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Le capital du XXIe siècle : Trois siècles de transformation du capital

Après ma promenade au pays de la croissance, guidée par Thomas Piketty (voir mon article « Le Capital du XXIe siècle : Croissance, mythes et réalités  », amorçons celle au pays du capital toujours en sa compagnie.

Quelques ordres de grandeur pour commencer :

- Dans les pays développés, le capital total représente cinq à six années de revenus, et il n’est composé presque que de capital privé (car les dettes publiques sont sensiblement de l’ordre des actifs publics) : en 2010, le patrimoine net est de 150 à 200 000 € par habitant pour un revenu de 30 à 35 000 €.

- Ce patrimoine est en 2010 en moyenne composé pour moitié d’actifs immobiliers, pour moitié d’actifs financiers (actions, obligations, placements financiers)

Si l'on observe en France l'évolution depuis 1700 - intérêt à nouveau de raisonner sur des séries longues - du rapport entre la valeur du capital et celle du revenu national, que voit-on ?

Première temps, de 1700 à 1910, la stabilité globale autour du multiple de 7, c'est-à-dire que le capitale représente 7 années de revenu, mais avec deux phénomènes de substitutions :

- La diminution progressive et régulière de la part des terres agricoles, qui alors qu'elles représentaient plus de 70% du capital en 1700, ne représentent plus que 10% en 1900,

- La naissance progressive à partir de 1800 d'un capital étranger net qui représente en 1900 autant que les terres agricoles. Ce sont à la fois l'expression de notre puissance coloniale, et d'avoirs financiers comme par exemple le fameux emprunt russe

Vient ensuite, à cause des deux guerres mondiales, la destruction du capital qui ne correspond plus qu'à trois années de revenu :

- Chute brutale à l'occasion de la guerre de 14-18, puis baisse lente ensuite,

- Disparition du capital étranger net,

- Poursuite de l'érosion de la valeur des terres agricoles

Enfin, à partir des années cinquante, croissance régulière pour revenir en 2010 à un multiple proche de celui du 18e et 19e siècle, légèrement supérieur à 6 années de revenus :

- Quasi-disparition de la valeur relative des terres agricoles,

- Origine de la croissance essentiellement due au capital immobilier

On se retrouve ainsi dans un pays où le poids du capital a sensiblement retrouvé celui de la Belle époque, mais s'est profondément transformé : l'immobilier a remplacé l'agricole, les actifs étrangers nets ont disparu. Cette évolution est exactement la même en Grande Bretagne.

Arrêtons-nous avant de continuer sur ces deux transformations majeures.

Nous sommes possédés autant que nous possédons

D'abord l'effondrement des actifs étrangers nets.

Ne nous trompons pas d'interprétation : cela ne signifie pas que les Français ne détiennent plus d'actifs étrangers, mais que la valeur de leurs avoirs s'équilibre avec celle de ce que les étrangers détiennent en France. La France n'appartient pas plus au reste du monde qu'elle ne le possède. Alors que tel n'était pas le cas avant la guerre de 14.

Les participations croisées internationales sont beaucoup plus importantes dans les pays européens comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni (entre un quart et la moitié des actifs domestiques sont détenus par d’autres pays) qu’aux États-Unis ou au Japon (la part est de l’ordre d’un dixième).

Comme l’indique Thomas Piketty : « Cela accroît le sentiment de dépossession, notamment en Europe, parfois de façon excessive (on oublie vite que si les sociétés nationales et la dette publique sont en grande partie détenues par le reste du monde, on détient des actifs équivalents à l’étranger au travers de contrats d’assurance vie et de multiples produits financiers), mais en partie pour de bonnes raisons.  »

Une forme de « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » international… mais qui a tendance à ne pas faire rire le grand public.

L’immobilier au lieu de l’agriculture

Après les actifs étrangers, l'immobilier.

Un autre graphique est intéressant, celui qui montre la progression de la part des loyers dans le revenu national en France : ils ne représentaient que 2% en 1950, contre 10% en 2010.

Chaque Français travaille de plus en plus pour payer son loyer, ou pour posséder son appartement.

Ceci vient d’être confirmé par les statistiques que l’INSEE vient de publier sur la consommation des ménages : en 2013, les dépenses de logement représentent plus de 20% de la consommation effective des ménages, contre 18% 10 ans plus tôt. Si l’on ramène cela aux dépenses de consommation des ménages (c’est-à-dire en excluant les dépenses de consommation au service des ménages comme la santé, l’éducation ou l’action sociale), elles représentent 27% en 2013 contre 24 % en 2003.

Bien sûr derrière ces évolutions moyennes, se cachent de très grandes dispersions, tant quant à la taille du capital détenu, que sa composition. Thomas Piketty consacre plus de la moitié de son livre à cette analyse, j’y reviendrai dans la troisième partie.

Pour l’instant, continuons à mieux comprendre comment globalement le capital se structure en France, et dans le reste du monde.

Que dire de l’évolution de la richesse publique en France ?

L’état français a apuré ses dettes sans les payer

Globalement depuis 1700, elle est restée voisine de zéro. Seule exception : 1950, où le capital public net approche la valeur des revenus annuels.

Pour comprendre cette situation, il faut distinguer les actifs et les dettes publiques, et analyser leur évolution.

Cette fois la photographie est complètement différente.

On constate d’abord deux moments où les dettes publiques baissent rapidement : lors de la Révolution de 1789, et à la suite des deux guerres mondiales. C’est d’ailleurs cette chute en 1920 et 1950 qui conduit à un pic relatif de l’actif net public.

Comme l’indique Thomas Piketty, c’est à cause de la banqueroute des deux tiers de 1797, et de l’inflation à partir de 1913 que c’est fait cet apurement de la dette publique, et avec pour conséquence l’appauvrissement des particuliers qui avaient souscrit des rentes d’État :

« Au XXe siècle, la dette a été noyée dans l’inflation et repayée en monnaie de singe, et a de facto permis de faire financer les déficits par ceux qui avaient prêté leur patrimoine à l’État, sans avoir à augmenter les impôts d’autant. (…) La France a connu entre 1913 et 1950 un taux d’inflation moyen de plus de 13 % par an, soit une multiplication des prix par cent. (…) En 1950, le pouvoir d’achat de ces rentes a été divisé par cent, si bien que les rentiers de 1913 et leurs descendants ne possèdent presque plus rien. (…)

En particulier, les énormes déficits de la Libération ont été presque immédiatement annulés par une inflation supérieure à 50 % par an pendant quatre années consécutives, de 1945 à 1948, dans une atmosphère politique survoltée. C’est en quelque sorte l’équivalent de la banqueroute des deux tiers de 1797.  »

Que dire maintenant des quarante dernières années ?

Une remarque simple : la montée conjointe, régulière et parallèle des dettes publiques et des actifs publics, avec un léger excès des actifs sur les dettes.

Est-ce à dire qu’en 2010, la part du capital public serait devenue très importante en France ?

Non, en terme d’actif, car dans le même temps, les actifs privés ont cru beaucoup plus rapidement : en 2010, les actifs privés représentent plus de 4 fois ceux publics.

Oui en terme de dettes : en 2010, les dettes publiques une fois et demi les dettes privées, et sont supérieures à une année de revenu national.

Sans vouloir ici rentrer dans le détail, Thomas Piketty montre que cette situation française se retrouve pour l’essentiel tant en Allemagne qu’en Angleterre.

Le poids du capital monte quand la croissance baisse

Comment relier le rapport entre capital/revenu et la croissance d’un pays ? Thomas Piketty apporte une réponse simple : avec le taux d’épargne. Si un pays a un taux de croissance constamment égal à 2% et un taux d’épargne à 10%, alors à long terme, le pays aura accumulé 5 années de revenu :

« Dans le long terme, le rapport capital/revenu β est relié de façon simple et transparente au taux d’épargne s du pays considéré et au taux de croissance g de son revenu national, à travers la formule suivante : β = s/g. »

Cette formule n’a pas qu’un intérêt mathématique, car ce qu’elle exprime une réalité essentielle :

« Un pays qui épargne beaucoup et qui croît lentement accumule dans le long terme un énorme stock de capital – ce qui en retour peut avoir des conséquences considérables sur la structure sociale et la répartition des richesses dans le pays en question. »

Une précision : quand Thomas Piketty parle d’un accroissement du stock de capital, il parle en fait d’accumulation relative, c’est-à-dire qu’au fil des années, le capital accumulé représente un très grand nombre d’années de revenu.

Une fois ceci posé, il prend appui sur cette relation pour expliquer l’accroissement du capital privé dans nos pays depuis les années 1970. Selon lui, la première raison de cet accroissement est le ralentissement de la croissance, notamment démographique, qui, couplé avec le maintien d’une épargne élevée, conduirait mécaniquement à cette hausse. Les deux autres facteurs – mouvement de privatisation et rattrapage des prix des actifs immobiliers et boursiers – seraient réels, mais moins importants.

Il résume ceci dans une formule : « Dans des sociétés stagnantes, les patrimoines issus du passé prennent naturellement une importance considérable. »

Attention aux extrapolations rapides…

Que retenir de cette promenade au sein de l’évolution du capital ?

En premier, et surtout, cette transformation de la structure du capital – l’immobilier à la place des terres agricoles, des échanges internationaux développés mais équilibrés –, et la reconstruction du capital depuis les années 50 qui se retrouve à nouveau représentant 6 années de revenus.

Par contre, – et je ne suis pas le seul ! –, je reste sceptique sur tout approche trop mathématique et simplificatrice des évolutions. D’ailleurs Thomas Piketty lui-même nous alertait là-dessus (voir « Un économiste qui se méfie des mathématiques  »). Il me donne l’impression de tomber parfois lui-même dans ce piège… Notamment son application de la formule β = s/ g me semble trop systématique.

De même son affirmation que la rentabilité du capital ne peut pas descendre en-dessous des 3-4% constaté actuellement, ne me convainc pas… mais peut-être ai-je tort !

Ce n’est pas parce qu’un phénomène a été observé dans le passé, qu’il doit continuer nécessairement à perdurer.

Notamment la globalisation des échanges et la convergence mondiale progressive des niveaux de vie moyens changent la donne : il va être de plus en plus difficile de trouver des opportunités de placement dégageant de telles rentabilités, surtout quand la croissance mondiale baisse.

Et quand des ruptures technologiques surgissent, certes elles ouvrent de nouvelles opportunités pour la rentabilité du capital, mais symétriquement elles détruisent la valeur d’anciens placements. Alors…

Donc en résumé, la solidité de sa réflexion prospective sur le rapport capital et revenu est moins forte que celle sur la croissance (cf. mon article précédent), et que celle sur les inégalités que nous allons aborder prochainement.

(à suivre)


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12 réactions à cet article    


  • Dwaabala Dwaabala 13 juin 2014 16:33

    Une seule remarque.
    La propriété immobilière, aussi bien que la propriété foncière, si elles peuvent de façon superficielle être considérées comme du « capital », n’en sont pourtant pas. Elles procurent une rente mais ne produisent pas de valeur.
    Dans le cas de la propriété foncière, sa mise en valeur ne s’opère que par l’intervention d’un fermier capitaliste qui avance les capitaux, matériel, engrais, semences, salaires, dont il tire une plus-value dont une partie revient au propriétaire foncier s’il ne l’est pas lui-même, sous la forme de la rente foncière. La rente foncière est la marque de la propriété à caractère de monopole de la terre. 
    La propriété immobilière, sauf cas exceptionnel (location de locaux à usage industriel par exemple) n’entre elle non plus dans la production d’aucune valeur, même si elle rapporte un loyer à son propriétaire.
    Dans cet article, la « disparition », déjà très contestable, de la « propriété agricole » (mais alors quid ? de l’industrie agro-alimentaire) au bénéfice de la propriété immobilière est donc complètement à côté de la question économique réelle.
    Question économique qui ne peut se réduire à une comptabilité aussi savante soit-elle mais qui ne tient comme ici, aucun compte de l’essentiel : le travail, source de la plus-value.
     
     


    • Robert Branche Robert Branche 13 juin 2014 18:37

      Certes le travail doit créer de la plus-value et être rémunéré équitablement pour cela. Mais pour que ce travail existe, il faut une organisation industrielle (des locaux, des machines, ...), commerciale et de distribution. De plus, il faut aussi être logé et manger... ce qui suppose que les logements soient produits, et donc financés, idem pour les produits agricoles...

      Donc le capital est aussi nécessaire.
      Se pose la répartition entre rémunération du capital et du travail.
      Dans mon article, je me suis focalisé volontairement sur les éléments portant sur l’évolution du capital (ce qui ne veut pas dire que le revenu du travail est sans importance).
      Dans ce capital, il y a bien l’immobilier car sans immobilier on n’est pas logé. Savoir ensuite si le niveau de capital est juste ou excessif, ou débouche sur une rente de situation est encore une autre question, pertinente, mais que je n’aborde pas ici.
      Je me suis volontairement focalisé sur l’évolution du capital globalement.
      Je reviendrai dans un prochain article sur le volet de la répartition de ce capital, et donc des inégalités.
      Enfin pour information, dans le mode de calcul de Thomas Piketty, les industries agro-alimentaires ne sont pas comptabilisées au sein du capital « terres agricoles », mais avec le reste de l’industrie et de l’économie.

    • trevize trevize 13 juin 2014 22:01

      Le capital ne crée pas la richesse. Avoir un gros tas de billets, ou même une usine ne produit rien en soi.
      Le travail ne produit pas vraiment de richesse non plus. Tous les prolétaires vous le diront : leur travail leur rapporte à peine de quoi survivre.

      Ce qui crée la valeur c’est l’échange.

      Si je trouve le bon gogo, je peux vendre une babiole presque sans aucune valeur (exemple : une biscotte avec une tache qui ressemble à la tête de jésus ), contre un paquet monstrueux d’argent, et chacun des deux aura l’impression d’avoir gagné quelque chose (moi, un paquet de biftons, et le gogo une relique sacrée)

      Par contre, je peux avoir une usine hi-tech, si ma chaîne de production est mal réglée, mes produits m’auront coûté une fortune mais n’auront aucune valeur. Même si la production se passe bien, si mes produits ne trouvent pas d’acheteur (produit dépassé technologiquement , de mauvaise qualité...) mes produits n’ont alors aucune valeur.
      Si je ne suis pas efficace, que je passe trop de temps ou gaspille trop de ressources dans ma production, alors la valeur de mes produits ne reflétera pas le travail qu’il m’a coûté.
      Ce qui compte c’est l’échange ; si les deux parties sont satisfaites, ou du moins que la satisfaction de l’un dépasse l’insatisfaction de l’autre, alors il y a création de valeur.

      Chaque individu a son propre système de valeur. L’argent n’est qu’une des innombrables tentatives de l’humain d’établir une échelle de valeur universelle. C’est aussi certainement la plus lamentable et l’un de nos plus cuisants échecs en la matière ; mais à quelque chose, malheur est bon, car il paraît que nous apprenons en faisant des erreurs...


    • Robert Branche Robert Branche 13 juin 2014 22:10

      Evidemment les processus de travail, le management, la capacité à travailler ensemble sont essentiels. Mais à nouveau sans machines, outils industriels, bâtiments pour héberger le tout... rien n’est possible.

      Ceci ne signifie pas ensuite que le produit ainsi fabriqué est intrinsèquement utile, mais s’il trouve qq pour l’acheter, ainsi les échanges émergent et la valeur se crée.
      D’ailleurs aucune produit n’est intrinsèquement utile, à part les produits alimentaires, le fait d’avoir un toit et de se protéger du froid (mais ce sous la forme la plus spartiate)...

    • Aldous Aldous 16 juin 2014 10:05

      C’est une vision purement productiviste qui vous fait dire que l’immobilier ne produit pas de valeur.


      La prestation immobilière produit de la protection contre le climat, contre le vol, de la cohérence sociale (familliale et entrepreunariale).

      C’est certes moins concret qu’un bien manufacturé mais plus concret que, par exemple, une séance de psychanalyse.

      Si vous dormiez à la belle étoile, votre productivité serait moindre dans la journée, vous devriez dépenser du temps et de l’argent pour garder vos biens contre les voleurs, vos dépenses de santé exploseraient, et la vie sociale serait completement chaotique (voir Allemagne année zéro). La qualité de ces prestation est essentielle dans la capacité de croissance du groupe social. Un village de huttes dégage un potentiel de croissance moindre qu’un village d’habitations modernes.

      Bref, l’immobilier, ce n’est pas une rente mais une prestation de service. Sa valeur est calculable par rapport au coût généré par son absence.




    • MuslimADieu MuslimADieu 13 juin 2014 17:21

      Je n’ai rien compris (au moins, moi, je suis honnête).


      « Nous sommes possédés autant que nous possédons »

      A l’échelle de la planète, c’est sûrement vrai. 
      Après, tout est dans le « Nous ». Et ce n’est probablement pas le même « Nous » au début de la phrase et vers la fin.

      • Robert Branche Robert Branche 13 juin 2014 18:39

        Cet article porte sur une analyse volontairement globale. Le prochain parlera des inégalités.

        Donc le point est que globalement, la France, en tant qu’entité, n’est pas plus détenue par l’étranger qu’elle ne détient des actifs étrangers. Les deux s’équilibrent.

      • coinfinger 13 juin 2014 23:26

        Article intéressant et honnéte . Mais a partir de quoi estime t on ces évolutions ?
        Le Capital n’est il pas surévalué ? Si je puis me permettre : la notion de valeur n’ayant plus court dans les esprits . Pourtant elle se fait sentir au travers des crises monétaires ....
        Exemple vous dites que la diminution démographique a entrainée mécaniquement la hausse du Capital . Et si c’était l’inverse ?


        • Robert Branche Robert Branche 13 juin 2014 23:45

          Toutes les données sont issues du livre de Thomas Piketty et sont fiables. Les conclusions et les analyses sont parfois contestables, mais pas ses données.

          Concernant la hausse du capital, elle n’est pas liée à la diminution démographique, mais à la diminution de la croissance de la production.

        • yvesduc 14 juin 2014 11:05

          Merci pour cet article. Une remarque cependant : les prix de l’immobilier sont actuellement dus pour moitié à un phénomène spéculatif, autrement appelé « bulle »… Le même logement a doublé de prix depuis 15 ans, en étant resté identique à la poignée de porte près. Chercher : Tunnel de Friggit.


          • Robert Branche Robert Branche 14 juin 2014 13:40

            Le fait que l’immobilier ait augmenté récemment sous l’effet d’une bulle, n’empêche pas l’accroissement de la valeur du capital depuis 1950.

            Reste effectivement à voir si et quand cette « bulle » est susceptible de résorber...

          • PaulGaspais 15 juin 2014 02:58

            La surévaluation du patrimoine tant immobilier que financier modifie le ratio dette/actifs.
            Elle nécessite de revoir l’évaluation du risque qui serait lié à un crédit.
            Le risque de l’évaluation des actifs du patrimoine est aggravé par la tendance des ménages à s’endetter pour acheter un bien immobilier.
            La surévaluation du patrimoine immobilier pourrait inciter l’état à une révision de la fiscalité, réduire les transactions...
            Un article récent du blog A Lupus est consacré à l’évaluation de l’immobilier.
            « L’immobilier de luxe ne s’est jamais aussi bien porté sur la planète » :
            http://leblogalupus.com/2014/06/08/limmobilier-en-folie-limmobilier-de-luxe-ne-sest-jamais-aussi-bien-porte-sur-la-planete/ via leblogALupus
            Pour calculer le taux d’inflation, l’usage, aujourd’hui, est d’utiliser :
            - L’Indice des Prix à la Consommation ou IPC
            - L’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé ou IPCH.
            L’inflation est actuellement jugée trop faible, avant la réunion du Comité des gouverneurs du 5 juin, Mario Draghi avait avancé que la BCE se tenait prête à combattre la déflation.
            J’ai abordé les écarts de compétivité, le poids de la dévaluation compétitive avec son corollaire la baisse du coût du travail dans un article intitulé, « BCE, quelle politique monétaire ? » : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/bce-quelle-politique-monetaire-153140
            Les Banques Centrales ne ciblent pas dans leur action les actifs financiers avec les conséquences observées de la crise du crédit immobilier des subprimes.
            Les banques centrales doivent-elles réagir aux prix d’actifs ? - D’un champ l’autre http://www.blog-illusio.com/article-les-banques-centrales-doivent-elles-reagir-aux-prix-d-actifs-118602689.html
            L’arsenal de mesures pris par la BCE favorise la prise de risques des investisseurs qui pourraient participer à la constitution d’une bulle.
            Une croissance économique réduite, conséquence de l’austérité favorise la déflation.
            La faiblesse de l’économie creuse les écarts de patrimoine ;
            Réinvestir une partie des revenus générés suffit à enrichir son détenteur, ce qui accroît les inégalités.
            L’héritage favorise la constitution d’un haut patrimoine.
            En période de déflation, la baisse des prix et des revenus voit une augmentation de la charge de l’endettement.
            Après les restrictions budgétaires, la zone euro, avec un taux d’inflation inférieur à 1% est sous la menace de la déflation.
            L’austérité favorise l’écart entre riches et pauvres.
            Le taux d’inflation inférieur à 1% résulte de la politique d’austérité qui accentue les écarts de revenus en réduisant les services publics des administrations.
            L’objectif de la Banque Centrale se situe autour de 2%.
            En mai, l’Allemagne a l’inflation la plus faible en quatre ans d’après l’Office fédéral des statistiques Destatis ;
            L’indice IPCH ressort à 0,6% et à 0,5 % dans la Zone Euro.
            Allemagne : la faiblesse de l’inflation confirmée
            http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/06/13/97002-20140613FILWWW00047-allemagne-la-faiblesse-de-l-inflation-confirmee.php via Le_Figaro

             

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