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Accueil du site > Tribune Libre > Le chaos en Irak : Le Nouveau Moyen-Orient en actes

Le chaos en Irak : Le Nouveau Moyen-Orient en actes

« Nous avons amené la torture, les bombes à fragmentation, l'uranium appauvri, d'innombrables assassinats commis au hasard, la misère, la dégradation et la mort au peuple irakien, et on appelle ça apporter la liberté et la démocratie au Proche-Orient. »

Harold Pinter, prix Nobel de littérature

 

 Encore une fois le peuple irakien traverse une tourmente effroyable qui a démarré il y a quelque trente-quatre ans de cela avec la guerre Iran-Irak qui a fait des centaines de milliers de morts dans les camps. C'était le premier conflit réorganisateur avant la lettre du Moyen-Orient. Bien avant les prophéties de Samuel Huntington, les conflits religieux chiite- sunnite étaient savamment entretenus par l'Occident qui avait deux fers au feu. Il ne faut jamais oublier que ce sont les Américains qui ont vendu des armes aux Iraniens (fameux Irangate, avec le lieutenant-colonel North) et dans le même temps la France livrait des Mirages à Saddam Hussein.

Les mêmes Mirages qui lui ont servi à gazer les Kurdes à Hallabja et qui ont été invoqués comme motif pour son ignominieuse pendaison un jour de l'Aïd El Adha sous le règne sanguinaire et actuel de Nouri Al Maliki. L'Irak, berceau de la civilisation sumérienne (IIIe millénaire av. J.-C.), chez laquelle on retrouve les cités-États de Mésopotamie, en particulier Babylone. Au viie siècle, Baghdad devient la capitale du califat islamique et une des plus grandes villes du monde, au grand rayonnement intellectuel. Au cours de la Première Guerre mondiale, l'Irak est conquis par les Britanniques. Le partage de Sykes-Picot est en train d'être remis en cause par les peuples. Un nouveau Moyen-Orient va émerger.


Le Nord sunnite de l'Irak aux mains de l'Eiil

L'avancée fulgurante de l'Eiil a fait l'objet d'un surdimensionnement médiatique. Il est vrai qu'il avance sans opposition : « Dans tout le Nord sunnite de l'Irak écrit Christophe Ayad, c'est la débandade. L'armée et la police fuient sans même combattre devant un ennemi dix fois inférieur en nombre. L'Eiil s'est emparé de dépôts d'armes lourdes et même d'hélicoptères et d'avions de chasse. L'armée s'est retranchée dans la capitale, Baghdad, dont les djihadistes sont à moins de 100 km et qui semble être leur objectif. Ce groupe, formé en 2007, est en passe de réussir son pari qui consiste à prendre le contrôle de la partie sunnite de l'Irak pour en faire un califat « islamiquement pur » au coeur du Monde arabe. (...) »
 Christophe Ayad en exégèse parle d'un Califat : « Lorsque le dernier soldat américain quitte l'Irak fin 2011, l'Eiil repasse à l'offensive (...) Implanté dans les deux pays (Syrie et Irak), l'Eiil est en train de s'y tailler un « Sunnistan », entre le Nord kurde et le Sud chiite de l'Irak. Ce « pays », qui dispose de ressources pétrolières propres, s'étend de l'autre côté de la frontière syrienne, jusqu'à Alep, Rakka et Deir ez-Zor. Ce nouveau califat ne manquerait pas d'être une menace mortelle pour l'Arabie Saoudite. Il inquiète également la Turquie. »(1)


Les réactions

La plus inattendue est celle de l'Iran qui curieusement se trouve du côté occidental pour combattre des Sunnites et donc indirectement elle est contre l'Arabie Saoudite qui, elle, est protégée par les Américains ! Le président Hassan Rohani a indiqué, jeudi, que l'Iran « luttera contre la violence et le terrorisme » des rebelles djihadistes sunnites, sans donner toutefois de détails sur les actions que pourrait entreprendre son pays. Les rebelles « se considèrent comme des musulmans et appellent leur combat ´´la guerre sainte´´ », a regretté le président iranien lors d'un discours retransmis à la télévision d'Etat, dénonçant les « actes sauvages » contre la population perpétrés par « un groupe extrémiste et terroriste ». Mercredi, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait condamné et apporté le soutien de l'Iran « au gouvernement et au peuple irakien pour lutter contre le terrorisme ».

Selon le Times, l'Iran a envoyé des forces spéciales et des troupes d'élite pour renforcer les troupes irakiennes mises en déroute par l'Eiil. Alors que les positions des djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (Eiil) se renforçaient vendredi 13 juin en Irak, le président américain Barack Obama a fait un point sur la situation depuis la Maison-Blanche. Des attaques ciblées par des drones font partie des options envisagées. Présents à moins de 100 km de Baghdad, les djihadistes avançaient vers une ville aux rues quasi-désertes et aux commerces fermés, à partir de la province d'Al-Anbar à l'ouest, de celle de Salaheddine au nord et de celle de Diyala à l'est.(2)

Avec la débandade des forces armées, des milliers de djihadistes ont réussi à prendre depuis mardi Mossoul et sa province Ninive, Tikrit et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala et de Kirkouk. Ils contrôlent depuis janvier Fallouja, à 60 km de Baghdad. (...) Nouri Al-Maliki, un chiite honni par les rebelles sunnites et dénoncé comme un autocrate par ses détracteurs sunnites et même chiites, a appelé les tribus « à former des unités de volontaires » pour venir en aide à ses forces. Le chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, a par ailleurs admis que les forces de sécurité s'étaient « effondrées », notamment à Mossoul : « C'est la même débandade que ce qui s'est produit dans les rangs de l'armée irakienne lorsque les forces américaines sont entrées en Irak [en 2003]. Les soldats ont enlevé leurs uniformes militaires, enfilé des habits civils et sont rentrés chez eux, abandonnant leurs armes et leurs équipements. »


Que vont faire les Américains ?

« Les Etats-Unis vont-ils se réengager en Irak ? » écrit Corrine Lesnes. Barack Obama n'a exclu « aucune option »,. L'Irak va avoir besoin de plus d'aide de la part des Etats-Unis et de la communauté internationale. Notre équipe de sécurité nationale étudie toutes les options. » M.Obama a souligné qu'il y a « un enjeu » pour les Etats-Unis à « assurer que ces djihadistes ne s'installent pas de façon permanente en Irak, ou en Syrie d'ailleurs ». ((...) Les huit années de guerre ont fait plus de 4 400 morts américains pour un coût de 800 milliards de dollars (590 milliards d'euros). Lorsqu'il était candidat à la Maison-Blanche, M.Biden avait été critiqué pour avoir suggéré la partition de l'Irak en décembre 2006. (...) Depuis dix ans, l'Irak est le noeud de divergences irréconciliables entre ceux qui étaient favorables à l'invasion et ceux qui estiment que les Etats-Unis ont assez donné. Ceux-là trouvent que M.Maliki, en refusant de partager le pouvoir avec les sunnites, a creusé sa propre tombe.
« Pourquoi faudrait-il encore sauver Maliki ? », a interrogé un ancien officier sur CNN. (...) Chef de file démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi s'est déclarée opposée à des bombardements. « Et quoi, après ?, s'est-elle interrogée. C'est la politique erronée qui nous a menés sur ce chemin il y a onze ans. » (3)


La faute originelle : la haine anti-sunnite de Nouri al-Maliki

Pour se maintenir au pouvoir, Nouri al-Maliki écrit Gilles Meunier, est prêt à enflammer tout l'Irak. Ne parvenant pas à prendre Falloujah la rebelle, il a appelé le 29 mai dernier « tout le monde » à « s'unir dans les rangs du djihad pour lutter contre ISIS (Etat islamique en Irak et au Levant - Daash, ndlr) et ses ramifications, ainsi que les conspirateurs qui manipulent le sort des gens d'Anbar ». En clair, son appel au djihad revenait à éliminer physiquement ses opposants sunnites, car ses partisans ne font pas le détail. Le 11 juin, la déclaration d'Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole de Daash, appelant les djihadistes sunnites à « marcher sur Kerbala et Najaf ». Le Grand ayatollah Ali al-Sistani a répondu à Daash, le vendredi 13 juin, par la voix de Abdul Mehdi al-Karbalai, son représentant à Kerbala, en appelant « les citoyens et combattre les terroristes à défendre leur pays, leur peuple et leurs lieux saints et se porter volontaires et s'enrôler dans les forces de sécurité pour mener cet objectif sacré. » (4)



La nébuleuse Eiil

« La province de Ninive écrit Gilles Munier, n'a pas été prise uniquement par les
djihadistes de l' « Etat islamique en Irak et au Levant) », mais par une coalition d'opposants sunnites armés comprenant des membres de tribus hostiles au régime de Baghdad, d'anciens officiers, sous-officiers et soldats de l'armée irakienne dissoute par Paul Bremer, des combattants soufis - notamment de la confrérie Naqshbandiyya - ainsi que par des militants baasistes, islamo-baasistes ou nationalistes irakiens. L'union faisant la force, les opposants sunnites ont mis pour un temps de côté leurs différends politiques et religieux, et coordonné leurs activités au sein de Conseils militaires révolutionnaires. Objectif : Renverser Nouri al-Maliki. Les djihadistes sunnites ont maintenant des chars, des véhicules de transports blindés, des Humvees et même des hélicoptères Blackhawks récupérés dans les bases désertées par les troupes du régime. De plus, on estime à 429 millions de $ le montant des sommes confisquées par les « insurgés » dans les banques de Mossoul ». (5)

Nasser Kandil, directeur de TopNews ne dit pas autre chose quand il écrit : « En Irak, l'armée régulière a vacillé et les villes de deux provinces, Ninawa [Ninive] et Salah ad-din, sont rapidement tombées devant l'avancée de Daech [Eiil : État islamique en Irak et au Levant], alors même qu'il perdait ses positions dans la région d'Al-Anbar. Cette nouvelle donne s'est produite grâce à la complicité de certains éléments de l'armée de l'ancien régime irakien et de partisans, dirigés par Izzat al-Douri qui les ont rejoints. Lequel, Izzat al-Douri, a troqué sécularisme et nationalisme contre une sienne armée qu'il nomme « Naqchbandi » dont la mission première est de combattre « la tutelle chiite et l'occupation iranienne de l'Irak », contre monnaie sonnante et trébuchante venue de l'Arabie Saoudite et du Qatar, alors que la Turquie se contente de lui assurer de quoi « camper » sur son territoire ».(6)

Cette attaque surprise de « Naqchbandi », parrainée par la Turquie, l'Arabie Saoudite et le Qatar, vise à renverser la situation en Irak, Le but : rompre la continuité géographique des « alliés de la Résistance », sur l'axe Irak-Syrie-Liban, maintenant que Homs [Syrie] est libérée, afin de tenir de quoi négocier en agitant le spectre de « la partition de l'Irak ». Autrement dit, un Irak tripartite fédéral contre une Ukraine tripartite fédérale en vertu d'une démographie similaire, parallèlement à la tentative d'entraîner le PKK dans la guerre en lui promettant un État kurde. La solution : une Fédération Irak-Syrie, qui inverserait les règles du jeu, en attendant de fédérer le Liban et la Jordanie...La partie d'échec se poursuit. » (6)



Ce que nous retiendrons des conséquences de la démocratie aéroportée

La troisième guerre du Golfe a commencé le 20 mars 2003 avec l'invasion de l'Irak (dite « opération Iraqi Freedom ») elle s'est terminée le 18 décembre 2011 avec le retrait des dernières troupes américaines. L'invasion a conduit à la défaite rapide de l'armée irakienne, à la capture et l'exécution de Saddam Hussein et à la mise en place d'un nouveau gouvernement... Cette guerre aura duré 3207 jours, soit huit ans et neuf mois. En janvier 2012, Iraq Body Count, estime que 105.052 à 114.731 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats, et au moins 250.000 civils irakiens auraient été blessés, la revue scientifique The Lancet a, dans une seconde étude publiée le 11 octobre 2006, estimé que le nombre de morts liés à la guerre était situé entre 426.369 et 793.663. Pour rappel, l'Irak avait un système éducatif et de recherche performant. Un célèbre dicton permet de situer le niveau intellectuel « Les livres étaient rédigés en Egypte, imprimés à Beyrouth et lus en Irak ».

Résultat des courses : après la guerre il y eut 12 ans d'embargo et dans le programme « Pétrole contre nourriture », cet embargo s'est soldé par la mort de 500.000 enfants irakiens des suites de la maladie et de la malnutrition : « Ce n'est pas cher si c'est le prix à payer pour faire partir Saddam », disait Madeleine Albright secrétaire d'Etat de Bill Clinton. Les dommages aux infrastructures civiles sont immenses : les services de santé sont pillés. Le patrimoine culturel est en miettes Les tensions religieuses sont exacerbées.

Marie Le Douaran a raison d'écrire que pour plusieurs observateurs, les causes de cette crise se trouvent dans l'intervention américaine de 2003. (..) Aux Etats-Unis, des voix politiques font également ce lien de cause à effet. L'ancien républicain Lincoln Chafee, le seul de son groupe au Sénat à s'être opposé à l'intervention en Irak, estime que George W. Bush a « remué un nid de frelons » en Irak et déclenché les divisions sectaires qui se jouent actuellement. Ce que nous voyons, c'est (...) un produit dérivé, même involontaire, de notre invasion. » (7)

Avec élégance, Badia Bendjelloun résume le drame du Proche-Orient. « On peut, écrit -elle, verser parmi les autres bienfaits du remodelage du Proche et Moyen-Orient, les enfants nés avec des malformations congénitales avec une fréquence anormalement élevée lorsque leurs parents ont été exposés à l'uranium appauvri,(...) La séquelle peut-être la plus douloureuse pour la nation irakienne est cette Constitution rédigée par des avocats de New York qui consacre le principe de l'éclatement du pays en trois zones ethniques et confessionnelles avec autonomie politique et économique, singulièrement sur les ressources énergétiques. (...) Pas un jour ne se déroule sans qu'un attentat - d'origine sectaire ou non, rappelant les années noires qu'a vécues l'Algérie juste après 1991 dans une coïncidence chronologique curieuse - ne fasse plusieurs dizaines de morts (..) Dès les premiers mois de l'occupation de l'Irak, la menace sur la Syrie s'est exprimée d'abord sous la forme de la résolution 1559 négociée entre la France par la voix de son ambassadeur Jean-David Lévite et les US(a) avec son homologue pour le Moyen-Orient Elliot Abrams. (...) À l'automne 2003, de nouvelles sanctions américaines sont prises à l'encontre de la Syrie au titre du « Syrian Accountability Act ». (8)

L'Irak une des plus brillantes civilisations que l'humanité ait connues sombre dans un chaos qui, à moins d'un miracle, semble être parti pour durer. Tout ceci pour, en définitive, une mainmise sur des matières premières -L'AIE rassure, le pétrole continuera à couler- Cette décomposition est programmée de longue date par les néoconservateurs étasuniens : les dirigeants politiques occidentaux ne comprennent pas que le monde est complexe et plus que jamais interdépendant. Même si l’armée reprend l’initiative grâce à l’aide des Américains qi ont leur porte-avion -ironie du sort , appelé Georges Bush père- positionné dans golfe, l'effet papillon à a plus que jamais sa signification. Ce ne sont pas les exemples d'ingérences qui manquent de Mossadegh à Lumumba, de Allende à Saddam, à Kadhafi. Les ennemis d'hier sont les amis d'aujourd'hui avant de redevenir les ennemis de demain. Business as usual.


1. Christophe Ayad http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/12/les-djihadistes-de-l-eiil-aux-portes-de-bagdad_4436523_3218.html

2. Le Monde.fr avec AFP et Reuters 14.06.2014

3. Corine Lesnes : La décomposition de l'Irak tétanise l'Amérique Le Monde 13.06. 20014

4. Gilles Munier http://www.france-irak-actualite.com/2014/06/le-djihad-anti-sunnite-de-nouri-al-maliki.html

5. Gilles Munier : La guerre éclair djihadiste contre Nouri al-Maliki 13 Juin 2014,

6. http://www.mondialisation.ca/but-de-la-coalition-eiil-turquie-arabie-saoudite-qatar-et-otan-en-irak/5386871

7. http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/offensive-djihadiste-en-irak-un-produit-derive-de-l-intervention americaine_1550738.html#60zQksDS3w1JxoWO.99

8. Badia Benjelloun http://www.dedefensa.org/ article Cela_fait_dix_ans_19_03_2013.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


Moyenne des avis sur cet article :  4.11/5   (18 votes)




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18 réactions à cet article    


  • jako jako 16 juin 2014 12:33

    Toujours excellent, merci à vous


    • claude-michel claude-michel 16 juin 2014 12:34

      Les terroristes ne sont pas forcément ceux auquel on pense.. ?


      • Anaxandre Anaxandre 16 juin 2014 13:16

          La Stratégie du Chaos en acte. Peut-être un seul (bien mince) point positif : le New World Order, c’est pas gagné...


        • Aldous Aldous 16 juin 2014 22:32

          Il semble même qu’on s’achemine vers un Vietnam 2.

          Le personnel des ambassades US et UK ont été évacué.



        • Gerard_menvusa roiubu77 19 juin 2014 23:56

          Oh que si...nous y allons droit devant, et ce nouvel ordre mondial, ce sera l’avènement de l’Antéchrist à Jérusalem ( les satanistes veulent raser la grand mosquée Al-Aqfa pour construire son temple) il instaurera une dictature implacable avec un gouvernement mondial et les habitants de la Terre seront obligés de lui faire allégeance pour survivre..ce sera la « grande tribulation » dont parle la Bible. 


          Précédemment, les « élus » du Seigneur auront été enlevés au ciel (d’abord les morts, puis les vivants) de sorte que seuls ceux qui auront reçu la marque de la bête (666) resteront sur la Terre, et seront destinés à l’Enfer. Au retour de Jésus, l’AntéChrist et ses sbires seront vaincus et le diable sera enchainé pour 1.000 ans. Ce monde n’existera plus.

          Voilà comment se déroulera la « fin du monde »...




        • lsga lsga 19 juin 2014 23:57

           smiley smiley smiley smiley


        • colere48 colere48 16 juin 2014 15:01

          « Allah est grand et Mohammed est son prophète »
          Oui mais se sont les les imams qui en profitent...

          Ils affirment ouvertement qu’il y a incompatibilité entre l’islam et la démocratie :
          « la démocratie est un système qui vient totalement à l’encontre des principes islamiques »... elle permet la présence « d’un fou ou d’un mécréant ou bien d’un homo sexuel ou d’un athée » parmi le corps dirigeant…
          La démocratie aboutit, écrivent-ils, à la profanation du coran, et rend possible « aux femmes de sortir moitié déshabillées ou moitié nues », la vente d’alcool, le prêt à intérêts et les jeux de hasard (tous des éléments interdits par la charia promulguée par Allah).
          Oh, et « en islam ce n’est pas le peuple qui juge, gouverne, décide et commande etc. ». Ce sont plutôt les théologiens juristes — allant des Grands muftis qui formulent la jurisprudence (fiqh) aux petits imams qui appliquent la charia dans leurs petites mosquées...

          A défaut de démocratie, la kalachnikov fera office de bulletin de vote !
          « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »


          • Laurent 47 16 juin 2014 18:22

            Eh oui ! Ca devient difficile de soutenir les djihadistes sunites en Syrie contre Bachar El Assad, qui est aidé par les chiites du Hezbollah, et de leur taper dessus en Irak avec l’aide des chiites iraniens ! Je me demande si ça n’est pas un peu trop compliqué pour les Etats-Unis qui n’ont jamais rien compris dans l’imbroglio du Moyen-Orient et qui ont toujours commencé les guerres (chez les autres, bien sûr), sans avoir la moindre idée de la manière de les terminer ! D’où le chaos en Corée, au Vietnam, en Libye, en Irak, sans oublier la Syrie ! Je ne comprends pas comment ce pays, à la pointe de la technologie, peut avoir de tels crétins pour le diriger ! A moins que l’odeur du pétrole rende idiot !


            • Jonas 16 juin 2014 19:08

              Réponse à l’auteur.

              Je ne suis pas toujours d’accord avec lui , mais cette fois-ci , je partage une partie de son avis sur les américains, une fois n’est pas coutume. En effet les américains comme beaucoup d’Occidentaux commettent de grosses erreurs au Proche et au Moyen Orient. Ils ne connaissent rien des traditions, moeurs , coutumes, rites religieux, des solidarités claniques et tribales, ni même la langue de ce monde a part une toute petite élite. Comme les autres occidentaux , ils ne veulent pas admettre une fois pour toutes que si nous vivons sur la même planète , nous avons un univers mental différent. 

              Chaque fois que les Occidentaux interviennent à cause de ces handicaps cités plus haut , ils se fourvoient. Au nom des « droits de l’homme » et de la « démocratie » concepts inconnus dans ces pays,ils se font détester et provoquent des rancunes. 
              Les Chinois, les Indiens ,les Sud Africains bien qu’ occupant une place de + en + importante dans les différents secteurs économiques de ces pays, ne se mêlent pas de leur politique intérieur. Je souhaiterai qu’un jour les dirigeants occidentaux s’inspirent d’eux et fichent la paix à ses pays et remballent leurs concepts.

              Oui, les Américains comme les Occidentaux ont mille fois tort de vouloir imposer leurs valeurs à des populations qui les ignorent, et qui tiennent aux leurs. leurs 

              Je reviens sur deux points que l’auteur, passent rapidement pour instruire son procès contre les Américains. 

              1) La Babylone dont il parle et celle de l’expansion de l’islam c-à-d vers 640/46 après J.C et n’a rien avoir avec celle de vers 2000 avant J.C et l’effondrement de la Mésopotamie des cités sumériennes -Our en particulier qui -ouvrent la voie à de petits royaumes indépendants. L’un deux va connaître un destin exceptionnel. Il s’organise autour de la cité de Babylone, dans une région appelée Babylonie ( plus tard Chaldée) , qui occupe l’ancien pays d’Akkad. En 1792 avant Jésus-Christ, Hammourabi surnommé le « roi de justice » monte sur le trône. Il a porté à son apogée cette cité Mésopotamienne proche de l’actuelle Bagdad. 

              La Babylone d’Hammourabi et l’Egypte des Pharaons sont à des centaines de siècles de l’expansion de l’islam qui s’est faite après la mort du prophète. De son vivant l’islam était cantonné entre La Mecque et Médine le long de la côte de la Mer Rouge. et rien d’autre. 

              Ce conquérant heureux, le roi Hammourabi fut aussi un grand législateur son code célèbre de 262 articles, copié sur des milliers d’exemplaires sur des tablettes d’argile et des stèles de basalte. L’une de ces stèles , gravée en caractères cunéiformes , est conservée au musée du Louvre à Paris. Là nous sommes a des siècles et des siècles du Coran, du Prophète , de l’islam et de l’écriture Arabe. 

              2) Conflits Chi’ites/ Sunnites. Depuis la mort du Prophète de l’islam en 632 de notre ère , il y a toujours eu des luttes pour sa succession qui s’est transformée en schisme de l’islam entre ses deux branches 
               Chi’ites , francisation de chi’at Ali, qui signifie le parti d’Ali et les Sunnites, courant majoritaire de l’islam. Les chi’ites s’opposent sur la question du califat, qui selon eux aurait dû revenir à Ali, qui était , gendre et neveu du Prophète. Les chi’ites voulaient que le Califat reste dans la famille du prophète. Donc la guerre entre Chi’Ites et Sunnites ne date pas des Américains ni des Occidentaux. Les sunnites et les Chi’ites ce sont faits beaucoup de guerre. Ni la mort d’Ali , ni celle des deux petits fils du Prophète de l’islam Hassan et Hussein que commémorent les Chi’ites n’est due ni aux Américains ni aux Occidentaux. Cela perdure depuis des siècles. Il ne faut pas oublier que les Chi’ites en Irak bien que majoritaires furent considérer comme des citoyens de seconde zone. Et Saddam Hussein l’ancien dictateur ne s’était pas gêné pendant son règne de 1979, à sa chute d’avoir liquidé + de 600 000 irakiens dont la grande majorité chi’ite , sans oublier la guerre contre l’Iran qu’il avait provoqué faisant plus d’un million de morts ni son invasion du Koweït. 

              Donc, il y a une responsabilité Américaine pour sa mauvaise connaissance du monde Arabo-musulman, cela est incontestable. Mais cela aussi incombe les régimes Arabo/musulmans et leurs dirigeants qui pour se maintenir au pouvoir ferment toutes les portes à leurs oppositions en utilisant la force. 

              J’espère que l’auteur Algérien , pourrait de temps en temps , nous parler de son pays l’Algérie. L’Irak, l’Egypte la Syrie et la Palestine se trouvent à + de 4000 kilomètres et il a des points de vues sur tout ce qui se passe dans ces pays. 

              Pourtant sur les frontières de son pays cela ne va pas très fort, la presse de son pays comme El Khabar, Ech-Chorouk, le Quotidien d’Oran , El Watan, etc, soulignent que des renforts déployaient à la frontière tunisienne ont été retirés et redéployer à la frontière libyenne plus menaçante. A cet égard le quotidien Ech-Chorouk croit savoir que l’armée Algérienne , mène une vaste opération en Libye dans le cadre de la guerre préventive. Et le quotidien qualifie cette intervention d’ historique en dehors de son territoire. Et le quotidien Al-Akhbar cite l’Institut américain Land pour justifier cette opération, qui selon le quotidien ,l’Algérie fait face à une menace terroriste de grande ampleur. Des unités d’élites seraient déjà à l’oeuvre en Libye. 

              Cette même presse Algérienne n’est pas très tendre avec Laurent Fabius qui s’est endormi dans une réunion officielle avec des dirigeants algériens lors de sa visite de dimanche et lundi derniers . Ils accusent le ministres des Affaires étrangères de manquer de respect à leur égard.


              • Depositaire 16 juin 2014 20:28

                Ce que dit l’auteur de l’article est assez juste. Cependant, le problème est plus complexe.

                Sur le fond, il y a principalement aux USA, mais pas seulement, une minorité d’individus animée d’une soif de pouvoir et d’une cupidité sans limites, ce qui pourrait qualifier ces gens de malades mentaux sans hésitation, dont l’objectif est de dominer le monde pour leur seul profit. Il y a depuis très longtemps au sein de l’humanité des tendances de ce genre. Mais le problème nouveau actuellement est que d’une part grâce à la technologie qui permet le transfert d’informations d’un point du globe à l’autre à très grande vitesse, quasi instantanée, et l’accumulation de richesse de façon héréditaire dans moins en moins de mains et la financiarisation de l’économie et la mise en place du système de l’argent dette, qui fait que des fortunes colossales, mais en même temps totalement fictives puisque basées sur des valeurs toutes aussi fictives, a fait en sorte que ce système aberrant ait pu se mettre en place.

                Naturellement cette oligarchie prenant conscience du caractère éminemment fragile de leur fortune et du risque très réel du rejet des peuples de ce système, a profité de cette richesse illusoire pour mettre en place tout un système de réseaux mafieux dans leurs principes, de faire en sorte que leurs hommes de main prennent le pouvoir dans la plupart des pays et fassent voter des lois et modifient tous les moyens d’information que ce soit au niveau de l’enseignement ou des médias pour faire passer leur aberration mortifère comme le modèle à suivre. (On se souvient du fameux « TINA » de Mme Thatcher. TINA = there is not alternative : il n’y a pas d’alternative. Sous entendu, à ce système). En parallèle est mis en place toute une politique de divertissements pour abrutir ou, à tout le moins, endormir les consciences afin de faire perdurer ce système. Pour que les peuples ne puissent se révolter on a mis en place le fameux vote au suffrage universel pour faire croire aux gens que ce sont eux qui décident qui sera au pouvoir. (Ca c’est un coup de maître), et le tour est joué. Mais ces malades mentaux n’en ont jamais assez. Leur cupidité est insatiable semblable au tonneau mythique des Danaïdes.

                La solution est maintenant évidente. Nous devons nous réveiller de cette torpeur et de cette illusion dans laquelle nous avons été plongés depuis longtemps et nous débarrasser de cette oligarchie subversive, de revenir à des principes sains qui mettent l’être humain et son épanouissement sur tous les plans au centre des préoccupations, et de faire en sorte que la création d’une oligarchie soit impossible.

                C’est difficile ? Impossible à concrétiser sans causer beaucoup de problèmes au sein de l’humanité ? Tout à fait d’accord. mais outre que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, le problème actuel est bien plus grave, car c’est l’avenir de toute l’humanité et même de tout ce qui vit sur Terre si on laisse ces fous furieux continuer leurs dégâts. Combien de temps allons-nous encore perdre à nous occuper de choses secondaires au lieu de nous occuper de l’essentiel ? Là est la question fondamentale !!!


                • philouie 16 juin 2014 20:42

                  La plus inattendue est celle de l’Iran qui curieusement se trouve du côté occidental pour combattre des Sunnites et donc indirectement elle est contre l’Arabie Saoudite qui, elle, est protégée par les Américains !

                  AMHA erreur de point de vue.
                  Amérique schizophrénique qui soutient le régime qu’elle a mis en place, par devant, et les insurgés issus du régime qu’elle a détruit, par derrière.

                  lisez les article de JP Basquiats

                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-autre-regard-sur-les-conflits-153341

                  et celui de l’OME :

                  http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/l-allegorie-de-la-caverne-au-153289

                  Ceci n’est qu’une farce. l’objectif c’est l’Iran


                  • Massada Massada 16 juin 2014 21:13

                    Le gouvernement régional kurde pourrait profiter du chaos qui règne actuellement en Irak pour revendiquer leur indépendance totale.


                    Les Kurdes éprouvent une profonde sympathie pour Israël et un Kurdistan indépendant serait bénéfique pour Israël.

                    Jusqu’à aujourd’hui, Israël est un pays seul contre de nombreux ennemis. Mais, si un Etat kurde indépendant voyait le jour, Israël obtiendrait, pour la première fois de son histoire, un ami authentique dans la région et, deuxièmement, le Kurdistan serait, pour nous, l’équivalent d’une zone de sécurité, face à la Turquie, l’Iran et l’Irak.


                    • Massada Massada 17 juin 2014 07:58

                      Mon pauvre Omar, 


                      vous ignorez tout des échanges économiques, industriels et militaires entre Israël et le Kurdistan autonome d’Irak.

                      L’expansion israélienne au Kurdistan est soutenue par les deux principales factions kurdes, dont l’Union Patriotique du Kurdistan. Qubad Talabani, le fils de Talabani, sert comme représentant du KRG à Washington, où il vit avec sa femme juive, Sherri Kraham.

                      La communauté kurde juive israélienne est riche d’environ environ 500 000 personnes

                    • ETIENNE 22 juin 2014 22:05

                      Pour bien résumer, Massada souhaite un Kurdistan indépendant car il aurait enfin un ami dans la région. Et cet ami, toujours selon Massada, servirait idéalement de bouclier face à ses ennemis, nombreux dans le coin (on se demande pourquoi, le terroir peut-être).
                      Avec un tel ami, les Kurdes n’auraient plus besoin d’ennemis.


                    • willy 17 juin 2014 06:53

                      pauvres arabes.des gens tres tres biens mais qui ont eu une jeunesse difficile,

                      ci joint le film d’un safari en irak.les sunnites chassent le chiite.

                      • LE CHAT LE CHAT 17 juin 2014 13:51

                        C’est call of duty , version halal ?


                      • stetienne stetienne 17 juin 2014 13:42

                        « L’Irak une des plus brillantes civilisations que l’humanité ait connues »

                        faut pas pousser la mémé dans les orties non plus hein


                        • willy 17 juin 2014 15:31

                          ce n’est pas un jeu.les balles sont vraies ainsi que les chiites.il y a aussi la version inverse ou le chiite chasse les sunnites........le top. 

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