Le gouvernement de la Honte

« Les Polonais travaillant aux mines, vivant en groupe, n’ont que peu ou pas de rapports avec nos ressortissants. Loin de les rechercher, ils s’efforcent de vivre uniquement entre eux, encouragés en cela par leurs ministres du culte et par leurs autorités consulaires elles-mêmes.
[…] Quelle est l’aptitude de l’immigrant polonais à s’assimiler ? La réponse est nette : aucune, quant au présent du moins ; j’ai dit plus haut que le Polonais ne recherchait pas la compagnie de l’ouvrier français. Cette observation se vérifie même durant les heures de travail. Au fond de la mine comme sur le carreau ou à l’atelier, un mur invisible les sépare. Un bref salut, et c’est tout. À l’issue de la journée, chacun s’en va de son côté. L’estaminet ne les rapproche même pas, non plus que le sport, les sociétés polonaises, nombreuses pourtant, n’organisent jamais de matches ou de rencontres avec les sociétés françaises. Et si, d’aventure, un Polonais épouse une Française ou vice versa, le jeune couple sera tenu discrètement à l’écart.
En ce qui concerne les enfants, il faut bien constater un phénomène identique. Les récréations ne les réunissent pas. Polonais et Français forment des jeux séparés, et notre langue elle-même, que les jeunes Polonais apprennent si facilement, est impuissante à opérer un rapprochement. »

— Rapport du préfet du Pas-de-Calais au ministère de l’Intérieur, 11 octobre 19299.

"lors de la Grande Dépression des années 1930 : les Polonais sont alors désignés comme des concurrents pour les travailleurs français, des personnes inassimilables en raison de leur langue, de leur religion ou de leurs habitudes de vie, ou encore des populations dangereuses dénoncées tour-à-tour comme délinquantes, alcooliques, communistes ou trop religieuses.« 

 »À partir de 1931, quand les effets de la crise de 1929 commencent à se faire sentir en France, le nombre de Polonais entrant en France décroit rapidement, passant de 55 000 à 86 000 arrivants en 1930N 5 à 6/8 000 en 1932. En parallèle les rapatriements augmentent, passant de 10 500/8 400 en 1930 à 24 500/26 100 en 1931, puis 37 100/25 100 en 193210. En 1935, des expulsions collectives sont organisées par le gouvernement français, par trains entiers vers la Pologne ; ces expulsions s’arrêtent à partir du printemps 1936 (avec l’arrivée au pouvoir du Front populaire)."

bref, La Raleuse, non pas plus hier qu’aujourd’hui les immigrés n’ont été bien accueillis, l’extrême droite d’alors n’hésitant pas à susciter de la xénophobie lors de la crise des années 30 afin de diviser les travailleurs et de masquer la responsabilité du système comme elle le fait aujourd’hui.

Donc je le redis, et comme cela est très bien montré dans cet article, les responsables ne sont pas les immigrés mais l’oligarchie capitaliste qui empèche le développement de dizaines de pays par l’exploitation et par la guerre.

Enfin La Raleuse, je me permet de vous signaler la position très précise en matière d’immigration exprimée par le PRCF dans son programme  :

3.7. Régulariser les travailleurs sans papiers actuellement présents et parallèlement, instaurer une planification démocratique de la main-d’oeuvre : former et employer prioritairement les travailleurs, français et immigrés, déjà présents en France, refuser toute nouvelle immigration de main-d’oeuvre, mettre en place avec les pays ex-colonisés des politiques de co-développement concrétisant le droit pour chacun, candidat à l’émigration ou à l’immigration, de vivre et de travailler au pays ;

C’est en régularisant les travailleurs sans papiers que l’on empêchera la classe capitaliste d’utiliser les immigrés pour faire pression sur les salaires.
Qui plus est qui travaillent en France, comme l’a fait votre père, à vocation à devenir français.

prenez garde que les raisonnements que vous tenez aujourd’hui ne se retourne un jour contre vous. On est toujours l’immigré de quelqu’un

50% ? Plus que ça. 50% de retenue immédiates en « charges patronales », plus 20% des achats du quotidien, plus 1 à 2 mois de salaire en impôts (en moyenne), plus taxes locales.

Euh... taktak

En dehors de vos liens qui parsèment votre commentaire comme des petits cailloux sensés aider qui vous lit à s’y retrouver dans votre rhétorique et qui, en réalité, n’apportent aucun éclaircissement,

je ne vois rien qui étaye vos affirmations, lesquelles auraient bien faire rigoler mon communiste de papa.

Dans ma Picardie, les familles franco-polonaises ne s’ignoraient pas et, au contraire, coexistaient sans notion de différence. Et d’après ce que j’en sais de cousins / cousines demeurant dans le Chnord, il en est de même pour eux.

Vous êtes bien certain que votre parti n’est pas surtout un « parti pris » ?

Et, que je sache, je ne crois pas que le programme du PRCF fasse force de loi en France ?

je ne vois rien qui étaye vos affirmations

Je n’ai fait que reprendre les faits solides et étayés reposant sur des sources référencées (d’où les nombreux liens) qui décrivent que la réalité de l’immigration et de l’intégration des polonais n’a rien à voir avec la présentation que vous en faites :
- à l’époque, comme vous le faites aujourd’hui, ils étaient nombreux les xénophobes qui disaient que les « Polaks » ne voulaient ni ne pouvaient s’intégrer.
-à l’époque, et particulièrement lors de la crise des années 30, ils étaient nombreux ceux qui voulaient virer les Polonais accusés de voler les emplois. Je recite Wikipedia : "En 1935, des expulsions collectives sont organisées par le gouvernement français, par trains entiers vers la Pologne ; ces expulsions s’arrêtent à partir du printemps 1936 (avec l’arrivée au pouvoir du Front populaire).« 

Sans doutes que votre famille a eu de la chance de ne pas faire parti, tel Léonarda, de ces expulsion.

Vous avez écrit :
 »Les immigrés polonais, italiens, et espagnols ont été bien accueillis"
Et bien , cela a peut être était le cas de votre famille et je m’en réjouis, mais cela est très loin d’avoir été vrais en général.
Vous devriez en prendre conscience et le méditez.

@ La Raleuse

Vous avez écrit, à l’attention de ce texte du PRCF

"Comment voulez-vous que les français aient envie d’accueillir des étrangers avec 3 millions de chômeurs (dont très peu de fainéants quoi qu’en disent certains qui n’ont pas à craindre pour leur emploi), alors que l’on manque d’écoles, de médecins et d’hôpitaux, alors que l’on ploie sous les impôts et taxes diverses.

Qu’elle serait leur position à toutes ces belles âmes"

Et bien je vous ai indiqué quelle est la position du PRCF en terme de politique migratoire.

Comme vous le remarquer, ce n’est pas la politique de ce gouvernement de droite, qui poursuit la politique d’extrème droite de ses prédecesseur.

cas n° 1  les italiens et polonais venus en France avant-guerre se dépéchaient de se faire naturaliser !
à l’époque il fallait du travail et ou ans de présence en France !
dans les années 70, les maghrébins qui venaient en France se comportaient comme les français et étaient parfaitement intégrés dans les usines. Evidement leur manque de formation les cantonnait aux postes subalternes (mais il y avait énormément de français dans ces conditions).

cas n°2 leur rejet a commencé avec le « regroupement familial » qui regroupait parfois (souvent) des personnes sans aucun lien....

c’est la que l’on a commencé à voir voiles et djellabahs
avant les étrangers venaient travailler là ils sont venus pour les alloc et la sécu !
bien sur il y a toujours des exceptions mais .....