde arabe. Au nom d’une prétendue supériorité de la civilisation, ils se sont relancés dans cette même entreprise criminelle qui visait autrefois à « civiliser ces sauvages d’Arabes » et qui les amène aujourd’hui à vouloir leur dicter par la force de « frappes aériennes » et celle de la terreur les lois et les principes de la démocratie. Mais, alors qu’ils prétendent la combattre et l’éradiquer, ils ne font que renforcer la dictature et, au bout du compte, la légitimer.

  Décidément, le syndrome du conquérant est incurable. Malgré la conviction quasi générale que le colonialisme serait mort et enterré, depuis désormais plus d’un demi-siècle, il faut se rendre à l’évidence que l’ère coloniale n’est pas encore conclue, car la dépossession perdure.

 Tandis qu’Israël continue d’étendre imperturbablement ses colonies sur le territoire palestinien, les sionistes de tous pays se sont passé le mot et donné la main pour aider I’État hébreux à légitimer l’illégitime de sorte que l’idée même d’État palestinien est devenue au fil des ans et des promesses une simple et douloureuse chimère. De Paris à Londres, de Berlin à Rome, en passant par Madrid, les vieux démons qui avaient animé les rêves de conquêtes du temps où la vieille Europe se partageait le monde afro-asiatique au Congrès de Vienne ne cessent de se réveiller. Tels des volcans que l’on croyait éteints, ils s’agitent et se mettent à ravager des pays au nom de la liberté et de la démocratie. Et, faire triompher ces deux valeurs primordiales de l’humanité est devenu le prétexte de sionistes au profil de nazi de se manifester dans toute leur animosité et toute leur virulence. Tels un Bernard Kouchner ou un Bernard Henri Lévy qui ont inventé et glorifié le « droit d’ingérence », lequel n’est qu’un artifice développé pour tenter de replacer d’anciennes colonies sous la tutelle des ex-puissances coloniales en leur imposant des dirigeants potiches.

 Et le concept de « guerre préventive » forgé par George W. Bush a donné à l’Amérique un alibi pour justifier d’abord l’agression portée à l’Irak et ensuite son concours et son appui à l’entreprise criminelle déclenchée par Nicolas Sarkozy en Libye. Poursuivant le même dessein qui a de tout temps animé le colonisateur dans le but de contrôler les richesses de pays plus faibles, en l’occurrence leurs importants gisements pétrolifères, l’Amérique impérialiste a jeté tout le poids de sa puissance militaire pour violer le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes prôné par Thomas Woodrow Wilson, un de ses plus illustres présidents, qui avait défendu ce principe avec force à la Conférence de Paix de Paris au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Barack Obama le traître

 Barack Obama l’avait peut-être oublié, ou bien cela ne devait-il être à ses yeux qu’un détail - dérisoire et des plus futiles - de l’Histoire. Aussi n’a-t-il pas hésité à trahir d’un seul coup les principes fondateurs de son pays, le rêve de Martin Luther King et les espérances des ces peuples d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine qui l’avaient vu apparaître comme Le Rédempteur. Ils avaient tellement cru en lui. Ils avaient tellement cru qu’il allait changer leur mauvais destin en réparant les cruelles injustices de l’Occident...

  Las ! Il s’est mis à parler à l’unisson avec Sarkozy et Cameron le même langage et de la même voix que Bush et Blair. À croire que l’Amérique des impérialistes avait choisi d’élire un Président noir dans le but d’utiliser une marionnette pour mieux poursuivre ses basses œuvres afin de mieux assouvir sa soif insatiable de puissance et de domination et garantir ses intérêts...

 Aussi, retirer d’Irak la soldatesque qui avait détruit et mis sous séquestre ce pays n’a été qu’un subterfuge pour tenter de présenter un visage pacifique sous lequel dissimuler l’acharnement à vouloir mettre au pas les pays arabes réfractaires au sionisme en jetant dans le chaos la Libye à son tour.

 L’Irak et la Libye ne sont pas plus démocrates, ni plus libres. Par contre, ces deux nations ont perdu la voie de la laïcité. La dictature et le despotisme ont fait place au laxisme et à la veulerie, à l’anarchie, au terrorisme et à l’obscurantisme. En un mot, à la décomposition. Ces deux pays ne sont pas près de se relever du malheur qui les a frappés et d’emprunter la voie d’une réelle révolution démocratique qui leur permettrait de se reconstruire.

 À vrai dire, leur sort menace de s’étendre à tous les pays où le « Printemps arabe » est en train de causer ses ravages, au grand plaisir de ces Occidentaux qui ne cessent de hurler à travers leurs médias leur colère haineuse et de clamer leur volonté guerrière en rêvant de déchaîner les foudres de l’OTAN contre les peuples récalcitrants qui refusent leur tutelle. Comme à présent celui de Syrie, qu’ils désirent soi-disant également libérer de l’autocratie et sur lequel ils s’acharnent en diabolisant Bachar el-Assad.

 Certes, Bachar el-Assad n’est pas un exemple de démocratie. Pour un esprit épris de liberté, lui et son régime ne peuvent inspirer aucune sympathie. Il est arrivé au pouvoir par voie héréditaire en juillet 2000, succédant à son père Hafez, à la mort de ce dernier. Celui-ci avait régné trente ans en tenant le pays d’une poigne de fer depuis qu’il avait accédé à la magistrature suprême en 1970 au moyen du dernier d’une succession de coups d’État militaires réalisés tantôt dans l’intention de redresser, tantôt de « rectifier les principes du parti », et à la fin de corriger la révolution socialiste prônée et inspirée depuis plus d’un demi-siècle par le même parti Baâth.

Des rives de la Tamise

 Depuis plus de 40 ans, la Syrie est donc une espèce de monarchie absolue travestie en république parlementaire, dont le président est élu pour sept ans par voie de référendum. Et, à chaque consultation populaire, les Assad père et fils ont régulièrement obtenu un consensus qui leur accordait une légitimation d’autant plus forte et réelle que le plébiscite est en fait l’expression d’un nationalisme exaspéré par le voisinage d’Israël que les Syriens abhorrent à cause de l’injustice que cet État représente d’une façon générale pour l’opinion arabe et qu’ils ressentent comme un ennemi mortel. De plus, le sentiment national est galvanisé par le Front national progressiste, dominé par le Baâth mais dans lequel ont conflué quelque huit autres partis, les uns communistes, d’autres nationalistes ou socialistes, ou encore d’obédience nassérienne. À peu près toutes les sensibilités populaires y sont représentées, de même qu’au Conseil du Peuple, assemblée où siègent les représentants de toutes les catégories sociales, des agriculteurs aux agents de l’État en passant par les commerçants et les fonctions libérales, en dehors des Frères musulmans, lesquels forment la principale force d’opposition au régime laïc qu’ils considèrent comme athée et qui doit être renversé pour cette unique et seule raison, et en dehors de toute autre considération politique.

  À la fin des années 1970, profitant des difficultés politiques et économiques surgies suite à l’intervention syrienne dans la guerre civile du Liban, ils crurent le moment favorable venu et tentèrent de provoquer un soulèvement populaire en se lançant dans la lutte armée. Cependant Hafez el-Assad réagit violemment et fit échouer l’insurrection. En 1980 il frappa d’anathème la confrérie en promulguant une loi condamnant à la peine de mort quiconque « est affilié à l’organisation de la communauté des Frères musulmans », contre lesquels il déchaîna son armée. Le bilan fut très lourd : plusieurs milliers de combattants islamistes périrent à Hama en 1982.

 Les leaders de cette organisation trouvèrent aussitôt refuge à Londres où l’internationale islamiste a constitué une sorte de tête de pont en Occident, un point de chute et un lieu de rencontre des chefs de l’islam politique, de l’Algérien Abassi Madani, au Soudanais Hassan Tourabi en passant par le Saoudien Oussama Ben Laden… Sur les rives de la Tamise, où les transfuges arabes de tout bord vont faire allégeance aux ennemis de leurs pays, le Syrien Ali Sadr ad-Din al Bayanouni a donc acquis le statut de réfugié politique ; en échange il se mit à réciter lui aussi la fable de l’islam démocratique et non violent composée par ceux-là mêmes qui avaient attisé et poussé le souffle islamiste ravageur à destination du monde arabe. 

 Alors que Hassan el-Banna l’avait créée pour lutter contre l’occupation britannique de l’Égypte, la confrérie des Frères musulmans s’est mise sans hésiter au service des Britanniques et des forces de l’impérialisme occidental et s’est transformée en nébuleuse opaque et menaçante. Wahabites, salafistes et autres fanatiques assoiffés de sang se sont donc ligués sous les auspices de l’OTAN - dont ils sont même devenus un instrument politique ! - pour combattre par les armes les États arabes à tendance laïque.

Le printemps algérien

 Cela s’était déjà vérifié en Algérie dans les années 1990. Et l’Algérie avait déjà fait, à son heure, la douloureuse expérience du « Printemps arabe ». Le Front islamique du salut qui avait averti qu’il était résolu à prendre le pouvoir « par le vote ou par les balles », avait créé une Armée de libération du salut de 40.000 maquisards auxquels étaient venu s’ajouter les GIA et autres « afghans » qui avait plongé le pays dans la guerre civile, l’horreur et l’effroi. Bilan de ces dix années noires : 200.000 morts et destructions calamiteuses d’innombrables infrastructures. Mais l’Algérie n’a pas sombré dans le chaos. En dépit de l’aide financière massive de l’Arabie Saoudite et de l’Iran, du soutien des chancelleries et des grands médias occidentaux au FIS par le biais d’une campagne de désinformation, notamment à coups de « Qui tue qui ? » tendant à semer la confusion pour jeter l’opprobre sur l’État et ses forces armées auxquels étaient attribués les massacres effroyables accomplis par des islamistes sans foi ni loi, ces derniers furent mis hors de combat. Et les rescapés, bandes de quelques centaines de despérados, ont fui au Sahel où ils ont constitué al-Qaïda au Maghreb islamique…

  Quant aux démocrates algériens, qui avaient eu tant de mal à faire entendre leur voix en Occident, ils sont sortis non seulement indemnes, mais aussi vainqueurs de cette guerre, dont le véritable enjeu était la forme de société que le FIS désirait imposer au pays. Alors qu’ils avaient été la cible privilégiée des islamistes qui les auraient fait disparaître du panorama politique si le FIS avait pris le pouvoir, ils ont réussi à faire triompher le principe de liberté d’opinion et d’expression qui avait été confisqué par le système du parti unique depuis l’indépendance. Même s’ils n’ont pas réussi à investir de façon prépondérante le champ politique où les différents partis se réclamant de la démocratie restent marginaux, ils ont par contre pu marquer de leur empreinte la vie culturelle et médiatique du pays. Depuis 1989 les journaux indépendants n’ont cessé de prospérer, de même que l’édition, ce qui a favorisé une circulation des idées au point d’éveiller les consciences et d’influer sur la vie politique de sorte à provoquer - un peu comme ce qui s’était passé au Siècle des Lumières quand Rousseau, Voltaire, Diderot et D’Alembert libérèrent la pensée et déchaînèrent la vague qui allait déchirer le voile de l’obscurantisme et emporter la monarchie despotique - la révolution culturelle dont le monde arabe a besoin pour entrer sans drame et sans heurt dans l’ère démocratique à laquelle il aspire et qui l’attend. Et, sans l’aide et l’intervention de ces sociétés occidentales bien intentionnées...

La laïcité en péril

 En ce moment crucial que traverse la Syrie, il n’était pas inutile, il est même essentiel de faire ce rappel, du fait qu’une certaine similitude est en train de se profiler avec la tragédie algérienne des années 1990. D’autant que ces sociétés occidentales bien intentionnées se sont braquées sur le régime d’el-Assad, comme elles le furent contre le pouvoir algérien, sans faire de nuances et, chaque fois, sans tenir compte des réalités du pays, lesquelles sont en vérité le dernier de leur souci. Leur importe-t-il de savoir que, contrairement à l’Algérie déclarée islamique par la Constitution adoptée en septembre 1962, la Syrie est un pays laïc dont on peut dire que sa laïcité trouve ses racines dans les écrits de son écrivain du 11ème siècle Al Maâry et dont le fondement a été établi et consolidé par la charte du parti Baâth (Parti de la Résurrection) adoptée en 1947 et inspirée par Michel Aflak, lumineux représentant des chrétiens syriens ?

 Leur importe-t-il que les Frères musulmans et autres djihadistes de tout bord auxquels ils accordent leur soutien avec hargne et arrogance, ont justement pour projet d’éradiquer l’esprit laïc et d’instaurer la dictature de la charia, comme cela est en train de se passer en Tunisie, en Libye ou en Égypte où les réflecteurs des médias occidentaux les contraignent à porter pour l’instant le masque de la Démocratie ? Et que les femmes, c’est-à-dire la moitié de la population de ces pays, ne vont pas tarder à perdre leurs droits et leur liberté ?

  Évidemment, tout cela ne les intéresse pas. Pas plus que de savoir – si réellement elles ne le savaient pas – que les islamistes syriens, à l’instar de ceux d’Algérie en octobre 1988, ceux de Tunisie, de Libye ou d’Égypte de ces derniers mois, ont mis à profit des manifestations populaires, provoquées par des conditions de vie déplorables, pour transformer des révoltes pacifiques en rébellion armée. Par contre, faire passer pour de la répression brutale et sanglante de civils les ripostes des forces de l’ordre d’un État en position de légitime défense contre des rebelles armés qui ont pris l’initiative et la responsabilité de déclencher l’effusion de sang est un exercice de désinformation dans lequel brillent des journalistes qui ont introduit dans la déontologie journalistique la mauvaise foi comme chapitre fondamental. Ainsi font-ils apparaître sans pudeur et sans scrupule sur les chaînes de télévision et dans les pages des journaux des charlatans, présentés comme « opposants », que seules des rancunes et des aspirations personnelles ont amenés dans les capitales occidentales où ils exploitent tantôt la crédulité et l’ignorance, parfois le mépris et la mauvaise foi, et en tout cas le droit d’asile et la générosité consécutive des gouvernements en récitant leur profession de foi anti-Assad à coups de tirades et de couplets stéréotypés qui leur permettent de percevoir les subsides dévolus aux réfugiés politiques et les transforment en héros des plateaux de télévision, loin, très loin des malheurs du peuple syrien qu’ils contribuent à aggraver en réclamant, sans craindre l’opprobre et la perte de dignité, une ingérence des puissances occidentales conduisant à une intervention armée criminelle contre leur propre pays ! 

Amis de la Syrie, ennemis des Arabes

 Aussi, le Conseil National Syrien créé à Istanbul sous les auspices de l’OTAN et avec l’aide financière de l’Arabie Saoudite et du Qatar par le biais d’un rassemblement disparate de prétendus démocrates regroupés autour du noyau dur des Frères musulmans, n’est-il, comme l’a été le CNT libyen, qu’un instrument entre les mains de ceux qui se proclament « amis de la Syrie » et qui sont en fait de véritables ennemis du monde arabe.

 Les opposants du Forum démocratique syrien, eux, rejettent catégoriquement et à juste raison les appels à rejoindre le CNS. Ils ne veulent pas de l’aide occidentale, car renverser le régime de Bachar el-Assad est à leur sens du ressort de peuple syrien. Aussi entendent-ils l’entraîner dans la révolution de leurs vœux qu’ils espèrent catalyser et faire triompher. C’est ce que leur représentant à Paris, Boutros Hallaq va disant dans les médias qui acceptent de lui tendre leurs micros. Mais la logique de ces démocrates qui refusent et la tutelle occidentale et l’allégeance aux monarchies féodales d’Arabie Saoudite et du Qatar se heurte au mur de l’absurde qui renvoie comme écho à leur voix le leitmotiv stupide et lassant « Bachar el-Assad doit partir », donnant le sentiment d’une profession de foi qui finit par résonner aux oreilles de la majorité des Syriens, étrangers à toute opposition, comme les prodromes d’un danger menaçant leur patrie. Une menace d’autant plus réelle, que l’Irak et la Libye en ont pâti. Et, quand la patrie est en danger, l’on sait bien, les peuples se soudent autour de leurs dirigeants pour parer la menace et accordent ou renforcent du même coup la légitimation d’un régime. Fut-il détestable et honni. 

 Ainsi, retranchés dans leurs fiefs de Homs, Hama ou Dar’a, les Frères musulmans et leurs suppôts, que les puissances de l’OTAN ont désigné dans leur propagande et leurs projets criminels comme « peuple syrien », alors qu’ils ne représentent qu’une frange marginale de celui-ci, comment peuvent-ils apparaître sur le plan du bon sens et de la raison ? 

 Aux yeux des Russes et des Chinois, mais aussi pour les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, soit les trois quarts des habitants de la terre, ils ne sont qu’un avatar de la vie politique syrienne, qu’il appartient à la Syrie elle-même de gérer. Naturellement, sans interférence exogène.

 Cette fois-ci, les Russes et les Chinois ne se pas laissés et ne se laisseront pas prendre au piège de la perfidie qui les avait entraînés à faire voter au Conseil de sécurité de l’ONU la funeste résolution 1973 contre la Libye, qui est en soi une violation caractérisée du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et donc, en Syrie, l’OTAN ne pourra pas, en eût-elle le brûlant désir, répéter ses crimes en volant au secours des djihadistes syriens. Quant à ces derniers, en dépit de la massive campagne médiatique occidentale qui leur est quotidiennement consacrée et des importantes fournitures d’armes clandestines en provenance de Turquie, ils sont voués, à plus ou moins long terme, à la fin que connut le FIS en Algérie.

  Avoir fait le choix de la lutte armée ne leur sera d’aucun profit ; et, en vérité il ne peut profiter qu’à ceux qui sont aux aguets, tels des vautours, attendant la chute de leur proie. Cependant, la Syrie n’est pas la Libye, et toutes les conjonctures, politiques, militaires et diplomatiques, indiquent qu’elle n’est pas près de tomber dans l’escarcelle géostratégique des anciennes puissances coloniales et de l’OTAN.

  Mokhtar Sakhri

 

* Mokhtar Sakhri est auteur des livres Les démons de la foi et Justice pour Irak ! parus au mois de juin en nouvelle édition chez Edilivre.


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40 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 9 juillet 2012 15:34

    l’occident se depense sans compter pour que les peuples vivent mieux,  en  Libye par exemple qui est maintenant « libérée » de Mouammar Kadhafi et grâce à l’OTAN et aux « rebelles » du Conseil National de Transition les Libyens vont enfin être soulagés d’au moins une douzaine d’injustices criantes dont ils souffraient. Et, une autre « anomalie » disparaîtra aussi : la Libye va désormais pouvoir s’endetter auprès des banques étrangères et va enfin devenir un pays comme les autres..............

    http://2ccr.unblog.fr/2011/10/26/fin-des-injustices-en-libye/


    • anty 9 juillet 2012 19:47

      L’auteur

      Un petit rappel
      Saddam hussein a islamisé le pays bien avant l’arrivée des Américains
      Donc l’Iraq n’était plus laïc depuis bien longtemps

      • anty 9 juillet 2012 19:55

        Le sanglant régime de Syrie perdra face aux héroïques contestataires réclamant la démocratie.

        Et après ils pourront élire qui ils voudront les syriens même le diable si cela le chante

        • anty 9 juillet 2012 20:21

          17.000 morts depuis le début du conflit

          Depuis le début de la révolte contre le régime d’el-Assad en mars 2011, les violences ont fait plus de 17.000 morts, dont près des deux tiers des civils non-combattants, selon un dernier bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, rendu public samedi. Paradoxalement, ces violences se sont intensifiées depuis l’entrée en vigueur officielle le 12 avril du cessez-le-feu prévu par le plan Annan, avec près de 6.000 morts pour cette seule période, toujours selon l’OSDH. Compte tenu des restrictions imposées à la presse par les autorités syriennes et de la décision de l’ONU de ne plus comptabiliser les morts, il est impossible d’obtenir un bilan des violences de source indépendante..


          • anty 9 juillet 2012 20:53

            « C’est confirmé, l’armée syrienne libre a poussé dehors l’armée régulière à Atarib, près d’Alep », s’enthousiasme un activiste, vidéos à l’appui. La veille, c’est une base de l’armée de l’air à Daret Izza qui tombait aux mains de l’Armée Syrienne Libre (ASL), trois jours seulement après l’attaque de la chaîne de télévision officielle Al-Ikhbariya à Damas. « C’est indéniable, depuis trois semaines, la situation a changé sur le terrain syrien », souligne un diplomate français. « On ne peut pas parler de basculement du rapport de force, mais le domaine militaire est devenu un élément d’appréciation important », affirme-t-il. Les massacres guidés par le régime se poursuivent, qu’il s’agisse de bombardements de l’armée, ou de descentes des milices barbares fidèles à Bachar al-Assad. Mais, en face, l’armée libre s’organise et commence à mettre en difficulté le régime. Si la supériorité numérique reste dans le camp d’Assad, les défections s’accélèrent, et le grade des militaires quittant le rang est de plus en plus élevé. Point d’orgue de ce processus : la fuite, vendredi 6 juillet, du général Manaf Tlass, fils de l’ancien ministre de la Défense de Hafez puis Bachar al-Assad, Moustapha Tlass. A-t-il senti le vent tourner ? A-t-il fui l’horreur de la guerre civile ? Va-t-il rejoindre l’opposition ? Aucune information n’a pour le moment filtré. Mais cette première défection dans le cercle rapproché du président syrien est un sale coup porté au régime..


            • anty 9 juillet 2012 21:00
              Des régions libérées« 

              Il existe en fait comme un »cercle vertueux«  : »Plus nous avons de régions libérées, plus les défections sont possibles« , affirme un activiste proche de l’ASL. »Beaucoup de soldats n’osaient pas fuir par peur des menaces de représailles qui pesaient sur leur famille. Mais, plus il y a de régions libérées, plus les soldats, sachant leur famille à l’abri, osent quitter les rangs".

              Forte de ces nouvelles recrues, l’armée libre est passée d’une position défensive à une position de combat actif. En presque seize mois d’insurrection, malgré la traque implacable du régime, les hommes en armes – déserteurs de l’armée régulière ou civils insurgés – sont parvenus à se structurer à peu près, notamment dans le Nord-Ouest, dans la région d’Idlieb frontalière de la Turquie.

              C’est à cette frontière que l’ASL trouve l’aide décisive dont elle a besoin : arrivée d’armes, repli sanitaire pour les combattants blessés, entrée d’argent et de moyens de communications..


              • anty 9 juillet 2012 21:01
                Coordination

                « Il y a un véritable effort d’amélioration de la coordination entre les conseils militaires locaux de l’ASL », souligne un activiste proche du Conseil national syrien, la plus représentative organisation de l’opposition syrienne. « Encore aujourd’hui un conseil militaire, composé de quelques pelotons opérant dans la région, a été fondé à Alep », souligne l’activiste. Ils sont onze à s’afficher à visage découvert et en habit militaire sur la vidéo immortalisant cette création. Pas de quoi, à eux seuls, s’opposer frontalement à la puissance militaire du régime. Mais de défection en défection, les rangs grossissent. Certains médias turcs ont même été jusqu’à évoquer le chiffre de 100.000 défections, soit le tiers de l’effectif d’Assad.

                Surtout, l’ALS s’arme. « Les armes inondent la région depuis la Turquie », affirme le même militant. « Des armes légères surtout des fusils, des pistolets… payés par des hommes d’affaires pro-opposition ou des Qataris, des Saoudiens, des Turcs... Les gros équipements sont plutôt obtenus lors des raids sur l’armée régulière »..


                • anty 9 juillet 2012 21:04

                  Vive les combattants de la liberté

                  et à bas le régime sanguinaire d’assad

                  • anty 9 juillet 2012 21:19

                    Ce sont des sources de différents spécialistes de la question

                    Je ne pense pas que vous même en savez plus sur la question que ces journalistes proffessinnels

                  • anty 10 juillet 2012 17:44
                    Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                    Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                  • anty 9 juillet 2012 21:28

                    Les médias occidentaux se réjouissent du ralliement d’un journaliste de la presse audiovisuelle syrienne, Ghatan Sleiba, dont on était sans nouvelles depuis le mercredi 27 juin et qui est réapparu lundi 2 juillet 2012 en Turquie. Dans un entretien au Guardian, il révèle être un espion travaillant depuis 7 mois pour les « rebelles ». Il revendique leur avoir transmis durant cette période des informations sensibles sur les mouvements de l’armée.

                    La presse occidentale présente Ghatan Sleiba comme journaliste à Ad-Dounia et ajoute qu’il travaillait aussi comme pigiste pour Al-Ikhbariya. Il avait disparu depuis le 27 juin, c’est-à-dire depuis l’attaque du commando qui a investi les studios de la chaîne de télévision privée, tuant quatre gardiens durant l’assaut, puis assassinant trois présentateurs et détruisant les locaux.

                    Selon la présentation occidentale, Ghatan Sleiba aurait donc été à la fois un journaliste et un espion, au mépris des conventions internationales. Et sa fuite coïnciderait avec l’assassinat de ses confrères. Dans ces conditions, on ne peut que s’étonner de voir le Guardian et France24 le célébrer comme un héros : les employés de ces médias se reconnaissent-ils dans son comportement ?

                    Au demeurant, les journalistes du Guardian et de France24 sont surtout ridicules : Ghatan Sleiba n’a travaillé que dix jours à la télévision, et il y a plus d’un an. Il n’a donc jamais été l’espion qu’il prétend être. C’est juste un garçon imaginatif qui s’est inventé un CV pour trouver du travail au sein d’une des chaînes créées par la CIA à destination de la Syrie..


                    • stanh 11 juillet 2012 14:24

                      @socarate
                      Ho non... il ne se met jamais en danger. Tout est faux, scripté, sécure. Pas une once de courage chez ce mec, si ce n’est celui de mentir à tour de bras devant la France entière.


                    • mek123 9 juillet 2012 22:08

                      bravo pour ton article d’Alleur y’a un article que j’au sur se blog nationaliste-marocain qui abord dans le même sens se


                      • anty 10 juillet 2012 17:42
                        Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                        Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                      • Roland Franz Roland Franz Jehl 9 juillet 2012 22:23

                        Merci Monsieur Sakhri pour cet article clair et précis, qui mériterait d’être largement diffusé, comme contrepoison au battage médiatique et à la propagande gouvernementale.


                        • anty 9 juillet 2012 22:27

                          Vous allez fort dans le cirage des pompes


                        • Roland Franz Roland Franz Jehl 9 juillet 2012 23:14

                          @Anty

                          Si vous souhaitez que l’Otan s’engage dans une guerre contre Assad, avec le soutien de l’Arabie et des Emirats, alors dites-le clairement, au lieu de jouer la mouche du coche.


                        • Mokhtar Sakhri Mokhtar Sakhri 10 juillet 2012 08:41

                          Merci à vous Monsieur Jehl. J’ai voulu faire une analyse objective en prenant le contre-pied de la campagne de désinformation des grands médias qui préfèrent visiblement le recours aux armes au dialogue et à la négociation. Sans compter, de plus, que l’ingérence dans les affaires d’un Etat souverain est une flagrante violation des conventions internationales. François Hollande devrait le savoir... Comment donc a-t-il réagi aux seuls propos facétieux de Cameron, qui se proposait de dérouler le tapis rouge aux industriels français ?


                        • anty 10 juillet 2012 17:42
                          Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                          Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                        • anty 9 juillet 2012 22:26

                          Un pays dictatorial soutenu par deux autres pays dictatoriaux 

                          ça fait trois pays dictatoriaux qui ne feront pas le poids contre tous les pays démocratiques

                          affaire àsuivre

                          • Jade Jade 9 juillet 2012 22:47

                            « ça fait trois pays dictatoriaux qui ne feront pas le poids contre tous les pays démocratiques »


                            Vous croyez pas que les pays démocratiques ont autre chose à foutre que de faire la guerre à trois dictatures ?

                            Si les israeliens veulent la guerre, qu’ils y aillent tout seul. Vous êtes surarmés, et d’après BHL votre armée est la plus « éthique » du monde.
                            Ça devrait être une partie de plaisir, non ?

                          • anty 10 juillet 2012 17:41
                            Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                            Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                          • Soi même Soi même 10 juillet 2012 01:20

                            Entre temps, le vers est dans le fruit, et jour à près jour, il pourrie d’avantage le pays.
                            Certes l’occident ( OTAN) n’aura pas la Syrie, en contre partie dans quel état, ils sont entrains de mettre le pays. Nous assistons aujourd’hui à une nouvelle stratégie de rendre se pays essange ?


                            • SEPH SEPH 10 juillet 2012 10:03

                              Thierry Meyssan sur l’agression de la Syrie et la diplomatie de François Hollande

                              La Voix de la Russie. Monsieur Meyssan, merci d’être avec nous sur les ondes de la Voix de la Russie. Vous êtes au cœur de l’actualité proche-orientale. Vous voyez les choses évoluer au jour le jour et pouvez témoigner de la situation à Damas. Que pensez-vous de la mise en pratique du plan de Kofi Annan qui, d’après vous, a largement puisé dans l’initiative d’un Serge Lavrov, chef du Quai d’Orsay russe ?

                              Thierry Meyssan. Le plan Kofi Annan est la reprise du plan Lavrov. On a juste modifié une clause qui concerne le statut de la presse. Et c’était une bonne manière de faire puisque M. Lavrov avait réussi à trouver un accord avec la Ligue arabe. Donc cela pouvait paraître une plateforme de discussion correcte. Cependant au moment même où Monsieur Lavrov avait négocié cela avec la Ligue arabe, le président de séance de la Ligue à ce moment-là, c’est-à-dire le représentant qatari, avait donné une conférence de presse, quelques minutes après celle de M. Lavrov, en tenant des propos en totale contradiction avec le contenu du plan.

                              Et aujourd’hui on est toujours dans la même situation, c’est-à-dire que tout le monde se réclame du plan Lavrov, maintenant du plan Annan, mais certaines parties au conflit s’expriment d’une manière qui ne laisse aucun doute sur leur refus de l’appliquer. Parce que la base de cette idée, du plan de paix, est que tout le monde doit cesser le feu de manière unilatérale. On ne doit pas attendre que les autres fassent une démarche et descendre progressivement. Chacun doit s’arrêter de tirer.

                              Or, l’armée syrienne a fait des efforts considérables, s’est retirée des grandes villes malgré les protestations des gens, des manifestations – non pas contre l’armée mais des manifestations pour l’armée ; des gens réclamant la protection militaire face aux groupes des mercenaires. Et puis en face il n’y a pas du tout d’arrêt, les actions commandos continuent. Il y a beaucoup d’actions ciblées soit pour détruire l’infrastructure, soit assassiner des responsables de l’État ou des personnes qui ont manifesté leur soutien au pays.

                              Est-ce que d’après vous il subsiste ne serait-ce qu’une infime chance de pacification de la Syrie ?

                              Oui ! La chance, elle est toute simple ! Si les armes et l’argent arrêtaient d’arriver de l’étranger… Si on arrêtait d’envoyer des mercenaires… Il y a constamment des mercenaires qui franchissent la frontière avec la Turquie comme l’a souligné le représentant russe au Conseil de Sécurité. On a transféré des combattants qui étaient en Libye vers la Turquie en utilisant d’ailleurs les moyens des Nations Unies.

                              On a installé un camp des prétendus réfugiés qui est en fait une base arrière de cette pseudo-armée syrienne libre. Et puis constamment ces gens franchissent la frontière et viennent pour commettre des crimes sur le territoire syrien. Donc si on arrêtait ce soutien extérieur aux bandes armées, il ne resterait plus rien ! Après on va se retrouver dans une situation normale avec un gouvernement qui est largement majoritaire, une opposition qui existe, qui a les moyens de s’exprimer, qui fait sont travail d’opposition, qui propose des nouvelles choses, etc. Il y aurait un débat démocratique comme cela existe dans de nombreux pays.

                              Là quand se réunit maintenant le groupe de contact initié par la Russie, la question est est-ce que les États-Unis qui sont la puissance titulaire à la fois de l’Occident et du Conseil de Coopération du Golfe, est-ce que les États-Unis vont demander à leurs alliés d’arrêter ce jeu en sous-main ? Ou est-ce qu’ils vont au contraire continuer à les encourager à jeter de l’huile sur le feu ?

                              Une autre question, cette fois-ci beaucoup plus délicate, plusieurs de nos confrères, journalistes d’une télévision locale, ont été sauvagement assassinés par la prétendue Armée libre syrienne soutenue par la Turquie et les Occidentaux. Croyez-vous qu’on s’attaque à la presse pour créer un blocus médiatique, pour priver les citoyens des pays occidentaux et arabes de toute information véridique ? Quels ont été les mobiles de ces criminels ?

                              Je pense qu’il y a deux éléments qui vont ensemble. D’une part, au cours des vingt dernières années, nous avons vu les mêmes scènes se reproduire successivement en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Il y a des puissances qui systématiquement détruisent les médias des pays qu’ils attaquent. Et c’est simple. Il y a constamment derrière cela les États-Unis et l’OTAN. Personne d‘autre ne se comporte comme ça dans le monde. Il n’y a pas de plus grand ennemi de la liberté d’expression que les États-Unis et l’OTAN. Quoi qu’on en dise, ce sont les faits qui le montrent.

                              Deuxièmement, il était prévu dans le cas particulier de la Syrie une immense campagne en décrochant des satellites les canaux syriens et en leur substituant des canaux qui étaient des programmes qui ont été fabriqués par la CIA qui a créé plusieurs chaînes satellitaires au cours des derniers mois. Donc l’idée c’était qu’on allait diffuser des images fictionnelles tournées dans les studios, des images de synthèse pour faire croire à l’effondrement de l’État syrien et pour que les gens en Syrie quand ils avaient branché leur télévision, au lieu de voir leur chaîne habituelle, ils auraient vu autre chose avec de fausses images. Et ils auraient pensé – voilà ! c’est trop tard ! Il faut se résigner, la patrie est perdue, elle est occupée par des forces étrangères. Eh bien, ça ça n’a pas été possible parce qu’il y a eu d’abord une mobilisation incroyable dans le monde entier. Il y a des dizaines de très grands journaux qui ont consacré des pages entières à ce sujet. Il y a eu des centaines de sites internet qui ont véhiculé tous les détails de cette opération. Finalement NileSat avait refusé d’enlever les chaînes syriennes de son satellite.

                              La Ligue arabe a été forcée de reculer avec ArabSat. Les Syriens ont installé sur de nouveaux satellites leur télévision. Enfin ils ont saisi le Conseil de Sécurité avec une lettre très importante sur ce sujet. Et surtout M. Lavrov a inscrit comme point numéro un à l’ordre du jour de la réunion du groupe de contact l’arrêt immédiat de la guerre médiatique contre la Syrie.

                              Alors l’OTAN s’est vengée comme ça. Ils ont envoyé un commando. Cette télévision était installée à une quinzaine de kilomètres à la sortie de Damas, à la campagne, en fait. C’était un lieu pas du tout défendu. Le commando était arrivé – des gens avec des systèmes de visée nocturne, avec tout ce qu’il faut. Ils ont tué les gardiens. Il y avait juste 4 gardiens. Ils sont rentrés. Ils ont arrêté 3 présentateurs qu’ils ont ligotés et qu’ils ont exécutés sur place. Et puis après ça ils ont mis le feu. Ils ont fait tout sauter. Maintenant ce ne sont que des gravois cet endroit-là. Il y a juste un bâtiment qui est encore debout.

                              Encore une fois ce n’est pas nouveau. Les États-Unis et l’OTAN font ça partout depuis 20 ans. C’est quelque chose d’incroyable. Parce que ce sont les mêmes personnes qui pratiquent ces actes barbares et qui dans les organisations internationales se présentent comme les défenseurs de la liberté d’expression ! C’est le monde à l’envers ! La réalité nous dit l’inverse de leurs paroles ! Et pour nous, journalistes, ceci devient impossible à vivre. C’est bien clair. Toute personne qui veut s’opposer à cet impérialisme et qui se retrouve dans un pays qui n’a pas les moyens importants pour se défendre est désormais en danger.

                              Et qu’en est-il de la position de la France par rapport à la Syrie. On voit François Hollande louvoyer à tous les vents et zigzaguer sans cesse comme s’il ne savait à quel saint se vouer… Qu’est-ce que vous en dites ?

                              Comme vous dites : François Hollande zigzague et louvoie. C’est-à-dire qu’il ne sait pas quelle est sa politique ; Il essaie de suivre son mouvement. Il se rend bien compte que la position officielle sur la Syrie n’est pas tenable. Mais en même temps il n’est pas capable d’en dégager une autre. Il n’est pas capable de ça parce qu’il n’a pas de marge de manœuvre. Il accepte que la France continue comme au cours du mandat de Nicolas Sarkozy à être le suiveur des États-Unis. Comment pourrait-il énoncer une nouvelle politique dans ces conditions ? Il a à côté de lui l’administration du Quai d’Orsay, les diplomates français qui ne cessent de lui répéter que nous commettons une erreur très grave avec la Syrie. Que normalement la France et la Syrie devraient être alliés comme c’était le cas dans le passé.

                              La France a été la puissance mandataire pendant l’entre-deux-guerres ici. Il y a une incapacité à s’adapter. Cette incapacité, elle s’est exprimée clairement lors de la première rencontre de François Hollande et de Vladimir Poutine à Élysée. C’était quelque chose d’un peu grotesque en fait ! Les deux Chefs d’État ont fait une liste de sujets à aborder dont la Syrie qui occupait une grande part de la discussion. Et ils n’ont trouvé aucun point d’accord. C’est honteux !

                              Aucun point d’accord ! Pourquoi ? Parce que sur chaque sujet Vladimir Poutine exprimait les demandes de la Russie en les argumentant. Nous voulons ceci parce que cela… Et il donne ses arguments. Et en face il y avait un François Hollande qui lui répondait : « Nous pensons que… » Sans arguments.. ! C’est-à-dire il n’y a rien à négocier. C’est juste l’affrontement d’un point de vue borné en face d’une position ouverte. Et quand on a abordé plus précisément la question syrienne, ceci est devenu encore plus ridicule ! Puisque le Président français a évoqué seize mille morts dont serait responsable le gouvernement, etc.

                              Le Président Poutine lui demanda : « Mais d’où tenez-vous ces chiffres ? De l’Observatoire syrien des droits de l’homme ? Mais nous avons envoyé notre ambassadeur à Londres. Il a vu ces gens –là : c’est un marchand de kebab avec une petite échoppe. C’est ça la source des renseignements français ? La Russie pendant ce temps, nous avons cent mille Russes qui sont déployés sur l’ensemble du territoire syrien ! Rien ne nous échappe ! Nous pouvons tout vérifier ! Et nous pouvons vous affirmer évidemment que ce que raconte ce marchand de kebab à Londres n’a aucune valeur ! »

                              Source : http://www.voltairenet.org/Thierry-Meyssan-sur-l-agression-de


                              • Javascript Javascript 10 juillet 2012 11:08

                                Merci à l’auteur, d’une part pour ce texte auquel j’adhère entièrement et ensuite pour avoir prit en compte mes remarques sur les propos tenus par le sieur « Anty » dans lesquels les noms d’oiseaux fleurissaient un peu trop depuis quelques temps.

                                Je vous présente également mes excuses pour avoir quelques peu troller les commentaires à votre article pour mettre en lumière ce problème. Vraiment désolé mais ça finit par gonfler de se faire traiter de bobo-gauchiste, néo-stalinien ou autres expressions ridicules de cet acabit qui ne sont en fait que des insultes à peine voilées.


                                • anty 10 juillet 2012 17:40
                                  Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                                  Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                                • mortelune mortelune 10 juillet 2012 12:14

                                  Merci pour cet article, il met bien les pendules à l’heure. 

                                  En son temps (1916) Thomas Edward Lawrence (Laurence d’Arabie) avait eu pour mission de provoquer une grande révolte Arable . Le projet Britannique et Français était de faire l’unité des Arabes en une seule nation. 
                                  Il s’agissait de conseiller Fayçal 1er de déclarer la guerre contre les Turcs et l’empire Ottoman. C’est ainsi que fut créé le royaume Arabe de Syrie. Cinq mois plus tard, la Syrie est placée sous mandat français et le roi Fayçal est contraint à l’exil. 
                                  Comme on le voit il faut aussi remonter dans le passé pour comprendre pourquoi les Français et les britanniques sont directement concernés et instigateurs de la ’rebellion’ Syrienne aujourd’hui. En déstabilisant les pays Arabes ils poursuivent un ancien projet. Pourtant ce projet a quelque peu changé. En effet il ne fait plus aucun doute que la volonté est de créer une une unité des pays Arabes sous contrôle Israélien. On peut donc s’attendre à voir apparaître un nouveau royaume : « le royaume Arabe d’Israël ». Je ne sais pas si l’Iran doit être inclus dans ce royaume ou bien simplement le projet est-il de le rendre impuissant à intervenir militairement. 

                                  • anty 10 juillet 2012 13:07

                                    Les pays de l’Est ont également été aidé par les E-U pour se défaire du joug communiste .

                                    Aujourd’hui on ne peux que se féliciter tant le changement est bénéfique pour les populations concernées

                                  • anty 10 juillet 2012 17:40
                                    Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                                    Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                                  • Oncle Kaï Oncle Kaï 10 juillet 2012 13:15

                                    Petit détour par la seule et unique « source » de la kriegspropaganda atlantiste, demi-tarif sur les kébabs pour les courageux journalistes de « terrain »...


                                    • Mokhtar Sakhri Mokhtar Sakhri 10 juillet 2012 13:35

                                      Il est regrettable que ce forum destiné à la recherche d’un apaisement à travers la circulation 
                                      et l’échange d’idées et d’opinions soit perturbé par des esprits rustres et limités qui n’ont rien à apporter et se manifestent par l’insulte ignoble et brutale. Il est triste que ceux qui ont ce genre de comportement indigne sont de la catégorie de ceux qui se targuent d’une supériorité de la race ou de la civilisation... La barbarie commence par les noms d’oiseaux et finit par les bombes et les frappes aériennes. C’est indigne et inadmissible. M.S.
                                       


                                      • anty 10 juillet 2012 13:49

                                        Vous auriez pu d’intervenir plus tôt car les insultes ont été proférées par une

                                        seule personne à savoir un certain maugis

                                      • stanh 10 juillet 2012 14:59

                                        Cher anty, une insulte n’est pas forcément un mot grossier. Ce que vous faites tous les jours en déversant vos appels à la haine raciste sont une insulte à beaucoup de choses, à beaucoup de nos valeurs et à notre intelligence.
                                        Il serait plaisant que vous fermiez le vide-ordure qui vous sert de bouche de temps en temps .
                                        On aime pas les fachos ici.


                                      • stanh 10 juillet 2012 14:56

                                        Pour les sionistes, les musulmans sont un contre pouvoir , une sacrée épine dans le pied.
                                        L’islam même est un contre pouvoir aux pires tendances judaïques (les nouveaux contre les vieux) . Contrairement aux européens ignares en la matière, les arabes/musulmans savent très bien à qui ils ont à faire.Et les sionistes le savent. Pourquoi est ce qu’ils se donnent tant de mal pour les diaboliser ? Pour qu’on aille leur péter la gueule à leur place.
                                        En faisant ça, ils radicalisent les musulmans qui se sentent haïs de partout et se renferment sur eux même, se « défendent » (un animal appeuré attaque quand il ne peut fuir).Donc on les déteste encore plus.
                                         Après, l’islam, on aime ou pas, la culture orientale, on aime ou pas (faudrait déjà la connaitre remarquez), les traditions etc etc
                                        Il y a plein de pays où les droits de l’homme (invention occidentale) sont bafoués, et pourtant on nous encourage pas sans arrêt à aller les « libérer » à coup de bombes. Mais les arabes par contre !
                                        Rien à voir avec les ressources naturelles, c’est sûr ! Rien à voir avec le jihad juif contre l’islam, c’est sûr ! c’est tout pour les pauuuuvres syriens , c’est par humanisme, c’est sûr !

                                        Les gens sont vraiment si idiots ?
                                        Des gouvernements qui se soucient du droit humain, vraiment ?! haha.

                                        Anty matsada et compagnie sont des xénophobes violents, ils se foutent royalement des conditions de vie « d’arabes de merde© » . Tout ce qu’ils veulent, c’est qu’on aille faire la guerre à leur place. Fourrez vous ça dans le crâne.


                                        • anty 10 juillet 2012 15:38

                                          stanh et compagnie sont des xénophobes violents, ils se foutent royalement des conditions de vie « d’arabes de merde© » . Tout ce qu’ils veulent, c’est qu’on aille faire la guerre à leur place. Fourrez vous ça dans le crâne.


                                        • anty 10 juillet 2012 17:39
                                          Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                                          Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

                                        • blablablietblabla espritsubversif 10 juillet 2012 15:27

                                          Anty vous ne pouvez pas aller vous promener (pour être poli) ailleurs sur d’autres sites ? 


                                          Sérieux vous fatiguez tous le monde et tout comme bon troll vous parasitez le débat ,allez à la plage tiens !

                                          • anty 10 juillet 2012 15:35

                                            Je te rends la politesse

                                            va ta promener ailleurs

                                          • anty 10 juillet 2012 17:34

                                            Avec de la persévérance, nous pourrions même le voir évoluer un jour, pour peu qu’il ne soit pas qu’un bâte exécutant des bases oeuvres de ceux qui le manipule...
                                            ( oui, j’ai un doute quant à la possibilité de voir s’exprimer de la sorte ceux qui manipulent les esprits faibles tels que lui... ou alors très biens rémunérés... Naaan, pas possible, ils n’ont plus les moyens, les idiots inutiles les servent avantageusement... ).


                                          • anty 10 juillet 2012 17:38
                                            Je crois qu’ il faut éviter de répondre aux crapules médiatiques, de toutes évidences payées pour répéter toujours et toujours les mêmes insanités. Le plus grand silence méprisant de ceux qui veulent vraiment débattre est la meilleure réponse que l’ on peut leur donner.

                                            Ce personnage est, comme vous dites, d’ une stupidité monstre si ce n’est pas une crapule payée par l’ Empire Usraélien, c’ est le prix à payer pour soutenir ces criminels : passer pour un imbécile. Mais dans son cas, je pense que c’ est les deux, crapule et idiot..

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Mokhtar Sakhri

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